Jusqu'à présent, aucune oeuvre de Baudoin ne m'a intéressé ni charmé : autant dire si j'ai lu les essuie-glaces à reculons. Mais finalement, c'est peut-être bien la BD de cet auteur qui m'a le plus plu pour le moment.
Là où certains crient au génie concernant le dessin de Baudoin, je le dis tout net : moi je n'aime pas. Ce n'est pas mon genre de dessin du tout. Hormis les décors qui ne sont pas mauvais, ce sont surtout les visages des personnages que je trouve moyens. Mais par dessus tout, c'est l'encrage de Baudoin que je n'aime pas, pas du tout. D'où le fait que je n'ai accroché graphiquement à aucune des BDs de lui que j'ai lue puisqu'elles étaient toutes en noir et blanc et donc avec cet encrage noir omniprésent.
Mais les essuie-glaces est en couleurs et ça change tout pour moi. Ces couleurs me réconcilient vraiment avec l'aspect visuel de cette BD car je les trouve très réussies. Dans des tons bleu et neige, peintes à la gouache semble-t-il, elles donnent une ambiance froide mais très belle à ces planches.
De son côté, l'histoire de cet album est difficile à cerner comme souvent chez Baudoin. Les essuie-glaces est sensé former la conclusion d'un tryptique avec Les yeux dans le mur et Le Chant des baleines, mais je n'ai pas lu les 2 autres donc ne peut pas voir le lien qui pourraient exister entre ces 3 albums.
Après une introduction onirique, la trame de base de cet album est le récit du dernier voyage de Baudoin au coeur du Québec après y avoir séjourné durant 3 ans et s'y être fait quelques amis. Mais la narration part en nombreuses digressions comme suivant le fil des pensées de l'auteur. Et en parrallèle au récit, des textes de bas de page racontent la forme que prend une histoire d'amour et son évolution. Narration un peu confuse et multiple donc, dont on voit mal en début de lecture vers où cela est sensé nous mener. Pas toujours passionnant, parfois prise de tête, je dois avouer que c'est essentiellement par le récit du voyage au Québec en lui-même que j'ai été intéressé et pas par les digressions de l'auteur, pas par la présentation de ses amis et de ses amours, pas par ses reflexions diverses sur les sentiments et la vie.
Ce n'est donc pas une Bd dont je conseillerais l'achat, mais un album assez joli et pas inintéressant même pour quelqu'un comme moi qui ne suis pas fan de ce genre de "BD d'auteur".
Cette BD est prévue en 3 tomes. J'espère que dans les suivants il va se passer quelque-chose. En effet, pour le moment la lecture de cette BD n'a aucun intérêt. De plus les dessins sont parfois brouillons en particulier les visages. Pour le moment je déconseille l'achat, chose que je fais très rarement.
Bien que se soit le dessin qui m'a incité à acheter cette BD, j'avoue qu'il devient très fatiguant au fil de la lecture, les couleurs sont toujours les mêmes en particulier le ciel qui reste tout au long de la BD pesant et sombre. Quant au scénario, il est très banal, et on voit la suite arriver. Pour le moment, j'attends le deuxième tome pour revoir ma position sur son achat.
Pour avoir eu le prix des 8-12 ans à Angoulême, je trouve cette bd un peu saignante. Je trouve que le public visé serait plutôt les 12-15 ans. Mais bon, au delà de ça, je trouve le scénario de Crisse très convenu: La petite indienne parfaite, bien proportionnée, bonne et naïve, d'ailleurs, elle fait partie d'une race supérieure (?!), malheureusement elle est possédée par le dieu du Chaos, qui à choisi la terre comme terrain de jeu dans la lutte intercosmique qui l'oppose aux forces sereines, alors parfois notre petite ingénue se transforme en monstre sanguinaire, mais rassurez vous, uniquement quand il y a des méchants dans le coin, telle une Miss Hulk précolombienne.
Le dessin est de la même veine que le scénario, très ensoleillé, sans surprises.
Et comme le scénariste est Crisse et l'éditeur Soleil, je pense que les amateurs de la série, qui sont assez nombreux, d'après ce que j'ai pu entendre à droite à gauche, ont intérêt à prendre leur mal en patience pour connaître le dénouement de l'histoire...
Trois histoires décousues ayant un lointain rapport avec le métro Toulousain (qui a participé à l'édition du livre) et ayant un lointain rapport les unes avec les autres. Des histoires bien gentilles mais qui ne cassent rien et qu'on oubliera rapidement. Peut-être que les Toulousains apprécieront mieux d'y retrouver un peu de leur quotidien ?
