L'histoire de cette série reste très classique et se déroule à la manière d'un film avec de nombreux flashbacks. La lecture est fluide et on ne s'ennuie pas, par contre, on sait toujours à peu près ce que l'on va trouver à la page suivante (ce qui a l'avantage de supprimer les déceptions...).
Le point fort reste incontestablement la qualité des dessins que je trouve vraiment REMARQUABLES! Je me suis surpris à rester plusieurs dizaines de minutes sur de nombreuses planches pour en apprécier tous les détails.
En bref, cette bd m'a apporté ce que j'en attendais en l'achetant: c'est à dire une histoire de vampire sobre (sans effusion de sang!), cohérente et très joliment mise sur papier.
Il ne manquait donc à cette série qu'un petit quelque chose dans le "suspense" ou dans "l'originalité" du scénario pour la faire passer au rang de bd culte.
De toute manière, c'est ce qui se fait de mieux, à mon avis, dans le genre fantastique...
« Chère Julia » s’ouvre sur des planches au découpage régulier et présentées à la façon d’un générique de début de film un peu intimiste… jusqu’à la scène où on découvre le héros, Boyd, debout sur le rebord de la fenêtre, affublé de plumes collées dans son dos. Il se tient près à sauter dans le vide et la lettre adressée à Julia qui est posée sur la table du salon nous invite à retracer les derniers évènements qui ont conduit Boyd dans cette inconfortable position. Le flash back peut commencer…
Et Brian Biggs nous entraîne dans son univers original à souhait et dont l’ambiance se rapproche effectivement de celle qui règne dans les films des frères Coen dont l’auteur admet d’ailleurs l’influence.
Son histoire est un conte doux-amer, rempli de rêves, de névroses existentielles, de menaces imaginaires ou avérées (qui est la véritable menace, ce petit bonhomme qui connaît bien des choses sur la vie de Boyd ? Ou ces gens dans la rue, ou alors cet homme qui a essayé de voler dans le désert...). Son histoire est un condensé d’émotions qui se révèlent lentement, un peu à la manière d’un puzzle qui se met en place morceau par morceau. Pour apprécier « Chère Julia » il faut savoir être patient, contemplatif mais aux aguets pour ne laisser aucun détail nous échapper. Car la lecture de cette BD est un réel moment de poésie et de bonheur, impossible à résumer tant il y aurait quand même des choses à dire… Le triptyque en place (Leo, Boyd et Julia) nous permet d’avoir trois caractères bien différents, par la force des choses (Julia n’est jamais que suggérée, on ne la voit jamais) et c’est là une force de l’album : pas la peine de s’épuiser en vaines et longues explications : c’est au lecteur à travers les ambiances, les cadrages, les présences ou les absences, de saisir l’intensité dramatique et la veine du récit. Et même si le dessin en lui-même est loin d’être maîtrisé (Biggs le reconnaît lui même, lui qui a mis 4 années pour faire cette BD), il y a des détails plein de fraîcheur, de poésie et surtout bigrement efficaces qui s’accordent très bien avec le propos et le scénario. Une lecture coup de cœur !
Héhé, Robin des bois revisité par Larcenet, je dois avouer que ça le fait !
Y a pas, je me suis bidonné pendant ma lecture, certes c'est très très con comme humour, mais ca a vraiment marché sur moi ! (je vous passe les détails comme big bisou tibidum, la comparaison avec cette tafiole de Thierry Lafronde, la forêt de Rambouillet, le pape qui a un nom de biscuit apéro etc etc etc... il y a des dizaines d'exemples de ce type ! :))
Sinon le dessin, bah, c'est du Larcenet, on aime ou on n'aime pas, mais moi je trouve ca approprié, ça colle parfaitement avec cet humour, ça l'illustre même de la meilleure facon possible ! :)
Donc voilà, pour moi, j'avoue, cette bd est drôle ! Très drôle même !
