Comme disait ma mamie : en voilà une série qu'elle est quand-même vachement bonne !
Je me suis lancée dans cette série pour deux raisons : la première c'est qu'elle ne sortait jamais à ma bibliothèque et la seconde c'est que le postulat me faisait miroiter de savoureuses petites histoires pleines de fantaisie et de créatures loufoques. Aussi car mon père m'en avait dit du bien, je l'avoue.
Bon, premièrement je regrette sincèrement que la série ne soit pas plus empruntée car, bien que n'étant pas du goût de tout le monde, elle reste suffisamment travaillée et atypique pour valoir un sincère coup d'œil et quelques louanges. En effet, pour tout-e amateur-ice de récits alambiqués où les rêves et les illusions se confrontent (et se confondent aussi) à la réalité, un peu à la Don Quijote, ce récit offre une lecture on ne peut plus agréable.
Le chasseur (car c'est son nom) rêve de chasse et de gloire. Ou, pour être plus précise, il chasse les rêves et la gloire. C'est un chasseur d'aventure, un désireux de grandiose, quelqu'un qui se refuse à l'ennui d'un quotidien banal. Pour lui, tout évènement insignifiant, que cela soit la lecture d'un roman, la vision de nuages aux formes atypiques dans le ciel ou encore le fait de tomber malade, est une nouvelle occasion de partir en chasse, de chercher une forme de grandeur et d'épique.
Comme Don Quijote, avec qui la comparaison est évidente, notre chasseur est affublé d'un Sancho, d'un assistant, un faire-valoir en apparence qui se révèle en réalité bien plus terre-à-terre que son maître et cherchant toujours à le connecter au réel. Il cherche à le protéger, à s'assurer que ses chasses et ses rêves n'aient pas de conséquences désastreuses, pour lui comme pour les espèces qu'ils croisent.
A noter cependant que les rêves du chasseurs sont bien plus concrets que les géants de l'hidalgo, les incartades du réel, les chassés-croisés entre le monde bien tangible et l'imaginaire semblent bel et bien être intradiégétiques. Bien que le chasseur se berce parfois d'illusions, préfère croire qu'une taupe géante se soit transformée en rocher que de reconnaître qu'il se soit trompé de cible, il semble pourtant que le monde dans lequel il vit ne soit pas aussi "normal" que ce que l'on pourrait croire. Comme dans une œuvre du réalisme magique, la fantaisie et le surnaturel ne sont qu'à un jeu de mot ou une métaphore de venir chambouler la narration. Un rien peu devenir concret et tout est possible. Chasser ses idées noires ? Chasser la baleine blanche ? A cœur rêveur rien d'impossible, surtout pour quiconque ne se laisse pas enfermé dans ses idées préconçues.
Est-ce qu'il faut voir la quête du chasseur comme un appel à rêver, une ode au fantasque et à la poésie ? Ou bien faut-il rapprocher le personnage à son modèle et considérer ses aventures comme les récits tragicomiques d'une personne préférant vivre des illusions que d'affronter la réalité ? Je ne sais pas. Mais même si je ne peut trancher sur la question je reconnais avoir été transportée, avoir voyagé avec ce chasseur et son Sancho, avoir apprécié les jeux sur les mots et les mondes traversés. L'œuvre est bonne, le texte inventif et le dessin coloré et expressif comme il faut (même si le style graphique n'est pas mon préféré).
Oui, après lecture, je regrette sincèrement que la série ne soit pas si souvent empruntée que ça.
Un sujet difficile traité avec panache tant par l’illustration que le texte. L’auteur reste volontairement dans les tons sépia ce qui accentue l’atmosphère lourde presque insupportable. Le personnage principal, inventeur d’une arme chimique horrible passe dans sa propre histoire comme quelqu’un de presque banal. Il en résulte un dégoût non seulement du personnage principal mais de toute la clique politique et militaire qui se sert de ses trouvailles meurtrières. Effet réussi. Des livres durs, difficiles mais solides. Prendre le temps de les lire attentivement.
J’ai acheté cet album de James Tynion IV (The Department of Truth, Something is Killing the Children) pour lire un soir d’Halloween (en 2022, en VO), aguiché par la superbe couverture aux tons horrifiques, et à ce titre je ressors déçu de ma lecture.
On comprend en effet assez rapidement que les cauchemars de Jamie sont des manifestations de problèmes finalement assez terre-à-terre, à savoir les engueulades de ses parents. L’album propose certes une réflexion intéressante et pertinente sur les effets néfastes de nos comportements, nous parents, sur nos progénitures. Mais disons qu’il faut aussi s’enfiler des pages d’élucubrations d’un protagoniste un peu mou et pas toujours très attachant.
