Je n’ai pas compris le but de ce scénario.
Paul Gillon semble vouloir construire un personnage féminin à la fois proche et opposé à celui d’une veuve noire. Vous savez, ces femmes qui attirent les hommes pour les tuer et profiter d’un généreux héritage. Ici, la femme en question est certes physiquement attirante mais tellement égocentrique, caractérielle et pisse-vinaigre que je me demande pourquoi tant d’hommes semblent attirés par elle. Paul Gillon lui-même se pose la question, ou du moins, ses personnages finissent par se la poser. De plus, la trajectoire de cette veuve blanche est tout sauf passionnante. Pas d’intrigue, pas d’enquête policière, on suit juste un enchaînement de morts violentes dans le sillage de cet antipathique personnage.
Je ne comprends pas pourquoi son beau-frère s’obstine à la poursuivre. D’ailleurs, lui-même est de moins en moins obsédé par cette poursuite au fil de l’album.
Le trait de Paul Gillon, par contre, est agréable à l’œil. Un peu raide mais riche dans ses décors et agréablement lisible, il est très bon dans le rendu plastique des personnages féminins. Sa colorisation est terne et passée de mode mais cela ne me dérange pas vraiment.
Sans doute son amour des femmes a-t-il poussé Paul Gillon à créer ce personnage, mais sans scénario autour cela devient inintéressant.
Je n’accroche pas, je n‘insiste plus. J’ai lu sept ou huit tomes et ce sont toujours les mêmes impressions, intéressant au début, lassant vers le milieu et arrêt systématique aux trois quarts maximum, sauf un tome que j'ai lu en entier mais qui n’était pas non plus extraordinaire. Ce qui me déplait c’est l’utilisation de la sempiternelle potion magique pour se sortir des situations difficiles, je n’aime pas, c‘est trop facile. Les jeux de mots sont sympas mais finissent par lasser aussi, tous composés sur le même modèle. La seule chose qui m’ait vraiment amusé c’est Obélix et son ignorance qui lui fait dire quelques belles conneries, mais en dehors de ça le charme n’a pas opéré.
De plus, même si le ton est résolument humoristique et décalé, que l’on se moque des romains au point de les faire passer pour des abrutis finis m’agace, d’autant qu’à l’époque les sauvages se trouvaient plutôt du côté des gaulois.
Graphiquement c’est agréable, en accord avec le genre, joli et détaillé. Les couleurs un peu vieillottes lui vont bien.
Deux étoiles car si je n’avais rien d’autre sous la main cela reste lisible.
PAS TERRIBLE du tout, le fameux ‘Dark knight’ de Miller !!! :?)
En gros, je dirais simplement que c’est moche et ennuyant.
En effet, le dessin est affreusement brouillon et, malheureusement, le découpage n’arrange rien.
L’intrigue, quant à elle, n’a rien de passionnant : Bruce Wayne, après quelques années de retraite, décide de ressortir son collant et de recommencer à jouer les super-héros.
Robin, Double-face, le Joker… aucun de ces personnages n’est parvenu à me convaincre. Seul Gordon est relativement intéressant. Par ailleurs, tant la relation entre un vieillard de 55 ans et une gamine de 13 ans que celle entre la Chauve-souris et l’Homme d’acier manquent de crédibilité et de profondeur. Et l’omniprésence des médias m’a paru extrêmement lourde et pénible.
Certes il y a quelques bonnes idées, quelques passages vraiment prenants (les combats contre le chef des mutants et contre le Joker, p.ex.), mais ceux-ci sont bien trop peu nombreux et j’ai carrément dû me forcer pour terminer cette lecture…
Alors, O.K., cet album était peut-être novateur à l’origine, mais franchement, on a fait beaucoup mieux depuis, non ??? Le fan de Batman que je suis est en tout cas persuadé que ce comic n’arrive pas à la cheville des modèles du genre que sont Un long halloween et Dark victory.
Pour conclure, si je déconseille bien évidemment l’achat de ce mauvais album excessivement onéreux, j’aurais par contre presque envie d’en conseiller la lecture : il faut que d’autres le lisent, soient déçus comme moi et m’aident à descendre la trop élevée moyenne qui est la sienne !!! ;)
Depuis que John Gray nous a rappelé que les femmes et les hommes n’étaient pas pareils, bien des auteurs se sont engouffrés dans la brèche. Cette série est peut-être celle qui s’en inspire le plus, au point d’offrir des situations comparables vues au travers du regard de la femme puis de l’homme.
