Crisse aux commandes du scénario (qui à première vue avait l'air fort intéressant) et du dessin, il ne m'en fallait pas plus pour au moins jeter un oeil à cette bd !
Etant très admirative de son coup de crayon, je ne peux qu'applaudir ce graphisme ! Evidemment, si on prend Atalante aujourd'hui, le graphisme est bien meilleur, mais là c'était déjà loin d'être mauvais. Le graphisme est dynamique, regorgeant de finesse, c'est très beau. Ce que j'apprécie tout particulièrement dans le dessin de Crisse, c'est cette douceur qu'il exprime dans les mouvements du coeur, qui sont assez fluides.
Quant au scénario, il est vraiment bien mené, c'est la deuxième fois que je lis une bd et en arrivant à la fin, je me dis "déjà finit?" On est tenu en haleine du début à la fin, par ce mélange de polar et surnaturel. De plus, les alternances d'époque sont bien appropriées, jamais lourdes ni inutiles.
C'est dommage, cet album perd de son intérêt, puisque la série est abandonnée !
Crisse, dans une interview que j'ai lue il y a quelques temps, déclarait que Perdita Queen était selon lui, sa meilleure BD à ce jour. Je crois bien que je suis de son avis.
Will Eisner est une légende, "Un Pacte avec dieu" est ma première lecture de ce grand monsieur de la BD.
Cet album compte quatre histoires différentes par la durée et surtout par le propos, pourtant toutes se déroulent dans un quartier semblable, probablement le même d'ailleurs: Le bronx. L'époque des récits c'est dans les années 1930, les habitants de ce quartier sont des enfants d'immigrés des "américains de première génération". La vie se passe et les gens s'entassent, dans des immeubles déja vetustes vit une communauté de compagnons d'infortune. Les gens se connaissent tous, s'entraident au besoin et malgrés les difficultés au quotidien, la pauvreté, les bas salaires tous croient en un meilleur futur.
Voilà pour le contexte.
La première histoire: Un pacte avec dieu raconte la vie d'un homme vraiment bon, qui suite à un évenement tragique changera de vie, deviendra fortement mauvais et comprendra finalement que la redemption ne s'achète pas.
La deuxième: Chanteur de rue est un moment de la vie d'un homme, une chance à saisir pour lui pour essayer d'être sauvé, bien evidemment il ne serait pas le seul à y trouver de l'interêt, mais le mal qui le dévore ne risque-t'il pas d'influencer ses choix?
La troisième: Concierge est la plus courte, elle est aussi bien que les autres, elle raconte l'histoire d'un homme assez incompris, trop hativement jugé peut-être ayant un aspect repoussant avec un chien pour seul ami et ayant un travail ingrat. Sa frustration lui fera prendre une décision mauvaise et ça ne sera pas sans conséquences.
La dernière: Cookalein (un cookalein est un lieu qui ressemble à une pension où les gens prennent des chambres mais ont des tâches à assumer: cuisine, service etc..)cette histoire raconte les vacances des habitants du bronx en 1930, ceux qui avaient le chance de pouvoir partir dans ces fameux cookalein, certains y trouvent des avantages, certains préferent rester au quartier, certains partent pleins d'illusions, certains perdent leurs illusions et certains trouvent même ce qu'ils cherchent.
Mon avis global sur ces histoires est très bon, Eisner raconte des histoires dramatiques, il arrive à le faire avec beaucoup de lucidité, donc c'est l'histoire qu'il raconte, tout cela est déja arrivé, tout cela arrive encore aujourd'hui. Mais sa force c'est d'utiliser un humour plein de retenue et de pudeur, son oeuvre est subtile et c'est assez remarquable, car c'est des histoires très sombres mais elles n'en sont pas moins divertissantes, voir même souvent amusantes. En fait Eisner ne dénonce rien il raconte juste la vie de ces gens, exercice difficile ici réussi avec brio.
Et que les dessins d'Eisner sont beaux!
Pour moi c'est clair et net c'est à lire et c'est du bon!
Une dernière chose, sur la couverture il est écrit: "Un roman graphique de Will Eisner" d'accord mais ça aurait aussi bien pu être un conte.
