Bon, je crois que je vais arrêter de lire du Baudoin, parce que je n'aime pas.
Je n'aime pas son obsession autobiographique, sa tendance à raconter les non-aventures qu'il a eues. Je n'aime pas son ton très imbu de soi-même, son habitude de toujours plaquer des oeuvres d'art sur tout ce qu'il voit.
Je n'aime pas son dessin au feutre gras, à la fois grossier et difforme. Je n'aime pas, non non, je n'aime pas.
Pourtant, "le Chant des Baleines" est peut-être son bouquin que je trouve le meilleur. Mais je n'aime toujours pas.
Je pense qu’il faut d’abord dire que cette bd est destinée uniquement à être offerte pour Noël ou pour un anniversaire. C’est une bd-marketing et rien d’autre, et comme souvent dans ce cas-là, ce n’est pas une grande bd.
J’ai lu pour ma part « La vérité sur les mamans » et « La vérité sur le permis de conduire ». Je suis peut-être tombé sur les meilleures (disons les moins mauvaises), mais j’ai trouvé que la bd passait à peu près. Bien sur, l’humour est beauf, mais certains gags sont marrants (ce qui ne représente pas la majorité de l’album). Les dessins ne sont pas excellents, mais sont potables.
Donc… bof bof bof, on peut le lire quand on s’ennuie.
Pour ma part, la bd historique ne m’a jamais passionnée, et surtout pour cette époque. Mais bon, pour ceux qui aiment bien cette période de l’histoire, je pense que ça leur plaira.
Les scénarii sont plutôt bien ficelés, et surtout, vraiment fidèles à l’histoire. Un tome passe, mais bon, voir le héros toujours rencontrer des grands hommes de l’histoire (César, Spartacus, etc…) lasse vite. Et il faut bien dire que cette série fait preuve d’un incroyable manque d’originalité (même si son but n’est pas d’être original).
Les dessins sont très précis et très rigoureux (trop à mon goût). Il n’y a presque pas d’imperfections, comme l’on trouve dans beaucoup d’autres bds.
Mais… ce n’est que mon avis. Donc, je mets 2/5 parce que je n’aime pas, mais je le répète, pour ceux que la période romaine intéresse, achetez la bd.
Allez, une étoile au dessus du minimum par nostalgie, mais on ne peut vraiment pas dire que ce soit un bon manga, sous peine d'insulter les autres. En effet, le dessin n'est que moyen, le scénario se résume à : de la baston ; et le peu d'humour qu'il y a au début disparaît vite.
Alors si vous avez vu ça à la TV quand vous étiez jeune, on vous le reprochera pas, parce qu'il n'y avait rien de mieux, mais on vous reprochera d'acheter ça maintenant en bouquin.
Une bd qui est classée en roman graphique, mais qui pourrait aussi bien être classée historique tant les faits relatés (la révolte des sens mêlés de la Rivière Rouge, au Canada) sont parfaitement retranscrits, souvent avec références historiques à l'appui, versions diverses et variées détaillées en annexe, lexique, etc.
Mais bon, on pourrait plutôt parler de documentaire illustré. Pour ma part, j'ai trouvé tout ça un peu rébarbatif. Les dessins sont figés, les textes épurés au maximum pour faire passer le plus d'informations possible (dont certaines n'apportent d'ailleurs pas grand chose à l'histoire), le découpage sans fantaisie. Pour ma part, j'aurai préféré un récit un peu plus romancé, les planches de superbes paysages du nord ouest canadien, un peu moins de partie pris de la part de l'auteur.
Bref, un travail remarquable, certes, mais je n'ai pas trop accroché...
Voilà un manga bien téméraire : proposer un univers d'anticipation et un conflit géopolitique entre la terre et la lune dans un univers de pure science-fiction c'était une gageure (du moins pour cet auteur).
Malheureusement le scénariste n'était pas à la hauteur et nous noie dans cette oeuvre longtemps sans queue ni tête. Le dernier tome sorti (9) semble vouloir remettre un peu d'ordre et de cohérence dans l'histoire mais le mal est fait : lorsque l'on a parcouru 8 tomes sans rien comprendre car les auteurs ont oublié de donner les clefs nécessaires, il ne faut pas s'attendre à ce que tout devienne lumineux.
