Voilà encore l'exemple même d'un album dont je pourrais me demander pourquoi je ne l'ai pas lu plus tôt alors que ça fait longtemps qu'il est acheté. La peur peut-être devant la taille de l'ouvrage avec près de 600 pages, un format dictionnaire, ou alors la peur devant le temps que j'allais prendre pour le lire. En réalité je l'ai lu en 2 traites et très rapidement comparativement au nombre de pages, sans doute absorbé par l'histoire.
Car en effet si j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, sûrement par pudeur vis à vis de l'intimité de l'auteur qui a le courage de dévoiler une grande part de son enfance et son adolescence, la suite est véritablement prenante.
Je ne sais pas si Craig Thompson a fait ce livre comme une thérapie après ce qu'il a vécu ou fait dans son enfance ou s'il avait envie de tirer un trait sur cette première histoire d'amour ou s'il s'est tout simplement dit que sa vie ferait un bon bouquin.
Contrairement à certains avis précédents, je n'ai pas trouvé que la religion était trop présente. Quand l'auteur évoque la religion, ça se justifie car ça l'a beaucoup marqué par ses parents et influencé dans ses choix. Ca l'a également poussé à se questionner sur sa foi. Après je ne dis pas que je me reconnais là dedans, je n'ai jamais lu de passage de la bible tous les soirs :) Par contre à certains moments des passages en sont cités ce qui doit certainement rebuter certains.
Quant au terme roman graphique, je me suis plusieurs fois fait la réflexion à la lecture que ce mot était particulièrement justifié ici tant l'usage du dessin est maîtrisé dans la narration.
En conclusion, une des sorties majeures de cette année.
Comment utiliser la philosophie en bd, de façon amusante et intéressante, pour réussir un album original et qui vous remue les neurones ? Sfar le fait déjà avec entre autres Le chat du Rabbin et Le Minuscule Mousquetaire, mais ici le sujet est beaucoup plus explicite. Alors oui, la philo j'ai toujours trouvé ça chiant en tant que matière scolaire, mais on peut aussi voir ça -- et heureusement -- de manière ludique. C'est un peu le cas ici où les situations mettant en scène un groupe de six personnes se multiplient, et à chaque fois un choix doit être fait : une voiture dont les passagers doivent choisir qui écraser, des élèves pour savoir s'il faut ou non dénoncer l'un des leurs, des naufragés qui s'affrontent pour désigner celui qui sera mangé, etc.
Mais cette philosophie là n'est pas morte. Elle ne traîne pas dans une vitrine, oeuvre glaciale et figée, intouchable. Car elle se mèle à la psychologie, au quotidien et à l'absurde. Elle argumente, de façon parfois superbe, mais il y a toujours une échappatoire. Elle intrigue, pose une foule de questions, et les réponses qu'elle apporte ne sont aucunement définitives. Et si cela ne suffit pas, la trouvaille de la page 54, aussi capillotractée que surprenante, vaut vraiment le détour.
La seule chose qui me retient de mettre un 5/5 c'est un manque de liant entre certaines histoires, mais bon ce livre assez exceptionnel est vraiment jouissif.
Al’togo, c’est d’abord de l’action et du rebondissement. Un rythme à cent à l’heure, un découpage d’une fluidité exemplaire, un dessin et des couleurs bien foutus, bref, une série de qualité qui, si elle n’est pas fondamentalement originale rassemble toutes les qualités nécessaire à une bonne série policière grand public. Il est vrai que le tome deux ne jouit pas de la même densité narrative (sur le plan émotionnel) que le tome 1. Mais ça reste du bon policier et on y retrouve le même plaisir de voir une histoire bouclée en un seul album !
Vraiment un manga excellent, dosant une tonne d'humour avec des combats inoubliables et comme je l'aime, une tonne de persos tous différents et ayant des liens entre eux (par exemple clans ou familles). Un excellent manga à recommander.
Muchacho est une BD particulière... L'histoire est il est vrai assez lente et délayée, mais c'est une mise en place et en condition nécessaire.