De la taille d'un album de la Collection Patte de Mouche en plus épais et plus solide, cette petite BD se lit vite. Elle se lit d'autant plus vite que chaque page contient au plus un dessin et un petit texte.
L'idée de base, c'est la contrainte d'écrire et de dessiner un album totalement avec la main gauche. Cela donne une écriture et un dessin bien sûr hésitants. Le style de Bruno Heitz étant plutôt du genre minimaliste, ce n'est pas choquant mais ce n'est pas beau pour autant.
Le récit, c'est un petit conte humoristique sur tous les méfaits de cette méchante main gauche qui ne sait même pas écrire ni dessiner et qui en plus fait rater ses crêpes à son propriétaire ! Mais bien sûr, on apprendra que cette main gauche a aussi des qualités et que finalement, gare à la main droite si l'on devient gaucher.
Amusant dans l'idée, le sourire vient au cours de la lecture sans pour autant vraiment faire rire. Ca se laisse lire mais comme ce n'est pas bien joli et que rien de formidable n'en ressort, ça ne donne pas envie de l'acheter, même à petit prix.
De Mahler, je n'avais lu que "Bad Job" que j'avais trouvé absolument sans intérêt. Néanmoins, intrigué par l'avis dithyrambique de cac sur BDT, j'ai voulu lire cet album par curiosité... et même s'il est plus intéressant que "Bad Job", à vrai dire il n'a réussi qu'à me rendre l'auteur encore plus antipathique.
Ainsi donc, Mahler est dessinateur, peut-être un artiste, peut-être pas, il ne sait plus bien mais prétend n'en avoir rien à cirer (ce qui est faux, et typiquement une posture d' "aaaaaaartiiiiiiiste"). En tout cas, ce qu'il sait, c'est que les gens qui disent qu'il ne fait pas de l'art sont des béotiens qui n'y comprennent rien. Et que ceux qui pensent qu'il en fait sont des imbéciles. Au fil de la lecture, on découvre d'ailleurs qu'à peu près tout le monde, aux yeux de Mahler, est un béotien, un imbécile, un imposteur, un demeuré, un sale con. Les amateurs d'art sont des cons, les amateurs de BD sont des cons, tout le monde sont des cons (pour simplifier, hein), et tout le monde a des goûts de chiottes. Quant à lui, il est visiblement plus malin que tout le monde.
Bon, après tout, pourquoi pas ? Jouer le misanthrope tout seul sur son rocher n'est pas condamnable en soi (à mes yeux du moins). Mais dans ce cas faut assumer, pas mendier la sympathie de son public avec ce côté "je ne suis qu'un pauvre artiste incompris, regardez ce que je dois subir". De la même façon, le plan "le pékin moyen ne comprend rien à l'art et ne sait dire que des conneries de café du commerce sur le sujet", ok, mais quand quelques pages plus tard, il se permet de dénigrer un confrère à l'aide d'un argument aussi fort et intelligent que "c'est moche et en plus tous mes copains pensent pareil que moi", on a plutôt envie de lui rire au nez que de rire avec lui, au père Mahler...
Bref, hormis quelques passages qui contiennent des anecdotes un peu marrantes (ce qui fait que je ne mets pas la note minimum) dans l'ensemble cet album et son auteur m'ont été particulièrement désagréables.
Les bds racontant la vie quotidienne de monsieur tout-le-monde semblent avoir la cote. Cette fois ci, c'est dans la vie trépidante de colocataires que Runberg nous propose de plonger. Ainsi, on suit leurs amours, leurs études, leurs premiers pas dans le monde sans pitié du travail, bref, tous les ingrédients sont réunis pour que le lecteur se sente davantage concerné par les propos. Mais voilà, à l'image de mes prédécesseurs, j’ai trouvé l’album trop arrangé avec des coïncidences nombreuses et un final complètement irréaliste. Le style graphique est dans la veine des Dupuy & Berberian sans en atteindre le même niveau. Bref, une bd au sujet facile et opportuniste, sans réelle saveur.
L’exemple typique de la BD qu’on trouve en solderie et qui ne s’y vend même pas.
Déjà, avec une couverture aussi kitsch, ça n’attire guère le lecteur lambda. Le dessin est tout juste potable, quoique parfois franchement mauvais notamment au niveau de certaines perspectives foireuses. Les couleurs sont moches. Mais bon, ça reste lisible et certains visages ne sont pas trop mauvais.
