Je dois dire que j'avais un peu peur de tomber dans du manga pour ados, rigolo certes, mais pas très relevé. Eh bien c'est tout le contraire. Il s'agit d'un thriller haletant, truffé de trouvailles scénaristiques, servies par un dessin plutôt pas mal. Le suspense est à son comble...
Sympa !
Cette petite histoire, très bien construite, nous intrigue dans un premier temps. Quand on comprend – et je conseille une deuxième lecture – on savoure encore plus les dialogues entre les deux personnages.
C’est un peu particulier, mais je dirais que les deux personnages sont révélés globalement quand on a l’ensemble de l’histoire, mais de façon inversée: l’un des personnages montre la face apparente, l’autre la face cachée. La femme, qui ne nous présente que le côté apparent (ce qu’elle montre aux autres), est dévoilée pas ses actes. L’homme, franc tout au long du récit, peut prendre un masque devant les autres. Mais sommes-nous vraiment dupes ?
Ah! les relations humaines, parfois...
J'ai longuement hésité entre 4 et 5... J'attends encore quelques tomes pour me décider...
Cette série est une des plus belles claques que je me suis prise depuis longtemps !
L'histoire est ultra-complexe mais jamais confuse, le graphisme époustouflant... Les personnages sont réalistes, loin des clichés qu'il serait facile d'utiliser dans ce genre d'histoire... Le héros, en particulier, possède un charisme impressionnant (non je ne fantasme pas ? qui a dit ça ?).
Cette bande dessinée ultra-violente, mais jamais gratuitement, saisit avec une profonde acuité le malaise de notre société et son effet sur les hommes... La folie humaine est dépeinte avec force mais sans tomber dans la caricature...
Le tome 2, quoiqu'excellent, faisait craindre une trop grande complication de l'histoire... Après un tome 3 plus axé sur une aventure parallèle à l'intrigue principale, le 4 lève bien des mystères... Et en souleve de nouveaux... Pour notre plus grand plaisir...
Un must, donc...
Au premier abord, je trouvais déjà le titre bizarre. C'est curieux mais je m'étais imaginé qu'en lisant cette bd, j'aurais eu à faire avec un Don Camillo version bd.
Puis, après avoir lu celle-ci, je me suis vite rendu compte que le sujet était beaucoup plus dramatique et qu'on était bien loin du personnage interprété par Fernandel.
Sans crier au chef-d'oeuvre, cette histoire est remarquablement bien écrite. Laurent Lacoste, le scénariste nous plonge dans la France profonde d'avant-guerre.
A travers le portrait d'un curé de campagne, l'auteur nous fait comprendre à quel point le secret de la confession peut être un fardeau. Il nous décrit ses rapports avec un de ses paroissiens. Ce dernier lui ayant confié un secret qu'il aurait préféré ne jamais découvrir. J'ai été séduit par la manière avec laquelle le scénariste nous fait sentir la détresse de notre curé face à ce problème. Son désarroi est palpable à tout moment et on se demande vraiment comment va se terminer cette histoire. Les traîts de caractères des différents personnages sont bien exploités, ce qui intensifie l'aspect dramatique du recit. Le cadre historique est, quant à lui, bien rendu également. Les ambiances villageoises sont très réalistes et on y devine les saveurs locales mais aussi les ragots.
Le dessin de Christian De Metter est toujours aussi particulier. Son travail est assez proche de la peinture, ce qui pour un dessinateur de bd est assez rare.
Ceci-dit, on s'habitue très vite à son coup de crayon ou plutôt, devrais-je dire, à son coup de pinceau. Les visages de ses personnages semblent souvent figés pourtant on y décèle une certaine emotion comme par exemple lors de la scène de la confession du docteur.
Les personnages feminins sont dessinés sans fioriture et avec beaucoup de réalisme; j'aurais même envie de dire avec sincèrité.
Le Curé est donc une bd que j'ai beaucoup aimé. Le scénario et le dessin sont très convaincants.
A conseiller !
Le Photographe est une bd hors du commun. En premier lieu, pour les lecteurs et puis également pour les auteurs qui avec ce récit auto-biographique nous font découvrir le sens profond du mot Humanitaire.