La mise en image de Gavin Fullerton (inconnu au bataillon) est en tout cas réussie.
Une lecture sympathique dans le genre roman graphique relationnel, mais passez votre chemin si vous êtes à la recherche d’une histoire horrifique. Je note que Urban fait aussi coïncider la sortie de l’album avec le mois d’Halloween… oui, je suis cynique.
Les trois albums se laissent lire, l’histoire est suffisamment intrigante pour mener le lecteur jusqu’au bout, même si, forcément, on se demande comment Rodolphe va finir par retomber sur ses pattes pour conclure, comment Joe Horton va retomber sur « sa vraie vie ».
Et du coup, la fin est frustrante, tellement elle semble facile et expédiée. Et du coup, faute de ce petit piment relevant le plat, revient quand même une certaine fadeur de l’ensemble. En effet, si l’histoire peut avoir des aspects captivants, Rodolphe abuse quand même de pas mal de facilités, puisqu’il suffit au héros d’atteindre cette pièce cachée (au passage déjà une grosse couleuvre à avaler !) et d’emprunter n’importe quelle porte pour incarner une des « possibilités » de sa vie, Horton incarnant ainsi des personnages des plus divers, passant de l’un à l’autre sans trop de transition, et sans que bien souvent ne soit réellement développée une véritable histoire au-delà de ces changements de biographie.
C’est donc souvent un peu vain, facile, et frustrant. Même si ça se laisse lire. Mon ressenti serait 2,5, mais j’arrondis à l’inférieur, car en sus le dessin ne m’a pas convenu. Comme l’intrigue il est globalement lisible. Mais je ne l’ai pas trouvé beau, les visages sont parfois changeant (Horton déjà), cela manque de précision et de détail, le rendu ne me convient pas.
En tant que fan de longue date des jeux vidéo The Walking Dead de Telltale, c’est un vrai plaisir de retrouver Clementine dans cette trilogie signée Tillie Walden. Le personnage m’a profondément marqué dans le jeu, et je dois avouer que j’étais à la fois curieux et un peu inquiet de la retrouver dans une œuvre d’un autre format. Dès les premières pages, on sent la patte graphique de Walden : un trait sobre, des décors souvent froids et hostiles, qui collent bien à l’univers post-apocalyptique tout en apportant une atmosphère plus contemplative et intime que dans le jeu.
Ce qui m’a surpris, c’est le choix narratif de départ : Clementine part seule à l’aventure et laisse AJ derrière elle. Pour moi qui avais suivi leur relation fusionnelle dans les jeux, ce détachement est déstabilisant. On comprend vite que l’autrice veut explorer une autre facette de Clementine, plus solitaire, plus introspective, mais ça reste un virage narratif qui peut diviser les fans.
Au fil des trois tomes, j’ai apprécié la galerie de nouveaux personnages, notamment Amos, ainsi que les différentes communautés rencontrées. Tillie Walden met davantage l’accent sur les liens humains, la reconstruction et les questionnements intérieurs que sur l’action pure. Cela donne un rythme particulier : parfois plus lent, parfois très fort émotionnellement, mais toujours empreint d’une vraie sensibilité.
On retrouve bien la dureté de l’univers de The Walking Dead, avec les rôdeurs et la menace constante, mais ce qui m’a le plus marqué, ce sont les moments de doute, d’espoir et de choix difficiles auxquels Clementine est confrontée. Elle n’est plus seulement la survivante que l’on guidait dans le jeu, elle devient une adolescente en quête de sens et de stabilité, avec tout ce que cela implique de contradictions.
En conclusion, cette trilogie n’est pas une suite fidèle aux jeux Telltale : il faut l’aborder comme une réinterprétation du personnage par une autrice qui propose sa propre vision. Si on accepte cela, on découvre un récit original, touchant, qui développe Clementine différemment et qui, malgré quelques choix discutables, reste une expérience riche et émouvante pour tout fan de l’univers.
Cette série est étrange, et je ne dis pas ça seulement parce que c'est une série fantastique. C'est surtout qu'elle oscille en permanence entre diverses histoires principales qui se croisent, dans une histoire de fantômes.