Quant au scénario, il n’est pas très original. C’est une grossière confrontation entre riches décadents à la façon des aristos de l'Incal de Jodorowsky et Moebius et exclus de la société. Un peu de cul pour appâter le lecteur mâle, un peu de violence, un peu de social, un peu de tout mais beaucoup de rien. Beaucoup de péripéties, péripéties souvent assez ridicules d’ailleurs, des personnages pas attachants et caricaturaux, une narration souvent trop rapide ou alors trop confuse, et des dialogues qui sonnent mal.
Bref, une BD médiocre dont le seul intérêt est une vision futuriste d’un Brésil géopolitiquement assez intéressant, avec quelques idées de SF sociale pas mauvaises même si pas totalement originales.
Des 2 tomes de cette BD, j’ai un peu plus ri sur le second, mais globalement je n’ai pas accroché.
Côté dessin, ce n’est pas joli. C’est un peu crade, un peu underground, un peu moche surtout. C’est voulu (ou presque) mais bon.
Côté scénario, c’est assez spécial, assez underground aussi. Difficile à cerner. Le personnage même de Supermurgeman est un parfait crétin à mi-chemin entre un superman juste et droit et un poivrot un peu dégueu puisque son super-pouvoir, c’est son dégueulis surpuissant. Les histoires sont assez délirantes, parfois un peu politiquement incorrectes, souvent absurdes, en permanence second degré. Mais alors que généralement j’aime ce genre de mélange (comme dans Plageman par exemple dont le thème me rappelle beaucoup Supermurgeman), ici j’avoue avoir vraiment très peu accroché ni à l’humour ni aux histoires. Les récits de chaque album sont étirés en longueur, avec beaucoup de dialogues, et pour chaque tome je me suis lassé au bout de quelques pages seulement. Quant à l’humour, j’ai dû rire 3 ou 4 fois dans le premier tome, un peu plus dans le second. Mais ces rires se sont dilués dans la longueur et l’ennui du récit à mes yeux.
Bref, c’est pas mon trip.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Les Essuie-glaces
Jusqu'à présent, aucune oeuvre de Baudoin ne m'a intéressé ni charmé : autant dire si j'ai lu les essuie-glaces à reculons. Mais finalement, c'est peut-être bien la BD de cet auteur qui m'a le plus plu pour le moment. Là où certains crient au génie concernant le dessin de Baudoin, je le dis tout net : moi je n'aime pas. Ce n'est pas mon genre de dessin du tout. Hormis les décors qui ne sont pas mauvais, ce sont surtout les visages des personnages que je trouve moyens. Mais par dessus tout, c'est l'encrage de Baudoin que je n'aime pas, pas du tout. D'où le fait que je n'ai accroché graphiquement à aucune des BDs de lui que j'ai lue puisqu'elles étaient toutes en noir et blanc et donc avec cet encrage noir omniprésent. Mais les essuie-glaces est en couleurs et ça change tout pour moi. Ces couleurs me réconcilient vraiment avec l'aspect visuel de cette BD car je les trouve très réussies. Dans des tons bleu et neige, peintes à la gouache semble-t-il, elles donnent une ambiance froide mais très belle à ces planches. De son côté, l'histoire de cet album est difficile à cerner comme souvent chez Baudoin. Les essuie-glaces est sensé former la conclusion d'un tryptique avec Les yeux dans le mur et Le Chant des baleines, mais je n'ai pas lu les 2 autres donc ne peut pas voir le lien qui pourraient exister entre ces 3 albums. Après une introduction onirique, la trame de base de cet album est le récit du dernier voyage de Baudoin au coeur du Québec après y avoir séjourné durant 3 ans et s'y être fait quelques amis. Mais la narration part en nombreuses digressions comme suivant le fil des pensées de l'auteur. Et en parrallèle au récit, des textes de bas de page racontent la forme que prend une histoire d'amour et son évolution. Narration un peu confuse et multiple donc, dont on voit mal en début de lecture vers où cela est sensé nous mener. Pas toujours passionnant, parfois prise de tête, je dois avouer que c'est essentiellement par le récit du voyage au Québec en lui-même que j'ai été intéressé et pas par les digressions de l'auteur, pas par la présentation de ses amis et de ses amours, pas par ses reflexions diverses sur les sentiments et la vie. Ce n'est donc pas une Bd dont je conseillerais l'achat, mais un album assez joli et pas inintéressant même pour quelqu'un comme moi qui ne suis pas fan de ce genre de "BD d'auteur".
