Il faut donner ici quelques explications.
J'aurais envie de noter 3, mais je donne 4 par soutien à Baudouin qui est un artiste, pour lui offrir un parapluie sous cette pluie de critiques. Je ne la recommande toutefois pas à l'achat, car ce n'est pas une bd à mettre entre toutes les mains.
Personnellement, je trouve que c'est une réussite.
Le niveau me semble très élevé, MAIS c'est une bd qu'il faut lire entre les lignes et entre les images...
Il faut faire un petit effort, mais à la re-lecture c'est superbe.
Pour BDphiles TRES TRES( j'insiste) avertis.
A mon sens elle n'a pas sa place dans la collection AIRE LIBRE (un effet de GNAEDIG ?). Il faut sortir "Les Yeux dans le mur" de la collection, sinon c'est elle qui va dans le mur.
Je viens à l'instant de lire le premier tome de la série, et j'ai vraiment adoré !
Sfar dit des choses simples mais vraies, ici sur l'amour, même s'il sagit de relations entre vampires ou êtres des bois... :)
Pour ce qui est des dessins, toujours le même talent propre à Sfar, mais ils sont peut-être trop enfantins aux yeux de certains... cela contraste aussi avec le fond de l'histoire.
Voici l'une des meilleurs surprises de la collection "Delcourt jeunesse".
Je suis tombé amoureux de "Pitchi Poï" en découvrant les fabuleuses illustrations et les démentes couleurs de Claude Guth (qui, je suis pas sûr, serait le coloriste des derniers Lanfeust).
Clair, précis, joli,...
Parfait de ce côté-là.
Maintenant, le scénario est, comme l'indique la collection, plutôt dédié à la jeunesse. C'est vrai que c'est joli, naïf, sympa... Mais ça peut paraître trop enfantin à certains lecteurs habitués à plus "sérieux".
Mais pour les jeunes, c'est vrai que c'est parfait. Simple et gentil, une vraie cure de jouvence.
Donc, excellente nouvelle série plutôt pour les plus jeunes.
Bravo aux auteurs.
Franchement, je suis surpris par tant d'hostilité.
Non, vraiment, moi, j'adore le petit Spirou.
C'est tout-à-fait à la hauteur de Cédric ou de Titeuf.
Moi, ça me fait rire, les personnages sont très sympas, et les gags sont excellents (particulièrement l'histoire en quelques pages au début de chaque album. A quand une histoire en 48 pages?).
Bon, c'est vrai que cette série a tendance à se vulgariser de tome en tome. Mais le dernier est tellement poétique que l'on pardonne tous les quelques débordements qu'auraient pu subir les 2 ou 3 tomes précédents.
Le dessin est, à mon goût, le plus sympa de tous les dessins sur lesquels on peut tomber en feuilletant le journal Spirou.
Et les personnages adultes comme la prof de français, le prof de gym ou l'abbé Langelusse sont parfaitement caricaturés.
Non, vraiment, moi, j'adore le petit Spirou.
Bon alors là, sans aucun doute, voici la série qui m'a fait le plus marrer parmi mes nombreuses lectures.
C'est génial.
Si les premiers ne méritaient qu'un petit 2/5, les derniers méritent un tel 5/5 que la moyenne est vite faite.
Mes gags préférés sont ceux avec Jon, qu'il soit au téléphone en train de tenter de se décrocher un rendez-vous, dans la rue à aborder des filles ou à la ferme, je n'ai jamais rien lu d'aussi poilant.
Burlesque et d'une rare originalité, je ne trouve pas du tout que c'est répétitif. Bien sûr, la situations de base est souvent la même, Garfield devant la TV, Garfield au lit, Garfield sur les genoux de Jon, mais réussir à faire une trentaine de gags différents en trois cases avec la même première case, c'est un défi dément que relève Jim Davis.
Mais comme je l'ai dit plus haut, les premiers volumes n'étaient franchement pas terribles. Ce n'était que des histoires de bouffe.
Mais 4/5, c'est un minimum pour une série de cette envergure.