Oui, mais bon, voilà, premier problème : les situations observées ne sont pas vraiment identiques. Les auteurs tombent donc bien vite dans la facilité en se limitant à quelques stéréotypes bien sexués. Un des plus fréquents : la femme parle beaucoup, l’homme parle peu. Comment voulez-vous être drôle avec des points de départ aussi désespérément stéréotypés ?
Ensuite, si les différences comportementales entre hommes et femmes sont parfois amusantes à observer, il est beaucoup plus délicat de les schématiser au format de gags en une planche. Avec ce genre de format, forcément on tombe dans le caricatural réducteur.
Ajoutons à cela un dessin humoristique basique aux décors quasiment inexistants et nous tombons dans le ventre mou du genre.
Sans intérêt.
Voilà une BD qui a un goût de moisi en 2010. Pourtant à l’époque elle s’efforçait de retracer avec exactitude la vie de l’une des figures majeures de notre histoire littéraire et politique, Victor Hugo. Et on en apprend des choses : coureur de jupons invétéré (jusqu’à plus de 70 ans), combattant infatigable en faveur de la liberté, homme de lettres et écrivain insatiable, Hugo revêtit de multiples facettes. Il fut même, à une époque de son exil à Jersey, adepte des sciences occultes…
Gros hics –car il y en a plusieurs-, la narration et le dessin. Sur le premier point, Liliane Bourgeois (probablement une spécialiste de l’écrivain bien que je n’aie pas trouvé trace d’elle), à vouloir tout raconter, en oublie d’aérer son texte. Résultat, beaucoup de pages très bavardes, toutes intéressantes au demeurant, mais très chargées en termes de textes. Et du coup on se retrouve avec beaucoup de petites cases, où le dessin déjà daté d’Alfred Morera étouffe littéralement. Sans compter la mise en couleur abominable, qui ferait jeter l’album au bout de 5 minutes à n’importe quel lecteur…
Cet album est lisible par n'importe quel lecteur, mais il y a une scène incongrue, avec Hugo et sa maîtresse en nu intégral.
Bref, le seul intérêt est bel et bien la précision du récit. Avis aux amateurs du vieux lion…
Je ne serai pas un fondu de ce Stéro Club même si le concept de départ avait l'air plutôt sympa. Passés les deux premiers titres, les suivants se révèlent bien décevant notamment celui consacré à la fête de la musique le 21 Juin. Il y a bien des idées et des critiques intéressantes. Nous vivons actuellement à la fin de l'ère des CD avec la musique téléchargée sur Internet.
Pour ma part, je reste accroché aux bons vieux CD que j'achète couramment par respect pour les artistes. Je n'ai jamais rien recopié, encore moins téléchargé. Ce qui compte, c'est le respect pour la musique et son développement. A chaque génération son support.
Je n'ai pas trop accroché malgré certaines qualités objectives indéniables. Comme dit, je lis certainement trop de bd, ce qui a relevé mon niveau d'exigence en la matière. Celle-ci n'a pas su ni me surprendre, ni m'attendrir. On dit pourtant que la musique adoucit les moeurs. Une bonne lecture de bd également !
Cette fiction est une fiction à la limite du burlesque. Elle raconte la vie de deux frères qui vivent dans l'espérance de rencontrer leur idole : Jean Jacques Rousseau. Cette histoire se révèle morbide voire malsaine, démontrant l'absurdité de cette relation à sens unique.
En parallèle, il y a une petite histoire romantique entre un jeune homme et une jeune et belle bonne soeur. Cette double histoire n'a que peu de liens et s'oublie aussitôt fermée la BD.
C'est une oeuvre atypique mélangeant plusieurs genres mais ne trouvant pas réellement d'unité.
Je qualifierai cette lecture d'anecdotique, pas désagréable mais sans finalité. Le dessin est correct, il est dans la lignée de celui régulièrement rencontré dans les séries de la collection "Vécu" dans les années 90.
Le descriptif de la note correspond à merveille à mon ressenti...
Le sujet est intéressant car il concerne la jeunesse de garçons dont les pères sont partis à la guerre, et contemporain car c'est en Irak. Grâce aux moyens technologiques actuels tel Internet, la relation père fils peut être conservée plus facilement durant les longs mois d'absence.
C'est très centré sur le jeune Josh et ses relations avec ses copains, entre autres leurs combats de boxe dans le jardin. On ne voit pas cette guerre qui est loin de là.