Difficile de décrire la série dans son ensemble, mais tout est articulé autour du personnage de Rose, jeune femme dont le père vient de mourir et qui peut sortir de son corps et parler aux fantômes. C'est assez lent dans le récit bien que les trois tomes embrassent une histoire assez touffue au final. Il y a des questions de famille, d'entreprises pharmaceutique méchante (référence à peine dissimulée du scandale du médiator), de sorcière, de lieux hantés... Mine de rien la densité des sujets est importante, même si je dois dire qu'au sortir du tome 2 je m'attendais à ce que toutes les résolutions ne soient pas satisfaisantes. Ce qui a effectivement été le cas, puisque l'enquête principale n'est pas le point final du récit, étrangement, avec une façon un peu molle de conclure cet arc narratif.
Dans l'ensemble c'est une série qui exploite l'idée des fantômes d'une manière originale, en effet, mais pas forcément extraordinaire non plus. A mon goût, ça manque de développement au vu de tout ce qui est présent et des nombreuses thématiques non entièrement développées. Une bonne série mais étrange, vraiment étrange. Elle a une atmosphère unique et se tient, même si je ne la trouve pas formidablement bien.
Ah oui, non là désolé Ro, j'ai pas aimé.
En fait, c'est même plutôt un profond ennui qui m'a habité alors que je lisais les deux volumes et j'ai fini par survoler le dernier pour arriver directement à la conclusion de l'histoire, qui était celle que j'attendais. Et j'ai fermé la BD en me l'enlevant bien vite de la tête.
Mon blocage lors de la lecture a été double. Déjà j'ai été bloqué par le dessin. L'autrice a un coup de crayon particulier mais que je n'ai pas du tout apprécié notamment à cause des tics de représentation dans les bouches et les visages. Très vite j'étais agacé de ce dessin et je n'arrivais plus à m’immerger dans l'histoire. C'est surtout autour de la bouche toujours en coin et haute, donnant un air hautain aux personnages assez rapidement.
Mais ensuite, le deuxième blocage fut surtout le texte. C'est bavard, énormément bavard, et franchement pas toujours intéressant. De plus, je sais que la série est à destination des enfants mais j'ai vite tiqué sur l'écriture. Les gamins parlent à des adultes en s'attendant à être obéi, normal vu le statut social, mais ça les rend très désagréables à mes yeux. D'autant que je trouve que pour une gamine ayant vu toute sa famille être tuée par le choléra, Mary semble assez détachée de considération de deuil.
En lisant, j'étais assez loin des personnages et j'avais un mal fou à m'intéresser à eux à cause du dessin que je n'ai pas aimé. Ces deux éléments ont complètement bloqué ma lecture. Je vois bien la question de l'histoire d'amitié enfantine, de découvrir la nature qui pousse et renait au printemps, mais ce côté fleur bleue trop prononcé m'a assez peu intéressé et j'aurais bien aimé voir un peu plus de profondeur sur ces questions. Peu de questions sont abordées, l'histoire est simple comme un roman de la Comtesse de Ségur et le final m'a semblé arriver gros comme une maison. Et il manquait réellement pour moi l'espièglerie de l'enfance, mais aussi les adultes et ce qu'ils peuvent aussi apporter à des enfants.
Oui, franchement j'ai été assez désagréablement en dehors de cette BD pendant toute ma lecture. Je pourrais détailler longuement dans mon avis ce qui m'a déplu mais ça serait pas très intéressant et je n'ai pas envie de lui taper inutilement dessus. C'est juste que je crois qu'il y a une incompatibilité formelle entre moi et cette série.
2.5
Un documentaire qui raconte la vraie histoire d'un réfugié afghan qui a fini ado à Paris dans une famille de juive venue de Tunisie.
La première partie montre la vie quotidienne de Lateef dans son nouvel environnement et c'est pas très captivant de le voir faire la fête avec sa famille d'accueil et ses nouveaux copains, mais au moins c'est sympathique de voir qu'il est capable d'être heureux après tout ce qu'il a vécu. Ensuite, on va voir comment il est passé de l'Afghanistan à la France avec tous les dangers que cela comporte. Il ne faut pas s'attendre à un truc qui creuse le sujet en profondeur comme ''L'Odyssée d'Hakim''. Sur une page on voit les problèmes du voyage, la page suivant Lateef est dans un autre pays, la page d'après on voit un autre problème et ensuite deux-trois cases plus loin il est dans un autre pays, etc et etc....La partie la plus intéressante est lorsque notre pauvre Lateef doit se faire reconnaitre comme réfugié mineur et bonne chance pour faire ça rapidement devant l'administration française qui bien sur prends ses décisions de manière arbitraire.