Symboles de cet imbroglio : le changement de scénariste à partir du tome 3 et le prolongement de l’œuvre (il ne devait y avoir que 5 ou 6 tomes, chaque tome étant annoncé alors comme l'avant dernier - le tome 9 n'échappe pas à la règle).
L'atmosphère dégagée par cet univers d'anticipation est bien sympa, les dessins sont bien détaillés et assez jolis. Hormis les prothèses mammaires comparables à des airbags de camions, il n'y a pas trop de fautes de goût stylistique et il est d'autant plus dommage que cette oeuvre soit aussi incohérente (pour les lecteurs du moins).
Je ré-évaluerais peut-être ma notation quand sortira le tome 10 (s’il sort) et si celui est bien, comme annoncé, le dernier. En attendant, abstenez-vous d'acheter cette oeuvre !
Il me semblait bien avoir vu, il y a une dizaine d'années, des planches humoristiques de Trondheim dans la presse jeu/micro. Les retrouver en album, c'est un peu se replonger dans cette époque. Par rapport à pas mal d'auteurs qui font ce genre d'histoire, Trondheim a un esprit souvent plus fin, voyant au-delà des dernières techniques leurs applications mais aussi leurs limites. On retrouve cet esprit dans ces planches, et c'est plutôt sympathique. Sympathique, mais sans plus, car son dessin est quand même moins léché que dans "Lapinot" ou "Donjon", et le fan est vite déçu.
Note approximative : 2.5/5
Si je voulais être objectif avec cette nouvelle série, je dirais qu'elle n'est pas mal et ne présente pas de réel défaut de construction. Son sujet, un groupe d'enquêteurs dans le milieu du trafic d'oeuvres d'art, est assez original et traité avec sérieux et une bonne dose de documentation. Amateurs de Largo Winch, I.R.$. et autres thrillers financiers seront ravis de cette nouvelle lecture pleine d'action et de suspense.
Maintenant, en ce qui me concerne, je suis plus que lassé par ces ersatz de Largo Winch et de séries télévisées américaines.
L'équipe de héros de cette série est composée d'un beau jeune premier, d'une mannequin pleine de charme et d'intelligence, d'un petit génie de l'informatique et d'un vieux mentor qui gère tout le monde à distance. Comme c'est original...
Nous nageons en plein monde de fortune, gloire et beauté. Notre équipe de héros possède son jet privé, ses nombreuses voitures de luxe, son QG est un palais vénitien, son équipement informatique est à la pointe de la technologie, etc. La petite équipe policière typique, quoi.
Tout le monde est beau, riche, maître en arts martiaux, en explosifs, en infiltration et en armes à feux. Et personne n'a d'acnée juvénile, heureusement.
Et tout ce petit monde navigue sans sourciller entre Paris, Londres, Venise et Hong-Kong, avec des allers-retours entre ces villes comme s'il suffisait de prendre le taxi pour aller de l'une à l'autre.
Et bien sûr, nous fréquentons les conseils d'administrations de grandes holdings et les salles d'enchères où tout se joue en millions de dollars.
La routine habituelle, quoi...
Bref, je trouve ça lourdingue ces séries où tout brille et où seule l'action et le fait d'épater le lecteur comptent.
Le scénario, pour sa part, est assez typique du genre. Conflits entre puissants, secrets enfouis depuis la Seconde Guerre Mondiale, tueurs anciennement formés par le K.G.B, menace d'O.P.A, etc...
La narration est rendue assez confuse par des sauts trop fréquents d'un pays à un autre, de personnages à d'autres. Il faut bien une quinzaine de pages pour bien cerner qui est qui, et encore ce n'est pas gagné.
Le dessin, enfin, est très classique, lisse et sans âme sans avoir pour autant de véritable défaut technique.
A classer dans la liste des thrillers financiers ou d'espionnage en BD sans rien renouveler au thème.