Un des meilleurs mangas que j'ai lu ces derniers temps. Incroyable quand même de réussir en si peu de pages à donner une vision si différente de l'histoire au lecteur de ce qu'elle est en réalité.
La trame je n'en parlerai pas un brin, mais se limiter à penser que ce manga se contente de "réinventer un jeu" est une erreur...
Donc bonne surprise pour moi à la lecture, les personnages sont à peine décrits, les règles tout juste définies, les situations données sans trop d'explications.
Confus?
Pas le moins du monde, tout est clair arrivé à la dernière page, tous les éléments sont donnés au fil du récit.
En plus, l'histoire "Rêves éveillés" (toute en couleur s'il vous plaît!) en fin de volume n'est pas un bonus.
Je m'explique: Souvent ce genre de petite histoire sert à remplir quelques pages à bon compte, on met un vieux truc ou un "spin off" ou un projet abandonné etc, etc... Là dans le présent album Duds hunt est un récit qui fonctionne très bien tout seul, pourtant une fois Rêves éveillés lu, les deux histoires deviennent indissociables.
Encore un point assez rare pour être signalé.
En ce qui concerne le découpage c'est nickel, le dessin est d'un dynamisme extraordinaire et en plus, pardon pour l'expression mais: P****N que c'est beau! (allez voir la galerie).
L'album est au format manga classique, mais il y a beaucoup plus de pages en couleur que d'ordinaire.
Une bonne histoire, bien batie, surtout pour un one shot, lecture conseillée!
Dur, dur, dur, dur c'est de comprendre les oeuvres d'Andréas. Mais dès qu'on a compris, c'est génial à chaque fois.
Ici, le dessin n'est fait que par des lignes, rien que des traits de crayon noir très fins, mais c'est génialement bien fait et ça nous montre qu'Andréas est un vrai pro.
L'histoire est, comme à chaque fois, bizarre et dure à comprendre, mais c'est ça qu'on aime quand on lit cette BD. On a aussi surtout envie d'avoir la suite.
A lire sans réfléchir.
Capricorne est une série très spéciale, on ne comprend pas toujours tout et on doit le relire plusieurs fois pour comprendre.
La première fois que je l'ai lu, je n'ai pas trop aimé; la deuxième fois, les idées étaient beaucoup plus claires mais j'avais toujours beaucoup de questions en tête; et enfin, à la troisième fois, j'ai adoré, peut-être parce que j'avais les idées encore plus claires mais je crois que c'est plus parce que j'avais grandi. Et oui, Capricorne n'est pas une BD pour trop jeune car ils ne comprendront pas.
Le mystère qui tourne autour de Capricorne, de Gott, du Concept, de Brent Parris et de plein d'autres choses nous intrigue et on a envie de savoir la suite, encore et encore.
Ce qui est très amusant (pour ma part), c'est qu'une autre histoire se passe en même temps: Rork, en effet, les deux histoires se croisent à un moment alors qu'ils étaient tous les deux très bien avancés dans leurs histoires.
En somme, c'est très bien pensé.
Le dessin est très spécial également mais on si habitue très vite et il est, en plus, assez qualifié pour cette BD. Et ce qui se ressemble s'assemble n'est-ce pas?
A lire pour les amateurs de choses spéciales (dont je fais désormais partie).
Oh la belle série que voici.
Cette BD est formidable. Le dessin est spectaculaire, très raffiné et très expressif. Les couleurs sont très bien adaptées.
L'histoire est très poétique et parfois marrante, mais en y réfléchissant bien, il n'y a pas d'histoire, on regarde la vie de deux amis c'est tout, bien qu'après le deuxième tome, on a vraiment envie de savoir ce que va devenir le bon baron Crapaud.
Mais c'est quand même très bien.
A lire.
Cet album recèle une vraie surprise, probablement même un choc. Il traite en effet de l'ambiguité des relations père/fille, et le spectre de l'inceste est très, très près ! Jinbé et Miku ont beau n'avoir aucun lien biologique, ils n'en sont pas moins (beau) père et (belle) fille. Miku est la fille de la femme que Jinbé a aimé, et la différence d'âge est conséquente. La situation est donc très délicate, et d'une terrible ambiguité sur le plan moral.
