Les derniers avis (256 avis)

Couverture de la série Le Sauveur du monde
Le Sauveur du monde

El Diablo a multiplié les publications ces dernières années, en particulier chez Rouquemoute. Il n’est donc pas étonnant de retrouver cet auteur « maison » dans cette petite collection « apéro » qui commence à regrouper pas mal d’auteurs de la nouvelle vague indépendante. Mais, si sur d’autres formats El Diablo m’avait convaincu, ça n’a pas été le cas ici. J’ai trouvé son « histoire » (forcément succincte vu le format mini) un peu trop légère. Et la chute/gag censé conclure et donner du peps à l’ensemble ne m’a pas vraiment amusé.

06/08/2025 (modifier)
Par Brodeck
Note: 3/5
Couverture de la série L'Or du spectre
L'Or du spectre

On est effectivement loin des standards du " Serpent et du coyote ", pas désagréable, mais bancal à plusieurs reprises et des personnages loin d'être aussi futés que dans le premier opus (doux euphémisme). Des séquences parfois artificielles et en terme de fin ouverte (pour ne pas dire bâclée), celle de " L'or du spectre " laisse un peu perplexe... Un clin d'œil au " Spectre aux balles d'or " du duo mythique de Blueberry, mais ce n'est pas suffisant. Un emprunt suffit amplement.

06/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Un heureux événement
Un heureux événement

Une lecture apéro rapide et pas désagréable, mais qui laisse un goût de trop peu. La lecture est très rapide – format oblige – mais Jika cherche à maintenir un certain suspens jusqu’à la chute. C’est à la fois trop étiré et trop rapide globalement, mais ça se laisse lire (le dessin, simple et aéré est plaisant). Une petite remise en cause de certains clichés autour du rôle de la femme. Note réelle 2,5/5.

06/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Un stagiaire au Hellfest
Un stagiaire au Hellfest

Difficile de développer quelque chose sur un si petit format. Mais cette collection sert aussi à faire découvrir certains auteurs – et c’est le cas ici. Tout est dans le titre en fait en matière d’histoire ! L’auteur – dont c’est la première et unique publication à ce jour – a commencé comme stagiaire chez Rouquemoute, pour accompagner les auteurs au Hellfest. On y voit donc l’auteur lui-même qui se met en scène, mais aussi Pixel Vengeur en dédicace. L’intrigue est minimaliste, avec un peu d’humour et d’auto-dérision. Si Baptiste Tanguy poursuit dans la BD, on peut déjà lui reconnaître un talent de dessinateur. Son trait est agréable et dynamique, et le stagiaire a ici fait ses preuves. Pour ce qui est de la lecture, elle est évidemment très rapide, et il manque un je ne sais quoi pour la rendre plus caustique. Mais ma note tient compte des contraintes du format. C’est une collection apéro. Note réelle 2,5/5.

06/08/2025 (modifier)
Couverture de la série La pas trop bonne Fée
La pas trop bonne Fée

Ma note tient compte des contraintes liées au format(très petit), et à la faible pagination, car c’est très très vite lu, et les auteurs ne développent pas grand-chose finalement. Mais cette lecture est plutôt plaisante. Le dessin de Witko, caricatural, est agréable, et le scénario de Nena joue sur un humour bon enfant, en ménageant une chute rigolote. Le personnage du roi, totalement désinvolte face à ses devoirs de père, est plutôt amusant. Comme les autres opus des Bandes Dessinées à Poster, c’est une lecture apéro, dans une collection qui globalement est intéressante.

06/08/2025 (modifier)
Couverture de la série La Maison des Damnés
La Maison des Damnés

La principale frustration réside dans les contraintes inhérentes à cette collection (très petit format, seulement 16 pages), pas forcément adaptée pour développer une histoire consistante. A cela s’ajoute ici le choix de Jake Raynal de raconter un souvenir d’enfance – ou d’adolescence – marquant mais qui ne fait que questionner. En effet, suite à quelques jeux avec des copains, il s’est introduit chez quelqu’un en banlieue parisienne (au Vésinet), et y a vu une flopée d’objets, vêtements nazis. Raynal questionne ensuite ce souvenir, cherche à comprendre comment cela pouvait se trouver à cette époque (années 1980) et en ce lieu. Ça n'est pas en soi inintéressant, mais on reste sur les questions de l’auteur, puisqu’aucune réponse n’est vraiment donnée. Reste donc une anecdote intrigante… Le dessin de Raynal, très classique et réaliste, est très bon, comme son utilisation du Noir et Blanc. Note réelle 2,5/5.

06/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Maleficarum
Maleficarum

Avec son compère Jake Raynal – qui a d’ailleurs simultanément publié un opus dans la même collection – Claire Bouilhac nous propose depuis quelques années chez Cornélius les histoires désopilantes de Francis. On la retrouve ici en auteure complète. Avec ses contraintes (tout petit format, seulement 16 pages !), il est bien évidemment difficile de développer une histoire. Mais Bouilhac y parvient quand même – même si forcément, c’est lapidaire. Jamais réellement située, l’intrigue se déroule probablement à la charnière des XVIème et XVIIème siècles. Une histoire hélas bien connue de superstitions, d’hypocrisie, avec une femme accusée sans pouvoir se défendre par des hommes, et qui finit sur le bûcher. Un petit amuse-gueule réussi, avec un dessin classique et agréable, mais quelque peu frustrant, format oblige.

