"Vilebrequin" est le premier titre que j’ai lu de cette nouvelle collection de Casterman nommée KSTR.
C’est son traitement graphique qui attira mon attention. Le noir et blanc de cette bd rappelle beaucoup, à mon avis, celui de l’album de Mabesoone "Achevé d’imprimer" édité aussi par Casterman.
En effet, j’aime beaucoup les dessins dont le trait est assez gras. Je trouve que ce style est adapté aux scénarii qui demandent de la vivacité comme dans "Vilebrequin" justement.
L’histoire est assez originale, Arnaud Le Gouëfflec, le scénariste, nous emmène dans les arcanes d’un bon cambrioleur. Ainsi, le lecteur est invité à découvrir les habitudes, la façon de s’habiller d’un voleur ainsi que les différents types de coffres ou d’alarmes… ou encore comment repérer un bon « client »… etc. jusqu’au jour où notre héros se met à douter...
Le récit est commenté par une voix off qui ne nous quitte pas pendant plus des trois quarts du livre. Personnellement, et bien que le ton employé par cette façon de narrer soit assez drôle et parfois ironique, au bout d’un moment, j’en fus lassé…
La voix off est, à mon avis, efficace dans un récit lorsqu’elle n’est pas utilisée trop souvent ou lorsque les histoires sont courtes comme dans la bd Voies off.
Cette bd m’a permis de découvrir un dessinateur, Obion, dont j’apprécie énormément le coup de crayon, j’espère que ses futurs albums (en-dehors de la série Le Deserteur dans laquelle Obion utilise un style moins gras et dont la mise en couleurs est présente) auront ce même traitement graphique.
"Vilebrequin" est finalement une bd assez sympa et originale à lire, le scénario est soutenu par un dessin que j’ai beaucoup apprécié. Seule, la voix off est un peu trop présente à mon goût, elle pourrait rebuter certains lecteurs.
Mentions spéciales pour le prix relativement attractif de cette bd et pour le fait que ce soit un one-shot.
Note finale : 3,5/5
Une bonne bd de Tchô.
Je trouve le dessin de Dab’s déjà très drôle, j’adore le style, il est simple, mais on comprend ce qui se passe : c’est le principal. Une chose que j’adore dans son dessin c’est quand il dessine des gars musclés, je trouve que c’est vraiment, vraiment hilarant. Je trouve que le style de Dab’s ressemble un peu à celui de Larcenet en un peu plus « humour jeunesse ».
Et dans les gags, le rire est souvent là, et même si c’est de l’humour très débile, ça me fait rire spontanément, et c’est ça que j’adore dans "Tony et Alberto", ça détend, ça ne prend pas la tête, on n'a pas besoin de réfléchir, c’est très débile, bref : ça fait ce que ça doit faire, divertir. Mais c’est quand même inégal, et il y a pas mal de répétitions, comme un gag que j’ai vu au moins 10 fois dans "Tony et Alberto", c’est le gag du marteau/maillet qui se décroche du manche, pour arriver pile sur la tête de Tony/Alberto/autres. D’ailleurs c’est quand même bien marrant de voir Tony a l’hôpital à chaque fin de gag (enfin on trouve la même chose avec Horace de Kid Paddle et Tom des "P’tits Diables"), heureusement que les héros de bd jeunesse ne meurent pas :).
Et je me pose la question : Ou sont les parents de Tony ?
Enfin voilà, une bonne série qui a un petit côté Calvin et Hobbes, mais l’achat de tous les tomes n’est pas nécessaire, 2 ou 3 suffiront.
Lecteurs et lectrices !!
Sambre... une série d'histoire avec Bernard et Julie avec du romantisme, du drame, de l'amour, de haine... une très belle histoire d'Amour (avec un grand A) tout simplement... Et un très beau dessin. Un style que je n'ai pas vu ailleurs. Voilà comment j'ai connu Yslaire.
Alors je me suis mise à rechercher tout d'Yslaire et là il y avait un avant Yslaire... Hislaire. Voilà "Bidouille et Violette", sublime... Un dessin très enfantin et des couleurs de mon enfance...
Deux très beaux et très attachants personnages. Un style de dessin à part. Tout ce que fait Bernard Yslaire est magnifique. A lire absolument !!!
