The Department of Truth

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Vous allez enfin savoir ce qui se cache derrière "les théories du complot".


Image Comics La BD au féminin Les théories du complot

L'agent spécial Cole Turner étudie depuis des années les théories conspirationnistes qui s'exposent sur les forums du monde entier et transmet ses enseignements à l'académie du FBI de Quantico. De l'assassinat du président Kennedy à l'alunissage de 1969, en passant par la crise des missiles de Cuba, l'information est sans cesse remise en question par les complotistes les plus fervents. Certain qu'il comprendra mieux leur fonctionnement et leur logique, Turner décide de s'immiscer au coeur d'une étrange réunion, une réunion qui le conduit à douter de la réalité même... Se pourrait-il que les classes dominantes soient à l'origine de faits qui n'ont jamais eu lieu ? Approché par le Département des Vérités, une agence gouvernementale occulte, Cole va rapidement être exposé à de nombreuses réponses bien différentes de ce qu'il imaginait. Des réponses qui ne manqueront pas de soulever de nombreuses autres questions. Texte éditeur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Janvier 2022
Statut histoire Série en cours 4 tomes parus
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série The Department of Truth © Urban Comics 2022
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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09/04/2022 | Cacal69
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Par Cacal69
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Mise à jour suite à lecture du tome 4. Certains avis coulent de source, d'autres beaucoup moins et celui-ci fait partie de la seconde catégorie de par la singularité de ce comics. Un scénario qui sort des sentiers battus. Cole Turner est un agent spécial, il enseigne à l'académie du FBI de Quantico et il va être débauché, suite à sa présence à une conférence platiste, par Le Département des Vérités, une organisation gouvernementale dont le but est de lutter contre les théories conspirationnistes et plus particulièrement contre Black Hat. Un black hat est un hacker mal attentionné, mais ici c'est une agence complotiste. Avant cela Cole avait une vie normale auprès de son mari, sauf peut-être ses cauchemars récurrents où un monstre à tête d'étoile le terrorise. Son univers bascule et il va découvrir l'envers du décor, celui qui régit le monde. Je découvre James Tynion IV. Les deux premiers chapitres nous présentent les différents protagonistes et la manière de le faire est remarquable. Elle se fait, dans une salle d'interrogatoire du Département des Vérités, à travers de nombreux flash-back. Et le nom du futur patron de Cole m'a laissé sans voix. Vous le connaissez tous. Une narration captivante qui nous apprend comment fonctionnent les mouvances conspirationnistes et plus particulièrement depuis l'avènement des réseaux sociaux. Une narration qui au fil des chapitres nous dévoile les rouages utilisés avec cette malice de nous faire douter. Il développe aussi une histoire principale qui sert de fil rouge avec cette étrange femme à la robe écarlate et aux yeux scotchés de noir. Quelle maîtrise, je suis sous le charme de ces histoires hors normes. Une autre découverte, Martin Simmonds et là j'en ai pris plein les mirettes. Un style graphique qui se rapproche de Bill Sienkiewicz, David Mack et Dave McKean, excusez du peu. J'adore. J'entends déjà certains dire : "ça manque de lisibilité, trop fouillis, trop sombre ...." Que nenni ! Justement c'est ce qui permet de naviguer à tâtons, de ressentir l'anxiété. Vous voyez "Alien" tourné sous le soleil de Corse ? Vivement la suite. J'en conseille la lecture, en sachant que ça passe ou ça casse. Note : 4 et coup de cœur Tome 2 Mazette, une intrigue qui prend de la densité (c'était déjà coton dans le premier tome). James Tynion IV continue avec un scénario complexe et déroutant qu'il m'a été impossible de lâcher avant la fin. Bon, j'avoue quelques pauses pour assimiler l'ensemble. Un récit qui prend une nouvelle tournure et qui mélange cryptides, tulpas, monstres et magie, une sacrée tambouille. Une recette digne d'un trois étoiles, c'est délicieux. Surprises et rebondissements seront au rendez-vous. Je trouve le dessin de Martin Simmonds encore plus aboutit et ça mise en page est phénoménale, immersive. Vivement le tome 3. Je réitère, un comics qui ne plaira pas à tout le monde mais laissez-vous tenter par une putain de chiadé de lecture. Note : 4 et toujours coup de cœur. Tome 3 Tynion IV maîtrise toujours autant son sujet, il va pousser votre cerveau dans ses derniers retranchements. Quid de la vérité et du mensonge ? Un album centré sur le patron de Cole (je ne peux toujours pas donner son nom), sur ses origines, ses motivations et sur la naissance du département de la vérité. Un récit où fiction (?), faits historiques et croyances s'entrechoquent. Un récit qui ne cesse d'évoluer où l'on en apprendra un peu plus sur cette femme écarlate, Babalon, la mère des abominations. Pour la partie graphique, je suis orphelin de Martin Simmonds, ce tome 3 sera dessiné par un(e) dessinateur(rice) différent(e) pour chaque chapitre.  J'ai pris plaisir à retrouver Elsa Charretier (November) dans un style moyenâgeux et enchanteur. Tyler Boss est dans le pur style comics, tandis que John J. Pearson plagie Martin Simmonds. J'ai adoré le dessin psychédélique de Alison Sampson aux couleurs hallucinogènes. Un assemblage cohérent qui retranscrit les ambiances bien différentes des chapitres. Note : 4. Tome 4 Un album qui va se concentrer sur la relation entre Cole et son mari, mais aussi sur le passé pendant la guerre froide, avec le Ministère du Mensonge, l'équivalent soviétique du Department of Truth et l'énigmatique Grigori Petrov. Avec le retour en force de Black Hat, ce quatrième tome est captivant et promet quelques belles surprises. Une narration toujours aussi verbeuse et paradoxalement, je ne la trouve pas rébarbative, au contraire elle me séduit de plus en plus. Cet opus marque aussi le retour de Martin Simmonds pour mon plus grand plaisir. Toujours aussi somptueux. Note : 4 et nouveau coup de cœur.