Mais dans l'ensemble, cela n'a pas du tout réussi à me captiver, je n'en retiens pas grand chose et le dessin ne me plait pas non plus. Peut-être que le roman d'origine est plus plaisant et que cette version dessinée n'en retranscrit pas toutes les émotions.
À force d'en lire, je me suis pris d'affection pour l'œuvre de Mittei. Ça n'a rien d'exceptionnel, mais c'est divertissant et on sent que tout ce qu'il voulait faire c'est amuser les lecteurs. Toutefois, ça ne veut pas dire que j'aime tout se qu'il fait. C'est le cas de cette série dont je n'ai lu que le tome 1 (enfin, le tome 2 étant donné que j'ai lu la réédition parue chez Soleil).
Pourtant, au début je trouvais l'histoire sympathique et amusante même si l'humour ne me faisait pas rire. Puis, au fil des pages, j'ai trouvé de plus en plus que les gags étaient lourds et pas du tout drôles. L'absence de réel scénario m'a aussi énervé et j'étais vraiment content quand j'ai terminé l'album.
Je pense que la raison de mon rejet est que le récit semble s'adresser à un public plus jeune. Peut-être que j'aurais aimé si je l'avais lu quand j'avais 10 ans.
A mi lecture, j'aurais mis un 4/5, aux trois quarts un 3/5 mais au final je m'arrêterais à 2/5.
C'est une déception car cette BD a des atouts. Le dessin est ultra réaliste, chaque case fourmille de détails et est aussi travaillée qu'une couverture.
Malheureusement, il finit par devenir indigeste.
Le scénario est assumé, l'auteur prend ses responsabilités et n'hésite pas à dénigrer les USA sur leur passé. Cette nation s'est construite sur des idéaux peu avouables, un génocide (indiens), le racisme, le sexisme, le crime organisé...
L'oncle Sam représente l'âme américaine qui se repend et réalise toutes les exactions passées, actuelles et certainement futures.
C'est rare de voir un comics dénigrer les USA, en temps normal c'est plutôt le contraire...
Malheureusement la narration est lourde et l'organisation des idées manque de structure.
La première moitié de la BD fut agréable à lire, puis ce fut de plus en plus pénible.
On n'apprend rien de nouveau mais je salue l'initiative tout de même.
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La Veuve blanche
Je n’ai pas compris le but de ce scénario. Paul Gillon semble vouloir construire un personnage féminin à la fois proche et opposé à celui d’une veuve noire. Vous savez, ces femmes qui attirent les hommes pour les tuer et profiter d’un généreux héritage. Ici, la femme en question est certes physiquement attirante mais tellement égocentrique, caractérielle et pisse-vinaigre que je me demande pourquoi tant d’hommes semblent attirés par elle. Paul Gillon lui-même se pose la question, ou du moins, ses personnages finissent par se la poser. De plus, la trajectoire de cette veuve blanche est tout sauf passionnante. Pas d’intrigue, pas d’enquête policière, on suit juste un enchaînement de morts violentes dans le sillage de cet antipathique personnage. Je ne comprends pas pourquoi son beau-frère s’obstine à la poursuivre. D’ailleurs, lui-même est de moins en moins obsédé par cette poursuite au fil de l’album. Le trait de Paul Gillon, par contre, est agréable à l’œil. Un peu raide mais riche dans ses décors et agréablement lisible, il est très bon dans le rendu plastique des personnages féminins. Sa colorisation est terne et passée de mode mais cela ne me dérange pas vraiment. Sans doute son amour des femmes a-t-il poussé Paul Gillon à créer ce personnage, mais sans scénario autour cela devient inintéressant.
Astérix
Je n’accroche pas, je n‘insiste plus. J’ai lu sept ou huit tomes et ce sont toujours les mêmes impressions, intéressant au début, lassant vers le milieu et arrêt systématique aux trois quarts maximum, sauf un tome que j'ai lu en entier mais qui n’était pas non plus extraordinaire. Ce qui me déplait c’est l’utilisation de la sempiternelle potion magique pour se sortir des situations difficiles, je n’aime pas, c‘est trop facile. Les jeux de mots sont sympas mais finissent par lasser aussi, tous composés sur le même modèle. La seule chose qui m’ait vraiment amusé c’est Obélix et son ignorance qui lui fait dire quelques belles conneries, mais en dehors de ça le charme n’a pas opéré. De plus, même si le ton est résolument humoristique et décalé, que l’on se moque des romains au point de les faire passer pour des abrutis finis m’agace, d’autant qu’à l’époque les sauvages se trouvaient plutôt du côté des gaulois. Graphiquement c’est agréable, en accord avec le genre, joli et détaillé. Les couleurs un peu vieillottes lui vont bien. Deux étoiles car si je n’avais rien d’autre sous la main cela reste lisible.