Tout le traitement ou presque est graphique, les dialogues servent parfaitement leur rôle, permettre la compréhension et la mise en place de l'histoire, mais ne sont pas ce qui véhicule le propos de l'auteur... le regard, son alchimie, son impact, sa force et sa faiblesse.
Tout dans cette BD tourne autour du regard, les regards des personnage et les silences qui les accompagnent sont extrêmement bine rendus, mais surtout c'est cet apprentissage ou plutôt cette découverte de la force du regard qui va ouvrir les yeux du héros.
A ce titre la case de fin est magnifique.
Bien sur pour que ce parti pris risqué tienne la route, il faut un dessin irréprochable. Et ici Lepages s'est surpassé, ses couleurs directes sont sublimes. Toutes les émotions des personnages transparaissent dans son dessin.
Lepages est un maître et Muchacho est un chef d'oeuvre ^_^
Blame! n'est pas tant une BD qu'une incroyable claque graphique (et narrative aussi, même si cette narration tient au dessin et au découpage).
Par contre il risque d'en rebuter beaucoup...
Tou d'abord Blame! est un manga quasi muet. Il n'y a que quelques bulles dans chaque album et aussi peu de sons ou d'onomatopés (hors bulle dans les manga). Par contre c'est le dessin qui raconte cette histoire, qui met en place son ambiance ... oppressante. L'auteur nous plonge dans cet univers aux dimensions titanesques et l'on ets aussi perdu que le héro. Les scénes de combat, hyper maitrisés, avec un trait hachuré et dynamique espacent les cases contemplatives où on découvre ce monde apocalyptique de machines et de métal, totalement démesuré.
Je suis totalement fan du traitement graphique de l'auteur :-)
En terminant la lecture de cette histoire, je me suis dis qu'elle méritait sa très bonne réputation. Cosey sait de toute évidence, créer un climat, une ambiance. De plus, c'est un auteur qui manie de manière très fine et pertinente, l'utilisation des silences. Ces cases sans bulles, qui s'attardent sur des visages, des paysages, des situations, participent à emmener le lecteur au coeur de l'histoire. Elles nous invitent à lire entre les cases, et rares sont les auteurs de bd, qui savent, qui osent utiliser ce procédé.
Côté graphisme, c'est du Cosey... Le dessin est entièrement au service de l'histoire, évitant les effets et fioritures. Personnellement, j'en apprécie la sobriété.
Bref, une très, très bonne histoire, d'un très bon auteur.
Une très belle découverte !
Si la couverture m’avait intrigué, je ne suis pas un inconditionnel de ce type de dessin qui a tendance a me rebuté un peu. Mais très vite la narration prend le dessus et on se laisse porter par l’histoire captivante.
Si je ne devais émettre qu’une réserve, elle concernerait la fin que je trouve un peu rapide et « facile ». C’est pourquoi je ne met qu’un très sévère 4 étoiles pour une BD qui n’était pas loin d’être culte.
Cette série, est selon moi l'une des grandes réussite de l'HF. On peut, sans prétention la classer aux côtés d'oeuvres tel que Conan, de Howard et du Seigneur des anneaux de Tolkien. Non seulement la richesse scénaristique, qui rappelons-le met en scène toute une galerie de personnages des plus variés dans des situations conflictuelles des plus complexes (Comment ne pas toujours aimer le Géant après qu'il a tué un de ses "petits maître"), outre l'aspet scénaritique, dis-je, la souplesse du trait de Ségur est tout simplement magique, ajoutons à celà une richesse des couleur et un sens du cadrage hors du commun et vous comprendrez aisément pourquoi cette BD tient vraiment du chef-d'oeuvre.
