J'aurai presque pu mettre 3/5 mais l'accumulation de clichés sur la banlieue m'a exaspéré. Le côté victime qui justifie tout et n'importe quoi me dépasse...
Le scénario est linéaire et banal, il fait en partie penser au film Taxi pour la poursuite voiture mais surtout pour les ficelles scénaristiques.
Ce one shot divertit pour peu que l'on ne soit pas exigeant.
Le dessin est assez réussi quoique sombre. On devine tout de même l'utilisation de photos en arrière plan.
Je n'ai pas eu de mal à lire cette BD mais elle ne m'a pas passionné. Je l'ai trouvée trop caricaturale pour être crédible et intéressante.
Cette BD trouvera son public dans les générations plus récentes.
Avis rapide sur cette série qui me laisse des regrets.
Le postulat de départ était intéressant, enfin on allait connaître la jeunesse des mythique chevaliers d'or. De plus, je me languissais d'avance en sachant qu'ils allaient combattre les terrifiant titans.
Malheureusement, le dessin m'a gaché cette histoire. Pas qu'il soit moche, attention, toutes les scènes figées sont magnifiques et le nouveau design des armures est à tomber par terre même si un peu too much pour certaines (voir celle du sagittaire). Non, là où le bât blesse, c'est dans les scènes d'actions car on n'y comprend tout simplement rien à certains moments. Résultat, on passe certains passages à la vitesse grand V et on n'apprécie pas autant l'histoire que l'on voudrait.
Côté scénario il y a aussi une petite déception. L'histoire ressemble trop à celle de Kurumada. En effet, une fois encore les combats s'éternisent, le héros commence par perdre avant de reprendre le dessus et de vaincre son adversaire qui en profite pour se repentir.
En conclusion, une vraie déception que cette série qui mérite d'être lue au moins une fois car elle comporte des passages intéressant tout de même (voir la rivalité entre le lion et les autres chevaliers d'or, les titants et géants...), mais je déconseille l'achat à cause d'action confuse et fatiguante qui n'incite pas à la relire. A emprunter à un ami ou une bibliothèque si vous en trouver une qui les a achetés.
Cette adaptation d'un conte ou d'une légende inuit ne m'a pas beaucoup marqué. Il s'agit d'une femme qui n'avait que l'embarras du choix des hommes qui se présentaient à elle. Cependant, dans la plupart des cas, on tire le mauvais chiffre. Bref, ce n'est pas fracassant d'autant que c'est bien étalé pour arriver à ce simple constat.
De là à en tirer un parrallèle sur le sort de ces peuplades du Nord qui ont été maltraitées par les Occidentaux, c'est franchement maladroit. Il n'y a pas vraiment de pertinence dans le propos. Le déplacement d'une centaine d'inuits en 1953 après la construction d'une base militaire près de Thulé sert de prétexte à ce récit comme pour lui donner une consonnance écologique de bon aloi.
Outre ces aspects purement théoriques, c'est le dessin et la narration qui ne m'ont pas vraiment emballé.
L’univers de Pierre Dubois ne semble pas être fait pour moi. Pourtant, le scénario possède plusieurs bonnes idées et le dessin est très beau. Malheureusement, je trouve que le rythme de cette série est trop lent. Certains passages sont vraiment sans intérêt et m’ont même ennuyé. Le héros n’est pas charismatique et la vie misérable des pauvres du 19ème siècle a déjà été traitée plusieurs fois et donc les moments réalistes ne m’ont pas intéressé et les moments plus féériques sont trop courts.
Le seul truc qui a réellement attiré mon attention c’est l’étrange personne aux yeux rouges. Il y a quelque chose d’intéressant dans ce mystérieux personnage et je ne sais pas trop comment l’expliquer.
Je m’attendais à une histoire féérique et finalement je n’ai eu qu’une histoire de guerre banale entre les écossais et les anglais. Les créatures magiques sont encore moins présentes dans cette histoire que dans la série Les Lutins car ils ne sont finalement que dans les contes que raconte le vieux conteur. Il y a bien deux ou trois trucs surnaturels, mais ça m’a paru très superficiel.