Comme à son habitude, Mitsuru Adachi adopte un ton sans aucune grandiloquence, sans effet tapageur, sans esbrouffe. Au contraire, la discrétion, la pudeur (dans le bon sens du terme) et la délicatesse avec lesquelles tout cela est traité et mis en scène, sont impressionnantes. On ne ressent strictement aucune forme d'agression en lisant cet album. Les allusions sont très nombreuses, mais elles sont si discrètes qu'il faut bien regarder pour toutes les repérer. Les faux-semblants, les silences, les ellipses et les non-dits règnent en maître, ici.
Aucune complaisance non plus. L'auteur ne prend pas parti, il se contente plutôt de montrer sans juger. Le tout est parsemé d'un humour léger et vraiment agréable, avec quelques remarques auto-ironiques, c'est un petit bonheur. :)
Pour autant il s'agit là avant tout d'un divertissement... Nombre d'implications, de possibilités, ne sont pas explorées, et donc laissées au lecteur. La conclusion d'Adachi découle naturellement de son style, et -- pour essayer d'être objectif -- risque de ne satisfaire que ceux qui seront entrés dans l'histoire. Une dernière remarque enfin, c'est que le dernier chapitre (= la dernière histoire) est assez rocambolesque... on dirait presque que l'auteur ne savait pas trop comment se sortir de cette intrigue. Mais bon, c'est fait avec un tel "naturel" qu'on lui passe ça sans trop de problème. ^__^
Pour finir (vraiment, cette fois), la couverture plastifiée de l'album (comme "La tragédie de P") est de bonne qualité, souple et très résistante, mais pas très jolie. En outre les bulles paraissent souvent trop grandes, elles mangent une grande partie du dessin inutilement, c'est dommage. :o|
Ah oui, j'oubliais... La référence au magazine "Magnolia", édité par Tonkam, page 187, c'est de l'humour mais 1. c'est totalement artificiel, 2. c'est pas drôle, et 3. ça pue franchement.
Pour moi, il ne fait aucun doute que la quête de l'oiseau du temps est LA REFERENCE des séries d'héroic fantasy. Tout d'abord, je tiens à préciser que mon avis ne porte que sur le premier cycle... Quant au second, je n'en vois pas l'intérêt. Alors pourquoi est-ce à mes yeux LA série...
Car tout d'abord, au niveau scénario, l'histoire tient vraiment la route, c’est dynamique, originale et la fin est vraiment extraordinaire...Oui, on est loin de Disney land et tant mieux ! C'est une histoire qui se finit mal ! Et alors, cela nous change.
Deuxièmement, réussite car les personnages sont vraiment attachants. On a envie de savoir ce qui se passe pour eux et on est donc tout naturellement amené à les suivre dans leur quête.
Enfin, et là c’est une histoire de goût, j'adore le dessin de Loisel (en opposition de celui de la Lune Noire, et de tout ce genre de dessin semi gore qui m'ennuie royalement). Le dessin de Loisel donne une identité particulière à cette série qui me séduit complètement. Bref une grande réussite à lire et à relire absolument...
C'est génial.
Cette BD est fantastique, le dessin noir et blanc de Pratt est superbe et les histoires sont magnifiques. Je ne sais pas vraiment ce que j'aime dans ce livre (à part les "disputes" entre Corto et Raspoutine) mais je l'aime et ça me suffit et je peux vous assurez que si vous le lisez vous ne serez pas deçu.
Certains vont dire que je me suis trompé d'endroit, mais non, j'aime bien cette BD.
Ce qui me plaît le plus, c'est le vocabulaire qu'utilisent les personnages; mais (hélas) ils parlent beaucoup, beaucoup, beaucoup (et oui, ça devait sortir).
Le dessin n'est pas génial génial, mais il est simpliste et bien adapté à l'histoire.
L'histoire, il n'y en a pas car c'est un livre à histoires courtes.
Lisez-le, vous ne le regretterez pas!
