En lisant les autres avis, je me demande si j'ai lu la même série qu'eux.
Ce n'est pas totalement mauvais, il y a plusieurs bonnes idées dans les quatre premiers tomes, mais ce n'est pas bien utilisé. Un bon exemple est la fin du tome 2 quand le méchant fait des révélations. L'idée est bonne, mais elle n'est qu'effleurée et en plus l'héroïne défait le méchant très rapidement. Un autre exemple, c'est la bague dans le tome 4 : D’où vient-elle ? Quels sont ses pouvoirs ? À qui elle appartenait avant ? On n'en sait pas grand chose et c'est vraiment frustrant.
Voici l'exemple parfait de l'épisode inutile réservé qu'aux grands fans qui veulent tout savoir sur une série qu'ils aiment bien. Je me demande l'intérêt de ce one-shot car l'humour ne m'a pas du tout fait rire et l'aventure ne m'a pas captivé car on n'apprend rien à part un ou deux trucs parfaitement inutiles.
Big Johnson Bone n'est pas un personnage très original ou réussi. Il m'a fait penser à Picsou quand ce dernier était au Yukon, mais si le Picsou de cette période était attachant, Big Johnson Bone, lui, me tape sur les nerfs. J'ai trouvé les deux animaux qui l'accompagnent totalement ennuyants et je me demande bien qu'elle est leur utilité dans le récit à part faire des blagues pas drôle. En revanche, les animaux de la forêt sont attachants, mais c'est pratiquement la seule qualité que j'ai trouvée à ce one-shot.
Ahem . . . comment dire ?
Cette bd vaut davantage le détour par le concept novateur qu’elle développe que par l’intérêt que l’histoire peut susciter.
Le récit ?
Il met en scène une quinzaine de voisins d’un même immeuble. Ils se connaissent tous et se réunissent un soir à l’occasion d’une pendaison de crémaillère. Il s’ensuit des discussions diverses et banales avec une petite prise d’otage pour pimenter le tout.
L’originalité ?
La narration se fait simultanément sur quatre niveaux, chaque ligne de la planche représentant un étage. On a ainsi une tranche de vie dans une tranche d’immeuble.
Le résultat ?
Bof. Mis à part la narration novatrice, l’histoire et les dialogues ne m’ont pas intéressé. J’ai trouvé cela assez quelconque avec un final dont le rebond se sentait venir de loin tel un camembert (ou un herve pour mes compatriotes) bien fait.
Les dessins ?
Bof et re-bof. La couverture est pas mal mais je trouve les dessins assez moyens. J’accroche pas vraiment au style de l’auteur qui surfe sur du Dupuy et Berberian ou encore du Christopher sans en atteindre le niveau.
Bref, voici un concept intéressant mais mal exploité malheureusement . . .
C'est de l'heroic fantasy hyper classique : des prophéties, un mal qui ronge le monde, des élus qui vont le sauver (un panel très représentatif de ce type d'univers : un nain, un voleur, une prêtresse, une magicienne et même un dragon. On attend encore l'elfe). Enfin, rien de vraiment original, si ce n'est le volet SF, qui me semble pourtant assez anecdotique.
Sans parler d'ennui, on ne peut pas dire que j'ai été vraiment captivé par ce récit, trop classique à mon goût, et usant à la fois de raccourcis un peu faciles et de longueurs un peu lourdes. Autre petit reproche, je trouve le dessin parfois un peu statique.
Bon, ensuite, il y a des passages que j'ai appréciés, comme l'intervention des barbares montés sur des ours, ou l'histoire des nains, mais l'ensemble reste trop moyen à mon goût.
A noter qu'on attend la fin de l'histoire depuis 2005...
Zangdar, deux posts en dessous, résume parfaitement bien l'esprit de cette série : un manga shonen classique qui copie beaucoup trop d'autres séries pour se démarquer de la production actuelle. L'auteur semble en plus chercher véritablement le fil directeur de son histoire, un coup ce sont les o-part qui semblent faire l'objet d'une attention particulière, puis on passe aux 2 cabales, les représentations du bien et du mal, puis on passe aux anges et démons qui composent ces cabales, puis on se refixe sur Satan le héros à la double personnalité,... bref c'est un peu confus et de ce fait notre attention se perd au fil de la lecture.