"Aldébaran" est la BD de science-fiction que je préfère ! Tout d'abord le dessin est magnifique : les paysages, la faune et la flore nous entraînent dans un univers complètement dépaysant. Mais surtout, j'ai beaucoup aimé le scénario : l'histoire rythmée tient le lecteur en haleine (tout en préservant des moments de poésie) et les rapports entre les personnages évoluent au fur et à mesure, comme dans la vie. C'est ce qui m'a particulièrement touchée... Bref, à lire de toute urgence...
Après la lecture des 5 premiers tomes, je me permets enfin de mettre un avis sur cette oeuvre... pardon, ce chef-d'oeuvre du maître Urasawa.
Ayant connu cet auteur, comme bien d'autres, grâce à l'excellent "Monster", j'ai bien vite décidé de me plonger dans cette oeuvre, qui ne m'inspirait pas du tout du temps où je ne connaissais pas l'auteur.
Quel choc j'aurais manqué ! "20th century boys" (titre imprononçable mais qui correspond merveilleusement à la série) garde l'intensité et le suspense de "Monster" pour y ajouter une bonne dose d'humour, de nostalgie et de références, notamment aux années 60-70, époque où les héros étaient jeunes.
Le scénario est incroyablement ambitieux (je n'en dévoile rien) et l'auteur fait preuve, encore plus qu'avec "Monster", d'un immense talent de narration : il nous ballade entre le passé, le présent, le futur, l'ici, l'ailleurs... avec une aisance déconcertante et sans jamais nous perdre en route.
Avoir un tome de "20th century boys" dans les mains, c'est tout simplement rester scotché du début a la fin, tant la maîtrise de l'auteur est incontestable.
17/10/03 : Je viens de lire le tome 8...
Je n'aurais jamais pensé qu'une telle perfection scénaristique (excusez moi du terme) pourrait être atteinte dans un manga, ou même dans une bd en général. La tension est constante, les révélations sont légion mais étonnent toujours autant, et en plus de ca l'auteur se permet de faire une critique du totalitarisme pas niaise pour un sou (c'est remarquable de nos jours) et même incroyable de justesse. Je fais ce que je peux pour ne pas qualifier cette oeuvre de trop de superlatifs...mais ca devient très difficile.
Impossible de passer à côté de cette série mêlant enquêtes policières et science fiction. Et que dire de l'album "La marque jaune" qui est peut-être l'un des plus grand chefs-d'oeuvre de la BD, tant au niveau du scénario que du dessin. Certain pourront dire que E.P Jacobs est un auteur trop descriptif, mais je pense qu'au contraire cela contribue à plonger le lecteur dans l'histoire.
On peut dire que j'aurai vraiment pris le temps pour me décider à enfin l'écrire, cet avis. Je voulais être sûr de moi, j'ai donc laissé passer un peu de temps avant de relire le premier tome de la nouvelle série de Peeters.
Allez, je me lance. :)
Bon, Peeters avait placé la barre très haut lors de la publication de "Pilules bleues", chef d'oeuvre de sensibilité et d'humanisme, véritable leçon de vie (mais j'ai déjà dit tout ça lors de mon avis sur ce one shot).
L'auteur a su évoluer dans une toute autre direction. Tout d'abord, ne vous y trompez pas : derrière l'emballage science-fiction qui baigne l'ensemble de l'univers de "Lupus" (vaisseaux spatiaux, planètes étranges aux particularités fantastiques et Xénomorphes hors du commun), l'auteur nous livre ici un roman graphique, une fois de plus, plein de sensibilité, axé sur les relations humaines des deux meilleurs amis du secteur Alpha de la ceinture de Moulagofhr (j'invente un peu, là).
Véritable étude des comportements humains, de l'apparence que se donnent les gens pour plaire - déplaire - paraître ce qu'ils sont/ne sont pas, cette bande dessinée, même si elle n'a pas réussi à me faire vibrer au même titre que "Pilules bleues" (le sujet est tout de même vraiment moins tragique), m'a apporté son lot d'émotions.
Les différents personnages sont très fouillés, possèdent une personnalité qu'il n'est pas aussi simple de cerner qu'il n'en a l'air (particulièrement Tony, l'ami de Lupus), ce qui permet à l'auteur de rythmer son récit par les changements d'humeur de ses personnages.