Je la conseille vivement aux fans de Larcenet et aux autres aussi ! :)
Luc Besson avait demandé aux dessinateurs les décors pour le cinquième élément. Et de fait, on retrove bien l'univers de Valérian dans certaines parties du film. Bref, une B.D. qui devient un classique reconnu..Histoires complètement délirantes, bien loin de l'univers mécanique et froidement matériel des S.F; habituelles, ou des univers concentracionnaires souvent représentés. Ici, les personnages ont de l'humour, ne se prennent pas au sérieux, ( l'astronef est souvent en panne faute de crédits !). Et si les derniers albums sont beaucoup plus faibles que les précédents, la série n'en reste pas moins intéressante et amusante.
Edité en 1945, et évidemment introuvable en édition originale (grosse valeur). Rééditée récemment, ainsi que d'autres B.D. de Calvo. Les bulles n'existent pas, mais de petits textes se trouvent sur les images. Nombreux clins d'oeil sur les personnages qui ont marqué cette période(De Gaulle est une cigogne !). C'est de l'Histoire.
Un scénario excellent, un monde dur, politiquement incorrect et sans pitié, un héros attachant que l'on va suivre de ses débuts jusqu'à son apogée intellectuelle puis sa décadence brutale pour coller au début de l'Incal.
J'ai préféré l'Incal à cette série apparue ensuite seulement, mais elle permet d'approfondir encore le monde de Difool et l'histoire en elle-même se vaut très bien.
Dommage que la nouvelle édition ait des couleurs aussi froides, et surtout qu'elle ait été censurée...
"La Foire aux Immortels" est un monument de la BD. Il est intelligent, beau, dense et bien construit.
Malheureusement, j'aime nettement moins "la Femme Piège", et en comparaison cet album paraît bien plus léger et vide.
Bilal se rattrape ensuite (à mes yeux évidemment) dans "Froid Equateur", qui se rapproche plus du tome 1 par sa construction, son scénario et sa meilleure densité.
L'histoire de cette série est très bonne et ce bon scénario est surtout merveilleusement servi par le dessin sublime de Bilal.
Le premier tome est de loin de le meilleur, valant tant par son graphisme que par son scénario. Concernant les deux autres, c'est davantage par leur graphisme et l'originalité de leur univers que je les conseille. Si vous avez l'occasion de lire le seul premier tome, ne vous sentez pas forcés de lire les suivants.
Si je devais trouver une BD que j'aime quasiment autant que "De Capes et de Crocs" et les "Watchmen", ce serait "la Nef des Fous".
Ce qui m'y plaît avant tout, c'est le dessin fin et détaillé de Turf, tout en restant très proche du cartoon et regorgeant de bonne humeur.
Puis vient l'univers original et amusant que Turf a créé avec "la Nef des Fous". Les personnages sont attachants, en particulier le méchant lui-même qui est excellent.
Le tout est présenté dans un scénario sans prétention mais surtout avec un humour discret et sans faille.
"La Nef des Fous" est un trésor de finesse et d'humour.
Tout d'abord, il y a le dessin et la mise en page d'Andreas, qui sont exceptionnels de beauté et d'originalité (qui d'autre que lui a mis plus de 200 cases dans une seule page, a agencé ses cases de telle manière que la lecture se fait à l'envers de l'habituelle sans même que l'on s'en rende compte, qu'on aie l'impression que les cases tombent en même temps que Rork dans une crevasse neigeuse...).
Ensuite vient le scénario !
Hormis les 2 premiers tomes qui n'étaient pas aussi réfléchis, les tomes 3 à 7 forment un tout qui scelle l'ensemble de l'oeuvre. Une intense réflexion est nécessaire pour expliquer tout ce qui se passe dans "Rork", et surtout dans les deux derniers tomes. Il faut avancer des hypothèses, les corroborer avec la foule de détails et d'indices qu'offre Andreas, vérifier qu'une fois l'hypothèse mise en place tout colle, et avoir le bonheur de découvrir ces aspects de l'histoire qu'on n'avait pas compris ou tout simplement pas remarqué.
