Louis Riel, l'insurgé (Louis Riel)

Note: 3.29/5
(3.29/5 pour 7 avis)

Louis Riel raconte avec un grand talent la surprenante et véridique histoire de l'insurrection d'une communauté de métis indiens dans les années 1870 au Canada.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Auteurs canadiens Biographies Canada Drawn & Quarterly Ecritures

Louis Riel raconte avec un grand talent la surprenante et véridique histoire de l'insurrection d'une communauté de métis indiens dans les années 1870 au Canada. Louis Riel était le nom de l'un des leaders francophones de cette petite "colonie de la Rivière Rouge" (proche de la frontière des Etats-Unis et de l'actuelle capitale du Manitoba, Winnipeg) qui refusait d'être autoritairement intégrée à la collectivité des Etats du Canada sans qu'on la consulte de façon démocratique. Assez vite, ce mouvement d'opposition dégénère en rébellion armée et en conflit "ethnique" (anglophones contre francophones, sang-mêlés contre blancs de "souche") et la "croisade" de Louis Riel devient la dérive d'un homme à demi-fou. Arrêté par les autorités, il est pendu en 1885, et devient du même coup un symbole de l'oppression des anglophones sur toutes les minorités du Canada.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 2004
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Louis Riel, l'insurgé © Casterman 2004
Les notes
Note: 3.29/5
(3.29/5 pour 7 avis)
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18/12/2004 | cac
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Par Gaston
Note: 3/5
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Louis Riel est sans aucun doute le personnage le plus controversé de l'histoire du Canada. Personnellement, je suis plutôt de son côté car le gouvernement canadien a été absolument injuste envers les métis. La bd de Chester Brown retranscrit parfaitement le climat de l'époque et elle est très intéressante à lire. En revanche, j'aurais préféré un peu plus de romancé dans l'histoire. J'ai eu plus l'impression de lire un livre d'histoire illustré qu'une vraie bande dessinée. De plus, certains moments de la vie de Louis Riel sont rapidement résumés tandis que certaines anecdotes sont bien décrites alors qu'elles n'ont pas beaucoup d'intérêt. Ça reste tout de même une lecture intéressante que je conseille à tous ceux qui veulent apprendre un épisode de l'histoire canadienne.

13/07/2009 (modifier)
Par Pacman
Note: 2/5

Une bd qui est classée en roman graphique, mais qui pourrait aussi bien être classée historique tant les faits relatés (la révolte des sens mêlés de la Rivière Rouge, au Canada) sont parfaitement retranscrits, souvent avec références historiques à l'appui, versions diverses et variées détaillées en annexe, lexique, etc. Mais bon, on pourrait plutôt parler de documentaire illustré. Pour ma part, j'ai trouvé tout ça un peu rébarbatif. Les dessins sont figés, les textes épurés au maximum pour faire passer le plus d'informations possible (dont certaines n'apportent d'ailleurs pas grand chose à l'histoire), le découpage sans fantaisie. Pour ma part, j'aurai préféré un récit un peu plus romancé, les planches de superbes paysages du nord ouest canadien, un peu moins de partie pris de la part de l'auteur. Bref, un travail remarquable, certes, mais je n'ai pas trop accroché...

05/04/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
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Le nombre conséquent de pages (plus de 250 !) et les dessins lilliputiens peuvent en rebuter plus d’un à entamer la lecture de cet album. Ce serait toutefois fort dommage car Chester Brown s’attarde sur une page d’histoire fort intéressante et sans doute trop méconnue du Canada : la rétrocession en 1870 des terres appartenant à la Compagnie de la Baie d'Hudson. Le refus du Gouvernement Canadien à prendre en considération les doléances des métis vivant sur ces terres poussa ces derniers à ce rebeller. A leur tête, Louis Riel, métis francophone qui deviendra le "Père du Manitoba". Les exactions commises par les blancs sur les indiens d’Amérique sont connues de tous. Celles qui se sont passées à la même époque mais bien plus au Nord le sont moins. Pourtant, ces faits partagent bien des similitudes. La lecture est vraiment prenante à un point tel qu’on ne voit pas le temps passer. Le dessin microscopique est enfermé dans des cases disposées en gaufrier (6 cases par page). Malgré le côté dépouillé des dessins, la ressemblance des protagonistes avec les personnages historiques est assez frappante. L’oeuvre est complète, avec une liste des références consultées ainsi qu’un lexique reprenant toutes les libertés prises par l'auteur avec la justification de ses choix. Bref, une lecture instructive et captivante qui donne envie d’en découvrir davantage sur ce personnage qu’est "Louis Riel, l’insurgé". Néanmoins, c’est le genre de livre qu’il faut lire mais qu’on ne relira pas forcément une deuxième fois. L’achat est donc dispensable.