Au final, ça se laisse lire et le dessin est sympa, mais ayant déjà lu d'autres bandes dessinés sur le sujets des migrants, je n'ai pas appris grand chose en dehors de ce qui touche les mineurs, le documentaire portant pour une fois sur un ado et non un adulte. C'est un album intéressant si on veut un résumé rapide sur ce qui vit ses humains qui traversent des pays et des pays pour arriver à leur destination, mais si on n'a pas peur de grosses lectures, je conseil plus la lecture de L'Odyssée d'Hakim qui est vraiment la meilleur série sur le sujet.
Je découvre en mettant cet avis que l’album fait partie d’un édifice plus vaste, dont il est la deuxième pierre. Je n’ai pas lu le précédent album, mais chacun semble pouvoir se lire indépendamment. Du moins, si j’en crois Mac Arthur le premier n’éclaire pas forcément l’intrigue de celui-ci.
Car c’est un peu le reproche que je peux faire à cet album, si la lecture n’est jamais déplaisante ou ennuyeuse, j’en suis sorti en me demandant où Lemire voulait en venir. De la même façon – mais peut-être ne suis-je pas suffisamment connaisseur de l’auteur – je n’ai pas forcément retrouvé la patte de Lovecraft, pourtant visiblement revendiquée, si ce n’est une certaine ambiance morbide et angoissante, et la menace latente de « monstres » encore mal identifiés.
Un fin mot de l’histoire obscur donc, ce qui entraine un peu de frustration (en particulier autour de la « disparition » de l’une des héroïnes). Mais cela dit la lecture n’est pas désagréable. Les différents lieux /époques (le passé durant l’enfance des deux héroïnes, le présent pas mal d’années plus tard, et un monde parallèle illustrant l’univers fantasy d’un livre que les deux adolescentes étaient en train d’inventer/écrire) s’imbriquent assez bien, les allers-retours entre ces moments ne hachent pas trop le récit.
Mise en page et narration, mais aussi le dessin, sont aussi pour beaucoup dans le côté fluide de la lecture (qui est assez rapide, car il n’y a pas beaucoup de texte).
Une lecture plaisante donc, très noire, mais qui laisse pas mal de choses en suspens.
Une insatiable envie de douceur est une BD documentaire consacrée au sucre : son histoire dans la civilisation humaine, ses effets sur le corps et la santé, et sa place dans nos sociétés actuelles. Réalisée par Fiammetta Ghedini, chercheuse et dessinatrice, elle met en scène son propre parcours de recherche et ses voyages pour approfondir le sujet.
C'est un thème intéressant. À l'image d'un album comme Cigarettes - Le Dossier sans filtre, on y apprend de nombreux éléments instructifs : l'introduction relativement récente du sucre dans notre consommation quotidienne à l'échelle de l'Histoire, ses effets sur le corps humain comparables à ceux d'une drogue, son impact sur la civilisation humaine et son omniprésence actuelle. Et comme pour le tabac, on retrouve le poids des lobbys qui l'imposent au monde tout en étouffant les études sur ses effets nocifs.
L'autrice rencontre ainsi des scientifiques et des médecins, se rend dans une région de production de betteraves et visite une usine sucrière, ou encore voyage à Saint-Domingue pour observer la culture et l'exploitation de la canne à sucre. Elle aborde donc de multiples facettes du sujet, toutes très instructives.
Cependant, l'ensemble souffre d'un manque de structure et de maîtrise narrative. Le dessin, bien que fonctionnel, reste faible techniquement et peu engageant, tandis que le lettrage très manuscrit complique parfois la lecture. La mise en scène et la succession des chapitres paraissent improvisées, se contentant de suivre le cheminement de l'autrice sans véritable effort de construction ni de clarté dans le message. Elle insiste par ailleurs trop sur sa propre mise en scène, multipliant les passages anecdotiques et autobiographiques qui parasitent le documentaire et donnent une impression d'ego envahissant. Le même problème se retrouve dans la présentation de certaines personnes interrogées : elle ajoute des détails inutiles sur leurs origines ou leur parcours, qui n'apportent rien à la compréhension du sujet. On a l'impression que l'autrice hésite entre réaliser un roman graphique et livrer un véritable documentaire. Rien de cela n'est rédhibitoire, mais cela brouille le propos et rend la lecture moins fluide. Les informations essentielles sont bien présentes, mais elles se trouvent diluées dans un excès de mise en scène qui alourdit l'ensemble.
Au final, une BD riche en informations mais affaiblie par une narration trop éclatée, qui laisse un goût à la fois instructif et brouillon.