Didier Lefèvre est avant tout photographe et écrivain. Il s'est associé avec Emmanuel Guibert pour nous donner une version bd de son histoire. Une aventure qui a marqué sa vie et qu'il a vécu en Afghanistan, en 1986, en participant à une mission humanitaire avec une équipe de Medecins Sans Frontières. On suit l'auteur avec beaucoup de curiosité. On découvre son premier contact avec les medecins de son équipe, sa rencontre avec le peuple afghan, son initiation aux coutumes locales ainsi que son apprentissage de la langue arabe.
Le scénario est très convaincant et c'est avec beaucoup de joie que l'on découvre ce territoire grandiose mais peu connu des occidentaux. Grace à cette bd, on apprend à mieux cerner la mentalité des autochtones qui, malgrès leur souffrance, ont sû garder un certain recul sur les évènements qu'ils subissent jour après jour. Leur genérosité est vraiment admirable et franchement, je pense qu'ils devraient être un modèle pour certains d'entres nous. L'equipe de MSF qu'on découvre au fil des pages n'est pas à négliger non plus. Celle-ci est constituée de personnages haut en couleur qui en deviennent très vite attachants. Pourtant, une de ces protagonistes sort du lot : Juliette, la chef d'expédition. Un petit bout de femme qui réussi admirablement à se faire respecter par ses Moudjahidins peu enclin a être commandés par une femme.
Ceci-dit, leur engagement et leurs motivations inspirent notre respect à tous et on peut se demander où vont-ils puiser leur force pour aller jusqu'au bout de leurs convictions ?
Emmanuel Guibert est un auteur à part. Ses collaborations sont souvent fructueuses et toujours dans un esprit inovateur. Son dessin a quelque chose d'envoutant.
Est-il habité par un démon ?! Bref, son traît, souvent épuré, ne manque pas de charme. Pour cette bd, il effectue un vrai exercise de style en associant son travail avec celui de Didier Lefèvre. Je dois dire que le résultat est plutôt convaincant.
En résumé, Le Photographe nous fait découvrir un nouvel aspect de la bd. Celui-ci ne manque pas d'interêt.
Cette série est à suivre impérativement !
Plageman, le plus débile des super héros, ne manque pas de panache. Il se prend un coup de pied au cul, ça ne l'empêche pas de persévérer dans sa lutte incessante contre les gros beaufs des plages bretonnes, aidé par son fidèle acolyte, Superpennak (qui a du mal à se faire au régime des superhéros).
Bouzard est vraiment le pilier du Psikopat, et cette série, comme la plupart de ses histoires, est servie par un sens du dialogue très personnel.
Au final, ça donne une série comique plus qu'agréable.
Valérian ET Laureline, série culte sans aucun doute.
Ahhh, Laureline... La première héroine de bd dont je sois tombé amoureux...
En plus de sa présence, cette série dispose d’aventures toujours passionnantes, d’un graphisme parfait, de personnages secondaires très fouillés(les shingouz, la sainte Trinité, le transmuteur grognon de Bluxte…). Et puis les extraterrestres sont probablement les plus inventifs qu’on ait vus en bd, il suffit de voir comment le cinéma les a pompés.
En bref, et malgré (peut-être) une petite baisse de régime dans les derniers épisodes, Valérian reste pour moi LA série de science-fiction française. Merci messieurs Mézières et Christin.
PS tiens, j'avais pas lu l'avis d'Altair... complètement d'accord.