"Rork" se lit, se relit, se détaille, se fouille, et c'est un vrai bonheur quand on réalise que son hypothèse d'explication de toute l'histoire colle parfaitement et qu'Andreas, qui a refusé d'offrir tout cru l'explication, avait tout prévu et en réalité fourni des indices à chaque page.
"Rork", une BD qui se réfléchit et s'apprécie en connaisseur.
Après lecture de l'avis de Don lope ci-dessous, je peux lui confirmer que tout colle parfaitement dans Rork. Tous les indices, tous les détails forment un tout cohérent et l'histoire, une fois déchiffrée, prend encore plus d'ampleur que ce qu'on peut comprendre de Rork en première lecture. Ca vaut vraiment la peine de s'y atteler et de réfléchir pour trouver la solution, car il y en a une.
De toutes les séries d'andreas, "Cyrrus/Mil" est réputée comme étant la plus hermétique et la plus difficile à comprendre. Et il faut avouer qu'une lecture linéaire simple de la BD laisse sur une impression d'incompréhension totale. Mais c'est tout l'art d'Andreas de demander au lecteur de relire son oeuvre, de la fouiller, de chercher tous les détails, d'élaborer des hypothèses pour enfin comprendre tous (ou presque) les tenants et aboutissants de son scénario.
Personnellement, il me reste encore 1 ou 2 parts de mystère dans cette BD, mais comme toujours j'ai grandement apprécié de voir que tout se tient, et qu'une fois la bonne hypothèse d'explication trouvée, tous les indices donnés par Andreas concordent.
L'histoire et le dessin néanmoins m'ont moins plu que dans la série Rork par exemple, du même auteur.
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Le Prince de la Nuit
L'histoire de cette série reste très classique et se déroule à la manière d'un film avec de nombreux flashbacks. La lecture est fluide et on ne s'ennuie pas, par contre, on sait toujours à peu près ce que l'on va trouver à la page suivante (ce qui a l'avantage de supprimer les déceptions...). Le point fort reste incontestablement la qualité des dessins que je trouve vraiment REMARQUABLES! Je me suis surpris à rester plusieurs dizaines de minutes sur de nombreuses planches pour en apprécier tous les détails. En bref, cette bd m'a apporté ce que j'en attendais en l'achetant: c'est à dire une histoire de vampire sobre (sans effusion de sang!), cohérente et très joliment mise sur papier. Il ne manquait donc à cette série qu'un petit quelque chose dans le "suspense" ou dans "l'originalité" du scénario pour la faire passer au rang de bd culte. De toute manière, c'est ce qui se fait de mieux, à mon avis, dans le genre fantastique...