D’ailleurs, tout est superficiel dans cette série. Les personnages ne sont pas attachants et leur action se devine facilement. Rien n’est réellement développé et à aucun moment j’ai été captivé par l’histoire.
Y a des trucs, je me demande QUI décide de les produire ?
Par exemple, ces carnets du bourlingueur, qui a eu la très mauvaise idée de les décliner sous la forme d’une bande dessinée ? Parce que ça ne marche pas… et les talents conjugués des trois auteurs de cette série n’en sont pas spécialement responsables.
Petite explication pour ceux qui ne connaitraient pas l’excellente émission de Philippe Lambillon dont est issue cette série. Les carnets du bourlingueur est une émission télévisée du type Ushuaïa pour les reportages mais où Nicolas Hulot aurait été remplacé par une espèce de routard maladroit (le Philippe Lambillon en question). Ses interventions, entre les reportages, se font en voix off (une voix très caractéristique dans son timbre et dans son ton) sur un ton professoral tandis que les images nous montrent le personnage souvent en mauvaise posture. Ces interventions fonctionnent très bien car il y a un décalage entre la voix off, le ton professoral, les situations extrêmes et l’image de ce baroudeur maladroit contraint aux pires solutions.
En bande dessinée, cette formule ne peut fonctionner. L’image arrive avant le son (alors que les deux arrivent conjointement dans le reportage télévisé) et le décalage fonctionne donc dans l’autre sens. On comprend la solution avant d’en avoir lu le texte explicatif.
Reste alors l’aspect documentaire, respect de la terre et de ses habitants et le côté sympathique du personnage (joliment caricaturé par Georges Van Linthout, ceci dit en passant) mais sans cet humour décalé, on tombe dans le médiocre.
Au niveau du dessin, Georges Van Linthout fournit un travail correct, sans plus. Son trait humoristique n’est pas celui que je préfère chez cet auteur, mais il est capable de s’adapter à toutes les exigences et le prouve ici encore. Son style se rapproche d’un Eric Maltaite avec un encrage plus marqué, les planches sont soignées, le trait est expressif mais je le préfère tout de même mille fois dans le style en noir et blanc qu’il utilise sur ses polars (« Sur les quais », « Braquages et Bras Cassés »).
Une mauvaise idée ne peut aboutir qu’à un résultat médiocre, c’est le cas ici. Peut-être un lecteur n’ayant jamais vu l’émission TV aura un autre avis sur la question mais chez moi, ça ne marche pas.
"Ah ça c'est trop bien ! " m'a dit mon libraire quand je suis passée en caisse avec les 3 premiers tomes de cette série, je suis donc partie toute confiante avec mes trois volumes sous le bras. Au final, je dirais que cette histoire se caractérise surtout par son inconstance tant au niveau du dessin que du scénario.
Le dessin est plutôt bon dans l'ensemble, bien qu'inégal. Il est tantôt clair et net, tantôt hachuré et sombre (surtout de nuit en fait…), mais tout de même très lisible avec quelques gros plans et expressions de tristesse, de surprise ou de dégoût franchement réussis. Un bon point pour les regards. A côté de ça, certaines proportions sont parfois très approximatives, surtout dans les visages de face et quand les personnages sont dessinés des pieds à la tête. Et puis Furuya Usamaru sait définitivement mieux dessiner les filles que les garçons.
Le premier tome de cette série n'est pas super convaincant non plus au niveau de l'histoire : les parties "catastrophe" sont bien faites mais tout ce qui tourne autour de la psychologie des héros est très pauvre, la jeune Nanako Okano quand on la découvre dans le T1 est tout sauf attachante, surtout quand elle s'exprime : elle a une vingtaine d'années officiellement mais psychologiquement elle tient plus de la groupie hystérique aux considérations existentielles pour le moins superficielles (à la réflexion, c'est peut-être ça "avoir 20 ans"...). J'espère que la "magie" du séisme va faire son effet sur la personnalité des héros, mais cela risque de tomber très vite dans le cliché. Le tome 2 apporte quelques traces d'humour bienvenues et quelques éléments qui m'ont fait penser qu'il fallait peut-être prendre tout ça au second degré… mais on a vite fait de retrouver du creux et du superficiel et du coup je m'interroge. Le tome 3, comme les deux précédents est construit autour d'un événement tragique qui survient environ aux 2/3 et comme pour les deux autres tomes, ce point culminant est efficace.