Batman - The Dark Knight returns
PAS TERRIBLE du tout, le fameux ‘Dark knight’ de Miller !!! :?) En gros, je dirais simplement que c’est moche et ennuyant. En effet, le dessin est affreusement brouillon et, malheureusement, le découpage n’arrange rien. L’intrigue, quant à elle, n’a rien de passionnant : Bruce Wayne, après quelques années de retraite, décide de ressortir son collant et de recommencer à jouer les super-héros. Robin, Double-face, le Joker… aucun de ces personnages n’est parvenu à me convaincre. Seul Gordon est relativement intéressant. Par ailleurs, tant la relation entre un vieillard de 55 ans et une gamine de 13 ans que celle entre la Chauve-souris et l’Homme d’acier manquent de crédibilité et de profondeur. Et l’omniprésence des médias m’a paru extrêmement lourde et pénible. Certes il y a quelques bonnes idées, quelques passages vraiment prenants (les combats contre le chef des mutants et contre le Joker, p.ex.), mais ceux-ci sont bien trop peu nombreux et j’ai carrément dû me forcer pour terminer cette lecture… Alors, O.K., cet album était peut-être novateur à l’origine, mais franchement, on a fait beaucoup mieux depuis, non ??? Le fan de Batman que je suis est en tout cas persuadé que ce comic n’arrive pas à la cheville des modèles du genre que sont Un long halloween et Dark victory. Pour conclure, si je déconseille bien évidemment l’achat de ce mauvais album excessivement onéreux, j’aurais par contre presque envie d’en conseiller la lecture : il faut que d’autres le lisent, soient déçus comme moi et m’aident à descendre la trop élevée moyenne qui est la sienne !!! ;)
La Vie à 2 Mode d'emploi
Depuis que John Gray nous a rappelé que les femmes et les hommes n’étaient pas pareils, bien des auteurs se sont engouffrés dans la brèche. Cette série est peut-être celle qui s’en inspire le plus, au point d’offrir des situations comparables vues au travers du regard de la femme puis de l’homme. Oui, mais bon, voilà, premier problème : les situations observées ne sont pas vraiment identiques. Les auteurs tombent donc bien vite dans la facilité en se limitant à quelques stéréotypes bien sexués. Un des plus fréquents : la femme parle beaucoup, l’homme parle peu. Comment voulez-vous être drôle avec des points de départ aussi désespérément stéréotypés ? Ensuite, si les différences comportementales entre hommes et femmes sont parfois amusantes à observer, il est beaucoup plus délicat de les schématiser au format de gags en une planche. Avec ce genre de format, forcément on tombe dans le caricatural réducteur. Ajoutons à cela un dessin humoristique basique aux décors quasiment inexistants et nous tombons dans le ventre mou du genre. Sans intérêt.
La Vie de Victor Hugo
Voilà une BD qui a un goût de moisi en 2010. Pourtant à l’époque elle s’efforçait de retracer avec exactitude la vie de l’une des figures majeures de notre histoire littéraire et politique, Victor Hugo. Et on en apprend des choses : coureur de jupons invétéré (jusqu’à plus de 70 ans), combattant infatigable en faveur de la liberté, homme de lettres et écrivain insatiable, Hugo revêtit de multiples facettes. Il fut même, à une époque de son exil à Jersey, adepte des sciences occultes… Gros hics –car il y en a plusieurs-, la narration et le dessin. Sur le premier point, Liliane Bourgeois (probablement une spécialiste de l’écrivain bien que je n’aie pas trouvé trace d’elle), à vouloir tout raconter, en oublie d’aérer son texte. Résultat, beaucoup de pages très bavardes, toutes intéressantes au demeurant, mais très chargées en termes de textes. Et du coup on se retrouve avec beaucoup de petites cases, où le dessin déjà daté d’Alfred Morera étouffe littéralement. Sans compter la mise en couleur abominable, qui ferait jeter l’album au bout de 5 minutes à n’importe quel lecteur… Cet album est lisible par n'importe quel lecteur, mais il y a une scène incongrue, avec Hugo et sa maîtresse en nu intégral. Bref, le seul intérêt est bel et bien la précision du récit. Avis aux amateurs du vieux lion…
Le Stéréo club
Je ne serai pas un fondu de ce Stéro Club même si le concept de départ avait l'air plutôt sympa. Passés les deux premiers titres, les suivants se révèlent bien décevant notamment celui consacré à la fête de la musique le 21 Juin. Il y a bien des idées et des critiques intéressantes. Nous vivons actuellement à la fin de l'ère des CD avec la musique téléchargée sur Internet. Pour ma part, je reste accroché aux bons vieux CD que j'achète couramment par respect pour les artistes. Je n'ai jamais rien recopié, encore moins téléchargé. Ce qui compte, c'est le respect pour la musique et son développement. A chaque génération son support. Je n'ai pas trop accroché malgré certaines qualités objectives indéniables. Comme dit, je lis certainement trop de bd, ce qui a relevé mon niveau d'exigence en la matière. Celle-ci n'a pas su ni me surprendre, ni m'attendrir. On dit pourtant que la musique adoucit les moeurs. Une bonne lecture de bd également !