Je n'ai jamais réussi (je suis allé quand même jusqu'au tome 14) à m'intéresser à ce manga. On retrouve les codes liés au genre : amitié, courage, don de soi, beaucoup d'humour,... mais la sauce ne prend pas. On assiste à un défilé d'idées, d'actions et de scènes de combats mis bout à bout... qui en fin de compte donne une réalisation creuse et une impression de déjà lue, en effet Satan 666 fait fortement penser à Dragon Ball et Naruto, c'est gênant de retrouver les mêmes ficelles.
Graphiquement, c'est pas mauvais, là aussi très proche de Naruto, bon les 2 auteurs sont frères, ceci peut expliquer cela. Mais je trouve le trait de Masashi plus convaincant et plus réussi que celui de Seishi, cela se joue sur des petits détails tellement leur dessin est proche, mais les attitudes, les prises de vues, les choix de l'auteur de Naruto me paraissent plus judicieux.
Si vous êtes fan absolu de shonen et que vous avez déjà lu tous les autres titres et que si vous en lisez pas un nouveau c'est la loose, l'enfer, la fin de tout, bon ben plongez-vous à contrecoeur sur celui-la, les autres laissez tomber.
Après les policiers, les gendarmes, les fonctionnaires ... il fallait bien que les préposés à la Poste, autre institution dont on aime bien se moquer, aient droit aussi à leur BD attitrée. Aux éditions Bamboo, on a été chercher Christian Godart, un scénariste qui signa des oeuvres de belle qualité, mais dont le nom est aussi associé à quelques autres BD d'humour moins heureuses, comme Les Baby-sitters.
Mais tout d'abord, remercions Du Vigan pour un graphisme clair, lumineux, sans prétention aucune mais remplissant parfaitement l'objectif qu'on lui a donné: un dessin lisible, voire agréable, non-complexe à l'oeil, parfaitement adapté au consommateur moyen.
Faire une série d'humour sur la Poste paraissait une bonne idée. Qui n'a jamais piétiné d'impatience dans les files d'attente? Qui vient chaque matin déposer toutes sortes de paperasserie dans notre boître à lettres? Bref, il y aurait eu matière à provision.
Godart s'en sort plutôt bien. La palette de gags est relativement étoffée, mais comme à l'accoutumée dans ce genre de production, ce n'est jamais le fou rire assuré. Pas énormément de déchets (bon point), ainsi que quelques scénettes qui sortent du lot. Malheureusement l'ensemble demeure tout de même assez pauvre pour éveiller chez le lecteur plus qu'un simple intérêt distant.
C'est donc une série assez correcte dans le genre, mais dont on aurait pu attendre un peu mieux, un peu plus audacieux peut-être. On pourra l'offrir... à son facteur pourquoi pas.
Allez, 2,5/5.
Cet album contient deux histoires, deux contes dont le premier a pour cadre la Chine tandis que le second est plus européen sans origine géographique précise.
Véronique Dorey est plus connue pour être la coloriste de séries telles que Les Contes du 7ème Souffle ou encore Rose Profond. Et indéniablement, elle s'y entend en matière de couleurs. Celles de cette BD sont le point fort de son graphisme. Denses, profondes, joliment illuminées, elles donnent une âme certaine à l'ensemble.
Hélas, elle maîtrise nettement moins le dessin en lui-même. Les décors sont vides, les cases trop épurées, les représentations trop géométriques. C'est froid et pas très plaisant à lire. Certaines scènes manquent en outre de lisibilité pour bien cerner ce que l'on voit, ce qui est un peu dérangeant dans le premier conte où l'on ne sait déterminer ce qui est une maquette de ce qui est réel.
Quoiqu'il en soit, cela ne serait pas bien grave si les scénarios de ces deux histoires étaient bons, mais ce n'est pas le cas.