C'est très bien fait, très clair. Le champ sémantique est sympa car toujours en relation avec l'espace, mis au niveau des relations humaines (lorsqu'un personnage entre dans le champ de gravité émotionnel d'un second, par exemple :)).
Le dessin de Peeters est semblable à ses réalisations précédentes, mais ici l'action pointe le bout de son nez. Il se débrouille plutôt bien ! Même si l'ensemble n'est pas d'un dynamisme fulgurant, c'est très bien storyboardé, et permet donc une bonne introspection du lecteur dans les aventures de Lupus.
L'encrage de l'auteur a aussi évolué, à mon sens. Plus sombre, plus noir, j'ai l'impression que Peeters a passé beaucoup plus de temps sur le rendu que dans "Pilules Bleues", pour renforcer cette ambiance toute particulière à "Lupus".
J'attends la suite avec impatience, et j'ai confiance, vraiment. :)
J'ai aimé ce poème en image. C'est court? Et bien oui, la poésie cela consiste toujours à dire beaucoup avec peu... C'est obscur? Et bien oui, un des buts de la poésie est de retranscrire l'opacité du monde.
Et par-dessus tout un autre but est atteint : celui que se donne souvent la poésie d'ouvrir une brèche dans l'imaginaire, sans jamais vraiment la refermer. Et sur ce plan là c'est une pure réussite. On interprétera cette petite histoire comme on le veut, mais elle est d'une beauté stimulante.
J’ajoute que pour moi côter un album comme celui-ci n’a absolument aucun sens. Un jour je lui donnerai 3 étoiles, un autre 5...
Le poète est au-dessus de la critique objective. On est dans l’irrationnel, dans la subjectivité pure. Dans la sensation passagère... Un poème enthousiaste l’un et endort l’autre, stimule un jour et indiffère un autre jour le même lecteur... sans qu’il faille chercher plus d’explication rationnelle à la chose…
Alors bon, les avis qui mettent en équation le prix avec le temps de lecture, ça me fait bien rire... Est-ce que je dois chronomètrer le temps de mon rêve, moi? :D
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Les yeux dans le mur
Il faut donner ici quelques explications. J'aurais envie de noter 3, mais je donne 4 par soutien à Baudouin qui est un artiste, pour lui offrir un parapluie sous cette pluie de critiques. Je ne la recommande toutefois pas à l'achat, car ce n'est pas une bd à mettre entre toutes les mains. Personnellement, je trouve que c'est une réussite. Le niveau me semble très élevé, MAIS c'est une bd qu'il faut lire entre les lignes et entre les images... Il faut faire un petit effort, mais à la re-lecture c'est superbe. Pour BDphiles TRES TRES( j'insiste) avertis. A mon sens elle n'a pas sa place dans la collection AIRE LIBRE (un effet de GNAEDIG ?). Il faut sortir "Les Yeux dans le mur" de la collection, sinon c'est elle qui va dans le mur.
Le Bestiaire amoureux (Grand Vampire)
Je viens à l'instant de lire le premier tome de la série, et j'ai vraiment adoré ! Sfar dit des choses simples mais vraies, ici sur l'amour, même s'il sagit de relations entre vampires ou êtres des bois... :) Pour ce qui est des dessins, toujours le même talent propre à Sfar, mais ils sont peut-être trop enfantins aux yeux de certains... cela contraste aussi avec le fond de l'histoire.
Pitchi Poï
Voici l'une des meilleurs surprises de la collection "Delcourt jeunesse". Je suis tombé amoureux de "Pitchi Poï" en découvrant les fabuleuses illustrations et les démentes couleurs de Claude Guth (qui, je suis pas sûr, serait le coloriste des derniers Lanfeust). Clair, précis, joli,... Parfait de ce côté-là. Maintenant, le scénario est, comme l'indique la collection, plutôt dédié à la jeunesse. C'est vrai que c'est joli, naïf, sympa... Mais ça peut paraître trop enfantin à certains lecteurs habitués à plus "sérieux". Mais pour les jeunes, c'est vrai que c'est parfait. Simple et gentil, une vraie cure de jouvence. Donc, excellente nouvelle série plutôt pour les plus jeunes. Bravo aux auteurs.