Jean-Jacques
Cette fiction est une fiction à la limite du burlesque. Elle raconte la vie de deux frères qui vivent dans l'espérance de rencontrer leur idole : Jean Jacques Rousseau. Cette histoire se révèle morbide voire malsaine, démontrant l'absurdité de cette relation à sens unique. En parallèle, il y a une petite histoire romantique entre un jeune homme et une jeune et belle bonne soeur. Cette double histoire n'a que peu de liens et s'oublie aussitôt fermée la BD. C'est une oeuvre atypique mélangeant plusieurs genres mais ne trouvant pas réellement d'unité. Je qualifierai cette lecture d'anecdotique, pas désagréable mais sans finalité. Le dessin est correct, il est dans la lignée de celui régulièrement rencontré dans les séries de la collection "Vécu" dans les années 90. Le descriptif de la note correspond à merveille à mon ressenti...
Sous la bannière étoilée
Le sujet est intéressant car il concerne la jeunesse de garçons dont les pères sont partis à la guerre, et contemporain car c'est en Irak. Grâce aux moyens technologiques actuels tel Internet, la relation père fils peut être conservée plus facilement durant les longs mois d'absence. C'est très centré sur le jeune Josh et ses relations avec ses copains, entre autres leurs combats de boxe dans le jardin. On ne voit pas cette guerre qui est loin de là. Mais dans l'ensemble, cela n'a pas du tout réussi à me captiver, je n'en retiens pas grand chose et le dessin ne me plait pas non plus. Peut-être que le roman d'origine est plus plaisant et que cette version dessinée n'en retranscrit pas toutes les émotions.
Curé la flûte (L'An 40)
À force d'en lire, je me suis pris d'affection pour l'œuvre de Mittei. Ça n'a rien d'exceptionnel, mais c'est divertissant et on sent que tout ce qu'il voulait faire c'est amuser les lecteurs. Toutefois, ça ne veut pas dire que j'aime tout se qu'il fait. C'est le cas de cette série dont je n'ai lu que le tome 1 (enfin, le tome 2 étant donné que j'ai lu la réédition parue chez Soleil). Pourtant, au début je trouvais l'histoire sympathique et amusante même si l'humour ne me faisait pas rire. Puis, au fil des pages, j'ai trouvé de plus en plus que les gags étaient lourds et pas du tout drôles. L'absence de réel scénario m'a aussi énervé et j'étais vraiment content quand j'ai terminé l'album. Je pense que la raison de mon rejet est que le récit semble s'adresser à un public plus jeune. Peut-être que j'aurais aimé si je l'avais lu quand j'avais 10 ans.
Uncle Sam
A mi lecture, j'aurais mis un 4/5, aux trois quarts un 3/5 mais au final je m'arrêterais à 2/5. C'est une déception car cette BD a des atouts. Le dessin est ultra réaliste, chaque case fourmille de détails et est aussi travaillée qu'une couverture. Malheureusement, il finit par devenir indigeste. Le scénario est assumé, l'auteur prend ses responsabilités et n'hésite pas à dénigrer les USA sur leur passé. Cette nation s'est construite sur des idéaux peu avouables, un génocide (indiens), le racisme, le sexisme, le crime organisé... L'oncle Sam représente l'âme américaine qui se repend et réalise toutes les exactions passées, actuelles et certainement futures. C'est rare de voir un comics dénigrer les USA, en temps normal c'est plutôt le contraire... Malheureusement la narration est lourde et l'organisation des idées manque de structure. La première moitié de la BD fut agréable à lire, puis ce fut de plus en plus pénible. On n'apprend rien de nouveau mais je salue l'initiative tout de même.