Je n'avais lu que Super catho de F. Cestac et je voulais me faire une opinion un peu plus objective, vu que cette BD ne m'avait pas franchement emballé.
Bon là, très clairement je préfère mais c'est pas encore ça.
C'est encore rempli de clichés, avec parfois du féminisme à deux balles, que dis-je, c'est encore trop cher. C'est vrai que c'était un peu l'objectif de la BD, c'est à dire : les hommes sont tous des salauds et ce sont toujours les femmes qui sont trompés... Ben voyons.
Restent quand même de bons passages qui décollent un petit sourire car ça sent le vécu.
Encore une BD tendance "gothique" pour le ténébreux Pascal Croci qui donne ici sa version (et celle de sa dialoguiste et co-scénariste Françoise-Sylvie Pauly) du mythe de Dracula.
Plutôt qu'une énième adaptation du roman de Bram Stoker, les auteurs s'intéressent au personnage historique, le prince Vlad III Dracul de Valachie. Cela dit, le bouquin n'est pas pour autant une biographie, puisqu'il se contente de nous montrer le bestiau qu'au travers du récit très très très romancé des derniers jours de la vie de son épouse, la princesse Cneajna, et fait intervenir du fantastique avec ce personnage androgyne qui serait la créature qui a changé Dracula en vampire.
L'un des problèmes du bouquin (en dehors de ses dialogues soporifiques) c'est qu'il reste constamment le cul entre deux chaises, entre historique et fantastique, et échoue sur les deux tableaux. C'est trop romancé, maniéré et superficiel (car au fond on n'apprend à peu près rien de concret sur la vraie vie du voïvode roumain) pour faire un bon récit historique, et tout en jouant la carte du mystère en permanence ça n'ose pas verser carrément dans le surnaturel non plus (ainsi je ne me souviens même pas avoir lu le mot "vampire" une seule fois dans tout le bouquin).
Reste le dessin de Croci, toujours classe, à l'exception des yeux des personnages, souvent vides, et souvent atteints du "syndrôme Marty Feldman", et du coup ça fait un peu con.
Bref, un ouvrage décevant qui n'apporte rien de bien intéressant au personnage de Dracula.
Fluide Glacial a édité en 2005 une série qui avait déjà été publiée par Dargaud en 1985, une série dans le plus pur style de Hugot.
Ceux qui connaissent Hugot ne seront pas dépaysés. Le dessin et le type d'univers rappellent grandement L'Enfant Zoovage : un univers délirant, des intrigues loufoques, une Afrique des expéditions coloniales aux légendes exacerbées et des femmes ingénues et au physiques de bombes sexuelles (quoique cette série là soit un peu moins accès "cul" que les autres séries de Hugot, ce qui n'empêche pas d'avoir des seins et des fesses à l'air à la première occasion).
L'ennui, c'est que ce type d'univers à la Hugot, ce type de récits sans queue ni tête, ça ne me plait pas. Je n'accroche pas du tout. J'ai du mal à en lire une simple histoire courte dans son entier, alors un album complet, non.
Une nouvelle BD inspirée de la mode Harry Potter, soit, il y a sans doute pas mal de bonnes choses à tirer de l'univers de J.K Rowling. Cette BD là est destinée à un public jeunesse, soit. Mais alors le public doit être vraiment très ciblé car, en tant qu'adulte, j'ai trouvé ça franchement médiocre et je doute que mon avis aurait été très différent si j'avais eu 11 ans ou moins.
Le dessin n'est pas foncièrement mauvais. Il est dans la veine des dessins de la bande à Tcho! avec des couleurs un peu travaillées mais pas fameuses pour autant.
Mais ce sont surtout les gags que j'ai trouvés vraiment mauvais. A ce niveau là, ce n'est même plus du gag potache de base, c'est... c'est mauvais. Des gags déjà vus ou alors du pur tarte à la crème où la crème est remplacée par une dose de magie facile. Enfin non, en réalité, ces gags sont plutôt des gags vraiment enfantins, destinés peut-être à un public de 6-10 ans maximum. Les situations sont faciles, les péripéties sans imagination, les personnages complètement plats.
Bref, je ne suis peut-être plus un gamin à même d'apprécier, mais c'est malgré tout une série que je considère comme très décevante, surtout si elle est sensée charmer de jeunes lecteurs.