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Le Chasseur de Rêves
Comme disait ma mamie : en voilà une série qu'elle est quand-même vachement bonne ! Je me suis lancée dans cette série pour deux raisons : la première c'est qu'elle ne sortait jamais à ma bibliothèque et la seconde c'est que le postulat me faisait miroiter de savoureuses petites histoires pleines de fantaisie et de créatures loufoques. Aussi car mon père m'en avait dit du bien, je l'avoue. Bon, premièrement je regrette sincèrement que la série ne soit pas plus empruntée car, bien que n'étant pas du goût de tout le monde, elle reste suffisamment travaillée et atypique pour valoir un sincère coup d'œil et quelques louanges. En effet, pour tout-e amateur-ice de récits alambiqués où les rêves et les illusions se confrontent (et se confondent aussi) à la réalité, un peu à la Don Quijote, ce récit offre une lecture on ne peut plus agréable. Le chasseur (car c'est son nom) rêve de chasse et de gloire. Ou, pour être plus précise, il chasse les rêves et la gloire. C'est un chasseur d'aventure, un désireux de grandiose, quelqu'un qui se refuse à l'ennui d'un quotidien banal. Pour lui, tout évènement insignifiant, que cela soit la lecture d'un roman, la vision de nuages aux formes atypiques dans le ciel ou encore le fait de tomber malade, est une nouvelle occasion de partir en chasse, de chercher une forme de grandeur et d'épique. Comme Don Quijote, avec qui la comparaison est évidente, notre chasseur est affublé d'un Sancho, d'un assistant, un faire-valoir en apparence qui se révèle en réalité bien plus terre-à-terre que son maître et cherchant toujours à le connecter au réel. Il cherche à le protéger, à s'assurer que ses chasses et ses rêves n'aient pas de conséquences désastreuses, pour lui comme pour les espèces qu'ils croisent. A noter cependant que les rêves du chasseurs sont bien plus concrets que les géants de l'hidalgo, les incartades du réel, les chassés-croisés entre le monde bien tangible et l'imaginaire semblent bel et bien être intradiégétiques. Bien que le chasseur se berce parfois d'illusions, préfère croire qu'une taupe géante se soit transformée en rocher que de reconnaître qu'il se soit trompé de cible, il semble pourtant que le monde dans lequel il vit ne soit pas aussi "normal" que ce que l'on pourrait croire. Comme dans une œuvre du réalisme magique, la fantaisie et le surnaturel ne sont qu'à un jeu de mot ou une métaphore de venir chambouler la narration. Un rien peu devenir concret et tout est possible. Chasser ses idées noires ? Chasser la baleine blanche ? A cœur rêveur rien d'impossible, surtout pour quiconque ne se laisse pas enfermé dans ses idées préconçues. Est-ce qu'il faut voir la quête du chasseur comme un appel à rêver, une ode au fantasque et à la poésie ? Ou bien faut-il rapprocher le personnage à son modèle et considérer ses aventures comme les récits tragicomiques d'une personne préférant vivre des illusions que d'affronter la réalité ? Je ne sais pas. Mais même si je ne peut trancher sur la question je reconnais avoir été transportée, avoir voyagé avec ce chasseur et son Sancho, avoir apprécié les jeux sur les mots et les mondes traversés. L'œuvre est bonne, le texte inventif et le dessin coloré et expressif comme il faut (même si le style graphique n'est pas mon préféré). Oui, après lecture, je regrette sincèrement que la série ne soit pas si souvent empruntée que ça.
Fritz Haber
Un sujet difficile traité avec panache tant par l’illustration que le texte. L’auteur reste volontairement dans les tons sépia ce qui accentue l’atmosphère lourde presque insupportable. Le personnage principal, inventeur d’une arme chimique horrible passe dans sa propre histoire comme quelqu’un de presque banal. Il en résulte un dégoût non seulement du personnage principal mais de toute la clique politique et militaire qui se sert de ses trouvailles meurtrières. Effet réussi. Des livres durs, difficiles mais solides. Prendre le temps de les lire attentivement.
Derrière la porte
J’ai acheté cet album de James Tynion IV (The Department of Truth, Something is Killing the Children) pour lire un soir d’Halloween (en 2022, en VO), aguiché par la superbe couverture aux tons horrifiques, et à ce titre je ressors déçu de ma lecture. On comprend en effet assez rapidement que les cauchemars de Jamie sont des manifestations de problèmes finalement assez terre-à-terre, à savoir les engueulades de ses parents. L’album propose certes une réflexion intéressante et pertinente sur les effets néfastes de nos comportements, nous parents, sur nos progénitures. Mais disons qu’il faut aussi s’enfiler des pages d’élucubrations d’un protagoniste un peu mou et pas toujours très attachant. La mise en image de Gavin Fullerton (inconnu au bataillon) est en tout cas réussie. Une lecture sympathique dans le genre roman graphique relationnel, mais passez votre chemin si vous êtes à la recherche d’une histoire horrifique. Je note que Urban fait aussi coïncider la sortie de l’album avec le mois d’Halloween… oui, je suis cynique.
