Sandman - Nuits Éternelles (Endless Nights)

Note: 3.92/5
(3.92/5 pour 12 avis)

Neil Gaiman revient sur le monde du Sandman avec une collection de sept histoires. Chaque histoire est dessinée par un artiste différent.


Auteurs britanniques Auteurs espagnols Auteurs italiens Collectif DC Comics Les meilleurs comics Manara Neil Gaiman One-shots, le best-of Rêves Sandman Spin-off Vertigo

Sept histoires des Éternelles, les frères et les soeurs de Dream - et les représentations anthropomorphiques de sept concepts universels. "Death" est l'histoire d'un jour qui dure à jamais. Dessinée par P. Craig Russell. "Desire" est l'histoire d'une femme qui obtient l'objet de son désir et paie le prix. Dessinée par Milo Manara L'histoire de "Dream", dessinée par Miguelanxo Prado, se déroule très tôt dans le temps (quand l'univers était jeune). Nous voyons le premier Despair, et Delirium quand elle était Delight, et nous voyons la première fois que Desire interfère avec Dream. "Despair" est en 15 images, toutes par Barron Storey (et Dave McKean). Toutes sont très sombres. "Delirium" est l'histoire d'une mission de délivrance dans le royaume de Delirium. Dessinée par Bill Sienkiewicz. "Destruction" est l'histoire des archéologues qui découvrent le futur. Dessinée par Glenn Fabry. "Destiny" est dessinée par Frank Quitely, et il nous en révèle un peu plus sur cette figure mystérieuse. Ces histoires se déroulent à différentes époques, avant et après la série originale.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 2004
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sandman - Nuits Éternelles © Delcourt 2004
Les notes
Note: 3.92/5
(3.92/5 pour 12 avis)
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11/02/2004 | Singe
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Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Présence

Contes philosophiques merveilleux - La série mensuelle Sandman s'est arrêtée en 1998 avec une conclusion claire et définitive. Neil Gaiman y avait ajouté une coda sous la forme d'un texte illustré (The Dream Hunters, en anglais) en 1999. Avec ce tome paru en 2003, Neil Gaiman revient à nouveau à l'univers de Morpheus sous la forme de 7 histoires courtes, chacune consacrée à l'un des Endless. Death - En 1751, sur îlot proche de Venise un groupe de nobles organise les festivités de la nuit qui s'ouvriront sur la mort du maître de céans écrasé sous un éléphant entre 2 vierges. Non loin de là, à l'époque contemporaine, un homme déambule à Venise à la recherche d'une femme qui est l'incarnation de la mort. Cette histoire est illustrée par P. Craig Russel (qui a collaboré à plusieurs reprises avec Gaiman : Ramadan dans Fables et réflexions et Les mystères du meurtre) dans son style si délicat et si fragile. Les illustrations sont un bijou de subtilité. L'histoire est agréable à lire, mais le personnage de Death est en dessous de ce à quoi Gaiman nous avait habitué. Desire - Aux environs du premier siècle de notre ère, une jeune femme n'a d'yeux que pour un homme exceptionnel qui saute sur tout ce qui bouge. L'endless Desire va donner lui donner les moyens de se l'attacher, mais il y a un prix à payer. L'histoire est agréable à lire et encore plus regarder car les dessins sont signés Milo Manara (celui de le déclic). le concept de désir est très bien développé et le prix à payer n'est pas aussi téléphoné qu'on aurait pu croire. Dream (Sandman) - Bien avant que la terre ne soit peuplée d'êtres humains, Morpheus s'était lié d'amitié avec une jeune femme qui semble originaire de la planète Oa (celle des Guardians of the Universe) et il l'emmène à un séminaire entre planètes et dimensions organisé par Desire. le lecteur croise Delight (avant qu'elle ne devienne Delirium), Death, le soleil de notre terre et le soleil de Krypton. Les dessins de Miguelanxo Prado (auteur également de Trait de craie) sont de toute beauté et très aérien. Encore une fois, cette histoire est un peu faible par rapport à la dimension philosophique du personnage principal. Despair - Cette histoire est très particulière : Neil Gaiman a travaillé avec un artiste contemporain du nom de Barron Storey (influence majeure de Bill Sienkiewicz, Dave McKean, Kent Williams, George Pratt) qui lui a livré une série d'illustrations qui ont été mises en page par Dave McKean. Chaque série d'illustrations tire fortement vers l'art abstrait et est accompagnée de courts textes qui illustrent la notion de désespoir au travers de situations. Cette partie est assez expérimentale et Gaiman tire tout le profit possible de travailler avec un tel illustrateur pour 15 portraits du désespoir. Delirium - Je ne remercierai jamais assez Neil Gaiman d'avoir trouvé les arguments pour que Bill Sienkiewicz (Stray Toasters) crée de nouvelles pages. Là aussi, l'histoire embrasse l'abstraction, tirant le meilleur parti possible du savoir faire extraordinaire de l'illustrateur. La lecture est un peu compliquée mais le résultat vaut entièrement l'investissement nécessaire pour s'immerger et comprendre. Dream organise une équipe pour tirer Delirium de son chaos mental. Destruction - Avec cette histoire, Gaiman revient à une trame plus classique. Une équipe d'archéologues se trouve confrontée à d'inexplicables reliques du futur. Destruction et Delirium sont dans un village avoisinant et Destruction prête main forte pour extraire les vestiges. Les illustrations de Glenn Fabry nous ramènent également à un style plus traditionnel, restant travaillé avec une forte sensibilité européenne et le concept de destruction est développé de manière intéressante. Destiny - Pour finir, Gaiman nous remmène faire un tour dans le jardin de Destiny. Cette histoire apparaît comme superfétatoire et redondante par rapport à ce que l'on connaît déjà du personnage. Les dessins de Frank Quitely lorgnent comme d'habitude vers Moebius, sans en avoir le génie. Cette lecture s'est révélé un immense plaisir pour moi, même si toutes les histoires ne se valent pas. Vous pouvez vous plonger dans ce tome sans rien connaître des Endless ou en ayant lu les 10 tomes de Sandman. Les illustrateurs sont tous dans le haut du panier avec une mention spéciale pour les plus extraordinaires : Russell, Prado, Storey et Sienkiewicz. Neil Gaiman est toujours aussi bon dans les histoires courtes et avoisine l'indispensable avec les illustrateurs précités.