Ben moi, j'ai beaucoup aimé cette série. J'ai littéralement dévoré les 4 tomes dans la foulée et l'ensemble m'a captivé d'un bout à l'autre. L'histoire en elle même est dense. Elle suit quelques personnages dans le contexte tumultueux de "la commune", et le portrait qu'elle dresse d'eux est d'une profonde lucidité et d'un humanisme qui ne se dément jamais. Sur le plan purement historique, je dois avouer que j'ai été largué par le contexte lui même. Ne connaissant absolument pas cette partie de l'histoire, j'ai eu du mal à m'y retrouver dans les références sommaires annotées en bas de page... J'aurais aimé, qu'en préalable des tomes, l'auteur reprécise exactement de quoi il en retournait exactement (vous me direz, le manque de précision m'a donné envie de réviser mes lointains cours d'histoire... C'est aussi ça, l'intérêt d'une bd comme celle là. Elle donne envie d'en savoir plus, de chercher à comprendre).
Quoi qu'il en soit, j'ai retrouvé dans le thème abordé, l'intérêt et la colère ressenti par Tardi, face à ces bouchers qui parsemment la glorieuse histoire. Et la manière dont les événements sont abordés sur le plan graphique est à la hauteur de la violence de son écoeurement, de sa colère. Les planches et le format à l'italienne, sont en parfaite adéquation avec le thème traité. Au final, on a l'impression de lire une bd en cinémascope. C'est riche en détail, superbe dans le maniement du noir et blanc et plein de bruit et de fureur. Quant à l'aspect scénaristique, l'adaptation de l'oeuvre de Vautrin est trés maitrisée. Elle équilibre parfaitement scénes de grandes envergures et moments plus intimistes. J'ai vraiment été emballé par le savoir faire de Tardi.
Bon, je ne vais pas m'appesentir davantage. Cette bd, à condition qu'on veuille s'en donner la peine, est un grand moment de lecture. Je la conseille vivement, à condition que votre conception de la bd, ne se limite pas à l'heroic fantasy ou au comics et autres mangas (ceci dit sans mépris pour les amateurs des genre pré cités dont je fais aussi partie).
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Blankets - Manteau de neige
Voilà encore l'exemple même d'un album dont je pourrais me demander pourquoi je ne l'ai pas lu plus tôt alors que ça fait longtemps qu'il est acheté. La peur peut-être devant la taille de l'ouvrage avec près de 600 pages, un format dictionnaire, ou alors la peur devant le temps que j'allais prendre pour le lire. En réalité je l'ai lu en 2 traites et très rapidement comparativement au nombre de pages, sans doute absorbé par l'histoire. Car en effet si j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, sûrement par pudeur vis à vis de l'intimité de l'auteur qui a le courage de dévoiler une grande part de son enfance et son adolescence, la suite est véritablement prenante. Je ne sais pas si Craig Thompson a fait ce livre comme une thérapie après ce qu'il a vécu ou fait dans son enfance ou s'il avait envie de tirer un trait sur cette première histoire d'amour ou s'il s'est tout simplement dit que sa vie ferait un bon bouquin. Contrairement à certains avis précédents, je n'ai pas trouvé que la religion était trop présente. Quand l'auteur évoque la religion, ça se justifie car ça l'a beaucoup marqué par ses parents et influencé dans ses choix. Ca l'a également poussé à se questionner sur sa foi. Après je ne dis pas que je me reconnais là dedans, je n'ai jamais lu de passage de la bible tous les soirs :) Par contre à certains moments des passages en sont cités ce qui doit certainement rebuter certains. Quant au terme roman graphique, je me suis plusieurs fois fait la réflexion à la lecture que ce mot était particulièrement justifié ici tant l'usage du dessin est maîtrisé dans la narration. En conclusion, une des sorties majeures de cette année.