La première est un conte chinois dans une trame assez classique, sur le thème d'un empereur tellement puissant qu'il peut s'offrir les caprices les plus démesurés. La narration est un peu décousue, pas facile à suivre ni surtout à apprécier à sa juste valeur. Et la fin est assez plate et pas très cohérente.
La seconde est encore plus décousue, à la limite du compréhensible. On y devine à peu près ce qu'il s'y passe mais il faut s'accrocher. Et une fois les choses saisies, leur résumé n'a rien de palpitant.
Je n'ai pris que très peu de plaisir à la lecture de cet album et j'ai hésité à le terminer tant je n'ai pas accroché.
Le manga nous délivrant ces derniers temps son lot de polars et autres thrillers, quand une quatrième de couverture dit "quand le manga dépasse les thrillers" (approximatif car de mémoire), je ne pouvais que l'emprunter.
Le résultat : mi-figue, mi-raisin.
Ca commence bien, ce n’est pas un dessin extraordinaire (et cela le restera) mais ça commence pas mal, c'est assez haletant. L'idée de base est vraiment bonne. C'est plus sur la durée que je trouve que le récit ne tient pas. Je trouve que c'est assez plat et convenu. Alors qu'au fond, le scénario pouvait pousser à de nombreuses réflexions sur notre identité, l'auteur reste à des platitudes assez banales. Pas de gros rebondissements non plus.
J'ai eu du mal à aller jusqu’au bout pour être assez honnête.
"L'infirmerie après les cours" est moche, très moche. Il n'y a aucun dynamisme, presque aucun décor et les personnages ressemblent à des "fils de fer" franchement laids.
Mais le premier tome n'est pas inintéressant, il est même assez original. L'histoire est la suivante : le héros mi-homme, mi-femme doit affronter en rêve des camarades de classe, aussi anormaux que lui, afin de se retrouver lui-même et de choisir son sexe. Bien entendu 2 de ces camarades tombent amoureux de lui pour corser la situation : un garçon et une fille bien sûr.
Ce premier tome pose plein de questions quant à la nature des élèves, de l'école, de l'acceptation de soi, de l'infirmerie et du personnel et répond au fur et à mesure à ces questions pour ne pas trop embrouiller le lecteur. Le premier tome laissait donc supposer une histoire complexe, rythmée et finalement intéressante.
Oui mais non en fait, si le premier tome est réussi, il ne servait hélas qu'à planter le décor d'une histoire qui n'évolue pas et qui a déjà épuisé toutes ses idées. En effet le tome 2 est d'un ennui mortel et n'a pas suffisamment de contenu pour tenir en un seul chapitre du premier tome. Le problème c'est que l'on sent bien que cette apoplexie s'est installée pour durer et que l'ennui procuré par cette lecture ne se soignera pas dans cette infirmerie.
Pour ma part, la lecture de cette série s'arrêtera donc à ce second tome.
Cela aurait pu donner quelque chose d'intéressant dans l'idée de transposer la première guerre mondiale à une guerre interplanétaire du futur. Cependant, je n'ai pas trouvé la moindre originalité à copier le passé. Tout sent le réchauffé dans cette série qui se veut steampunk (l'Allemagne, l'empire austro-Hongrois, les tranchées et les zincs...). On nous parle d'une satire de la guerre ou d'une dénonciation, mais tellement de bd nous ont servi ce plat.
On aurait pu alors apprécier le dessin et le graphisme : même pas ! C'est tellement basique dans l'approche. Une vraie manganisation des scènes ? Ce n'est pas ce qui me dérange le plus.
Que dire du scénario ? Le tome 1 pourrait se résumer à un crash d'un vaisseau transportant un ennemi sur une planète industrialisée à outrance où trois jeunes gens vont se retrouver mêlés à un conflit qui les dépasse, par goût de l'aventure.
On compare cette série à La Guerre Eternelle à cause de quelques similitudes (on ne sait rien de l'ennemi) mais franchement, on est loin de la même qualité et donc d'une puissance d'évocation.