Cette BD nous offre des petites tranches de la vie amoureuse, des saynètes variées et réalistes mettant en scène le couple ou l'un de ses membres en pleine discussion ou dans de simples moments de la vie.
Les planches de l'album ne sont pas découpées en cases mais présentent directement des dessins au trait gris sur fond beige. Le style est réaliste, avec un petit effet de déformation qui rend les bras et les mains petits en comparaison des têtes, un peu comme si on observait les gens à travers une lentille fish-eye pointée sur les têtes et parfois plus précisément sur les yeux, que les personnages ont clairs et parfois presque effrayants de vide.
Je dois avouer que je n'aime pas ce style de dessin. Non pas qu'il soit mal dessiné, je ne saurais pas me prononcer là-dessus, mais je trouve les personnages moches, peut-être par trop de réalisme, et leurs corps déformés me rebutent franchement. Bref, graphiquement, j'aime pas.
Au niveau des saynètes maintenant, il faut déjà savoir que je partais avec un mauvais a priori puisque je ne suis pas amateur de romans graphiques sur le quotidien, sur de simples tranches de vie, de discussions, etc... Les saynètes sont en outre très courtes, et si on n'y accroche pas vite, elles passent et s'oublient sans qu'on n'y ai trouvé aucun interêt. Ca a été mon cas pour la première de ces histoires par exemple.
Mais ensuite, j'ai fini par retrouver dans ces saynètes des moments que j'avais moi-même connus ou à peu de choses près. Des choses de l'amour, ou plutôt de la vie de couple car je ne ressens guère le sentiment amoureux dans une grande partie d'entre elles, désolé, des choses vécues, pas toujours agréables, mais souvent touchantes. Et c'est vrai que j'ai été touché à quelques moments. Et aussi assez touché par la fin de l'album qui termine sur une note de tristesse.
Mais je suis aussi resté froid à de nombreux autres moments, avec toujours ce dessin qui me rebutait et m'empêchait de me projeter plus facilement dans la peau des personnages.
En outre, il faut dire que l'album se lit bien vite. Malgré ses 176 pages, le fait de n'avoir que deux ou trois images par page, plus des dialogues très très ténus, voire parfois inexistants, cela fait une lecture rapide qui me laisse un peu en travers de la gorge le prix élevé.
Je n'ai pas encore lu le plus connu Gilgamesh de Duchazeau et De Bonneval mais voilà, j'aurais au moins lu cette ambition de série SF scénarisée par l'auteur de Chroniques Barbares et autres Vae Victis. Ambition de série seulement car après la parution du premier tome en 1996, les ventes ont dû être suffisamment mauvaises pour que la série s'arrête là... (pas de remarque sur le fait qu'une série abandonnée dès le tome 1 par Soleil, ce n'est pas rare...)
La série se déroule sur deux époques :
- la Guerre du Golfe durant laquelle Gilgamesh est récupéré par une escouade de militaires français et une journaliste de CNN qui découvre un homme vieux de plus de 5000 ans encore vivant et doté d'étranges pouvoirs surnaturels
- et l'époque Mésopotamienne où l'on retrouve le jeune Gilgamesh et son frère Ennkidou en quête de l'Eden, ville où règnent en maîtres un peuple qui semble bien être de puissants extra-terrestres dont les gigantesques vaisseaux spatiaux sillonnent le ciel de la Terre antique
C'est de la SF assez naïve, desservie par des dialogues basiques et des scènes où les bas instincts semblent plus actifs que la reflexion (mais pas de cul, ou du moins pas encore, comme Mitton nous y habitue dans la plupart de ses séries). Mais cela se lit bien, et le mystère de ces vaisseaux spatiaux et de la survie de Gilgamesh des millénaires plus tard est suffisamment prenant pour captiver le lecteur.
Le dessin est moyen, parfois pas mauvais, mais d'autres fois très perfectible. Et les couleurs, toujours dans des dégradés de orange ou de bleu, sont assez lassantes.
Bref, de la BD très moyenne mais qui se laisse lire... du moins jusqu'à la fin de ce tome 1 qui restera sans doute à jamais sans suite.