Une bonne petite lecture divertissante pour les vacances mais qui souffre d'un manque de constance graphique et de profondeur scénaristique. Je ne lui trouve rien de bien extraordinaire pour l'instant, j'espère une bonne surprise pour les deux derniers chapitres. J'ai noté également quelques options de traduction un peu bizarres ou mal choisies. Un petit 3/5 en attendant la suite.
Après lecture du T5
Suite et fin, le T5 est enfin paru après un an de report... et franchement, après l'intensité des premiers tomes, la fin est beaucoup trop convenue et niaise à mon goût. A la limite, j'aurais presque préféré une bonne dernière réplique sismique pour mettre tout le monde d'accord... dommage !
Comme scuineld, j'ai eu un véritable souci avec la narration.
Pourtant elle avait tout pour me plaire, cette histoire de chasseurs de démons dans un cadre caribéen, avec cet incroyable chassé-croisé de traditions et de croyances venues du monde entier... Mais très vite je me suis senti perdu dans l'histoire. Et j'y ai perdu tout intérêt. J'ai lâché l'affaire au moment où le croque-mort emportait le garçon dans ses expéditions nocturnes. Ca m'est tombé des mains.
Pourtant le dessin de Thierry Ségur est vraiment très très beau, certaines des planches confinent au sublime. Mais sans doute pour coller à cette narration déstructurée, ça n'a ni queue ni tête.
Un objet de belle apparence, mais totalement vain en ce qui me concerne. Je passe sans doute à côté de quelque chose, mais sans regret.
J’ai l’impression que Sfar se foule de moins en moins dans son dessin, certaines cases sont carrément laides et mal dessinées, heureusement elles ne sont pas nombreuses, mais elles cassent le visuel. Quant au scénario, le récit commence bien et avec pas mal d’humour et assez vite il tombe dans un espèce de capharnaüm d’idées sur la vie, la religion, l’art, etc. sans réel intérêt, j’ai trouvé ça soporifique.
Sfar enrichit ses bds de références et de clins d’œil à l’art mais comment toutes les repérer ? À moins d’être une encyclopédie sur patte… dommage qu’il n’y ait pas un index en fin d’ouvrage. A noter aussi quelques mots juifs dont il n'y a pas non plus de traduction.
Bref, les derniers scénarios de Sfar sont de moins en moins folichons et captivants, ils deviennent vite ennuyeux et même de moins en moins agréables à regarder.
Voilà une histoire qui a fait couler beaucoup d'encre et ce depuis de nombreuses années : deux films en 1973 (Jean Gabin) et 2003 (Michel Serrault), un documentaire (Orson Welles), une pièce de théatre (Robert Hossein), rien d'étonnant donc que l'histoire soit adaptée en BD sous la plume de Pascal Bresson et le trait de René Follet.
Ne me rappelant plus trop l'histoire, j'ai lu l'aventure sans grand intérêt, les scènes se succédant sans réelle fluidité, se limitant pour la plupart à un résumé factuel un peu fade. Je me serais attendu, au vu du support bien adapté, à une plus grande immersion dans le récit. La véracité et la pertinence des faits présentés est laissée à la libre interprétation du lecteur, c'est le point de vue de l'auteur qui a choisi de privilégier certains éléments et hypothèses de l'enquête.
J'ai à l'inverse été bluffé par le coup de crayon de René Follet qui a su insuffler une vraie ambiance au récit avec une parfaite maîtrise du noir et blanc, les expressions des visages sont parfaitement réussies.
Pour résumer, je ne conseillerais pas cette BD pour l'histoire, qui a été maintes fois traitée, mais pour le dessin de Follet qui à lui seul vaut le détour.