Une oeuvre très poétique sur fond de conte breton. Les thèmes chers à Auclair y sont traités, à savoir la richesse de la différence, le respect de l'autre...Une belle bd superbement bien écrite et magnifiquement dessinée mais dont le reproche principal que je ferais porterait sur la clarté de l'histoire. C'est parfois un peu confus (sinon j’aurais mis 5). Enfin, je trouve dommage que cette oeuvre soit méconnue parce qu'elle montre un humanisme qui se fait rare à l'heure actuelle. Une oeuvre à la fois politique (avec un superbe plaidoyer contre la politique de centralisation de la France) et humaniste. Parfait pour les soixante huitard…
Une bonne BD effectivement dont seule la fin, quoiqu'assez poétique, m'a un peu déçue. Le reste, notamment le début à l'église, est bien tordant, assez déjanté parfois, et extrêmement original. Je ne suis pas du tout d'accord avec Cassidy: l'Afrique ne sert nullement de carte postale mais est bien le cadre, réaliste et parfaitement retranscrit, d'une aventure teintée de nostalgie. Cette Afrique est effectivement racontée à travers les yeux d'un blanc mais l'époque elle-même, quoique jamais explicite, m'apparait plus proche du milieu du siècle que des années 2000. Il y a, dans cette BD, un côté road-trip initiatique et voyage au coeur de l'âme très réussi, comme le dessin, savoureux et vivant.
J'ai été bluffé. J'avais lu quelques bouquins de Sfar (hors les Donjon), qui m'avaient laissé quelque peu sur ma faim. Souvent bâclés, trop rocambolesques, même si un esprit brillant transparaissait entre les cases...
Pour Le Chat du Rabbin, Sfar fait preuve d'une maîtrise exceptionnelle du sens du récit : il parvient à rendre passionnant un récit essentiellement théologique, ce qui n'est pas une mince affaire. En quelques phrases entre le rabbin et le chat, il nous permet de saisir (enfin, aux Goï) l'essence de la religion juive, via des couleurs, une truculence et du naturel. j'ai toujours du mal avec son dessin, mais le reste est tellement virtuose que ça s'oublie vite.
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20th Century Boys
Je dois dire que j'avais un peu peur de tomber dans du manga pour ados, rigolo certes, mais pas très relevé. Eh bien c'est tout le contraire. Il s'agit d'un thriller haletant, truffé de trouvailles scénaristiques, servies par un dessin plutôt pas mal. Le suspense est à son comble...
Réflexion
Sympa ! Cette petite histoire, très bien construite, nous intrigue dans un premier temps. Quand on comprend – et je conseille une deuxième lecture – on savoure encore plus les dialogues entre les deux personnages. C’est un peu particulier, mais je dirais que les deux personnages sont révélés globalement quand on a l’ensemble de l’histoire, mais de façon inversée: l’un des personnages montre la face apparente, l’autre la face cachée. La femme, qui ne nous présente que le côté apparent (ce qu’elle montre aux autres), est dévoilée pas ses actes. L’homme, franc tout au long du récit, peut prendre un masque devant les autres. Mais sommes-nous vraiment dupes ? Ah! les relations humaines, parfois...
MPD-Psycho, le détective schizophrène
J'ai longuement hésité entre 4 et 5... J'attends encore quelques tomes pour me décider... Cette série est une des plus belles claques que je me suis prise depuis longtemps ! L'histoire est ultra-complexe mais jamais confuse, le graphisme époustouflant... Les personnages sont réalistes, loin des clichés qu'il serait facile d'utiliser dans ce genre d'histoire... Le héros, en particulier, possède un charisme impressionnant (non je ne fantasme pas ? qui a dit ça ?). Cette bande dessinée ultra-violente, mais jamais gratuitement, saisit avec une profonde acuité le malaise de notre société et son effet sur les hommes... La folie humaine est dépeinte avec force mais sans tomber dans la caricature... Le tome 2, quoiqu'excellent, faisait craindre une trop grande complication de l'histoire... Après un tome 3 plus axé sur une aventure parallèle à l'intrigue principale, le 4 lève bien des mystères... Et en souleve de nouveaux... Pour notre plus grand plaisir... Un must, donc...