Si seulement
Les trois albums se laissent lire, l’histoire est suffisamment intrigante pour mener le lecteur jusqu’au bout, même si, forcément, on se demande comment Rodolphe va finir par retomber sur ses pattes pour conclure, comment Joe Horton va retomber sur « sa vraie vie ». Et du coup, la fin est frustrante, tellement elle semble facile et expédiée. Et du coup, faute de ce petit piment relevant le plat, revient quand même une certaine fadeur de l’ensemble. En effet, si l’histoire peut avoir des aspects captivants, Rodolphe abuse quand même de pas mal de facilités, puisqu’il suffit au héros d’atteindre cette pièce cachée (au passage déjà une grosse couleuvre à avaler !) et d’emprunter n’importe quelle porte pour incarner une des « possibilités » de sa vie, Horton incarnant ainsi des personnages des plus divers, passant de l’un à l’autre sans trop de transition, et sans que bien souvent ne soit réellement développée une véritable histoire au-delà de ces changements de biographie. C’est donc souvent un peu vain, facile, et frustrant. Même si ça se laisse lire. Mon ressenti serait 2,5, mais j’arrondis à l’inférieur, car en sus le dessin ne m’a pas convenu. Comme l’intrigue il est globalement lisible. Mais je ne l’ai pas trouvé beau, les visages sont parfois changeant (Horton déjà), cela manque de précision et de détail, le rendu ne me convient pas.
Walking Dead - Clementine
En tant que fan de longue date des jeux vidéo The Walking Dead de Telltale, c’est un vrai plaisir de retrouver Clementine dans cette trilogie signée Tillie Walden. Le personnage m’a profondément marqué dans le jeu, et je dois avouer que j’étais à la fois curieux et un peu inquiet de la retrouver dans une œuvre d’un autre format. Dès les premières pages, on sent la patte graphique de Walden : un trait sobre, des décors souvent froids et hostiles, qui collent bien à l’univers post-apocalyptique tout en apportant une atmosphère plus contemplative et intime que dans le jeu. Ce qui m’a surpris, c’est le choix narratif de départ : Clementine part seule à l’aventure et laisse AJ derrière elle. Pour moi qui avais suivi leur relation fusionnelle dans les jeux, ce détachement est déstabilisant. On comprend vite que l’autrice veut explorer une autre facette de Clementine, plus solitaire, plus introspective, mais ça reste un virage narratif qui peut diviser les fans. Au fil des trois tomes, j’ai apprécié la galerie de nouveaux personnages, notamment Amos, ainsi que les différentes communautés rencontrées. Tillie Walden met davantage l’accent sur les liens humains, la reconstruction et les questionnements intérieurs que sur l’action pure. Cela donne un rythme particulier : parfois plus lent, parfois très fort émotionnellement, mais toujours empreint d’une vraie sensibilité. On retrouve bien la dureté de l’univers de The Walking Dead, avec les rôdeurs et la menace constante, mais ce qui m’a le plus marqué, ce sont les moments de doute, d’espoir et de choix difficiles auxquels Clementine est confrontée. Elle n’est plus seulement la survivante que l’on guidait dans le jeu, elle devient une adolescente en quête de sens et de stabilité, avec tout ce que cela implique de contradictions. En conclusion, cette trilogie n’est pas une suite fidèle aux jeux Telltale : il faut l’aborder comme une réinterprétation du personnage par une autrice qui propose sa propre vision. Si on accepte cela, on découvre un récit original, touchant, qui développe Clementine différemment et qui, malgré quelques choix discutables, reste une expérience riche et émouvante pour tout fan de l’univers.