06/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Plein feu sur l'escalope milanaise
Plein feu sur l'escalope milanaise

Je surnote à l’évidence ce petit album. Mais je suis le cœur de cible de ce type d’humour, et le développer sur une histoire complète – en proposant très régulièrement des gags – est un exercice assez casse-gueule, rarement réussi. Malgré l’inégalité de l’ensemble, je me suis bien amusé à suivre ces aventures ridicules, Ami Inintéressant (alias Pascal Galibourg) nous propose là quelque chose de très réussi dans son genre. Son style très minimaliste (il a depuis publié plusieurs albums toujours avec ces bonhommes bâtons) se révèle efficace et n’empêche nullement le lecteur de comprendre histoires et dialogues. Une histoire qui baigne dans l’absurde le plus loufoque, dans la lignée de Fabcaro. Et d’ailleurs ce dernier participe à l’album en intervenant plusieurs fois, dans son propre rôle (voir extrait dans la galerie) pour menacer Ami Inintéressant d’ennuis judiciaires et autres tortures si celui-ci continue de la plagier. Mais en fait Ami Inintéressant développe son propre style – dans les limites imparties par le genre absurde – et s’il y a parfois parenté au niveau de l’humour, ça s’en éloigne aussi rapidement. Un autre spécialiste actuel de l’absurde réussi – Tienstiens – fournit lui une postface en forme de making-of. Résumer l’histoire est difficile et finalement pas très important. Mais elle part donc dans un humour crétin, comme ses protagonistes (surtout un contrôleur de la RATP et une policière), de nombreux gags étant poilants. Ami Inintéressant s’acharne aussi sur Guillaume Musso (en nous livrant en particulier la recette de son succès…) de façon assez jubilatoire. A réserver aux amateurs d’humour con et absurde, avec dessins minimalistes. Mais dans le genre, c’est assez drôle. Note réelle 3,5/5.

06/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Eyes without a face
Eyes without a face

J’ai d’emblée été gêné par le style graphique utilisé par l’auteure, pas vraiment mon truc – mais c’est affaire de goût et d’autres peuvent davantage accrocher. Mais cet apriori négatif et la lecture ultra rapide et une intrigue très peu développée me faisaient aller doucement vers deux étoiles. Mais finalement je vais mieux noter cet album. Passons sur le dessin et ces visages sans trait (ce que je n’aime pas) et une esthétique plus décorative qu’autre chose. Mais Marie Baudet, par petites touches et sans hélas densifier trop son histoire, parvient tout de même à brosser le portrait d’un pauvre type, Sylvain Fardot, acteur de feuilleton télévisé dont le personnage – seul titre de gloire et de rémunération – disparait brutalement de la série. Fardot se réfugie chez ses parents – et sa frangine – pour se ressourcer. C’est en fait est un personnage insupportable. Seuls ses parents, anesthésiés par jeux et séries télévisées débiles semblent ne pas en souffrir. Mais sa sœur pète régulièrement un câble face au mollusque geignant qui squatte les toilettes et parasite ses proches. Fardot est un gros loser, qui pète bien plus haut que son cul, et ses rêves de renaissance médiatique finissent pitoyablement dans le rayon charcuterie du supermarché du coin. Il y a quelques moments savoureux, un humour noir, un peu absurde et cynique autour de Fardot, mais si ça sauve la lecture, celle-ci est trop rapide, et Marie Baudet aurait pu davantage développer l’histoire, comme Fabrice Caro sait le faire sur des sujets proches et sur un ton lui aussi caustique dans ses derniers romans. Note réelle 2,5/5.

06/08/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Le Dernier Jour de Howard Phillips Lovecraft
Le Dernier Jour de Howard Phillips Lovecraft

Acheté sur le stand de l'éditeur à Angoulême en début d'année, ce n'est que pendant mes vacances de cet été que j'ai enfin trouvé le temps de lire cet album. Pour commencer on remarquera et on appréciera la qualité portée à l'objet. Les éditions 404 nous gâtent et nous régalent ! Ajoutez à cela le graphisme fantasmagorique de Jakub Rebelka qui se prête si bien à l'univers halluciné de H. P. Lovecraft et nous voilà parti pour suivre cette dernière journée que lui prête Romuald Giulivo. Alors oui, les fans de l'auteur se sentiront moins perdus ; avoir des références en littérature fantastique donne d'avantage d'éclairages également. Car les références et auteurs du genre sont nombreux dans cette dernière journée fantasmée, mais sans tomber dans le pompeux ni le catalogue. C'est finement amené et souvent peu amène envers Lovecraft. On ne peut pas dire que ses travers soient cachés sous le tapis, bien au contraire ; c'est d'ailleurs l'une des forces de cet album de tendre ce miroir sans complaisance à l'auteur, l'autre résidant dans cette démonstration d'une certaine forme d’immortalité qu'acquièrent certains auteurs à travers leur œuvre. Et c'est là toute la singularité et le jeu que construit le scénariste, car Lovecraft n'aspirait plus qu'au néant et à l'oubli ! Un album envoutant qui ravira les amateurs de Lovecraft et saura certainement séduire les néophytes curieux.

06/08/2025 (modifier)