Ce qui frappe d'entrée dans cet album, c'est son dessin. "Brouillon", coulant, inconstant, il adhère bien au terme de "moche" selon mes critères.
C'est dommage, car Wolfgang Placard a tout de même un sens du cadrage et le mise en scène assez intéressant. Un intérêt présent aussi dans les thèmes abordés : le racisme, l'amour... Enfin, l'amour est à peine esquissé entre Victor et le fille de son patron.
On en saura sans doute plus dans les prochains albums, mais si le dessin vous rebute, ce n'est probablement pas la peine de continuer.
Note approximative : 2.5/5
Depuis le temps que j'avais repéré cette série par son sujet et surtout suite à son prix Goscinny, je n'ai fini par la trouver (et encore d'occasion) que ce week-end seulement. Heureux d'enfin pouvoir la lire, j'avais vraiment envie de l'aimer.
Et il faut avouer que l'histoire n'est pas trop mal, relativement originale et assez bien racontée.
Mais...
Je me suis senti oppressé et stressé à la lecture et suite à la lecture de cette BD. Le comportement adolescent des jeunes héros de l'histoire m'a irrité, j'avais envie de les frapper tellement ils me portaient sur les nerfs. Et de suivre Jérémie dans sa vie de looser complet m'a vraiment gavé. Je n'ai lu que des extraits du Manuel du puceau de Riad Sattouf, mais j'ai l'impression que c'est ce même puceau, à peine dégrossi, que représente Jérémie alors qu'il est sensé être devenu un jeune adulte. L'auteur semble nous présenter un petit monde rempli uniquement de femmes de têtes qui maîtrisent leur vie sexuelle (sur-abondante soit dit en passant), de cailles-ra sans cervelle qui servent d'épouvantails, et de loosers peureux et aussi matures que des ados devant un film de cul.
Ca ne m'a pas fait rire, ça m'a très peu intéressé, et avec toujours ce sentiment d'oppression que jai ressenti à suivre ce looser que l'auteur voudrait rendre attachant, ça ma gonflé.
Je n'ai clairement pas aimé cet album même s'il ne mérite pas la note minimale.
Côté dessin, le trait en lui-même n'est pas vraiment mauvais même si je n'accroche pas trop. Mais par contre, j'ai trouvé l'encrage excessif, comme pour un dessin qui colle mieux au noir et blanc qu'à la couleur. Les couleurs sont d'ailleurs très moyennes, ce qui n'arrange rien.
Côté scénario, j'ai trouvé ça artificiellement poétique, le genre de petit poème mélancolique d'adolescente en mal de romantisme dramatique. La narration m'a très vite décroché, de même qu'il m'a été impossible de m'accrocher au moindre personnage. L'histoire joue la carte du drame local et des secrets de famille avec au milieu une jeune fille qui rêve de liberté et de viiiiiivre. Non seulement ce sujet de base me déplait généralement mais en plus j'ai trouvé le tout véritablement mal raconté, voire franchement naïf.
C'est donc uniquement parce que l'intention initiale du récit est relativement louable et que le dessin est potable que je ne mets pas la note minimale, mais franchement j'ai passé un moment de lecture désagréable, tout simplement.
Cette BD aurait pu bien commencer grâce à un décor assez original : une région indéterminée qui semble à mi-chemin entre la Croatie, la Slovénie et le nord de l'Italie. Un décor qui aurait pu permettre une BD d'anticipation très jolie et réussie. Mais non, c'est raté.
Je ne sais par où commencer mon avis sur ce récit si ce n'est en déclarant à quel point je n'ai pas accroché du tout.
Le dessin est inégal, parfois très bien, parfois tout simplement raté. Les couleurs directes auraient également pu être bien mais elles sont souvent moches, voire grossières.
La narration est complètement ratée et confuse, de même que les dialogues qui sont mauvais et pénibles à lire.