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Ghetto Poursuite
J'aurai presque pu mettre 3/5 mais l'accumulation de clichés sur la banlieue m'a exaspéré. Le côté victime qui justifie tout et n'importe quoi me dépasse... Le scénario est linéaire et banal, il fait en partie penser au film Taxi pour la poursuite voiture mais surtout pour les ficelles scénaristiques. Ce one shot divertit pour peu que l'on ne soit pas exigeant. Le dessin est assez réussi quoique sombre. On devine tout de même l'utilisation de photos en arrière plan. Je n'ai pas eu de mal à lire cette BD mais elle ne m'a pas passionné. Je l'ai trouvée trop caricaturale pour être crédible et intéressante. Cette BD trouvera son public dans les générations plus récentes.
Saint Seiya - Episode G
Avis rapide sur cette série qui me laisse des regrets. Le postulat de départ était intéressant, enfin on allait connaître la jeunesse des mythique chevaliers d'or. De plus, je me languissais d'avance en sachant qu'ils allaient combattre les terrifiant titans. Malheureusement, le dessin m'a gaché cette histoire. Pas qu'il soit moche, attention, toutes les scènes figées sont magnifiques et le nouveau design des armures est à tomber par terre même si un peu too much pour certaines (voir celle du sagittaire). Non, là où le bât blesse, c'est dans les scènes d'actions car on n'y comprend tout simplement rien à certains moments. Résultat, on passe certains passages à la vitesse grand V et on n'apprécie pas autant l'histoire que l'on voudrait. Côté scénario il y a aussi une petite déception. L'histoire ressemble trop à celle de Kurumada. En effet, une fois encore les combats s'éternisent, le héros commence par perdre avant de reprendre le dessus et de vaincre son adversaire qui en profite pour se repentir. En conclusion, une vraie déception que cette série qui mérite d'être lue au moins une fois car elle comporte des passages intéressant tout de même (voir la rivalité entre le lion et les autres chevaliers d'or, les titants et géants...), mais je déconseille l'achat à cause d'action confuse et fatiguante qui n'incite pas à la relire. A emprunter à un ami ou une bibliothèque si vous en trouver une qui les a achetés.
Nerrivik
Cette adaptation d'un conte ou d'une légende inuit ne m'a pas beaucoup marqué. Il s'agit d'une femme qui n'avait que l'embarras du choix des hommes qui se présentaient à elle. Cependant, dans la plupart des cas, on tire le mauvais chiffre. Bref, ce n'est pas fracassant d'autant que c'est bien étalé pour arriver à ce simple constat. De là à en tirer un parrallèle sur le sort de ces peuplades du Nord qui ont été maltraitées par les Occidentaux, c'est franchement maladroit. Il n'y a pas vraiment de pertinence dans le propos. Le déplacement d'une centaine d'inuits en 1953 après la construction d'une base militaire près de Thulé sert de prétexte à ce récit comme pour lui donner une consonnance écologique de bon aloi. Outre ces aspects purement théoriques, c'est le dessin et la narration qui ne m'ont pas vraiment emballé.
La Légende du Changeling
L’univers de Pierre Dubois ne semble pas être fait pour moi. Pourtant, le scénario possède plusieurs bonnes idées et le dessin est très beau. Malheureusement, je trouve que le rythme de cette série est trop lent. Certains passages sont vraiment sans intérêt et m’ont même ennuyé. Le héros n’est pas charismatique et la vie misérable des pauvres du 19ème siècle a déjà été traitée plusieurs fois et donc les moments réalistes ne m’ont pas intéressé et les moments plus féériques sont trop courts. Le seul truc qui a réellement attiré mon attention c’est l’étrange personne aux yeux rouges. Il y a quelque chose d’intéressant dans ce mystérieux personnage et je ne sais pas trop comment l’expliquer.
Red caps
Je m’attendais à une histoire féérique et finalement je n’ai eu qu’une histoire de guerre banale entre les écossais et les anglais. Les créatures magiques sont encore moins présentes dans cette histoire que dans la série Les Lutins car ils ne sont finalement que dans les contes que raconte le vieux conteur. Il y a bien deux ou trois trucs surnaturels, mais ça m’a paru très superficiel. D’ailleurs, tout est superficiel dans cette série. Les personnages ne sont pas attachants et leur action se devine facilement. Rien n’est réellement développé et à aucun moment j’ai été captivé par l’histoire.