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Complainte des landes perdues
En lisant les autres avis, je me demande si j'ai lu la même série qu'eux. Ce n'est pas totalement mauvais, il y a plusieurs bonnes idées dans les quatre premiers tomes, mais ce n'est pas bien utilisé. Un bon exemple est la fin du tome 2 quand le méchant fait des révélations. L'idée est bonne, mais elle n'est qu'effleurée et en plus l'héroïne défait le méchant très rapidement. Un autre exemple, c'est la bague dans le tome 4 : D’où vient-elle ? Quels sont ses pouvoirs ? À qui elle appartenait avant ? On n'en sait pas grand chose et c'est vraiment frustrant.
Bone - Big Johnson Bone
Voici l'exemple parfait de l'épisode inutile réservé qu'aux grands fans qui veulent tout savoir sur une série qu'ils aiment bien. Je me demande l'intérêt de ce one-shot car l'humour ne m'a pas du tout fait rire et l'aventure ne m'a pas captivé car on n'apprend rien à part un ou deux trucs parfaitement inutiles. Big Johnson Bone n'est pas un personnage très original ou réussi. Il m'a fait penser à Picsou quand ce dernier était au Yukon, mais si le Picsou de cette période était attachant, Big Johnson Bone, lui, me tape sur les nerfs. J'ai trouvé les deux animaux qui l'accompagnent totalement ennuyants et je me demande bien qu'elle est leur utilité dans le récit à part faire des blagues pas drôle. En revanche, les animaux de la forêt sont attachants, mais c'est pratiquement la seule qualité que j'ai trouvée à ce one-shot.
L'Espace d'un soir
Ahem . . . comment dire ? Cette bd vaut davantage le détour par le concept novateur qu’elle développe que par l’intérêt que l’histoire peut susciter. Le récit ? Il met en scène une quinzaine de voisins d’un même immeuble. Ils se connaissent tous et se réunissent un soir à l’occasion d’une pendaison de crémaillère. Il s’ensuit des discussions diverses et banales avec une petite prise d’otage pour pimenter le tout. L’originalité ? La narration se fait simultanément sur quatre niveaux, chaque ligne de la planche représentant un étage. On a ainsi une tranche de vie dans une tranche d’immeuble. Le résultat ? Bof. Mis à part la narration novatrice, l’histoire et les dialogues ne m’ont pas intéressé. J’ai trouvé cela assez quelconque avec un final dont le rebond se sentait venir de loin tel un camembert (ou un herve pour mes compatriotes) bien fait. Les dessins ? Bof et re-bof. La couverture est pas mal mais je trouve les dessins assez moyens. J’accroche pas vraiment au style de l’auteur qui surfe sur du Dupuy et Berberian ou encore du Christopher sans en atteindre le niveau. Bref, voici un concept intéressant mais mal exploité malheureusement . . .
La Roue
C'est de l'heroic fantasy hyper classique : des prophéties, un mal qui ronge le monde, des élus qui vont le sauver (un panel très représentatif de ce type d'univers : un nain, un voleur, une prêtresse, une magicienne et même un dragon. On attend encore l'elfe). Enfin, rien de vraiment original, si ce n'est le volet SF, qui me semble pourtant assez anecdotique. Sans parler d'ennui, on ne peut pas dire que j'ai été vraiment captivé par ce récit, trop classique à mon goût, et usant à la fois de raccourcis un peu faciles et de longueurs un peu lourdes. Autre petit reproche, je trouve le dessin parfois un peu statique. Bon, ensuite, il y a des passages que j'ai appréciés, comme l'intervention des barbares montés sur des ours, ou l'histoire des nains, mais l'ensemble reste trop moyen à mon goût. A noter qu'on attend la fin de l'histoire depuis 2005...