Quant au récit... Tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression de lire une portion d'une histoire plus grande, une histoire dont la lecture complète aurait pu m'expliquer de quoi parlaient les protagonistes par moment, quel était le passé de la ville de Drajno, ce qu'y recherchaient les Empires du Nord et du Centre, comment les différencier l'un de l'autre si ce n'est qu'ils ont tous du matériel de guerre américain et que les uns sont brocardés U.N tandis que les autres sont brocardés N.U. Les personnages sont rebutants, à commencer par Milo lui-même dont on ne comprend pas la haine envers sa mère ni son arrogance assurée. Les méchants militaro-scientifico-fachos sont risibles tant dans leurs paroles que leurs actes. L'histoire, pourtant tellement banale si on devait la résumer, parait incohérente, notamment quand on voit comment la gentille famille de Milo se bat pour protéger leur maison de Drajno alors qu'ils se réfugient ensuite dans un gigantesque chateau-musée qui soudainement leur appartient également. Le texte de la 4e de couverture lui-même (recopié en résumé de cet album ici même, sur cette fiche) n'a presque rien à voir avec l'histoire et souligne encore plus l'incohérence (fin de millénaire ? comment peut-on être en fin de millénaire si le père de Milo est mort à sa naissance en 1999 (cf. l'inscription sur sa tombe) et que Milo a une quinzaine d'années au moment du récit ? Empire du Nord, du Centre ou du Sud ? Et cet ordinateur Métastase dont on ne parle même pas dans le récit, quel rapport ?).
En outre, l'auteur joue sur le thème du combat entre le Passé et les souvenirs des Anciens contre la science et les militaires décidés à faire table rase et à remplacer les vestiges du passé par du béton, de l'acier et du verre, mais ce thème est traité avec platitude et sans aucune finesse ni surtout intérêt.
Bref, non seulement l'histoire est à la fois banale et confuse voire incohérente, mais en plus elle m'a tout simplement rebuté, au point que j'ai hésité à terminer ma lecture de l'album. Seul le dessin et le décor sauvent un peu le tout.
Je commence à m'habituer aux histoires très humaines de Davodeau et Anticyclone ne déroge pas à ce thème. Une fois de plus, nous trouvons pour héros des gens de la base prolétaire, une femme de ménage mais forte tête, un intérimaire prêt à tout pour ne pas se retrouver au chômage et à la rue, des routiers, une femme au foyer pas trop sûre d'elle, etc... Les deux premiers, Nina et Castor, vont s'affronter pour ne pas perdre leur emploi, et seront confrontés à un patron salaud et profiteur.
Même si j'ai trouvé la narration de cette BD assez plaisante, je n'ai pas été accroché par le scénario que je trouve un peu caricatural : le prolétariat brave mais obligé de s'abaisser pour survivre à cause du patronat, ces salauds de profiteurs sans scrupule. Autant l'acharnement de Nina et Castor à s'opposer l'un à l'autre pourrait se comprendre s'ils n'avaient pas d'autre choix, mais leur façon de penser que seule la société qui les emploie actuellement peut leur offrir un poste et qu'il faille qu'ils s'abaissent au plus vil pour cela, ne passe pas du tout pour moi. Cette incohérence de base, comme si une petite société de transport était la seule à pouvoir offrir un poste de laveuse de chiottes et d'intérimaire à tout faire, ne colle pas avec la hargne que le récit implique chez ces deux personnages. Leur agressivité et l'aspect fermé du récit m'ont empêché de m'y attacher.
[SPOILER]
Quant au final, avec l'enlèvement et sa fin dramatique, c'est idem : les motivations et raisons des actes de chacun des protagonistes m'ont vraiment complètement échappé.
[FIN DU SPOILER]
Bref, un conte social dont le message coince complètement pour moi car le récit ne me paraît ni cohérent ni prenant.
Le dessin de cette bd, clairement inspiré Disney, est évidemment très sympa, dans le genre, on égale pas le niveau de Blacksad, mais c’est d’un très bon niveau, plein de vie et de dynamisme. Quel dommage que cette histoire d’alchimistes soit si peu facile et agréable à suivre. Les enjeux sont flous du début à la fin de l’album. On ne saisit pas très bien qui manipule qui, ni le rôle de chacun. Il manque quantités d’éléments contextuels qui nous permettraient de nous raccrocher à quelque chose. Le héros quant à lui, subit plus les évènements qu’autre chose…Y’a clairement de très gros problèmes de scénario dans cet album, et il m’est avis que devant un si beau dessin, Casterman n’a pas été trop regardant à ce niveau-là…
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Le Démon de midi
Je n'avais lu que Super catho de F. Cestac et je voulais me faire une opinion un peu plus objective, vu que cette BD ne m'avait pas franchement emballé. Bon là, très clairement je préfère mais c'est pas encore ça. C'est encore rempli de clichés, avec parfois du féminisme à deux balles, que dis-je, c'est encore trop cher. C'est vrai que c'était un peu l'objectif de la BD, c'est à dire : les hommes sont tous des salauds et ce sont toujours les femmes qui sont trompés... Ben voyons. Restent quand même de bons passages qui décollent un petit sourire car ça sent le vécu.