Magasin général
Cette BD est prévue en 3 tomes. J'espère que dans les suivants il va se passer quelque-chose. En effet, pour le moment la lecture de cette BD n'a aucun intérêt. De plus les dessins sont parfois brouillons en particulier les visages. Pour le moment je déconseille l'achat, chose que je fais très rarement.
Le Malvoulant
Bien que se soit le dessin qui m'a incité à acheter cette BD, j'avoue qu'il devient très fatiguant au fil de la lecture, les couleurs sont toujours les mêmes en particulier le ciel qui reste tout au long de la BD pesant et sombre. Quant au scénario, il est très banal, et on voit la suite arriver. Pour le moment, j'attends le deuxième tome pour revoir ma position sur son achat.
Luuna
Pour avoir eu le prix des 8-12 ans à Angoulême, je trouve cette bd un peu saignante. Je trouve que le public visé serait plutôt les 12-15 ans. Mais bon, au delà de ça, je trouve le scénario de Crisse très convenu: La petite indienne parfaite, bien proportionnée, bonne et naïve, d'ailleurs, elle fait partie d'une race supérieure (?!), malheureusement elle est possédée par le dieu du Chaos, qui à choisi la terre comme terrain de jeu dans la lutte intercosmique qui l'oppose aux forces sereines, alors parfois notre petite ingénue se transforme en monstre sanguinaire, mais rassurez vous, uniquement quand il y a des méchants dans le coin, telle une Miss Hulk précolombienne. Le dessin est de la même veine que le scénario, très ensoleillé, sans surprises. Et comme le scénariste est Crisse et l'éditeur Soleil, je pense que les amateurs de la série, qui sont assez nombreux, d'après ce que j'ai pu entendre à droite à gauche, ont intérêt à prendre leur mal en patience pour connaître le dénouement de l'histoire...
Correspondances
Trois histoires décousues ayant un lointain rapport avec le métro Toulousain (qui a participé à l'édition du livre) et ayant un lointain rapport les unes avec les autres. Des histoires bien gentilles mais qui ne cassent rien et qu'on oubliera rapidement. Peut-être que les Toulousains apprécieront mieux d'y retrouver un peu de leur quotidien ?
Ma main gauche cette imbécile
De la taille d'un album de la Collection Patte de Mouche en plus épais et plus solide, cette petite BD se lit vite. Elle se lit d'autant plus vite que chaque page contient au plus un dessin et un petit texte. L'idée de base, c'est la contrainte d'écrire et de dessiner un album totalement avec la main gauche. Cela donne une écriture et un dessin bien sûr hésitants. Le style de Bruno Heitz étant plutôt du genre minimaliste, ce n'est pas choquant mais ce n'est pas beau pour autant. Le récit, c'est un petit conte humoristique sur tous les méfaits de cette méchante main gauche qui ne sait même pas écrire ni dessiner et qui en plus fait rater ses crêpes à son propriétaire ! Mais bien sûr, on apprendra que cette main gauche a aussi des qualités et que finalement, gare à la main droite si l'on devient gaucher. Amusant dans l'idée, le sourire vient au cours de la lecture sans pour autant vraiment faire rire. Ca se laisse lire mais comme ce n'est pas bien joli et que rien de formidable n'en ressort, ça ne donne pas envie de l'acheter, même à petit prix.