Rose
Cette série est étrange, et je ne dis pas ça seulement parce que c'est une série fantastique. C'est surtout qu'elle oscille en permanence entre diverses histoires principales qui se croisent, dans une histoire de fantômes. Difficile de décrire la série dans son ensemble, mais tout est articulé autour du personnage de Rose, jeune femme dont le père vient de mourir et qui peut sortir de son corps et parler aux fantômes. C'est assez lent dans le récit bien que les trois tomes embrassent une histoire assez touffue au final. Il y a des questions de famille, d'entreprises pharmaceutique méchante (référence à peine dissimulée du scandale du médiator), de sorcière, de lieux hantés... Mine de rien la densité des sujets est importante, même si je dois dire qu'au sortir du tome 2 je m'attendais à ce que toutes les résolutions ne soient pas satisfaisantes. Ce qui a effectivement été le cas, puisque l'enquête principale n'est pas le point final du récit, étrangement, avec une façon un peu molle de conclure cet arc narratif. Dans l'ensemble c'est une série qui exploite l'idée des fantômes d'une manière originale, en effet, mais pas forcément extraordinaire non plus. A mon goût, ça manque de développement au vu de tout ce qui est présent et des nombreuses thématiques non entièrement développées. Une bonne série mais étrange, vraiment étrange. Elle a une atmosphère unique et se tient, même si je ne la trouve pas formidablement bien.
Le Jardin secret
Ah oui, non là désolé Ro, j'ai pas aimé. En fait, c'est même plutôt un profond ennui qui m'a habité alors que je lisais les deux volumes et j'ai fini par survoler le dernier pour arriver directement à la conclusion de l'histoire, qui était celle que j'attendais. Et j'ai fermé la BD en me l'enlevant bien vite de la tête. Mon blocage lors de la lecture a été double. Déjà j'ai été bloqué par le dessin. L'autrice a un coup de crayon particulier mais que je n'ai pas du tout apprécié notamment à cause des tics de représentation dans les bouches et les visages. Très vite j'étais agacé de ce dessin et je n'arrivais plus à m’immerger dans l'histoire. C'est surtout autour de la bouche toujours en coin et haute, donnant un air hautain aux personnages assez rapidement. Mais ensuite, le deuxième blocage fut surtout le texte. C'est bavard, énormément bavard, et franchement pas toujours intéressant. De plus, je sais que la série est à destination des enfants mais j'ai vite tiqué sur l'écriture. Les gamins parlent à des adultes en s'attendant à être obéi, normal vu le statut social, mais ça les rend très désagréables à mes yeux. D'autant que je trouve que pour une gamine ayant vu toute sa famille être tuée par le choléra, Mary semble assez détachée de considération de deuil. En lisant, j'étais assez loin des personnages et j'avais un mal fou à m'intéresser à eux à cause du dessin que je n'ai pas aimé. Ces deux éléments ont complètement bloqué ma lecture. Je vois bien la question de l'histoire d'amitié enfantine, de découvrir la nature qui pousse et renait au printemps, mais ce côté fleur bleue trop prononcé m'a assez peu intéressé et j'aurais bien aimé voir un peu plus de profondeur sur ces questions. Peu de questions sont abordées, l'histoire est simple comme un roman de la Comtesse de Ségur et le final m'a semblé arriver gros comme une maison. Et il manquait réellement pour moi l'espièglerie de l'enfance, mais aussi les adultes et ce qu'ils peuvent aussi apporter à des enfants. Oui, franchement j'ai été assez désagréablement en dehors de cette BD pendant toute ma lecture. Je pourrais détailler longuement dans mon avis ce qui m'a déplu mais ça serait pas très intéressant et je n'ai pas envie de lui taper inutilement dessus. C'est juste que je crois qu'il y a une incompatibilité formelle entre moi et cette série.
Lateef - Afghan chez les Cohen
2.5 Un documentaire qui raconte la vraie histoire d'un réfugié afghan qui a fini ado à Paris dans une famille de juive venue de Tunisie. La première partie montre la vie quotidienne de Lateef dans son nouvel environnement et c'est pas très captivant de le voir faire la fête avec sa famille d'accueil et ses nouveaux copains, mais au moins c'est sympathique de voir qu'il est capable d'être heureux après tout ce qu'il a vécu. Ensuite, on va voir comment il est passé de l'Afghanistan à la France avec tous les dangers que cela comporte. Il ne faut pas s'attendre à un truc qui creuse le sujet en profondeur comme ''L'Odyssée d'Hakim''. Sur une page on voit les problèmes du voyage, la page suivant Lateef est dans un autre pays, la page d'après on voit un autre problème et ensuite deux-trois cases plus loin il est dans un autre pays, etc et etc....La partie la plus intéressante est lorsque notre pauvre Lateef doit se faire reconnaitre comme réfugié mineur et bonne chance pour faire ça rapidement devant l'administration française qui bien sur prends ses décisions de manière arbitraire. Au final, ça se laisse lire et le dessin est sympa, mais ayant déjà lu d'autres bandes dessinés sur le sujets des migrants, je n'ai pas appris grand chose en dehors de ce qui touche les mineurs, le documentaire portant pour une fois sur un ado et non un adulte. C'est un album intéressant si on veut un résumé rapide sur ce qui vit ses humains qui traversent des pays et des pays pour arriver à leur destination, mais si on n'a pas peur de grosses lectures, je conseil plus la lecture de L'Odyssée d'Hakim qui est vraiment la meilleur série sur le sujet.