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Perdita Queen
Crisse aux commandes du scénario (qui à première vue avait l'air fort intéressant) et du dessin, il ne m'en fallait pas plus pour au moins jeter un oeil à cette bd ! Etant très admirative de son coup de crayon, je ne peux qu'applaudir ce graphisme ! Evidemment, si on prend Atalante aujourd'hui, le graphisme est bien meilleur, mais là c'était déjà loin d'être mauvais. Le graphisme est dynamique, regorgeant de finesse, c'est très beau. Ce que j'apprécie tout particulièrement dans le dessin de Crisse, c'est cette douceur qu'il exprime dans les mouvements du coeur, qui sont assez fluides. Quant au scénario, il est vraiment bien mené, c'est la deuxième fois que je lis une bd et en arrivant à la fin, je me dis "déjà finit?" On est tenu en haleine du début à la fin, par ce mélange de polar et surnaturel. De plus, les alternances d'époque sont bien appropriées, jamais lourdes ni inutiles. C'est dommage, cet album perd de son intérêt, puisque la série est abandonnée ! Crisse, dans une interview que j'ai lue il y a quelques temps, déclarait que Perdita Queen était selon lui, sa meilleure BD à ce jour. Je crois bien que je suis de son avis.
Un Pacte avec Dieu (Un bail avec Dieu / Le Contrat)
Will Eisner est une légende, "Un Pacte avec dieu" est ma première lecture de ce grand monsieur de la BD. Cet album compte quatre histoires différentes par la durée et surtout par le propos, pourtant toutes se déroulent dans un quartier semblable, probablement le même d'ailleurs: Le bronx. L'époque des récits c'est dans les années 1930, les habitants de ce quartier sont des enfants d'immigrés des "américains de première génération". La vie se passe et les gens s'entassent, dans des immeubles déja vetustes vit une communauté de compagnons d'infortune. Les gens se connaissent tous, s'entraident au besoin et malgrés les difficultés au quotidien, la pauvreté, les bas salaires tous croient en un meilleur futur. Voilà pour le contexte. La première histoire: Un pacte avec dieu raconte la vie d'un homme vraiment bon, qui suite à un évenement tragique changera de vie, deviendra fortement mauvais et comprendra finalement que la redemption ne s'achète pas. La deuxième: Chanteur de rue est un moment de la vie d'un homme, une chance à saisir pour lui pour essayer d'être sauvé, bien evidemment il ne serait pas le seul à y trouver de l'interêt, mais le mal qui le dévore ne risque-t'il pas d'influencer ses choix? La troisième: Concierge est la plus courte, elle est aussi bien que les autres, elle raconte l'histoire d'un homme assez incompris, trop hativement jugé peut-être ayant un aspect repoussant avec un chien pour seul ami et ayant un travail ingrat. Sa frustration lui fera prendre une décision mauvaise et ça ne sera pas sans conséquences. La dernière: Cookalein (un cookalein est un lieu qui ressemble à une pension où les gens prennent des chambres mais ont des tâches à assumer: cuisine, service etc..)cette histoire raconte les vacances des habitants du bronx en 1930, ceux qui avaient le chance de pouvoir partir dans ces fameux cookalein, certains y trouvent des avantages, certains préferent rester au quartier, certains partent pleins d'illusions, certains perdent leurs illusions et certains trouvent même ce qu'ils cherchent. Mon avis global sur ces histoires est très bon, Eisner raconte des histoires dramatiques, il arrive à le faire avec beaucoup de lucidité, donc c'est l'histoire qu'il raconte, tout cela est déja arrivé, tout cela arrive encore aujourd'hui. Mais sa force c'est d'utiliser un humour plein de retenue et de pudeur, son oeuvre est subtile et c'est assez remarquable, car c'est des histoires très sombres mais elles n'en sont pas moins divertissantes, voir même souvent amusantes. En fait Eisner ne dénonce rien il raconte juste la vie de ces gens, exercice difficile ici réussi avec brio. Et que les dessins d'Eisner sont beaux! Pour moi c'est clair et net c'est à lire et c'est du bon! Une dernière chose, sur la couverture il est écrit: "Un roman graphique de Will Eisner" d'accord mais ça aurait aussi bien pu être un conte.