Le Petit Spirou
Franchement, je suis surpris par tant d'hostilité. Non, vraiment, moi, j'adore le petit Spirou. C'est tout-à-fait à la hauteur de Cédric ou de Titeuf. Moi, ça me fait rire, les personnages sont très sympas, et les gags sont excellents (particulièrement l'histoire en quelques pages au début de chaque album. A quand une histoire en 48 pages?). Bon, c'est vrai que cette série a tendance à se vulgariser de tome en tome. Mais le dernier est tellement poétique que l'on pardonne tous les quelques débordements qu'auraient pu subir les 2 ou 3 tomes précédents. Le dessin est, à mon goût, le plus sympa de tous les dessins sur lesquels on peut tomber en feuilletant le journal Spirou. Et les personnages adultes comme la prof de français, le prof de gym ou l'abbé Langelusse sont parfaitement caricaturés. Non, vraiment, moi, j'adore le petit Spirou.
Garfield
Bon alors là, sans aucun doute, voici la série qui m'a fait le plus marrer parmi mes nombreuses lectures. C'est génial. Si les premiers ne méritaient qu'un petit 2/5, les derniers méritent un tel 5/5 que la moyenne est vite faite. Mes gags préférés sont ceux avec Jon, qu'il soit au téléphone en train de tenter de se décrocher un rendez-vous, dans la rue à aborder des filles ou à la ferme, je n'ai jamais rien lu d'aussi poilant. Burlesque et d'une rare originalité, je ne trouve pas du tout que c'est répétitif. Bien sûr, la situations de base est souvent la même, Garfield devant la TV, Garfield au lit, Garfield sur les genoux de Jon, mais réussir à faire une trentaine de gags différents en trois cases avec la même première case, c'est un défi dément que relève Jim Davis. Mais comme je l'ai dit plus haut, les premiers volumes n'étaient franchement pas terribles. Ce n'était que des histoires de bouffe. Mais 4/5, c'est un minimum pour une série de cette envergure.
Aldébaran
"Aldébaran" est la BD de science-fiction que je préfère ! Tout d'abord le dessin est magnifique : les paysages, la faune et la flore nous entraînent dans un univers complètement dépaysant. Mais surtout, j'ai beaucoup aimé le scénario : l'histoire rythmée tient le lecteur en haleine (tout en préservant des moments de poésie) et les rapports entre les personnages évoluent au fur et à mesure, comme dans la vie. C'est ce qui m'a particulièrement touchée... Bref, à lire de toute urgence...
20th Century Boys
Après la lecture des 5 premiers tomes, je me permets enfin de mettre un avis sur cette oeuvre... pardon, ce chef-d'oeuvre du maître Urasawa. Ayant connu cet auteur, comme bien d'autres, grâce à l'excellent "Monster", j'ai bien vite décidé de me plonger dans cette oeuvre, qui ne m'inspirait pas du tout du temps où je ne connaissais pas l'auteur. Quel choc j'aurais manqué ! "20th century boys" (titre imprononçable mais qui correspond merveilleusement à la série) garde l'intensité et le suspense de "Monster" pour y ajouter une bonne dose d'humour, de nostalgie et de références, notamment aux années 60-70, époque où les héros étaient jeunes. Le scénario est incroyablement ambitieux (je n'en dévoile rien) et l'auteur fait preuve, encore plus qu'avec "Monster", d'un immense talent de narration : il nous ballade entre le passé, le présent, le futur, l'ici, l'ailleurs... avec une aisance déconcertante et sans jamais nous perdre en route. Avoir un tome de "20th century boys" dans les mains, c'est tout simplement rester scotché du début a la fin, tant la maîtrise de l'auteur est incontestable. 17/10/03 : Je viens de lire le tome 8... Je n'aurais jamais pensé qu'une telle perfection scénaristique (excusez moi du terme) pourrait être atteinte dans un manga, ou même dans une bd en général. La tension est constante, les révélations sont légion mais étonnent toujours autant, et en plus de ca l'auteur se permet de faire une critique du totalitarisme pas niaise pour un sou (c'est remarquable de nos jours) et même incroyable de justesse. Je fais ce que je peux pour ne pas qualifier cette oeuvre de trop de superlatifs...mais ca devient très difficile.