Dracula, le prince valaque Vlad Tepes
Encore une BD tendance "gothique" pour le ténébreux Pascal Croci qui donne ici sa version (et celle de sa dialoguiste et co-scénariste Françoise-Sylvie Pauly) du mythe de Dracula. Plutôt qu'une énième adaptation du roman de Bram Stoker, les auteurs s'intéressent au personnage historique, le prince Vlad III Dracul de Valachie. Cela dit, le bouquin n'est pas pour autant une biographie, puisqu'il se contente de nous montrer le bestiau qu'au travers du récit très très très romancé des derniers jours de la vie de son épouse, la princesse Cneajna, et fait intervenir du fantastique avec ce personnage androgyne qui serait la créature qui a changé Dracula en vampire. L'un des problèmes du bouquin (en dehors de ses dialogues soporifiques) c'est qu'il reste constamment le cul entre deux chaises, entre historique et fantastique, et échoue sur les deux tableaux. C'est trop romancé, maniéré et superficiel (car au fond on n'apprend à peu près rien de concret sur la vraie vie du voïvode roumain) pour faire un bon récit historique, et tout en jouant la carte du mystère en permanence ça n'ose pas verser carrément dans le surnaturel non plus (ainsi je ne me souviens même pas avoir lu le mot "vampire" une seule fois dans tout le bouquin). Reste le dessin de Croci, toujours classe, à l'exception des yeux des personnages, souvent vides, et souvent atteints du "syndrôme Marty Feldman", et du coup ça fait un peu con. Bref, un ouvrage décevant qui n'apporte rien de bien intéressant au personnage de Dracula.
Les Expéditions du Professeur Armstrong
Fluide Glacial a édité en 2005 une série qui avait déjà été publiée par Dargaud en 1985, une série dans le plus pur style de Hugot. Ceux qui connaissent Hugot ne seront pas dépaysés. Le dessin et le type d'univers rappellent grandement L'Enfant Zoovage : un univers délirant, des intrigues loufoques, une Afrique des expéditions coloniales aux légendes exacerbées et des femmes ingénues et au physiques de bombes sexuelles (quoique cette série là soit un peu moins accès "cul" que les autres séries de Hugot, ce qui n'empêche pas d'avoir des seins et des fesses à l'air à la première occasion). L'ennui, c'est que ce type d'univers à la Hugot, ce type de récits sans queue ni tête, ça ne me plait pas. Je n'accroche pas du tout. J'ai du mal à en lire une simple histoire courte dans son entier, alors un album complet, non.
Harry & compagnie
Une nouvelle BD inspirée de la mode Harry Potter, soit, il y a sans doute pas mal de bonnes choses à tirer de l'univers de J.K Rowling. Cette BD là est destinée à un public jeunesse, soit. Mais alors le public doit être vraiment très ciblé car, en tant qu'adulte, j'ai trouvé ça franchement médiocre et je doute que mon avis aurait été très différent si j'avais eu 11 ans ou moins. Le dessin n'est pas foncièrement mauvais. Il est dans la veine des dessins de la bande à Tcho! avec des couleurs un peu travaillées mais pas fameuses pour autant. Mais ce sont surtout les gags que j'ai trouvés vraiment mauvais. A ce niveau là, ce n'est même plus du gag potache de base, c'est... c'est mauvais. Des gags déjà vus ou alors du pur tarte à la crème où la crème est remplacée par une dose de magie facile. Enfin non, en réalité, ces gags sont plutôt des gags vraiment enfantins, destinés peut-être à un public de 6-10 ans maximum. Les situations sont faciles, les péripéties sans imagination, les personnages complètement plats. Bref, je ne suis peut-être plus un gamin à même d'apprécier, mais c'est malgré tout une série que je considère comme très décevante, surtout si elle est sensée charmer de jeunes lecteurs.