Duds Hunt
Un des meilleurs mangas que j'ai lu ces derniers temps. Incroyable quand même de réussir en si peu de pages à donner une vision si différente de l'histoire au lecteur de ce qu'elle est en réalité. La trame je n'en parlerai pas un brin, mais se limiter à penser que ce manga se contente de "réinventer un jeu" est une erreur... Donc bonne surprise pour moi à la lecture, les personnages sont à peine décrits, les règles tout juste définies, les situations données sans trop d'explications. Confus? Pas le moins du monde, tout est clair arrivé à la dernière page, tous les éléments sont donnés au fil du récit. En plus, l'histoire "Rêves éveillés" (toute en couleur s'il vous plaît!) en fin de volume n'est pas un bonus. Je m'explique: Souvent ce genre de petite histoire sert à remplir quelques pages à bon compte, on met un vieux truc ou un "spin off" ou un projet abandonné etc, etc... Là dans le présent album Duds hunt est un récit qui fonctionne très bien tout seul, pourtant une fois Rêves éveillés lu, les deux histoires deviennent indissociables. Encore un point assez rare pour être signalé. En ce qui concerne le découpage c'est nickel, le dessin est d'un dynamisme extraordinaire et en plus, pardon pour l'expression mais: P****N que c'est beau! (allez voir la galerie). L'album est au format manga classique, mais il y a beaucoup plus de pages en couleur que d'ordinaire. Une bonne histoire, bien batie, surtout pour un one shot, lecture conseillée!
Cromwell Stone
Dur, dur, dur, dur c'est de comprendre les oeuvres d'Andréas. Mais dès qu'on a compris, c'est génial à chaque fois. Ici, le dessin n'est fait que par des lignes, rien que des traits de crayon noir très fins, mais c'est génialement bien fait et ça nous montre qu'Andréas est un vrai pro. L'histoire est, comme à chaque fois, bizarre et dure à comprendre, mais c'est ça qu'on aime quand on lit cette BD. On a aussi surtout envie d'avoir la suite. A lire sans réfléchir.
Capricorne
Capricorne est une série très spéciale, on ne comprend pas toujours tout et on doit le relire plusieurs fois pour comprendre. La première fois que je l'ai lu, je n'ai pas trop aimé; la deuxième fois, les idées étaient beaucoup plus claires mais j'avais toujours beaucoup de questions en tête; et enfin, à la troisième fois, j'ai adoré, peut-être parce que j'avais les idées encore plus claires mais je crois que c'est plus parce que j'avais grandi. Et oui, Capricorne n'est pas une BD pour trop jeune car ils ne comprendront pas. Le mystère qui tourne autour de Capricorne, de Gott, du Concept, de Brent Parris et de plein d'autres choses nous intrigue et on a envie de savoir la suite, encore et encore. Ce qui est très amusant (pour ma part), c'est qu'une autre histoire se passe en même temps: Rork, en effet, les deux histoires se croisent à un moment alors qu'ils étaient tous les deux très bien avancés dans leurs histoires. En somme, c'est très bien pensé. Le dessin est très spécial également mais on si habitue très vite et il est, en plus, assez qualifié pour cette BD. Et ce qui se ressemble s'assemble n'est-ce pas? A lire pour les amateurs de choses spéciales (dont je fais désormais partie).
Le Vent dans les Saules
Oh la belle série que voici. Cette BD est formidable. Le dessin est spectaculaire, très raffiné et très expressif. Les couleurs sont très bien adaptées. L'histoire est très poétique et parfois marrante, mais en y réfléchissant bien, il n'y a pas d'histoire, on regarde la vie de deux amis c'est tout, bien qu'après le deuxième tome, on a vraiment envie de savoir ce que va devenir le bon baron Crapaud. Mais c'est quand même très bien. A lire.