14/04/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
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Vu le prix de la série Sandman en réédition (en tout plus de deux cents euros seront déboursés ...) je me suis d'abord lancé dans cette BD que j'ai trouvé d'occasion. C'était pratique, j'avais envie de creuser un peu le monde de ces immortels dont j'ai eu l'occasion de lire quelques aventures (grosso modo le premier tome de Sandman). Et je dois dire que si c'est aussi bon que celui-ci, je vais me laisser tenter dès que mon porte-monnaie supportera l'investissement. C'est quelque chose que je savais pour les livres, Gaiman est un excellent auteur. Inventif et surprenant, c'est aussi un auteur merveilleux qui sait inventer un monde dans lequel on peut se perdre avec grand plaisir, et c'est exactement ce que j'ai trouvé dans cette BD. Toutes les histoires ne sont pas égales, celle de Delirium est vraiment dur à lire, mais les autres sont excellentes (même désespoir, quand on s'accroche ça passe et c'est aussi intéressant comme représentation). Finalement, des sept personnages, je crois bien que c'est Destruction qui est le moins gâté avec une histoire très banale et ne laissant que peu de place. Par contre, celle de Rêve, ou celle de Destin, sont parfaites. J'ai pu les relire au moins trois ou quatre fois sans problème (et celle de Destin est pourtant courte), rien que pour le texte superbe et les dessins merveilleux qui sont collés dessus. C'est du grand art, Gaiman m'a captivé encore une fois et m'a entrainé dans des mondes sublimes. Bref, j'ai été conquis par le monde de Sandman et je ne demande qu'une chose : m'y replonger avec délices. La série tiendra-t-elle le coup, je ne sais pas, mais je suis bien tenté de me lancer dedans, quitte à creuser encore le budget BD. L'année va être longue .... Mais pour de telles lectures, que ne donnerait-on pas ?