Satan 666
Zangdar, deux posts en dessous, résume parfaitement bien l'esprit de cette série : un manga shonen classique qui copie beaucoup trop d'autres séries pour se démarquer de la production actuelle. L'auteur semble en plus chercher véritablement le fil directeur de son histoire, un coup ce sont les o-part qui semblent faire l'objet d'une attention particulière, puis on passe aux 2 cabales, les représentations du bien et du mal, puis on passe aux anges et démons qui composent ces cabales, puis on se refixe sur Satan le héros à la double personnalité,... bref c'est un peu confus et de ce fait notre attention se perd au fil de la lecture. Je n'ai jamais réussi (je suis allé quand même jusqu'au tome 14) à m'intéresser à ce manga. On retrouve les codes liés au genre : amitié, courage, don de soi, beaucoup d'humour,... mais la sauce ne prend pas. On assiste à un défilé d'idées, d'actions et de scènes de combats mis bout à bout... qui en fin de compte donne une réalisation creuse et une impression de déjà lue, en effet Satan 666 fait fortement penser à Dragon Ball et Naruto, c'est gênant de retrouver les mêmes ficelles. Graphiquement, c'est pas mauvais, là aussi très proche de Naruto, bon les 2 auteurs sont frères, ceci peut expliquer cela. Mais je trouve le trait de Masashi plus convaincant et plus réussi que celui de Seishi, cela se joue sur des petits détails tellement leur dessin est proche, mais les attitudes, les prises de vues, les choix de l'auteur de Naruto me paraissent plus judicieux. Si vous êtes fan absolu de shonen et que vous avez déjà lu tous les autres titres et que si vous en lisez pas un nouveau c'est la loose, l'enfer, la fin de tout, bon ben plongez-vous à contrecoeur sur celui-la, les autres laissez tomber.
Les Postiers
Après les policiers, les gendarmes, les fonctionnaires ... il fallait bien que les préposés à la Poste, autre institution dont on aime bien se moquer, aient droit aussi à leur BD attitrée. Aux éditions Bamboo, on a été chercher Christian Godart, un scénariste qui signa des oeuvres de belle qualité, mais dont le nom est aussi associé à quelques autres BD d'humour moins heureuses, comme Les Baby-sitters. Mais tout d'abord, remercions Du Vigan pour un graphisme clair, lumineux, sans prétention aucune mais remplissant parfaitement l'objectif qu'on lui a donné: un dessin lisible, voire agréable, non-complexe à l'oeil, parfaitement adapté au consommateur moyen. Faire une série d'humour sur la Poste paraissait une bonne idée. Qui n'a jamais piétiné d'impatience dans les files d'attente? Qui vient chaque matin déposer toutes sortes de paperasserie dans notre boître à lettres? Bref, il y aurait eu matière à provision. Godart s'en sort plutôt bien. La palette de gags est relativement étoffée, mais comme à l'accoutumée dans ce genre de production, ce n'est jamais le fou rire assuré. Pas énormément de déchets (bon point), ainsi que quelques scénettes qui sortent du lot. Malheureusement l'ensemble demeure tout de même assez pauvre pour éveiller chez le lecteur plus qu'un simple intérêt distant. C'est donc une série assez correcte dans le genre, mais dont on aurait pu attendre un peu mieux, un peu plus audacieux peut-être. On pourra l'offrir... à son facteur pourquoi pas. Allez, 2,5/5.
L'Empereur de Chine
Cet album contient deux histoires, deux contes dont le premier a pour cadre la Chine tandis que le second est plus européen sans origine géographique précise. Véronique Dorey est plus connue pour être la coloriste de séries telles que Les Contes du 7ème Souffle ou encore Rose Profond. Et indéniablement, elle s'y entend en matière de couleurs. Celles de cette BD sont le point fort de son graphisme. Denses, profondes, joliment illuminées, elles donnent une âme certaine à l'ensemble. Hélas, elle maîtrise nettement moins le dessin en lui-même. Les décors sont vides, les cases trop épurées, les représentations trop géométriques. C'est froid et pas très plaisant à lire. Certaines scènes manquent en outre de lisibilité pour bien cerner ce que l'on voit, ce qui est un peu dérangeant dans le premier conte où l'on ne sait déterminer ce qui est une maquette de ce qui est réel. Quoiqu'il en soit, cela ne serait pas bien grave si les scénarios de ces deux histoires étaient bons, mais ce n'est pas le cas. La première est un conte chinois dans une trame assez classique, sur le thème d'un empereur tellement puissant qu'il peut s'offrir les caprices les plus démesurés. La narration est un peu décousue, pas facile à suivre ni surtout à apprécier à sa juste valeur. Et la fin est assez plate et pas très cohérente. La seconde est encore plus décousue, à la limite du compréhensible. On y devine à peu près ce qu'il s'y passe mais il faut s'accrocher. Et une fois les choses saisies, leur résumé n'a rien de palpitant. Je n'ai pris que très peu de plaisir à la lecture de cet album et j'ai hésité à le terminer tant je n'ai pas accroché.