Bien qu'il s'agisse d'une commande, MAM nous gratifie d'une belle oeuvre.
On y retrouve ses aspirations, ses démonstrations tant graphiques et textuelles : vraiment du grand art !!!
Son dessin, habituellement clair-obscur, s'étoffe avec l'ajout des quelques nuances grises. Cela donne l'impression d'une progression et d'une évolution dans sa gestion du dessin, la maîtrise est comme toujours au rendez-vous.
Cette BD se déguste tranquillement et sereinement. La lecture n'est pas des plus faciles. C'est le prix à payer pour ce one shot inclassable si riche, comme le site et le milieu artistique qu'il représente et "vend" d'une certaine façon.
Les avis lus de-ci de-là sont souvent curieusement identiques, mais aboutissent finalement à des notes opposées. On s'aperçoit dès lors que cet album est plus qu'une simple histoire, mais qu'il fait appel à la fibre sentimentale propre à chacun.
L'album, tout en mysticisme, nous transporte sans facilité dans un univers que l'on sent fouillé, mais dans lequel nous n'avons pas le temps de nous plonger et nous promener. Cela est dû au format de la BD. Un tome pour cet univers, c'est court.
Le rythme calme et pondéré de l'album colle à la psychologie des Kurran bleus, gardiens de l'eau.
Malgré effectivement quelques déjà vu, notamment le maître sérieux et sévère qui critique son apprenti fougueux alors que lui-même l'a été ne fait pas dans l'originalité. Mais ceci n'est que le début de l'album et la fin s'échappe des chemins balisés afin de prendre son propre caractère.
Ce qui m'a donné envie de lire cette BD, c'est d'abord le dessin tout en nuance de gris qui m'a charmé ainsi que la première phrase de la première case qui annonçait un dépaysement et une beauté dans les dialogues. Je n'ai pas été déçu.
J'ai refermé cet album en l'aimant sans vraiment savoir pourquoi. Je pense que cela est surtout dû à l'ambiance, à cette nostalgie, cette mélancolie, ce calme qui suinte de toutes les pages.
Il s'agit d'une BD, qui malgré une action parfois assez forte, sait prendre son temps et ne nous brusque pas. Cette BD au fond est comme les Kurrans, reposante et délivrante.
Une invitation au rêve et au voyage.
Le dessin peut paraître un peu surprenant au départ. Il faut dire que je n'aurais peut-être pas acheté cette BD sans qu'on me l'ait conseillé.
Ceci dit, une fois dedans, l'intrigue est très sympa et finalement les dessins rajoutent du piment et parfois un peu d'humour à l'histoire. Certaines pages sont très belles esthétiquement parlant.
Une très bonne BD de mon point de vue !
Une série pas vraiment connue mais qui, pourtant, le mérite...
"Oknam" ?... c'est une jeune orpheline chinoise qui, réfugiée sur un bateau qui a fait naufrage, est recueillie par Isaac. Va naître une profonde amitié. Un duo va se former, un "couple" dont le but est de faire respecter les Droits de l'Homme sur la planète.
Ben, bon courage !... car il y en a, du boulot qui vous attend !...
Une bonne série au postulat un peu "à part", mais dont les histoires mêlent -dans un heureux mélange- la politique, le genre policier et une part d'exotisme.
Les scénarios sont bien structurés, efficaces, riches.
Le graphisme ?... un trait réaliste assez classique, bien lisible où -néanmoins- j'ai constaté une certaine rigidité dans le mouvement de divers intervenants.
N'empêche j'ai eu ici affaire à une série bien enlevée, aux histoires solides, dont le postulat me rappelle celui des "baroudeurs" ou "Costa" de Charles Jarry ; mais avec le côté didactique en moins.
Il est quand même pas mal, le "ch'tit Kevin".
Un petit garçon de ... ans (c'est vrai ça, son âge est indéfinissable). Ce qu'il a de particulier, c'est qu'il a sa petite moto qu'il mène sous la surveillance (?) de ses parents "Chacal" et Sophie.
Une bonne série où l'auteur y va d'un humour bon enfant, heureux mélange de situations, gags, calembours et saillies verbales bien amenées.
