Cauchemars de l'amateur de fondue au chester (Dreams of the Rarebit Fiend)

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Ne vous endormez jamais après vous être goinfré...


Les Pionniers de la BD Little Nemo

C'est l'histoire d'un homme. Un "monsieur tout le monde" comme vous pouvez en rencontrer tour les jours. Seulement voilà, cet homme adore manger. Surtout un certain fromage... Et ce fromage, le Chester, cet homme en fait vraiment une très grosse consommation ; surtout en fondue. Il n'en est jamais rassasié et en avale d'énormes quantités. Ce n'est plus manger pour vivre, mais vivre pour manger. Et il est même prêt à tout pour satisfaire ce besoin de goinfrerie... Pourtant cet homme sait ce qui l'attend une fois endormi : d'horribles cauchemars qui vont lui révéler ses plus terribles peurs... Mais il est un véritable glouton et ne sais s'empêcher de renoncer à sa passion...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1976
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Cauchemars de l'amateur de fondue au chester © Horay 1976
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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22/11/2007 | L'Ymagier
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Winsor McCay est mondialement connu pour son chef d'oeuvre Little Nemo in Slumberland, oeuvre plus que centenaire qui est encore de nos jours épatante d'imagination et impressionnante de beauté. Mais il a également été l'auteur d'autres bandes dessinées dont certaines avaient presque autant de succès à l'époque. Les Cauchemars de l'amateur de fondue au chester sont à la fois très proches et éloignés de Little Nemo. On y retrouve une thématique et une mise en page similaire. Il s'agit là aussi de raconter des rêves, avec tout ce que cela implique d'imaginaire débridé, d'expressions de sentiments refoulés et parfois d'absurde. Et là aussi, le récit se structure en une histoire en une page ponctuée à la dernière case par le réveil brutal du rêveur coupant net le récit au moment le plus intense le plus souvent. Mais là où Little Nemo s'adressait à un public aussi bien adulte qu'enfantin et racontait, de manière un peu décousue certes mais linéaire, de longues histoires d'aventure merveilleuse, les Cauchemars de l'amateur de fondue au chester s'adressent plus à des adultes et jouent la carte de l'humour en abandonnant celle de l'aventure. Le dessin est nettement moins impressionnant que la majorité des planches grandioses de Little Nemo mais on retrouve la patte et la technique excellente de McCay. Il s'agit de gags en une page, quoique gag ne soit pas le mot approprié puisque le but de chaque récit n'est pas toujours de faire rire. Les rêveurs sont toujours différents et les sujets abordés n'ont bien souvent rien à voir les uns avec les autres. Il s'agit vraiment de mettre en image des rêves, des rêves parfois typiques parfois très originaux. Certains d'entre eux sont racontés avec un réel humour et m'ont fait rire. D'autres m'ont simplement intéressé par la mécanique du rêve qu'elles expriment et les émotions ambigües qu'elles font parfois ressentir. Globalement, j'ai trouvé cette BD belle, intéressante et parfois drôle, mais je suis nettement moins tombé sous le charme que pour Little Nemo in Slumberland.

25/01/2010 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Mon dieu que c'est vieux... Cette "série" paraît en effet aux Etats Unis en... 1904, dans divers journaux ; ce sous forme de planches dominicales. Alors signée "Silas", elle est l'oeuvre du 'Papa' de Little Nemo, considérée par les spécialistes comme la plus grande BD de tous les temps. Avec quelques mois d'avance sur Nemo, paru dès 1905, elle préfigure déjà -graphiquement- ce véritable psychédélisme que sera l'oeuvre maîtresse de McCay. On suit avec une certaine malice cet avaleur de fondues en se demandant ce que seront ses nuits. Car celles-ci, c'est vrai, vont révéler, nous révéler, toutes sortes de cauchemars que l'on ne voudrait subir. Le graphisme ?... un trait simple, bien lisible. Mais c'est surtout la construction graphique qui retient l'attention. Maison, immeubles, mobilier, décors s'étirent, se déforment, se plient, se recroquevillent, se lacent ; déforment une réalité journalière -somme toute assez banale- dans laquelle va plonger le "héros". Et ça, en 1904, fallait oser le faire. Mais le poids de ces peurs est contrebalancé par un humour (pour l'époque) qui rétablit ainsi un équilibre visuel ; le lecteur étant ainsi content de se dire "ouf, même si cela m'arrive, tout sera bien qui finira bien". Les "cauchemars" ?... Complètement oublié, sauf de spécialistes ou grands amateurs de Winsor McCay. Une oeuvre qui préfigure celle du "grand oeuvre" qui débutera l'année suivante. Elle a eu le mérite, sinon d'exister, surtout d'être imprimée voici plus de cent ans et -comme écrit ci-dessus- en 1904, "fallait oser".

22/11/2007 (modifier)