Le Mythe de l’ossuaire - Des milliers de plumes noires
Je découvre en mettant cet avis que l’album fait partie d’un édifice plus vaste, dont il est la deuxième pierre. Je n’ai pas lu le précédent album, mais chacun semble pouvoir se lire indépendamment. Du moins, si j’en crois Mac Arthur le premier n’éclaire pas forcément l’intrigue de celui-ci. Car c’est un peu le reproche que je peux faire à cet album, si la lecture n’est jamais déplaisante ou ennuyeuse, j’en suis sorti en me demandant où Lemire voulait en venir. De la même façon – mais peut-être ne suis-je pas suffisamment connaisseur de l’auteur – je n’ai pas forcément retrouvé la patte de Lovecraft, pourtant visiblement revendiquée, si ce n’est une certaine ambiance morbide et angoissante, et la menace latente de « monstres » encore mal identifiés. Un fin mot de l’histoire obscur donc, ce qui entraine un peu de frustration (en particulier autour de la « disparition » de l’une des héroïnes). Mais cela dit la lecture n’est pas désagréable. Les différents lieux /époques (le passé durant l’enfance des deux héroïnes, le présent pas mal d’années plus tard, et un monde parallèle illustrant l’univers fantasy d’un livre que les deux adolescentes étaient en train d’inventer/écrire) s’imbriquent assez bien, les allers-retours entre ces moments ne hachent pas trop le récit. Mise en page et narration, mais aussi le dessin, sont aussi pour beaucoup dans le côté fluide de la lecture (qui est assez rapide, car il n’y a pas beaucoup de texte). Une lecture plaisante donc, très noire, mais qui laisse pas mal de choses en suspens.
Une insatiable envie de douceur - Enquête sur le sucre
Une insatiable envie de douceur est une BD documentaire consacrée au sucre : son histoire dans la civilisation humaine, ses effets sur le corps et la santé, et sa place dans nos sociétés actuelles. Réalisée par Fiammetta Ghedini, chercheuse et dessinatrice, elle met en scène son propre parcours de recherche et ses voyages pour approfondir le sujet. C'est un thème intéressant. À l'image d'un album comme Cigarettes - Le Dossier sans filtre, on y apprend de nombreux éléments instructifs : l'introduction relativement récente du sucre dans notre consommation quotidienne à l'échelle de l'Histoire, ses effets sur le corps humain comparables à ceux d'une drogue, son impact sur la civilisation humaine et son omniprésence actuelle. Et comme pour le tabac, on retrouve le poids des lobbys qui l'imposent au monde tout en étouffant les études sur ses effets nocifs. L'autrice rencontre ainsi des scientifiques et des médecins, se rend dans une région de production de betteraves et visite une usine sucrière, ou encore voyage à Saint-Domingue pour observer la culture et l'exploitation de la canne à sucre. Elle aborde donc de multiples facettes du sujet, toutes très instructives. Cependant, l'ensemble souffre d'un manque de structure et de maîtrise narrative. Le dessin, bien que fonctionnel, reste faible techniquement et peu engageant, tandis que le lettrage très manuscrit complique parfois la lecture. La mise en scène et la succession des chapitres paraissent improvisées, se contentant de suivre le cheminement de l'autrice sans véritable effort de construction ni de clarté dans le message. Elle insiste par ailleurs trop sur sa propre mise en scène, multipliant les passages anecdotiques et autobiographiques qui parasitent le documentaire et donnent une impression d'ego envahissant. Le même problème se retrouve dans la présentation de certaines personnes interrogées : elle ajoute des détails inutiles sur leurs origines ou leur parcours, qui n'apportent rien à la compréhension du sujet. On a l'impression que l'autrice hésite entre réaliser un roman graphique et livrer un véritable documentaire. Rien de cela n'est rédhibitoire, mais cela brouille le propos et rend la lecture moins fluide. Les informations essentielles sont bien présentes, mais elles se trouvent diluées dans un excès de mise en scène qui alourdit l'ensemble. Au final, une BD riche en informations mais affaiblie par une narration trop éclatée, qui laisse un goût à la fois instructif et brouillon.