L'Humanité moins un
Comment utiliser la philosophie en bd, de façon amusante et intéressante, pour réussir un album original et qui vous remue les neurones ? Sfar le fait déjà avec entre autres Le chat du Rabbin et Le Minuscule Mousquetaire, mais ici le sujet est beaucoup plus explicite. Alors oui, la philo j'ai toujours trouvé ça chiant en tant que matière scolaire, mais on peut aussi voir ça -- et heureusement -- de manière ludique. C'est un peu le cas ici où les situations mettant en scène un groupe de six personnes se multiplient, et à chaque fois un choix doit être fait : une voiture dont les passagers doivent choisir qui écraser, des élèves pour savoir s'il faut ou non dénoncer l'un des leurs, des naufragés qui s'affrontent pour désigner celui qui sera mangé, etc. Mais cette philosophie là n'est pas morte. Elle ne traîne pas dans une vitrine, oeuvre glaciale et figée, intouchable. Car elle se mèle à la psychologie, au quotidien et à l'absurde. Elle argumente, de façon parfois superbe, mais il y a toujours une échappatoire. Elle intrigue, pose une foule de questions, et les réponses qu'elle apporte ne sont aucunement définitives. Et si cela ne suffit pas, la trouvaille de la page 54, aussi capillotractée que surprenante, vaut vraiment le détour. La seule chose qui me retient de mettre un 5/5 c'est un manque de liant entre certaines histoires, mais bon ce livre assez exceptionnel est vraiment jouissif.
Al'Togo
Al’togo, c’est d’abord de l’action et du rebondissement. Un rythme à cent à l’heure, un découpage d’une fluidité exemplaire, un dessin et des couleurs bien foutus, bref, une série de qualité qui, si elle n’est pas fondamentalement originale rassemble toutes les qualités nécessaire à une bonne série policière grand public. Il est vrai que le tome deux ne jouit pas de la même densité narrative (sur le plan émotionnel) que le tome 1. Mais ça reste du bon policier et on y retrouve le même plaisir de voir une histoire bouclée en un seul album !
Naruto
Vraiment un manga excellent, dosant une tonne d'humour avec des combats inoubliables et comme je l'aime, une tonne de persos tous différents et ayant des liens entre eux (par exemple clans ou familles). Un excellent manga à recommander.
Muchacho
Muchacho est une BD particulière... L'histoire est il est vrai assez lente et délayée, mais c'est une mise en place et en condition nécessaire. Tout le traitement ou presque est graphique, les dialogues servent parfaitement leur rôle, permettre la compréhension et la mise en place de l'histoire, mais ne sont pas ce qui véhicule le propos de l'auteur... le regard, son alchimie, son impact, sa force et sa faiblesse. Tout dans cette BD tourne autour du regard, les regards des personnage et les silences qui les accompagnent sont extrêmement bine rendus, mais surtout c'est cet apprentissage ou plutôt cette découverte de la force du regard qui va ouvrir les yeux du héros. A ce titre la case de fin est magnifique. Bien sur pour que ce parti pris risqué tienne la route, il faut un dessin irréprochable. Et ici Lepages s'est surpassé, ses couleurs directes sont sublimes. Toutes les émotions des personnages transparaissent dans son dessin. Lepages est un maître et Muchacho est un chef d'oeuvre ^_^
Blame !
Blame! n'est pas tant une BD qu'une incroyable claque graphique (et narrative aussi, même si cette narration tient au dessin et au découpage). Par contre il risque d'en rebuter beaucoup... Tou d'abord Blame! est un manga quasi muet. Il n'y a que quelques bulles dans chaque album et aussi peu de sons ou d'onomatopés (hors bulle dans les manga). Par contre c'est le dessin qui raconte cette histoire, qui met en place son ambiance ... oppressante. L'auteur nous plonge dans cet univers aux dimensions titanesques et l'on ets aussi perdu que le héro. Les scénes de combat, hyper maitrisés, avec un trait hachuré et dynamique espacent les cases contemplatives où on découvre ce monde apocalyptique de machines et de métal, totalement démesuré. Je suis totalement fan du traitement graphique de l'auteur :-)
A la recherche de Peter Pan
En terminant la lecture de cette histoire, je me suis dis qu'elle méritait sa très bonne réputation. Cosey sait de toute évidence, créer un climat, une ambiance. De plus, c'est un auteur qui manie de manière très fine et pertinente, l'utilisation des silences. Ces cases sans bulles, qui s'attardent sur des visages, des paysages, des situations, participent à emmener le lecteur au coeur de l'histoire. Elles nous invitent à lire entre les cases, et rares sont les auteurs de bd, qui savent, qui osent utiliser ce procédé. Côté graphisme, c'est du Cosey... Le dessin est entièrement au service de l'histoire, évitant les effets et fioritures. Personnellement, j'en apprécie la sobriété. Bref, une très, très bonne histoire, d'un très bon auteur.