Les carnets du Bourlingueur
Y a des trucs, je me demande QUI décide de les produire ? Par exemple, ces carnets du bourlingueur, qui a eu la très mauvaise idée de les décliner sous la forme d’une bande dessinée ? Parce que ça ne marche pas… et les talents conjugués des trois auteurs de cette série n’en sont pas spécialement responsables. Petite explication pour ceux qui ne connaitraient pas l’excellente émission de Philippe Lambillon dont est issue cette série. Les carnets du bourlingueur est une émission télévisée du type Ushuaïa pour les reportages mais où Nicolas Hulot aurait été remplacé par une espèce de routard maladroit (le Philippe Lambillon en question). Ses interventions, entre les reportages, se font en voix off (une voix très caractéristique dans son timbre et dans son ton) sur un ton professoral tandis que les images nous montrent le personnage souvent en mauvaise posture. Ces interventions fonctionnent très bien car il y a un décalage entre la voix off, le ton professoral, les situations extrêmes et l’image de ce baroudeur maladroit contraint aux pires solutions. En bande dessinée, cette formule ne peut fonctionner. L’image arrive avant le son (alors que les deux arrivent conjointement dans le reportage télévisé) et le décalage fonctionne donc dans l’autre sens. On comprend la solution avant d’en avoir lu le texte explicatif. Reste alors l’aspect documentaire, respect de la terre et de ses habitants et le côté sympathique du personnage (joliment caricaturé par Georges Van Linthout, ceci dit en passant) mais sans cet humour décalé, on tombe dans le médiocre. Au niveau du dessin, Georges Van Linthout fournit un travail correct, sans plus. Son trait humoristique n’est pas celui que je préfère chez cet auteur, mais il est capable de s’adapter à toutes les exigences et le prouve ici encore. Son style se rapproche d’un Eric Maltaite avec un encrage plus marqué, les planches sont soignées, le trait est expressif mais je le préfère tout de même mille fois dans le style en noir et blanc qu’il utilise sur ses polars (« Sur les quais », « Braquages et Bras Cassés »). Une mauvaise idée ne peut aboutir qu’à un résultat médiocre, c’est le cas ici. Peut-être un lecteur n’ayant jamais vu l’émission TV aura un autre avis sur la question mais chez moi, ça ne marche pas.
Tokyo Magnitude 8
"Ah ça c'est trop bien ! " m'a dit mon libraire quand je suis passée en caisse avec les 3 premiers tomes de cette série, je suis donc partie toute confiante avec mes trois volumes sous le bras. Au final, je dirais que cette histoire se caractérise surtout par son inconstance tant au niveau du dessin que du scénario. Le dessin est plutôt bon dans l'ensemble, bien qu'inégal. Il est tantôt clair et net, tantôt hachuré et sombre (surtout de nuit en fait…), mais tout de même très lisible avec quelques gros plans et expressions de tristesse, de surprise ou de dégoût franchement réussis. Un bon point pour les regards. A côté de ça, certaines proportions sont parfois très approximatives, surtout dans les visages de face et quand les personnages sont dessinés des pieds à la tête. Et puis Furuya Usamaru sait définitivement mieux dessiner les filles que les garçons. Le premier tome de cette série n'est pas super convaincant non plus au niveau de l'histoire : les parties "catastrophe" sont bien faites mais tout ce qui tourne autour de la psychologie des héros est très pauvre, la jeune Nanako Okano quand on la découvre dans le T1 est tout sauf attachante, surtout quand elle s'exprime : elle a une vingtaine d'années officiellement mais psychologiquement elle tient plus de la groupie hystérique aux considérations existentielles pour le moins superficielles (à la réflexion, c'est peut-être ça "avoir 20 ans"...). J'espère que la "magie" du séisme va faire son effet sur la personnalité des héros, mais cela risque de tomber très vite dans le cliché. Le tome 2 apporte quelques traces d'humour bienvenues et quelques éléments qui m'ont fait penser qu'il fallait peut-être prendre tout ça au second degré… mais on a vite fait de retrouver du creux et du superficiel et du coup je m'interroge. Le tome 3, comme les deux précédents est construit autour d'un événement tragique qui survient environ aux 2/3 et comme pour les deux autres tomes, ce point culminant est efficace. Une bonne petite lecture divertissante pour les vacances mais qui souffre d'un manque de constance graphique et de profondeur scénaristique. Je ne lui trouve rien de bien extraordinaire pour l'instant, j'espère une bonne surprise pour les deux derniers chapitres. J'ai noté également quelques options de traduction un peu bizarres ou mal choisies. Un petit 3/5 en attendant la suite. Après lecture du T5 Suite et fin, le T5 est enfin paru après un an de report... et franchement, après l'intensité des premiers tomes, la fin est beaucoup trop convenue et niaise à mon goût. A la limite, j'aurais presque préféré une bonne dernière réplique sismique pour mettre tout le monde d'accord... dommage !