Les Semi-aventures des Hommes-rats
Ce qui frappe d'entrée dans cet album, c'est son dessin. "Brouillon", coulant, inconstant, il adhère bien au terme de "moche" selon mes critères. C'est dommage, car Wolfgang Placard a tout de même un sens du cadrage et le mise en scène assez intéressant. Un intérêt présent aussi dans les thèmes abordés : le racisme, l'amour... Enfin, l'amour est à peine esquissé entre Victor et le fille de son patron. On en saura sans doute plus dans les prochains albums, mais si le dessin vous rebute, ce n'est probablement pas la peine de continuer.
Les pauvres aventures de Jérémie
Note approximative : 2.5/5 Depuis le temps que j'avais repéré cette série par son sujet et surtout suite à son prix Goscinny, je n'ai fini par la trouver (et encore d'occasion) que ce week-end seulement. Heureux d'enfin pouvoir la lire, j'avais vraiment envie de l'aimer. Et il faut avouer que l'histoire n'est pas trop mal, relativement originale et assez bien racontée. Mais... Je me suis senti oppressé et stressé à la lecture et suite à la lecture de cette BD. Le comportement adolescent des jeunes héros de l'histoire m'a irrité, j'avais envie de les frapper tellement ils me portaient sur les nerfs. Et de suivre Jérémie dans sa vie de looser complet m'a vraiment gavé. Je n'ai lu que des extraits du Manuel du puceau de Riad Sattouf, mais j'ai l'impression que c'est ce même puceau, à peine dégrossi, que représente Jérémie alors qu'il est sensé être devenu un jeune adulte. L'auteur semble nous présenter un petit monde rempli uniquement de femmes de têtes qui maîtrisent leur vie sexuelle (sur-abondante soit dit en passant), de cailles-ra sans cervelle qui servent d'épouvantails, et de loosers peureux et aussi matures que des ados devant un film de cul. Ca ne m'a pas fait rire, ça m'a très peu intéressé, et avec toujours ce sentiment d'oppression que jai ressenti à suivre ce looser que l'auteur voudrait rendre attachant, ça ma gonflé.
Ascension
Je n'ai clairement pas aimé cet album même s'il ne mérite pas la note minimale. Côté dessin, le trait en lui-même n'est pas vraiment mauvais même si je n'accroche pas trop. Mais par contre, j'ai trouvé l'encrage excessif, comme pour un dessin qui colle mieux au noir et blanc qu'à la couleur. Les couleurs sont d'ailleurs très moyennes, ce qui n'arrange rien. Côté scénario, j'ai trouvé ça artificiellement poétique, le genre de petit poème mélancolique d'adolescente en mal de romantisme dramatique. La narration m'a très vite décroché, de même qu'il m'a été impossible de m'accrocher au moindre personnage. L'histoire joue la carte du drame local et des secrets de famille avec au milieu une jeune fille qui rêve de liberté et de viiiiiivre. Non seulement ce sujet de base me déplait généralement mais en plus j'ai trouvé le tout véritablement mal raconté, voire franchement naïf. C'est donc uniquement parce que l'intention initiale du récit est relativement louable et que le dessin est potable que je ne mets pas la note minimale, mais franchement j'ai passé un moment de lecture désagréable, tout simplement.