Chère Julia
« Chère Julia » s’ouvre sur des planches au découpage régulier et présentées à la façon d’un générique de début de film un peu intimiste… jusqu’à la scène où on découvre le héros, Boyd, debout sur le rebord de la fenêtre, affublé de plumes collées dans son dos. Il se tient près à sauter dans le vide et la lettre adressée à Julia qui est posée sur la table du salon nous invite à retracer les derniers évènements qui ont conduit Boyd dans cette inconfortable position. Le flash back peut commencer… Et Brian Biggs nous entraîne dans son univers original à souhait et dont l’ambiance se rapproche effectivement de celle qui règne dans les films des frères Coen dont l’auteur admet d’ailleurs l’influence. Son histoire est un conte doux-amer, rempli de rêves, de névroses existentielles, de menaces imaginaires ou avérées (qui est la véritable menace, ce petit bonhomme qui connaît bien des choses sur la vie de Boyd ? Ou ces gens dans la rue, ou alors cet homme qui a essayé de voler dans le désert...). Son histoire est un condensé d’émotions qui se révèlent lentement, un peu à la manière d’un puzzle qui se met en place morceau par morceau. Pour apprécier « Chère Julia » il faut savoir être patient, contemplatif mais aux aguets pour ne laisser aucun détail nous échapper. Car la lecture de cette BD est un réel moment de poésie et de bonheur, impossible à résumer tant il y aurait quand même des choses à dire… Le triptyque en place (Leo, Boyd et Julia) nous permet d’avoir trois caractères bien différents, par la force des choses (Julia n’est jamais que suggérée, on ne la voit jamais) et c’est là une force de l’album : pas la peine de s’épuiser en vaines et longues explications : c’est au lecteur à travers les ambiances, les cadrages, les présences ou les absences, de saisir l’intensité dramatique et la veine du récit. Et même si le dessin en lui-même est loin d’être maîtrisé (Biggs le reconnaît lui même, lui qui a mis 4 années pour faire cette BD), il y a des détails plein de fraîcheur, de poésie et surtout bigrement efficaces qui s’accordent très bien avec le propos et le scénario. Une lecture coup de cœur !
La Légende de Robin des Bois
Héhé, Robin des bois revisité par Larcenet, je dois avouer que ça le fait ! Y a pas, je me suis bidonné pendant ma lecture, certes c'est très très con comme humour, mais ca a vraiment marché sur moi ! (je vous passe les détails comme big bisou tibidum, la comparaison avec cette tafiole de Thierry Lafronde, la forêt de Rambouillet, le pape qui a un nom de biscuit apéro etc etc etc... il y a des dizaines d'exemples de ce type ! :)) Sinon le dessin, bah, c'est du Larcenet, on aime ou on n'aime pas, mais moi je trouve ca approprié, ça colle parfaitement avec cet humour, ça l'illustre même de la meilleure facon possible ! :) Donc voilà, pour moi, j'avoue, cette bd est drôle ! Très drôle même ! Je la conseille vivement aux fans de Larcenet et aux autres aussi ! :)
Valérian
Luc Besson avait demandé aux dessinateurs les décors pour le cinquième élément. Et de fait, on retrove bien l'univers de Valérian dans certaines parties du film. Bref, une B.D. qui devient un classique reconnu..Histoires complètement délirantes, bien loin de l'univers mécanique et froidement matériel des S.F; habituelles, ou des univers concentracionnaires souvent représentés. Ici, les personnages ont de l'humour, ne se prennent pas au sérieux, ( l'astronef est souvent en panne faute de crédits !). Et si les derniers albums sont beaucoup plus faibles que les précédents, la série n'en reste pas moins intéressante et amusante.
La bête est morte
Edité en 1945, et évidemment introuvable en édition originale (grosse valeur). Rééditée récemment, ainsi que d'autres B.D. de Calvo. Les bulles n'existent pas, mais de petits textes se trouvent sur les images. Nombreux clins d'oeil sur les personnages qui ont marqué cette période(De Gaulle est une cigogne !). C'est de l'Histoire.
Avant l'Incal
Un scénario excellent, un monde dur, politiquement incorrect et sans pitié, un héros attachant que l'on va suivre de ses débuts jusqu'à son apogée intellectuelle puis sa décadence brutale pour coller au début de l'Incal. J'ai préféré l'Incal à cette série apparue ensuite seulement, mais elle permet d'approfondir encore le monde de Difool et l'histoire en elle-même se vaut très bien. Dommage que la nouvelle édition ait des couleurs aussi froides, et surtout qu'elle ait été censurée...