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Le Chant des baleines
Bon, je crois que je vais arrêter de lire du Baudoin, parce que je n'aime pas. Je n'aime pas son obsession autobiographique, sa tendance à raconter les non-aventures qu'il a eues. Je n'aime pas son ton très imbu de soi-même, son habitude de toujours plaquer des oeuvres d'art sur tout ce qu'il voit. Je n'aime pas son dessin au feutre gras, à la fois grossier et difforme. Je n'aime pas, non non, je n'aime pas. Pourtant, "le Chant des Baleines" est peut-être son bouquin que je trouve le meilleur. Mais je n'aime toujours pas.
La Vérité sur...
Je pense qu’il faut d’abord dire que cette bd est destinée uniquement à être offerte pour Noël ou pour un anniversaire. C’est une bd-marketing et rien d’autre, et comme souvent dans ce cas-là, ce n’est pas une grande bd. J’ai lu pour ma part « La vérité sur les mamans » et « La vérité sur le permis de conduire ». Je suis peut-être tombé sur les meilleures (disons les moins mauvaises), mais j’ai trouvé que la bd passait à peu près. Bien sur, l’humour est beauf, mais certains gags sont marrants (ce qui ne représente pas la majorité de l’album). Les dessins ne sont pas excellents, mais sont potables. Donc… bof bof bof, on peut le lire quand on s’ennuie.
Alix
Pour ma part, la bd historique ne m’a jamais passionnée, et surtout pour cette époque. Mais bon, pour ceux qui aiment bien cette période de l’histoire, je pense que ça leur plaira. Les scénarii sont plutôt bien ficelés, et surtout, vraiment fidèles à l’histoire. Un tome passe, mais bon, voir le héros toujours rencontrer des grands hommes de l’histoire (César, Spartacus, etc…) lasse vite. Et il faut bien dire que cette série fait preuve d’un incroyable manque d’originalité (même si son but n’est pas d’être original). Les dessins sont très précis et très rigoureux (trop à mon goût). Il n’y a presque pas d’imperfections, comme l’on trouve dans beaucoup d’autres bds. Mais… ce n’est que mon avis. Donc, je mets 2/5 parce que je n’aime pas, mais je le répète, pour ceux que la période romaine intéresse, achetez la bd.
Dragon Ball
Allez, une étoile au dessus du minimum par nostalgie, mais on ne peut vraiment pas dire que ce soit un bon manga, sous peine d'insulter les autres. En effet, le dessin n'est que moyen, le scénario se résume à : de la baston ; et le peu d'humour qu'il y a au début disparaît vite. Alors si vous avez vu ça à la TV quand vous étiez jeune, on vous le reprochera pas, parce qu'il n'y avait rien de mieux, mais on vous reprochera d'acheter ça maintenant en bouquin.
Louis Riel - L'Insurgé
Une bd qui est classée en roman graphique, mais qui pourrait aussi bien être classée historique tant les faits relatés (la révolte des sens mêlés de la Rivière Rouge, au Canada) sont parfaitement retranscrits, souvent avec références historiques à l'appui, versions diverses et variées détaillées en annexe, lexique, etc. Mais bon, on pourrait plutôt parler de documentaire illustré. Pour ma part, j'ai trouvé tout ça un peu rébarbatif. Les dessins sont figés, les textes épurés au maximum pour faire passer le plus d'informations possible (dont certaines n'apportent d'ailleurs pas grand chose à l'histoire), le découpage sans fantaisie. Pour ma part, j'aurai préféré un récit un peu plus romancé, les planches de superbes paysages du nord ouest canadien, un peu moins de partie pris de la part de l'auteur. Bref, un travail remarquable, certes, mais je n'ai pas trop accroché...