Jinbé
Cet album recèle une vraie surprise, probablement même un choc. Il traite en effet de l'ambiguité des relations père/fille, et le spectre de l'inceste est très, très près ! Jinbé et Miku ont beau n'avoir aucun lien biologique, ils n'en sont pas moins (beau) père et (belle) fille. Miku est la fille de la femme que Jinbé a aimé, et la différence d'âge est conséquente. La situation est donc très délicate, et d'une terrible ambiguité sur le plan moral. Comme à son habitude, Mitsuru Adachi adopte un ton sans aucune grandiloquence, sans effet tapageur, sans esbrouffe. Au contraire, la discrétion, la pudeur (dans le bon sens du terme) et la délicatesse avec lesquelles tout cela est traité et mis en scène, sont impressionnantes. On ne ressent strictement aucune forme d'agression en lisant cet album. Les allusions sont très nombreuses, mais elles sont si discrètes qu'il faut bien regarder pour toutes les repérer. Les faux-semblants, les silences, les ellipses et les non-dits règnent en maître, ici. Aucune complaisance non plus. L'auteur ne prend pas parti, il se contente plutôt de montrer sans juger. Le tout est parsemé d'un humour léger et vraiment agréable, avec quelques remarques auto-ironiques, c'est un petit bonheur. :) Pour autant il s'agit là avant tout d'un divertissement... Nombre d'implications, de possibilités, ne sont pas explorées, et donc laissées au lecteur. La conclusion d'Adachi découle naturellement de son style, et -- pour essayer d'être objectif -- risque de ne satisfaire que ceux qui seront entrés dans l'histoire. Une dernière remarque enfin, c'est que le dernier chapitre (= la dernière histoire) est assez rocambolesque... on dirait presque que l'auteur ne savait pas trop comment se sortir de cette intrigue. Mais bon, c'est fait avec un tel "naturel" qu'on lui passe ça sans trop de problème. ^__^ Pour finir (vraiment, cette fois), la couverture plastifiée de l'album (comme "La tragédie de P") est de bonne qualité, souple et très résistante, mais pas très jolie. En outre les bulles paraissent souvent trop grandes, elles mangent une grande partie du dessin inutilement, c'est dommage. :o| Ah oui, j'oubliais... La référence au magazine "Magnolia", édité par Tonkam, page 187, c'est de l'humour mais 1. c'est totalement artificiel, 2. c'est pas drôle, et 3. ça pue franchement.
La Quête de l'Oiseau du Temps
Pour moi, il ne fait aucun doute que la quête de l'oiseau du temps est LA REFERENCE des séries d'héroic fantasy. Tout d'abord, je tiens à préciser que mon avis ne porte que sur le premier cycle... Quant au second, je n'en vois pas l'intérêt. Alors pourquoi est-ce à mes yeux LA série... Car tout d'abord, au niveau scénario, l'histoire tient vraiment la route, c’est dynamique, originale et la fin est vraiment extraordinaire...Oui, on est loin de Disney land et tant mieux ! C'est une histoire qui se finit mal ! Et alors, cela nous change. Deuxièmement, réussite car les personnages sont vraiment attachants. On a envie de savoir ce qui se passe pour eux et on est donc tout naturellement amené à les suivre dans leur quête. Enfin, et là c’est une histoire de goût, j'adore le dessin de Loisel (en opposition de celui de la Lune Noire, et de tout ce genre de dessin semi gore qui m'ennuie royalement). Le dessin de Loisel donne une identité particulière à cette série qui me séduit complètement. Bref une grande réussite à lire et à relire absolument...
Corto Maltese
C'est génial. Cette BD est fantastique, le dessin noir et blanc de Pratt est superbe et les histoires sont magnifiques. Je ne sais pas vraiment ce que j'aime dans ce livre (à part les "disputes" entre Corto et Raspoutine) mais je l'aime et ça me suffit et je peux vous assurez que si vous le lisez vous ne serez pas deçu.
Achille Talon
Certains vont dire que je me suis trompé d'endroit, mais non, j'aime bien cette BD. Ce qui me plaît le plus, c'est le vocabulaire qu'utilisent les personnages; mais (hélas) ils parlent beaucoup, beaucoup, beaucoup (et oui, ça devait sortir). Le dessin n'est pas génial génial, mais il est simpliste et bien adapté à l'histoire. L'histoire, il n'y en a pas car c'est un livre à histoires courtes. Lisez-le, vous ne le regretterez pas!