Heads
Le manga nous délivrant ces derniers temps son lot de polars et autres thrillers, quand une quatrième de couverture dit "quand le manga dépasse les thrillers" (approximatif car de mémoire), je ne pouvais que l'emprunter. Le résultat : mi-figue, mi-raisin. Ca commence bien, ce n’est pas un dessin extraordinaire (et cela le restera) mais ça commence pas mal, c'est assez haletant. L'idée de base est vraiment bonne. C'est plus sur la durée que je trouve que le récit ne tient pas. Je trouve que c'est assez plat et convenu. Alors qu'au fond, le scénario pouvait pousser à de nombreuses réflexions sur notre identité, l'auteur reste à des platitudes assez banales. Pas de gros rebondissements non plus. J'ai eu du mal à aller jusqu’au bout pour être assez honnête.
L'Infirmerie après les cours
"L'infirmerie après les cours" est moche, très moche. Il n'y a aucun dynamisme, presque aucun décor et les personnages ressemblent à des "fils de fer" franchement laids. Mais le premier tome n'est pas inintéressant, il est même assez original. L'histoire est la suivante : le héros mi-homme, mi-femme doit affronter en rêve des camarades de classe, aussi anormaux que lui, afin de se retrouver lui-même et de choisir son sexe. Bien entendu 2 de ces camarades tombent amoureux de lui pour corser la situation : un garçon et une fille bien sûr. Ce premier tome pose plein de questions quant à la nature des élèves, de l'école, de l'acceptation de soi, de l'infirmerie et du personnel et répond au fur et à mesure à ces questions pour ne pas trop embrouiller le lecteur. Le premier tome laissait donc supposer une histoire complexe, rythmée et finalement intéressante. Oui mais non en fait, si le premier tome est réussi, il ne servait hélas qu'à planter le décor d'une histoire qui n'évolue pas et qui a déjà épuisé toutes ses idées. En effet le tome 2 est d'un ennui mortel et n'a pas suffisamment de contenu pour tenir en un seul chapitre du premier tome. Le problème c'est que l'on sent bien que cette apoplexie s'est installée pour durer et que l'ennui procuré par cette lecture ne se soignera pas dans cette infirmerie. Pour ma part, la lecture de cette série s'arrêtera donc à ce second tome.
La Mandiguerre
Cela aurait pu donner quelque chose d'intéressant dans l'idée de transposer la première guerre mondiale à une guerre interplanétaire du futur. Cependant, je n'ai pas trouvé la moindre originalité à copier le passé. Tout sent le réchauffé dans cette série qui se veut steampunk (l'Allemagne, l'empire austro-Hongrois, les tranchées et les zincs...). On nous parle d'une satire de la guerre ou d'une dénonciation, mais tellement de bd nous ont servi ce plat. On aurait pu alors apprécier le dessin et le graphisme : même pas ! C'est tellement basique dans l'approche. Une vraie manganisation des scènes ? Ce n'est pas ce qui me dérange le plus. Que dire du scénario ? Le tome 1 pourrait se résumer à un crash d'un vaisseau transportant un ennemi sur une planète industrialisée à outrance où trois jeunes gens vont se retrouver mêlés à un conflit qui les dépasse, par goût de l'aventure. On compare cette série à La Guerre Eternelle à cause de quelques similitudes (on ne sait rien de l'ennemi) mais franchement, on est loin de la même qualité et donc d'une puissance d'évocation.