Seraphic Feather
Voilà un manga bien téméraire : proposer un univers d'anticipation et un conflit géopolitique entre la terre et la lune dans un univers de pure science-fiction c'était une gageure (du moins pour cet auteur). Malheureusement le scénariste n'était pas à la hauteur et nous noie dans cette oeuvre longtemps sans queue ni tête. Le dernier tome sorti (9) semble vouloir remettre un peu d'ordre et de cohérence dans l'histoire mais le mal est fait : lorsque l'on a parcouru 8 tomes sans rien comprendre car les auteurs ont oublié de donner les clefs nécessaires, il ne faut pas s'attendre à ce que tout devienne lumineux. Symboles de cet imbroglio : le changement de scénariste à partir du tome 3 et le prolongement de l’œuvre (il ne devait y avoir que 5 ou 6 tomes, chaque tome étant annoncé alors comme l'avant dernier - le tome 9 n'échappe pas à la règle). L'atmosphère dégagée par cet univers d'anticipation est bien sympa, les dessins sont bien détaillés et assez jolis. Hormis les prothèses mammaires comparables à des airbags de camions, il n'y a pas trop de fautes de goût stylistique et il est d'autant plus dommage que cette oeuvre soit aussi incohérente (pour les lecteurs du moins). Je ré-évaluerais peut-être ma notation quand sortira le tome 10 (s’il sort) et si celui est bien, comme annoncé, le dernier. En attendant, abstenez-vous d'acheter cette oeuvre !
Les Formidables Aventures sans Lapinot
Il me semblait bien avoir vu, il y a une dizaine d'années, des planches humoristiques de Trondheim dans la presse jeu/micro. Les retrouver en album, c'est un peu se replonger dans cette époque. Par rapport à pas mal d'auteurs qui font ce genre d'histoire, Trondheim a un esprit souvent plus fin, voyant au-delà des dernières techniques leurs applications mais aussi leurs limites. On retrouve cet esprit dans ces planches, et c'est plutôt sympathique. Sympathique, mais sans plus, car son dessin est quand même moins léché que dans "Lapinot" ou "Donjon", et le fan est vite déçu.
L'Agence
Note approximative : 2.5/5 Si je voulais être objectif avec cette nouvelle série, je dirais qu'elle n'est pas mal et ne présente pas de réel défaut de construction. Son sujet, un groupe d'enquêteurs dans le milieu du trafic d'oeuvres d'art, est assez original et traité avec sérieux et une bonne dose de documentation. Amateurs de Largo Winch, I.R.$. et autres thrillers financiers seront ravis de cette nouvelle lecture pleine d'action et de suspense. Maintenant, en ce qui me concerne, je suis plus que lassé par ces ersatz de Largo Winch et de séries télévisées américaines. L'équipe de héros de cette série est composée d'un beau jeune premier, d'une mannequin pleine de charme et d'intelligence, d'un petit génie de l'informatique et d'un vieux mentor qui gère tout le monde à distance. Comme c'est original... Nous nageons en plein monde de fortune, gloire et beauté. Notre équipe de héros possède son jet privé, ses nombreuses voitures de luxe, son QG est un palais vénitien, son équipement informatique est à la pointe de la technologie, etc. La petite équipe policière typique, quoi. Tout le monde est beau, riche, maître en arts martiaux, en explosifs, en infiltration et en armes à feux. Et personne n'a d'acnée juvénile, heureusement. Et tout ce petit monde navigue sans sourciller entre Paris, Londres, Venise et Hong-Kong, avec des allers-retours entre ces villes comme s'il suffisait de prendre le taxi pour aller de l'une à l'autre. Et bien sûr, nous fréquentons les conseils d'administrations de grandes holdings et les salles d'enchères où tout se joue en millions de dollars. La routine habituelle, quoi... Bref, je trouve ça lourdingue ces séries où tout brille et où seule l'action et le fait d'épater le lecteur comptent. Le scénario, pour sa part, est assez typique du genre. Conflits entre puissants, secrets enfouis depuis la Seconde Guerre Mondiale, tueurs anciennement formés par le K.G.B, menace d'O.P.A, etc... La narration est rendue assez confuse par des sauts trop fréquents d'un pays à un autre, de personnages à d'autres. Il faut bien une quinzaine de pages pour bien cerner qui est qui, et encore ce n'est pas gagné. Le dessin, enfin, est très classique, lisse et sans âme sans avoir pour autant de véritable défaut technique. A classer dans la liste des thrillers financiers ou d'espionnage en BD sans rien renouveler au thème.