30/12/2013 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Cet one-shot de la série Sandman est composé de sept histoires très inégales. Death : J'ai bien aimé l'histoire même si je n'ai pas tout compris (c'est mon premier Sandman). L'idée d'un manoir en dehors du temps est vraiment bien exploité. Le dessin est bon, mais ce n'est pas le style que je préfère. Desire : Très bonne histoire d'amour, mais là encore j'ai pas tout compris. Pourquoi la femme qui raconte l'histoire change d'âge ? Je voudrais bien qu'on me le dise. Encore une fois, Neil Gaiman écrit une bonne histoire et le dessin est excellent. Dream : La meilleure histoire de l'album. Il se dégage une atmosphère très étrange que j'aime beaucoup. Le dessin est absolument magnifique et la narration atteint pratiquement la perfection ! Despair : Bof. L'histoire a l'air pas mal, mais le dessin absolument moche m'empêche de la lire. J'ai essayé plusieurs fois de rentrer dans l'histoire, mais je n'ai pas pu dépasser la cinquième page. Delirium : J'ai le même sentiment qu'avec Despair. L'histoire à l'air bonne, mais le dessin est nul. Je n'aime pas du tout ce style. Destruction : L'histoire se lit rapidement et s'oublie aussi rapidement. Le dessin n'est pas vraiment mauvais, mais je ne l'aime pas beaucoup. Destiny : Le dessin est vraiment excellent dans cette histoire. Le meilleur style du tome. Malheureusement, le scénario ne suit pas. J'ai eu l'impression en la lisant qu'il ne se passait pas grand chose.

19/10/2008 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
L'avatar du posteur Alix

Un superbe recueil que les fans de l’univers de Sandman devraient apprécier. Les différentes histoires sont superbement écrites, remplies de poésie, de désespoir, de noirceur. On retrouve bien les thèmes lugubres propres à Gaiman. J’ai particulièrement aimé les deux premières histoires. Celle illustrée par Manara (la 2eme) est peut-être ma préférée (une belle fable sur l’amour et le désir, et sur le fait qu’ils soient inséparables) D’autres histoires me sont un peu passées au dessus de la tête. Je pense en particulier à « delirium », qui m’est resté hermétique, même si je me doute bien que c’était sans doute le but de l’auteur, qui pour le coup retranscrit bien la folie ! La variété des différents styles graphiques apporte vraiment un plus, et comme il y en a pour tous les goûts (ligne claire, dessin chargé, collages…), je pense que tout le monde y trouvera son compte. Voilà, j’ai passé un excellent moment de lecture. Si vous aimez l’univers de Sandman, le style verbeux de Neil Gaiman, ou plus généralement les histoires un peu oniriques, intello et lyriques, je vous conseille de vous procurer ce superbe volume.

16/09/2007 (modifier)
Par Pierre
Note: 1/5

J’ai pas du tout aimé, mais alors pas du tout. A priori je lis des BD depuis des lustres ! J’ai une collection conséquente, j'aime quasiment tous les styles, et là ! Alors que tout le monde l’encense j'ai détesté ! Scénario plus que passable ! Dessin pas terrible ! Inexplicable mais je n'ai vu ni poésie ni magie ! Pourtant j'ai déjà lu pas mal de livres de Gaiman et j'aime bien son style d'écriture. Il finira dans un coin de ma bibliothèque Donc attention, on peut être déçu... en tout cas se fut mon cas.

20/08/2005 (modifier)
Par Steril
Note: 4/5

Véritable ovni dans le monde de la bédé, Sandman est un "graphic novel" qu'il faut absolument découvrir. Et pourquoi pas en commençant par ce superbe album, splendidement illustré par des dessinateurs de talent. Pour ma part, après avoir lu toute la série, je ne suis pas sûr que l'on puisse considérer le présent tome comme un "one shot", car il s'intègre parfaitement dans la série principale. Mais c'est vrai qu'il constitue une parfaite introduction, puisqu'il présente la petite famille des éternels, dont le héros principal de la série, j'ai nommé Dream, le marchand de sable, aussi connu sous le nom de Morphée ou encore Oneïros... Pour ceux qui lisent l'anglais, je vous recommande chaudement de découvrir ce tome, ainsi que la série, en version originale, car bien qu'il semble que la traduction soit correcte, on y perd forcément une part de la puissance littéraire de l'oeuvre, qui est l'une de ses qualités les plus marquantes.