09/04/2022 (MAJ le 29/08/2023) (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
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Je n'ai pas du tout accroché à ce comics. Ca commence mal avec le graphisme qui me rebute complètement. Je déteste ce style graphique où il faut essayer de deviner ce qu'on voit griffonné en quelques traits écrasés d'effets informatiques et de touches de peinture sombre et bariolée. Ca passe quand on a le talent artistique d'un Dave McKean ou d'un Bill Sienkiewicz, et encore je n'en suis pas fan, mais je n'ai absolument pas retrouvé un tel talent ici. Et si l'on sait que je trouve une très grande élégance à la ligne claire et au dessin parfaitement lisible et soigné, on peut comprendre que le dessin de The Department of Truth se trouve à l'exacte opposée de mes goûts. Le texte est en outre très présent ici, des dialogues longs et sans action, tant et si bien que comme le dessin ne m'intéressait pas et ne me parlait pas, je me suis retrouvé assez vite à considérer l'album comme une sorte de livre illustré assez rébarbatif. L'histoire est basée sur un concept relativement intéressant, imaginant que la vérité est malléable et que si suffisamment de gens croient à une théorie alors elle devient la vérité du monde. Et l'organisation que l'on suit lutte pour préserver notre monde et sa vérité actuelle contre de mystérieux ennemis qui tentent d'appuyer par des preuves, fictives ou non là est la question, de nombreuses théories du complot et autres légendes urbaines très américaines. Mais la structure en chapitres courts et décousus, ce graphisme déplaisant à mes yeux et ces dialogues que je trouve pompeux et également hachés m'ont empêché de rentrer dans l'histoire et de m'y intéresser. Je ne lirai pas les tomes suivants.

05/05/2023 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
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Une lecture marquante, c’est sûr. L’idée de départ est ingénieuse et alléchante : une agence secrète qui gère les théories du complot. Ces dernières deviennent vérité si assez de gens y croient, et se matérialisent même à la manière de tulpas (entités spirituelles créées par la force de la volonté de son invocateur et forcée à se manifester dans le monde physique). Je trouve cette idée assez pertinente dans le monde actuel où le concept de « vérité » est plus fluide que jamais. L’auteur inclut de nombreuses références à des théories du complot connues (la base secrète sous l’aéroport de Denver, la panique des abus sexuels satanistes, Bigfoot), ce qui incite le lecteur à faire ses propres recherches. La mise en image de Martin Simmonds est remarquable. Son style lorgne vers Sienkiewicz et McKean, et produit des planches qui collent parfaitement à l’ambiance « cauchemar éveillé » dans lequel se retrouve notre protagoniste. Je note quand même que l’intrigue est assez complexe et parfois difficile à suivre, surtout dans le tome 2 (sur le point de sortir en VF au moment où j’écris ces lignes). Ma lecture a été assez éprouvante, et il faudra sans doute que je relise ces 2 tomes avant de m’attaquer au troisième ! Un OVNI passionnant mais une lecture éprouvante.

06/06/2022 (MAJ le 06/09/2022) (modifier)