Mon bel amour
Cette BD nous offre des petites tranches de la vie amoureuse, des saynètes variées et réalistes mettant en scène le couple ou l'un de ses membres en pleine discussion ou dans de simples moments de la vie. Les planches de l'album ne sont pas découpées en cases mais présentent directement des dessins au trait gris sur fond beige. Le style est réaliste, avec un petit effet de déformation qui rend les bras et les mains petits en comparaison des têtes, un peu comme si on observait les gens à travers une lentille fish-eye pointée sur les têtes et parfois plus précisément sur les yeux, que les personnages ont clairs et parfois presque effrayants de vide. Je dois avouer que je n'aime pas ce style de dessin. Non pas qu'il soit mal dessiné, je ne saurais pas me prononcer là-dessus, mais je trouve les personnages moches, peut-être par trop de réalisme, et leurs corps déformés me rebutent franchement. Bref, graphiquement, j'aime pas. Au niveau des saynètes maintenant, il faut déjà savoir que je partais avec un mauvais a priori puisque je ne suis pas amateur de romans graphiques sur le quotidien, sur de simples tranches de vie, de discussions, etc... Les saynètes sont en outre très courtes, et si on n'y accroche pas vite, elles passent et s'oublient sans qu'on n'y ai trouvé aucun interêt. Ca a été mon cas pour la première de ces histoires par exemple. Mais ensuite, j'ai fini par retrouver dans ces saynètes des moments que j'avais moi-même connus ou à peu de choses près. Des choses de l'amour, ou plutôt de la vie de couple car je ne ressens guère le sentiment amoureux dans une grande partie d'entre elles, désolé, des choses vécues, pas toujours agréables, mais souvent touchantes. Et c'est vrai que j'ai été touché à quelques moments. Et aussi assez touché par la fin de l'album qui termine sur une note de tristesse. Mais je suis aussi resté froid à de nombreux autres moments, avec toujours ce dessin qui me rebutait et m'empêchait de me projeter plus facilement dans la peau des personnages. En outre, il faut dire que l'album se lit bien vite. Malgré ses 176 pages, le fait de n'avoir que deux ou trois images par page, plus des dialogues très très ténus, voire parfois inexistants, cela fait une lecture rapide qui me laisse un peu en travers de la gorge le prix élevé.
Gilgamesh (Soleil)
Je n'ai pas encore lu le plus connu Gilgamesh de Duchazeau et De Bonneval mais voilà, j'aurais au moins lu cette ambition de série SF scénarisée par l'auteur de Chroniques Barbares et autres Vae Victis. Ambition de série seulement car après la parution du premier tome en 1996, les ventes ont dû être suffisamment mauvaises pour que la série s'arrête là... (pas de remarque sur le fait qu'une série abandonnée dès le tome 1 par Soleil, ce n'est pas rare...) La série se déroule sur deux époques : - la Guerre du Golfe durant laquelle Gilgamesh est récupéré par une escouade de militaires français et une journaliste de CNN qui découvre un homme vieux de plus de 5000 ans encore vivant et doté d'étranges pouvoirs surnaturels - et l'époque Mésopotamienne où l'on retrouve le jeune Gilgamesh et son frère Ennkidou en quête de l'Eden, ville où règnent en maîtres un peuple qui semble bien être de puissants extra-terrestres dont les gigantesques vaisseaux spatiaux sillonnent le ciel de la Terre antique C'est de la SF assez naïve, desservie par des dialogues basiques et des scènes où les bas instincts semblent plus actifs que la reflexion (mais pas de cul, ou du moins pas encore, comme Mitton nous y habitue dans la plupart de ses séries). Mais cela se lit bien, et le mystère de ces vaisseaux spatiaux et de la survie de Gilgamesh des millénaires plus tard est suffisamment prenant pour captiver le lecteur. Le dessin est moyen, parfois pas mauvais, mais d'autres fois très perfectible. Et les couleurs, toujours dans des dégradés de orange ou de bleu, sont assez lassantes. Bref, de la BD très moyenne mais qui se laisse lire... du moins jusqu'à la fin de ce tome 1 qui restera sans doute à jamais sans suite.