Les histoires ?... assez courtes, de quelques planches en noir et blanc que Coyote anime de son trait précis et bien lisible.
Un chouette petit univers, qui "tire" plus sur celui de Titeuf que de Cédric. Un univers "rock'n roll" bien personnel où humour et -aussi- tendresse se côtoient d'une bien chouette façon.
Une BD pour enfant, du moins au début, signée Gotlib. Les gags utilisent souvent du second degré incompréhensible pour un enfant et un univers un peu infantile pour un adulte ce qui rend la lecture un peu difficile. Personnellement, je trouve que le plupart des gags sont moyens, sauf ceux avec Belle-Lurette. J'aime bien ce personnage. Sa naïveté va bien avec la tristesse de Gai-Luron. J'aime bien leur couple totalement débile.
Attention c’est du lourd. En strip-gags, on ne trouve pas grand chose pouvant se targuer d’être culte ; sans Gotlib et Franquin, la bd humoristique s’arrêterai aux fades cauvineries du journal de Spirou. Mais hormis ces 2 monuments suscités, on trouve le team. Bien sûr, mieux vaut aimer la bécane pour adhérer à cette série, mais je pense que même sans y connaître grand chose, il y a quand même moyen de se fendre la gueule.
Bien sûr le premier tome reste le meilleur puisqu’il crée la surprise avec ces personnages complètements barrés qui ne pense qu’à une seule chose : l’arsouille. Fane a ensuite honorablement repris le flambeau en créant ses propres personnages, c’est une reprise sous forme d’hommage qu’il nous offre puisqu’il laisse intact le mythe que Bar2 avait initié.
Les gags sont très souvent hilarants grâce à des dialogues populaires, parfois vulgaires mais toujours bien pensés. Le dessin, quand à lui, a le dynamisme que requiert le sujet ( rien qu’à voir la fouine sur son Vmax pour la première fois, on se pisse dessus ), et on sent au niveau des détails et des mouvements que Fane et Bar2 s’y connaissent en 2 roues.
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Vilebrequin
"Vilebrequin" est le premier titre que j’ai lu de cette nouvelle collection de Casterman nommée KSTR. C’est son traitement graphique qui attira mon attention. Le noir et blanc de cette bd rappelle beaucoup, à mon avis, celui de l’album de Mabesoone "Achevé d’imprimer" édité aussi par Casterman. En effet, j’aime beaucoup les dessins dont le trait est assez gras. Je trouve que ce style est adapté aux scénarii qui demandent de la vivacité comme dans "Vilebrequin" justement. L’histoire est assez originale, Arnaud Le Gouëfflec, le scénariste, nous emmène dans les arcanes d’un bon cambrioleur. Ainsi, le lecteur est invité à découvrir les habitudes, la façon de s’habiller d’un voleur ainsi que les différents types de coffres ou d’alarmes… ou encore comment repérer un bon « client »… etc. jusqu’au jour où notre héros se met à douter... Le récit est commenté par une voix off qui ne nous quitte pas pendant plus des trois quarts du livre. Personnellement, et bien que le ton employé par cette façon de narrer soit assez drôle et parfois ironique, au bout d’un moment, j’en fus lassé… La voix off est, à mon avis, efficace dans un récit lorsqu’elle n’est pas utilisée trop souvent ou lorsque les histoires sont courtes comme dans la bd Voies off. Cette bd m’a permis de découvrir un dessinateur, Obion, dont j’apprécie énormément le coup de crayon, j’espère que ses futurs albums (en-dehors de la série Le Deserteur dans laquelle Obion utilise un style moins gras et dont la mise en couleurs est présente) auront ce même traitement graphique. "Vilebrequin" est finalement une bd assez sympa et originale à lire, le scénario est soutenu par un dessin que j’ai beaucoup apprécié. Seule, la voix off est un peu trop présente à mon goût, elle pourrait rebuter certains lecteurs. Mentions spéciales pour le prix relativement attractif de cette bd et pour le fait que ce soit un one-shot. Note finale : 3,5/5
Tony et Alberto