Le Tour de Valse
Une très belle découverte ! Si la couverture m’avait intrigué, je ne suis pas un inconditionnel de ce type de dessin qui a tendance a me rebuté un peu. Mais très vite la narration prend le dessus et on se laisse porter par l’histoire captivante. Si je ne devais émettre qu’une réserve, elle concernerait la fin que je trouve un peu rapide et « facile ». C’est pourquoi je ne met qu’un très sévère 4 étoiles pour une BD qui n’était pas loin d’être culte.
Légendes des Contrées Oubliées
Cette série, est selon moi l'une des grandes réussite de l'HF. On peut, sans prétention la classer aux côtés d'oeuvres tel que Conan, de Howard et du Seigneur des anneaux de Tolkien. Non seulement la richesse scénaristique, qui rappelons-le met en scène toute une galerie de personnages des plus variés dans des situations conflictuelles des plus complexes (Comment ne pas toujours aimer le Géant après qu'il a tué un de ses "petits maître"), outre l'aspet scénaritique, dis-je, la souplesse du trait de Ségur est tout simplement magique, ajoutons à celà une richesse des couleur et un sens du cadrage hors du commun et vous comprendrez aisément pourquoi cette BD tient vraiment du chef-d'oeuvre.
Le Cri du Peuple
Ben moi, j'ai beaucoup aimé cette série. J'ai littéralement dévoré les 4 tomes dans la foulée et l'ensemble m'a captivé d'un bout à l'autre. L'histoire en elle même est dense. Elle suit quelques personnages dans le contexte tumultueux de "la commune", et le portrait qu'elle dresse d'eux est d'une profonde lucidité et d'un humanisme qui ne se dément jamais. Sur le plan purement historique, je dois avouer que j'ai été largué par le contexte lui même. Ne connaissant absolument pas cette partie de l'histoire, j'ai eu du mal à m'y retrouver dans les références sommaires annotées en bas de page... J'aurais aimé, qu'en préalable des tomes, l'auteur reprécise exactement de quoi il en retournait exactement (vous me direz, le manque de précision m'a donné envie de réviser mes lointains cours d'histoire... C'est aussi ça, l'intérêt d'une bd comme celle là. Elle donne envie d'en savoir plus, de chercher à comprendre). Quoi qu'il en soit, j'ai retrouvé dans le thème abordé, l'intérêt et la colère ressenti par Tardi, face à ces bouchers qui parsemment la glorieuse histoire. Et la manière dont les événements sont abordés sur le plan graphique est à la hauteur de la violence de son écoeurement, de sa colère. Les planches et le format à l'italienne, sont en parfaite adéquation avec le thème traité. Au final, on a l'impression de lire une bd en cinémascope. C'est riche en détail, superbe dans le maniement du noir et blanc et plein de bruit et de fureur. Quant à l'aspect scénaristique, l'adaptation de l'oeuvre de Vautrin est trés maitrisée. Elle équilibre parfaitement scénes de grandes envergures et moments plus intimistes. J'ai vraiment été emballé par le savoir faire de Tardi. Bon, je ne vais pas m'appesentir davantage. Cette bd, à condition qu'on veuille s'en donner la peine, est un grand moment de lecture. Je la conseille vivement, à condition que votre conception de la bd, ne se limite pas à l'heroic fantasy ou au comics et autres mangas (ceci dit sans mépris pour les amateurs des genre pré cités dont je fais aussi partie).