Blake et Mortimer
Impossible de passer à côté de cette série mêlant enquêtes policières et science fiction. Et que dire de l'album "La marque jaune" qui est peut-être l'un des plus grand chefs-d'oeuvre de la BD, tant au niveau du scénario que du dessin. Certain pourront dire que E.P Jacobs est un auteur trop descriptif, mais je pense qu'au contraire cela contribue à plonger le lecteur dans l'histoire.
Lupus
On peut dire que j'aurai vraiment pris le temps pour me décider à enfin l'écrire, cet avis. Je voulais être sûr de moi, j'ai donc laissé passer un peu de temps avant de relire le premier tome de la nouvelle série de Peeters. Allez, je me lance. :) Bon, Peeters avait placé la barre très haut lors de la publication de "Pilules bleues", chef d'oeuvre de sensibilité et d'humanisme, véritable leçon de vie (mais j'ai déjà dit tout ça lors de mon avis sur ce one shot). L'auteur a su évoluer dans une toute autre direction. Tout d'abord, ne vous y trompez pas : derrière l'emballage science-fiction qui baigne l'ensemble de l'univers de "Lupus" (vaisseaux spatiaux, planètes étranges aux particularités fantastiques et Xénomorphes hors du commun), l'auteur nous livre ici un roman graphique, une fois de plus, plein de sensibilité, axé sur les relations humaines des deux meilleurs amis du secteur Alpha de la ceinture de Moulagofhr (j'invente un peu, là). Véritable étude des comportements humains, de l'apparence que se donnent les gens pour plaire - déplaire - paraître ce qu'ils sont/ne sont pas, cette bande dessinée, même si elle n'a pas réussi à me faire vibrer au même titre que "Pilules bleues" (le sujet est tout de même vraiment moins tragique), m'a apporté son lot d'émotions. Les différents personnages sont très fouillés, possèdent une personnalité qu'il n'est pas aussi simple de cerner qu'il n'en a l'air (particulièrement Tony, l'ami de Lupus), ce qui permet à l'auteur de rythmer son récit par les changements d'humeur de ses personnages. C'est très bien fait, très clair. Le champ sémantique est sympa car toujours en relation avec l'espace, mis au niveau des relations humaines (lorsqu'un personnage entre dans le champ de gravité émotionnel d'un second, par exemple :)). Le dessin de Peeters est semblable à ses réalisations précédentes, mais ici l'action pointe le bout de son nez. Il se débrouille plutôt bien ! Même si l'ensemble n'est pas d'un dynamisme fulgurant, c'est très bien storyboardé, et permet donc une bonne introspection du lecteur dans les aventures de Lupus. L'encrage de l'auteur a aussi évolué, à mon sens. Plus sombre, plus noir, j'ai l'impression que Peeters a passé beaucoup plus de temps sur le rendu que dans "Pilules Bleues", pour renforcer cette ambiance toute particulière à "Lupus". J'attends la suite avec impatience, et j'ai confiance, vraiment. :)
Le coeur des ombres
J'ai aimé ce poème en image. C'est court? Et bien oui, la poésie cela consiste toujours à dire beaucoup avec peu... C'est obscur? Et bien oui, un des buts de la poésie est de retranscrire l'opacité du monde. Et par-dessus tout un autre but est atteint : celui que se donne souvent la poésie d'ouvrir une brèche dans l'imaginaire, sans jamais vraiment la refermer. Et sur ce plan là c'est une pure réussite. On interprétera cette petite histoire comme on le veut, mais elle est d'une beauté stimulante. J’ajoute que pour moi côter un album comme celui-ci n’a absolument aucun sens. Un jour je lui donnerai 3 étoiles, un autre 5... Le poète est au-dessus de la critique objective. On est dans l’irrationnel, dans la subjectivité pure. Dans la sensation passagère... Un poème enthousiaste l’un et endort l’autre, stimule un jour et indiffère un autre jour le même lecteur... sans qu’il faille chercher plus d’explication rationnelle à la chose… Alors bon, les avis qui mettent en équation le prix avec le temps de lecture, ça me fait bien rire... Est-ce que je dois chronomètrer le temps de mon rêve, moi? :D