21/02/2006 (modifier)
Par Quentin
Note: 3/5

Le sujet est très intéressant (la formation du Canada, l'équilibre entre Francophones et Anglophones, le rôle de quelques individus déterminants dans ce processus, etc.). L'approche est historique, rigoureuse, et semble très bien documentée. Le tout aurait pu donner quelque chose de vraiment génial. Hélas, Chester Brown a choisi un style froid, distant, qui ne sert pas bien à son propos. Le choix systématique du gaufrier pour agencer les cases est des plus malheureux car des personnages qui se parlent l'un à l'autre en arrivent à se tourner le dos et à s'adresser à l'extérieur de la page. La copie à l'identique de certaines cases répétée plusieurs fois d'affilée rend certains passages assez lourds. Reste un sujet passionnant, traité de manière intéressante, qui vaut amplement qu'on se donne la peine de passer outre ces quelques aspects irritants.

07/02/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Mon avis va -forcément, vue la note- être moins enthousiaste que celle de mes illustres devanciers, mais pour moi, Louis riel, L'Insurgé, même si cela n'a pas été pénible, est une mlecture assez mitigée. Déjà, il est vrai que l'histoire du Canada francophone est intéressante. Je ne savais pas, par exemple, qu'en dehors du Québec, il y avait eu des "poches" de résistance à l'hégémonie anglo-candienne, plus à l'ouest. Rien que pour cela, cet album vaut la peine d'être lu, pour sa précision historique probablement très pointue (je le suppose). Mais au niveau de la réalisation, c'est un peu raté selon moi. Les personnages me semblent trop figés, trop engoncés dans un carset hergien, une ligne claire parfois poussée jusqu'au dépouillement sans que cela se justifie. Et puis surtout, j'ai trouvé ça un peu long. D'accord, l'histoire qui nous est contée s'étale sur 20 ou 25 ans... mais est-ce la peine de mettre des cases totalement muettes, répétitions des précédentes ? Je ne pense pas. Mais malgré les défauts que j'ai énumérés plus haut, c'est tout de même une lecture intéressante, réservée malheureusement à une frange du public bédéphile...

22/07/2005 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

La présentation en gaufrier 3x2 avec des cases carrées et assez petites, extrêmement stricte, ne donne pas vraiment très envie de lire cet album, d'autant plus qu'il est très épais. L'aspect historique non plus d'ailleurs. Pour tout dire, les cartes du début avec un petit résumé historique, sont assez rébarbatives. Le début de la lecture est lui aussi quelque peu difficile. En plus le dessin est assez minuscule lorsqu'il s'agit de scènes un peu larges, et présente parfois un aspect "mignon" en contraste avec le sujet. Il faut donc un petit moment pour entrer dans l'histoire. Mais passées les premières pages et assimilées les quelques notions géographiques, historiques et politiques indispensables, "Louis Riel" est une lecture assez riche et carrément passionnante. Sur fond de spoliation, de lutte politique et militaire, de mensonges et de recours à la force, de différences entre communautés anglophone et francophone, le personnage de Louis Riel se détache, emblème de cette lutte, comme s’il était né à la bonne époque au bon endroit. On constatera qu’en d’autres circonstances il serait soit resté un quidam, soit aurait été pris pour un fou… soit les deux. Le portrait dressé n’est pas manichéen, et même si quelques traits ressortent avec beaucoup de force (l’homme droit, parfois indécis, et fou), il ne s’agit pas là d’une hagiographie. Le résumé qui est fait de l’Histoire est parfois un tout petit peu rapide, et on ne comprend pas forcément pourquoi l’auteur a choisi de préciser certaines choses qui ont certainement eu une importance historique réelle, mais qui dans l’album paraissent très anecdotiques. Néanmoins la clarté de l’ensemble reste exemplaire puisque tout est facilement compréhensible, même pour un profane. J’avoue n’avoir pas encore eu le courage de lire les 22 pages de notes écrit tout petit en fin d’album, qui doivent sans doute être d’un grand intérêt. Bref, lecture originale, fluide et vraiment prenante, "Louis Riel" reste pour moi une très bonne surprise.

21/02/2005 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
L'avatar du posteur cac

Titre paru en septembre de cette année dans la collection Ecritures, Louis Riel est une oeuvre apparemment très appréciée dans la sphère du neuvième art francophone (bizarrement pas beaucoup d'écho sur bdtheque). Comme indiqué dans le résumé, Chester Brown raconte ici la vie d'un homme de la fin du 19ème siècle et de la révolution qu'il a menée même si tout ne s'est pas fini comme il l'aurait voulu. C'est évidemment un morceau d'histoire très intéressant et proche de nous, et qui plus est inconnu pour ma part. On peut suivre chronologiquement les actions, et les 2 parties prenantes dans le conflit : les métis et le canada. Le récit de Brown se veut le plus fidèle possible à la réalité, le tout est étayé par une riche bibliographie et une foule de notes en fin d'ouvrage sur les choix et les sources de l'auteur. La narration est agréable et la lecture jamais ennuyante sauf peut-être le passage du procès. Les pages sont construites sur un modèle de "gaufrier" (on dira aussi moules à gaufres :)) de 6 cases par pages, terme pour dire qu'il y a 3*2 cases de la même taille. Bref c'est encore une très belle pièce de la collection Ecritures qui veut offrir un catalogue un peu plus hétéroclite que la production habituelle et on ne s'en plaint pas.

18/12/2004 (modifier)