Mon bel amour

Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)

Voici le livre de la délicatesse. Frédéric Poincelet y explore avec une infinie justesse, les multiples chemins du sentiment amoureux...


Tout est dit, de la rencontre à la rupture, dans les quelques mots que ces couples échangent, ou n’échangent pas. L’auteur s’immisce là où l’amour se partage, là où les êtres résistent, où ils se blessent, tombent et se relèvent dans cette danse perpétuelle des âmes et des corps... Tout est dit, donc ! Mais n’est exhibitionniste que celui qui impose une vision à qui ne souhaite pas la regarder, et n’est voyeur que celui qui regarde ce qu’il n’est pas autorisé à voir. Ce livre et le lecteur ne sauraient donc être ni l’un ni l’autre. Assurément, une grande réussite du maître « es sentiments » Frédéric Poincelet qui nous avait déjà tant troublé par ses précédentes oeuvres. Il nous offre de surcroît ici une nouvelle facette de son talent de dessinateur... Texte Ego comme X

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2006
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Mon bel amour © Ego comme X 2006
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)
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03/04/2006 | Ro
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Par Ems
Note: 1/5

28 euros pour un beau bouquin, je ne suis pas contre. Mais quand chaque chapitre (14 en tout) est précédé d'une page blanche recto-verso avec juste le titre et que l'on a que 2 dessins en moyenne par page, je me dis que ça fait cher le "vide". Je n'ai pas accroché à cette BD. Le dessin m'a rapidement rebuté avec ses énormes problèmes de proportions anatomiques. Parfois, cela me dérange moins, mais ici le dessin est focalisé sur les personnages. Pourquoi choisir ce type de mise en page ? En condensant sur un 48 pages, le rendu aurait été meilleur car les défauts auraient été partiellement gommés et le prix aurait été en adéquation avec ce que vaut ce one shot. Personnellement, j'aurais classé cette BD pour adultes car il y a des dessins bien plus qu'explicites de fornication... D'ailleurs je me demande ce qu'elles viennent faire ici. De toutes façons, je n'ai pas envie de poser la question car pour moi, l'ensemble ne présente pas d'intérêt. Les histoires m'ont paru creuses et les expressions des personnages très mal rendus comme par exemple les regards vides voire même les bouches. On dirait du dessin fait à partir de photos mais sans âme. Une lecture rapide mais insipide.

23/04/2009 (modifier)
Par Marie M
Note: 3/5

Mon bel amour est une très jolie articulation graphique autour d’un même thème, celui de l’amour de la rencontre à la rupture en passant bien sûr par le pic amoureux avec ses désirs et ses plaisirs. L’intensité des scènes est principalement visible dans l’attitude et l’expression des personnages plutôt que dans les mots. Le dessin de Poincelet très réaliste, tout en finesse, d’une grande précision se permet quelques digressions efficaces. Ainsi quelques portraits, quelques visages, disparaissent au profit d’un vide laissant deviner le morceau absent. Le livre est superbement fabriqué ce qui justifie sans doute le prix élevé de cette œuvre qui de ce fait, ne la rend pas accessible à tous. Dommage car cet album mérite plus qu’un coup d’œil, il est très agréable de s’y replonger souvent, de retrouver un visage et d’y accoler un souvenir personnel. Le travail de l’artiste est plus proche de la mise en scène que d’un découpage narratif de bande dessinée. L’enchaînement est rapide et efficace, parlant, proche de la réalité, proche du lecteur. Les histoires sont directes, sans tergiversations, parfois un peu crues comme la vie quoi... L’amour est un sujet sans fin et il sera très agréable de relire et revoir ces silhouettes, ces étreintes et ces larmes comme l’éternel recommencement. A lire avec un morceau des Beatles en fond sonore.

02/06/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Cette BD nous offre des petites tranches de la vie amoureuse, des saynètes variées et réalistes mettant en scène le couple ou l'un de ses membres en pleine discussion ou dans de simples moments de la vie. Les planches de l'album ne sont pas découpées en cases mais présentent directement des dessins au trait gris sur fond beige. Le style est réaliste, avec un petit effet de déformation qui rend les bras et les mains petits en comparaison des têtes, un peu comme si on observait les gens à travers une lentille fish-eye pointée sur les têtes et parfois plus précisément sur les yeux, que les personnages ont clairs et parfois presque effrayants de vide. Je dois avouer que je n'aime pas ce style de dessin. Non pas qu'il soit mal dessiné, je ne saurais pas me prononcer là-dessus, mais je trouve les personnages moches, peut-être par trop de réalisme, et leurs corps déformés me rebutent franchement. Bref, graphiquement, j'aime pas. Au niveau des saynètes maintenant, il faut déjà savoir que je partais avec un mauvais a priori puisque je ne suis pas amateur de romans graphiques sur le quotidien, sur de simples tranches de vie, de discussions, etc... Les saynètes sont en outre très courtes, et si on n'y accroche pas vite, elles passent et s'oublient sans qu'on n'y ai trouvé aucun interêt. Ca a été mon cas pour la première de ces histoires par exemple. Mais ensuite, j'ai fini par retrouver dans ces saynètes des moments que j'avais moi-même connus ou à peu de choses près. Des choses de l'amour, ou plutôt de la vie de couple car je ne ressens guère le sentiment amoureux dans une grande partie d'entre elles, désolé, des choses vécues, pas toujours agréables, mais souvent touchantes. Et c'est vrai que j'ai été touché à quelques moments. Et aussi assez touché par la fin de l'album qui termine sur une note de tristesse. Mais je suis aussi resté froid à de nombreux autres moments, avec toujours ce dessin qui me rebutait et m'empêchait de me projeter plus facilement dans la peau des personnages. En outre, il faut dire que l'album se lit bien vite. Malgré ses 176 pages, le fait de n'avoir que deux ou trois images par page, plus des dialogues très très ténus, voire parfois inexistants, cela fait une lecture rapide qui me laisse un peu en travers de la gorge le prix élevé.

03/04/2006 (modifier)