01/06/2005 (modifier)

Je connais Sandman depuis peu et même si j'ai une vision limitée sur la série, ce tome a l'avantage de présenter Dream et ses frères et soeurs dans des histoires les symbolisant. Je ne vais pas parler de chaque histoire de cet album parce que c'est fort bien fait dans les précedents avis. Par contre l'oeuvre entière fonctionne très bien et on enchaîne la lecture des différentes histoires avec plaisir. Bien sûr, certaines sont carrément originales: Dream, Despair, il y en a que j'aime beaucoup: Death, Desire, Destruction et une que je n'ai pas bien comprise: Delirium. Enfin celle de Destiny est classique mais très efficace. Les différents dessinateurs assurent et même si les styles sont éloignés, l'ensemble est en harmonie. C'est une BD qui fait voyager dans un univers bien étrange et tout ça m'a bien plu. A lire sans modération.

01/12/2004 (modifier)
Par Risson
Note: 5/5

J'ai lu ce hors-série en même temps que les autres tomes parus chez Delcourt et comme pour les autres, j'en suis encore sur le cul. On retrouve les qualités du scénario de Gaiman de la série de base, mais cette fois le dessin est tout simplement exceptionnel. Je vais hélas devoir répêter le même avis que pour la série Sandman car j'ai ressenti exactement la même chose à la lecture de cet album là. L'histoire, le décor, la narration, tout est d'une force incroyable. C'est de la poésie faite BD. De la poésie forte, sordide parfois (quoiqu'ici ce soit moins sordide que dans la série elle-même), comme du Baudelaire moderne teinté de fantastique et d'onirique. L'imagination et l'intelligence de Neil Gaiman sont... impressionnantes. Tout est beau, tout est original. Impressionnant ! Magistral ! BEAU !

17/10/2004 (modifier)
Par Perle
Note: 4/5

Quelle bel album ! Je ne sais pas ce qui me plait le plus dans Sandman ? L'imagination débridée de Gaiman ? Son talent littéraire ? Le fait que des personnages si puissants puissent être si attachants ? Ou l'incroyable diversité graphique, toujours si finement adaptée au scénario... . Les histoires de Death et de "Destruction" sont illustrées de manière très classique mais qui correspond parfaitement à notre époque actuelle, où elles se déroulent. Celle de Death est très poétique, mystérieuse... . "Desire"... J'ai été agréablement surprise... Moi qui suis loin d'être fan du dessin de Manara, je l'ai trouvé parfait. Quand à l'histoire... C'est un vrai bijou de poésie et de finesse... . Dream... Une merveille ! Des couleurs douces et brumeuses pour une atmosphère onirique, irréelle, une ambiance de rêverie... . "Despair"... Il ne s'agit pas vraiment de bande dessinée, mais plutôt de petites nouvelles, et de réfléxions inllustrées... Si je suis passée à côté du message pour une ou deux d'entre elles, j'ai trouvé la majorité réellement poignante. . "Delirium"... Là, je dois avouer avoir eu quelques soucis pour comprendre l'intrigue et, même après coût, je suis à peu près certaine d'avoir raté quelque chose... N'étant pas une grande fan d'art moderne et d'atmosphères psychédéliques, cette histoire ne m'a pas tellement touchée. . "Destiny"... Cette histoire a un rôle purement conclusif et le joue bien... Rien d'exceptionnel mais un dessin très épuré que l'on n'attendait pas forcément, et qui se révèle parfait. Bref, cet album est indispensable pour tous les fans de Sandman... Quand aux autres, ils ne manqueront pas de l'apprécier pour lui-même... Et il devrait leur donner envie de découvrir la série...

13/04/2004 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 4/5

"Nuits Eternelles" est ma première prise de contact avec l'oeuvre de Gaiman en BD (j'étais déjà fan des romans et nouvelles. Je me suis rendu compte a posteriori que c'était une erreur, et que je suis du coup passé à côté d'une bonne partie de cet album. Mais bon, je ne regrette rien parce que le lire m'a procuré un réel plaisir tant les histoires sont originales et subtiles, et le talent de certains des dessinateurs est impressionnant. Sur ce dernier point, l'ensemble reste quand même très inégal. Certains chapitres sont des merveilles graphiques (Dream, Destiny, Desire), d'autres franchement moyens(Death, Destruction) et d'autres enfin, un peu trop "expérimentaux" à mon goût (Delirium, Despair). Le tout constitue cependant une fresque envoûtante, et dans mon cas précis, un appel à la découverte du reste de Sandman.

01/04/2004 (modifier)