Une bonne bd de Tchô. Je trouve le dessin de Dab’s déjà très drôle, j’adore le style, il est simple, mais on comprend ce qui se passe : c’est le principal. Une chose que j’adore dans son dessin c’est quand il dessine des gars musclés, je trouve que c’est vraiment, vraiment hilarant. Je trouve que le style de Dab’s ressemble un peu à celui de Larcenet en un peu plus « humour jeunesse ». Et dans les gags, le rire est souvent là, et même si c’est de l’humour très débile, ça me fait rire spontanément, et c’est ça que j’adore dans "Tony et Alberto", ça détend, ça ne prend pas la tête, on n'a pas besoin de réfléchir, c’est très débile, bref : ça fait ce que ça doit faire, divertir. Mais c’est quand même inégal, et il y a pas mal de répétitions, comme un gag que j’ai vu au moins 10 fois dans "Tony et Alberto", c’est le gag du marteau/maillet qui se décroche du manche, pour arriver pile sur la tête de Tony/Alberto/autres. D’ailleurs c’est quand même bien marrant de voir Tony a l’hôpital à chaque fin de gag (enfin on trouve la même chose avec Horace de Kid Paddle et Tom des "P’tits Diables"), heureusement que les héros de bd jeunesse ne meurent pas :). Et je me pose la question : Ou sont les parents de Tony ? Enfin voilà, une bonne série qui a un petit côté Calvin et Hobbes, mais l’achat de tous les tomes n’est pas nécessaire, 2 ou 3 suffiront.
Bidouille et Violette
Lecteurs et lectrices !! Sambre... une série d'histoire avec Bernard et Julie avec du romantisme, du drame, de l'amour, de haine... une très belle histoire d'Amour (avec un grand A) tout simplement... Et un très beau dessin. Un style que je n'ai pas vu ailleurs. Voilà comment j'ai connu Yslaire. Alors je me suis mise à rechercher tout d'Yslaire et là il y avait un avant Yslaire... Hislaire. Voilà "Bidouille et Violette", sublime... Un dessin très enfantin et des couleurs de mon enfance... Deux très beaux et très attachants personnages. Un style de dessin à part. Tout ce que fait Bernard Yslaire est magnifique. A lire absolument !!!
Les Sous-sols du Révolu
Bien qu'il s'agisse d'une commande, MAM nous gratifie d'une belle oeuvre. On y retrouve ses aspirations, ses démonstrations tant graphiques et textuelles : vraiment du grand art !!! Son dessin, habituellement clair-obscur, s'étoffe avec l'ajout des quelques nuances grises. Cela donne l'impression d'une progression et d'une évolution dans sa gestion du dessin, la maîtrise est comme toujours au rendez-vous. Cette BD se déguste tranquillement et sereinement. La lecture n'est pas des plus faciles. C'est le prix à payer pour ce one shot inclassable si riche, comme le site et le milieu artistique qu'il représente et "vend" d'une certaine façon.
L'Éveil du Kurran
Les avis lus de-ci de-là sont souvent curieusement identiques, mais aboutissent finalement à des notes opposées. On s'aperçoit dès lors que cet album est plus qu'une simple histoire, mais qu'il fait appel à la fibre sentimentale propre à chacun. L'album, tout en mysticisme, nous transporte sans facilité dans un univers que l'on sent fouillé, mais dans lequel nous n'avons pas le temps de nous plonger et nous promener. Cela est dû au format de la BD. Un tome pour cet univers, c'est court. Le rythme calme et pondéré de l'album colle à la psychologie des Kurran bleus, gardiens de l'eau. Malgré effectivement quelques déjà vu, notamment le maître sérieux et sévère qui critique son apprenti fougueux alors que lui-même l'a été ne fait pas dans l'originalité. Mais ceci n'est que le début de l'album et la fin s'échappe des chemins balisés afin de prendre son propre caractère. Ce qui m'a donné envie de lire cette BD, c'est d'abord le dessin tout en nuance de gris qui m'a charmé ainsi que la première phrase de la première case qui annonçait un dépaysement et une beauté dans les dialogues. Je n'ai pas été déçu. J'ai refermé cet album en l'aimant sans vraiment savoir pourquoi. Je pense que cela est surtout dû à l'ambiance, à cette nostalgie, cette mélancolie, ce calme qui suinte de toutes les pages. Il s'agit d'une BD, qui malgré une action parfois assez forte, sait prendre son temps et ne nous brusque pas. Cette BD au fond est comme les Kurrans, reposante et délivrante. Une invitation au rêve et au voyage.