Encyclomerveille d'un tueur
Comme scuineld, j'ai eu un véritable souci avec la narration. Pourtant elle avait tout pour me plaire, cette histoire de chasseurs de démons dans un cadre caribéen, avec cet incroyable chassé-croisé de traditions et de croyances venues du monde entier... Mais très vite je me suis senti perdu dans l'histoire. Et j'y ai perdu tout intérêt. J'ai lâché l'affaire au moment où le croque-mort emportait le garçon dans ses expéditions nocturnes. Ca m'est tombé des mains. Pourtant le dessin de Thierry Ségur est vraiment très très beau, certaines des planches confinent au sublime. Mais sans doute pour coller à cette narration déstructurée, ça n'a ni queue ni tête. Un objet de belle apparence, mais totalement vain en ce qui me concerne. Je passe sans doute à côté de quelque chose, mais sans regret.
Chagall en Russie
J’ai l’impression que Sfar se foule de moins en moins dans son dessin, certaines cases sont carrément laides et mal dessinées, heureusement elles ne sont pas nombreuses, mais elles cassent le visuel. Quant au scénario, le récit commence bien et avec pas mal d’humour et assez vite il tombe dans un espèce de capharnaüm d’idées sur la vie, la religion, l’art, etc. sans réel intérêt, j’ai trouvé ça soporifique. Sfar enrichit ses bds de références et de clins d’œil à l’art mais comment toutes les repérer ? À moins d’être une encyclopédie sur patte… dommage qu’il n’y ait pas un index en fin d’ouvrage. A noter aussi quelques mots juifs dont il n'y a pas non plus de traduction. Bref, les derniers scénarios de Sfar sont de moins en moins folichons et captivants, ils deviennent vite ennuyeux et même de moins en moins agréables à regarder.
L'Affaire Dominici
Voilà une histoire qui a fait couler beaucoup d'encre et ce depuis de nombreuses années : deux films en 1973 (Jean Gabin) et 2003 (Michel Serrault), un documentaire (Orson Welles), une pièce de théatre (Robert Hossein), rien d'étonnant donc que l'histoire soit adaptée en BD sous la plume de Pascal Bresson et le trait de René Follet. Ne me rappelant plus trop l'histoire, j'ai lu l'aventure sans grand intérêt, les scènes se succédant sans réelle fluidité, se limitant pour la plupart à un résumé factuel un peu fade. Je me serais attendu, au vu du support bien adapté, à une plus grande immersion dans le récit. La véracité et la pertinence des faits présentés est laissée à la libre interprétation du lecteur, c'est le point de vue de l'auteur qui a choisi de privilégier certains éléments et hypothèses de l'enquête. J'ai à l'inverse été bluffé par le coup de crayon de René Follet qui a su insuffler une vraie ambiance au récit avec une parfaite maîtrise du noir et blanc, les expressions des visages sont parfaitement réussies. Pour résumer, je ne conseillerais pas cette BD pour l'histoire, qui a été maintes fois traitée, mais pour le dessin de Follet qui à lui seul vaut le détour.