L'Art selon Madame Goldgruber
De Mahler, je n'avais lu que "Bad Job" que j'avais trouvé absolument sans intérêt. Néanmoins, intrigué par l'avis dithyrambique de cac sur BDT, j'ai voulu lire cet album par curiosité... et même s'il est plus intéressant que "Bad Job", à vrai dire il n'a réussi qu'à me rendre l'auteur encore plus antipathique. Ainsi donc, Mahler est dessinateur, peut-être un artiste, peut-être pas, il ne sait plus bien mais prétend n'en avoir rien à cirer (ce qui est faux, et typiquement une posture d' "aaaaaaartiiiiiiiste"). En tout cas, ce qu'il sait, c'est que les gens qui disent qu'il ne fait pas de l'art sont des béotiens qui n'y comprennent rien. Et que ceux qui pensent qu'il en fait sont des imbéciles. Au fil de la lecture, on découvre d'ailleurs qu'à peu près tout le monde, aux yeux de Mahler, est un béotien, un imbécile, un imposteur, un demeuré, un sale con. Les amateurs d'art sont des cons, les amateurs de BD sont des cons, tout le monde sont des cons (pour simplifier, hein), et tout le monde a des goûts de chiottes. Quant à lui, il est visiblement plus malin que tout le monde. Bon, après tout, pourquoi pas ? Jouer le misanthrope tout seul sur son rocher n'est pas condamnable en soi (à mes yeux du moins). Mais dans ce cas faut assumer, pas mendier la sympathie de son public avec ce côté "je ne suis qu'un pauvre artiste incompris, regardez ce que je dois subir". De la même façon, le plan "le pékin moyen ne comprend rien à l'art et ne sait dire que des conneries de café du commerce sur le sujet", ok, mais quand quelques pages plus tard, il se permet de dénigrer un confrère à l'aide d'un argument aussi fort et intelligent que "c'est moche et en plus tous mes copains pensent pareil que moi", on a plutôt envie de lui rire au nez que de rire avec lui, au père Mahler... Bref, hormis quelques passages qui contiennent des anecdotes un peu marrantes (ce qui fait que je ne mets pas la note minimum) dans l'ensemble cet album et son auteur m'ont été particulièrement désagréables.
Les Colocataires
Les bds racontant la vie quotidienne de monsieur tout-le-monde semblent avoir la cote. Cette fois ci, c'est dans la vie trépidante de colocataires que Runberg nous propose de plonger. Ainsi, on suit leurs amours, leurs études, leurs premiers pas dans le monde sans pitié du travail, bref, tous les ingrédients sont réunis pour que le lecteur se sente davantage concerné par les propos. Mais voilà, à l'image de mes prédécesseurs, j’ai trouvé l’album trop arrangé avec des coïncidences nombreuses et un final complètement irréaliste. Le style graphique est dans la veine des Dupuy & Berberian sans en atteindre le même niveau. Bref, une bd au sujet facile et opportuniste, sans réelle saveur.
Brazil 2022
L’exemple typique de la BD qu’on trouve en solderie et qui ne s’y vend même pas. Déjà, avec une couverture aussi kitsch, ça n’attire guère le lecteur lambda. Le dessin est tout juste potable, quoique parfois franchement mauvais notamment au niveau de certaines perspectives foireuses. Les couleurs sont moches. Mais bon, ça reste lisible et certains visages ne sont pas trop mauvais. Quant au scénario, il n’est pas très original. C’est une grossière confrontation entre riches décadents à la façon des aristos de l'Incal de Jodorowsky et Moebius et exclus de la société. Un peu de cul pour appâter le lecteur mâle, un peu de violence, un peu de social, un peu de tout mais beaucoup de rien. Beaucoup de péripéties, péripéties souvent assez ridicules d’ailleurs, des personnages pas attachants et caricaturaux, une narration souvent trop rapide ou alors trop confuse, et des dialogues qui sonnent mal. Bref, une BD médiocre dont le seul intérêt est une vision futuriste d’un Brésil géopolitiquement assez intéressant, avec quelques idées de SF sociale pas mauvaises même si pas totalement originales.
Supermurgeman
Des 2 tomes de cette BD, j’ai un peu plus ri sur le second, mais globalement je n’ai pas accroché. Côté dessin, ce n’est pas joli. C’est un peu crade, un peu underground, un peu moche surtout. C’est voulu (ou presque) mais bon. Côté scénario, c’est assez spécial, assez underground aussi. Difficile à cerner. Le personnage même de Supermurgeman est un parfait crétin à mi-chemin entre un superman juste et droit et un poivrot un peu dégueu puisque son super-pouvoir, c’est son dégueulis surpuissant. Les histoires sont assez délirantes, parfois un peu politiquement incorrectes, souvent absurdes, en permanence second degré. Mais alors que généralement j’aime ce genre de mélange (comme dans Plageman par exemple dont le thème me rappelle beaucoup Supermurgeman), ici j’avoue avoir vraiment très peu accroché ni à l’humour ni aux histoires. Les récits de chaque album sont étirés en longueur, avec beaucoup de dialogues, et pour chaque tome je me suis lassé au bout de quelques pages seulement. Quant à l’humour, j’ai dû rire 3 ou 4 fois dans le premier tome, un peu plus dans le second. Mais ces rires se sont dilués dans la longueur et l’ennui du récit à mes yeux. Bref, c’est pas mon trip.