La Trilogie Nikopol
"La Foire aux Immortels" est un monument de la BD. Il est intelligent, beau, dense et bien construit. Malheureusement, j'aime nettement moins "la Femme Piège", et en comparaison cet album paraît bien plus léger et vide. Bilal se rattrape ensuite (à mes yeux évidemment) dans "Froid Equateur", qui se rapproche plus du tome 1 par sa construction, son scénario et sa meilleure densité. L'histoire de cette série est très bonne et ce bon scénario est surtout merveilleusement servi par le dessin sublime de Bilal. Le premier tome est de loin de le meilleur, valant tant par son graphisme que par son scénario. Concernant les deux autres, c'est davantage par leur graphisme et l'originalité de leur univers que je les conseille. Si vous avez l'occasion de lire le seul premier tome, ne vous sentez pas forcés de lire les suivants.
La Nef des fous
Si je devais trouver une BD que j'aime quasiment autant que "De Capes et de Crocs" et les "Watchmen", ce serait "la Nef des Fous". Ce qui m'y plaît avant tout, c'est le dessin fin et détaillé de Turf, tout en restant très proche du cartoon et regorgeant de bonne humeur. Puis vient l'univers original et amusant que Turf a créé avec "la Nef des Fous". Les personnages sont attachants, en particulier le méchant lui-même qui est excellent. Le tout est présenté dans un scénario sans prétention mais surtout avec un humour discret et sans faille. "La Nef des Fous" est un trésor de finesse et d'humour.
Rork
Tout d'abord, il y a le dessin et la mise en page d'Andreas, qui sont exceptionnels de beauté et d'originalité (qui d'autre que lui a mis plus de 200 cases dans une seule page, a agencé ses cases de telle manière que la lecture se fait à l'envers de l'habituelle sans même que l'on s'en rende compte, qu'on aie l'impression que les cases tombent en même temps que Rork dans une crevasse neigeuse...). Ensuite vient le scénario ! Hormis les 2 premiers tomes qui n'étaient pas aussi réfléchis, les tomes 3 à 7 forment un tout qui scelle l'ensemble de l'oeuvre. Une intense réflexion est nécessaire pour expliquer tout ce qui se passe dans "Rork", et surtout dans les deux derniers tomes. Il faut avancer des hypothèses, les corroborer avec la foule de détails et d'indices qu'offre Andreas, vérifier qu'une fois l'hypothèse mise en place tout colle, et avoir le bonheur de découvrir ces aspects de l'histoire qu'on n'avait pas compris ou tout simplement pas remarqué. "Rork" se lit, se relit, se détaille, se fouille, et c'est un vrai bonheur quand on réalise que son hypothèse d'explication de toute l'histoire colle parfaitement et qu'Andreas, qui a refusé d'offrir tout cru l'explication, avait tout prévu et en réalité fourni des indices à chaque page. "Rork", une BD qui se réfléchit et s'apprécie en connaisseur. Après lecture de l'avis de Don lope ci-dessous, je peux lui confirmer que tout colle parfaitement dans Rork. Tous les indices, tous les détails forment un tout cohérent et l'histoire, une fois déchiffrée, prend encore plus d'ampleur que ce qu'on peut comprendre de Rork en première lecture. Ca vaut vraiment la peine de s'y atteler et de réfléchir pour trouver la solution, car il y en a une.
Cyrrus / Mil
De toutes les séries d'andreas, "Cyrrus/Mil" est réputée comme étant la plus hermétique et la plus difficile à comprendre. Et il faut avouer qu'une lecture linéaire simple de la BD laisse sur une impression d'incompréhension totale. Mais c'est tout l'art d'Andreas de demander au lecteur de relire son oeuvre, de la fouiller, de chercher tous les détails, d'élaborer des hypothèses pour enfin comprendre tous (ou presque) les tenants et aboutissants de son scénario. Personnellement, il me reste encore 1 ou 2 parts de mystère dans cette BD, mais comme toujours j'ai grandement apprécié de voir que tout se tient, et qu'une fois la bonne hypothèse d'explication trouvée, tous les indices donnés par Andreas concordent. L'histoire et le dessin néanmoins m'ont moins plu que dans la série Rork par exemple, du même auteur.