Extrême frontière
Cette BD aurait pu bien commencer grâce à un décor assez original : une région indéterminée qui semble à mi-chemin entre la Croatie, la Slovénie et le nord de l'Italie. Un décor qui aurait pu permettre une BD d'anticipation très jolie et réussie. Mais non, c'est raté. Je ne sais par où commencer mon avis sur ce récit si ce n'est en déclarant à quel point je n'ai pas accroché du tout. Le dessin est inégal, parfois très bien, parfois tout simplement raté. Les couleurs directes auraient également pu être bien mais elles sont souvent moches, voire grossières. La narration est complètement ratée et confuse, de même que les dialogues qui sont mauvais et pénibles à lire. Quant au récit... Tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression de lire une portion d'une histoire plus grande, une histoire dont la lecture complète aurait pu m'expliquer de quoi parlaient les protagonistes par moment, quel était le passé de la ville de Drajno, ce qu'y recherchaient les Empires du Nord et du Centre, comment les différencier l'un de l'autre si ce n'est qu'ils ont tous du matériel de guerre américain et que les uns sont brocardés U.N tandis que les autres sont brocardés N.U. Les personnages sont rebutants, à commencer par Milo lui-même dont on ne comprend pas la haine envers sa mère ni son arrogance assurée. Les méchants militaro-scientifico-fachos sont risibles tant dans leurs paroles que leurs actes. L'histoire, pourtant tellement banale si on devait la résumer, parait incohérente, notamment quand on voit comment la gentille famille de Milo se bat pour protéger leur maison de Drajno alors qu'ils se réfugient ensuite dans un gigantesque chateau-musée qui soudainement leur appartient également. Le texte de la 4e de couverture lui-même (recopié en résumé de cet album ici même, sur cette fiche) n'a presque rien à voir avec l'histoire et souligne encore plus l'incohérence (fin de millénaire ? comment peut-on être en fin de millénaire si le père de Milo est mort à sa naissance en 1999 (cf. l'inscription sur sa tombe) et que Milo a une quinzaine d'années au moment du récit ? Empire du Nord, du Centre ou du Sud ? Et cet ordinateur Métastase dont on ne parle même pas dans le récit, quel rapport ?). En outre, l'auteur joue sur le thème du combat entre le Passé et les souvenirs des Anciens contre la science et les militaires décidés à faire table rase et à remplacer les vestiges du passé par du béton, de l'acier et du verre, mais ce thème est traité avec platitude et sans aucune finesse ni surtout intérêt. Bref, non seulement l'histoire est à la fois banale et confuse voire incohérente, mais en plus elle m'a tout simplement rebuté, au point que j'ai hésité à terminer ma lecture de l'album. Seul le dessin et le décor sauvent un peu le tout.
Anticyclone
Je commence à m'habituer aux histoires très humaines de Davodeau et Anticyclone ne déroge pas à ce thème. Une fois de plus, nous trouvons pour héros des gens de la base prolétaire, une femme de ménage mais forte tête, un intérimaire prêt à tout pour ne pas se retrouver au chômage et à la rue, des routiers, une femme au foyer pas trop sûre d'elle, etc... Les deux premiers, Nina et Castor, vont s'affronter pour ne pas perdre leur emploi, et seront confrontés à un patron salaud et profiteur. Même si j'ai trouvé la narration de cette BD assez plaisante, je n'ai pas été accroché par le scénario que je trouve un peu caricatural : le prolétariat brave mais obligé de s'abaisser pour survivre à cause du patronat, ces salauds de profiteurs sans scrupule. Autant l'acharnement de Nina et Castor à s'opposer l'un à l'autre pourrait se comprendre s'ils n'avaient pas d'autre choix, mais leur façon de penser que seule la société qui les emploie actuellement peut leur offrir un poste et qu'il faille qu'ils s'abaissent au plus vil pour cela, ne passe pas du tout pour moi. Cette incohérence de base, comme si une petite société de transport était la seule à pouvoir offrir un poste de laveuse de chiottes et d'intérimaire à tout faire, ne colle pas avec la hargne que le récit implique chez ces deux personnages. Leur agressivité et l'aspect fermé du récit m'ont empêché de m'y attacher. [SPOILER] Quant au final, avec l'enlèvement et sa fin dramatique, c'est idem : les motivations et raisons des actes de chacun des protagonistes m'ont vraiment complètement échappé. [FIN DU SPOILER] Bref, un conte social dont le message coince complètement pour moi car le récit ne me paraît ni cohérent ni prenant.
La Guilde
Le dessin de cette bd, clairement inspiré Disney, est évidemment très sympa, dans le genre, on égale pas le niveau de Blacksad, mais c’est d’un très bon niveau, plein de vie et de dynamisme. Quel dommage que cette histoire d’alchimistes soit si peu facile et agréable à suivre. Les enjeux sont flous du début à la fin de l’album. On ne saisit pas très bien qui manipule qui, ni le rôle de chacun. Il manque quantités d’éléments contextuels qui nous permettraient de nous raccrocher à quelque chose. Le héros quant à lui, subit plus les évènements qu’autre chose…Y’a clairement de très gros problèmes de scénario dans cet album, et il m’est avis que devant un si beau dessin, Casterman n’a pas été trop regardant à ce niveau-là…