Révélations
Le dessin peut paraître un peu surprenant au départ. Il faut dire que je n'aurais peut-être pas acheté cette BD sans qu'on me l'ait conseillé. Ceci dit, une fois dedans, l'intrigue est très sympa et finalement les dessins rajoutent du piment et parfois un peu d'humour à l'histoire. Certaines pages sont très belles esthétiquement parlant. Une très bonne BD de mon point de vue !
Oknam
Une série pas vraiment connue mais qui, pourtant, le mérite... "Oknam" ?... c'est une jeune orpheline chinoise qui, réfugiée sur un bateau qui a fait naufrage, est recueillie par Isaac. Va naître une profonde amitié. Un duo va se former, un "couple" dont le but est de faire respecter les Droits de l'Homme sur la planète. Ben, bon courage !... car il y en a, du boulot qui vous attend !... Une bonne série au postulat un peu "à part", mais dont les histoires mêlent -dans un heureux mélange- la politique, le genre policier et une part d'exotisme. Les scénarios sont bien structurés, efficaces, riches. Le graphisme ?... un trait réaliste assez classique, bien lisible où -néanmoins- j'ai constaté une certaine rigidité dans le mouvement de divers intervenants. N'empêche j'ai eu ici affaire à une série bien enlevée, aux histoires solides, dont le postulat me rappelle celui des "baroudeurs" ou "Costa" de Charles Jarry ; mais avec le côté didactique en moins.
Litteul Kévin
Il est quand même pas mal, le "ch'tit Kevin". Un petit garçon de ... ans (c'est vrai ça, son âge est indéfinissable). Ce qu'il a de particulier, c'est qu'il a sa petite moto qu'il mène sous la surveillance (?) de ses parents "Chacal" et Sophie. Une bonne série où l'auteur y va d'un humour bon enfant, heureux mélange de situations, gags, calembours et saillies verbales bien amenées. Les histoires ?... assez courtes, de quelques planches en noir et blanc que Coyote anime de son trait précis et bien lisible. Un chouette petit univers, qui "tire" plus sur celui de Titeuf que de Cédric. Un univers "rock'n roll" bien personnel où humour et -aussi- tendresse se côtoient d'une bien chouette façon.
Gai-Luron
Une BD pour enfant, du moins au début, signée Gotlib. Les gags utilisent souvent du second degré incompréhensible pour un enfant et un univers un peu infantile pour un adulte ce qui rend la lecture un peu difficile. Personnellement, je trouve que le plupart des gags sont moyens, sauf ceux avec Belle-Lurette. J'aime bien ce personnage. Sa naïveté va bien avec la tristesse de Gai-Luron. J'aime bien leur couple totalement débile.
Joe Bar Team
Attention c’est du lourd. En strip-gags, on ne trouve pas grand chose pouvant se targuer d’être culte ; sans Gotlib et Franquin, la bd humoristique s’arrêterai aux fades cauvineries du journal de Spirou. Mais hormis ces 2 monuments suscités, on trouve le team. Bien sûr, mieux vaut aimer la bécane pour adhérer à cette série, mais je pense que même sans y connaître grand chose, il y a quand même moyen de se fendre la gueule. Bien sûr le premier tome reste le meilleur puisqu’il crée la surprise avec ces personnages complètements barrés qui ne pense qu’à une seule chose : l’arsouille. Fane a ensuite honorablement repris le flambeau en créant ses propres personnages, c’est une reprise sous forme d’hommage qu’il nous offre puisqu’il laisse intact le mythe que Bar2 avait initié. Les gags sont très souvent hilarants grâce à des dialogues populaires, parfois vulgaires mais toujours bien pensés. Le dessin, quand à lui, a le dynamisme que requiert le sujet ( rien qu’à voir la fouine sur son Vmax pour la première fois, on se pisse dessus ), et on sent au niveau des détails et des mouvements que Fane et Bar2 s’y connaissent en 2 roues. En 3 mots : du très très bon.