Le Curé
Au premier abord, je trouvais déjà le titre bizarre. C'est curieux mais je m'étais imaginé qu'en lisant cette bd, j'aurais eu à faire avec un Don Camillo version bd. Puis, après avoir lu celle-ci, je me suis vite rendu compte que le sujet était beaucoup plus dramatique et qu'on était bien loin du personnage interprété par Fernandel. Sans crier au chef-d'oeuvre, cette histoire est remarquablement bien écrite. Laurent Lacoste, le scénariste nous plonge dans la France profonde d'avant-guerre. A travers le portrait d'un curé de campagne, l'auteur nous fait comprendre à quel point le secret de la confession peut être un fardeau. Il nous décrit ses rapports avec un de ses paroissiens. Ce dernier lui ayant confié un secret qu'il aurait préféré ne jamais découvrir. J'ai été séduit par la manière avec laquelle le scénariste nous fait sentir la détresse de notre curé face à ce problème. Son désarroi est palpable à tout moment et on se demande vraiment comment va se terminer cette histoire. Les traîts de caractères des différents personnages sont bien exploités, ce qui intensifie l'aspect dramatique du recit. Le cadre historique est, quant à lui, bien rendu également. Les ambiances villageoises sont très réalistes et on y devine les saveurs locales mais aussi les ragots. Le dessin de Christian De Metter est toujours aussi particulier. Son travail est assez proche de la peinture, ce qui pour un dessinateur de bd est assez rare. Ceci-dit, on s'habitue très vite à son coup de crayon ou plutôt, devrais-je dire, à son coup de pinceau. Les visages de ses personnages semblent souvent figés pourtant on y décèle une certaine emotion comme par exemple lors de la scène de la confession du docteur. Les personnages feminins sont dessinés sans fioriture et avec beaucoup de réalisme; j'aurais même envie de dire avec sincèrité. Le Curé est donc une bd que j'ai beaucoup aimé. Le scénario et le dessin sont très convaincants. A conseiller !
Le Photographe
Le Photographe est une bd hors du commun. En premier lieu, pour les lecteurs et puis également pour les auteurs qui avec ce récit auto-biographique nous font découvrir le sens profond du mot Humanitaire. Didier Lefèvre est avant tout photographe et écrivain. Il s'est associé avec Emmanuel Guibert pour nous donner une version bd de son histoire. Une aventure qui a marqué sa vie et qu'il a vécu en Afghanistan, en 1986, en participant à une mission humanitaire avec une équipe de Medecins Sans Frontières. On suit l'auteur avec beaucoup de curiosité. On découvre son premier contact avec les medecins de son équipe, sa rencontre avec le peuple afghan, son initiation aux coutumes locales ainsi que son apprentissage de la langue arabe. Le scénario est très convaincant et c'est avec beaucoup de joie que l'on découvre ce territoire grandiose mais peu connu des occidentaux. Grace à cette bd, on apprend à mieux cerner la mentalité des autochtones qui, malgrès leur souffrance, ont sû garder un certain recul sur les évènements qu'ils subissent jour après jour. Leur genérosité est vraiment admirable et franchement, je pense qu'ils devraient être un modèle pour certains d'entres nous. L'equipe de MSF qu'on découvre au fil des pages n'est pas à négliger non plus. Celle-ci est constituée de personnages haut en couleur qui en deviennent très vite attachants. Pourtant, une de ces protagonistes sort du lot : Juliette, la chef d'expédition. Un petit bout de femme qui réussi admirablement à se faire respecter par ses Moudjahidins peu enclin a être commandés par une femme. Ceci-dit, leur engagement et leurs motivations inspirent notre respect à tous et on peut se demander où vont-ils puiser leur force pour aller jusqu'au bout de leurs convictions ? Emmanuel Guibert est un auteur à part. Ses collaborations sont souvent fructueuses et toujours dans un esprit inovateur. Son dessin a quelque chose d'envoutant. Est-il habité par un démon ?! Bref, son traît, souvent épuré, ne manque pas de charme. Pour cette bd, il effectue un vrai exercise de style en associant son travail avec celui de Didier Lefèvre. Je dois dire que le résultat est plutôt convaincant. En résumé, Le Photographe nous fait découvrir un nouvel aspect de la bd. Celui-ci ne manque pas d'interêt. Cette série est à suivre impérativement !
Plageman
Plageman, le plus débile des super héros, ne manque pas de panache. Il se prend un coup de pied au cul, ça ne l'empêche pas de persévérer dans sa lutte incessante contre les gros beaufs des plages bretonnes, aidé par son fidèle acolyte, Superpennak (qui a du mal à se faire au régime des superhéros). Bouzard est vraiment le pilier du Psikopat, et cette série, comme la plupart de ses histoires, est servie par un sens du dialogue très personnel. Au final, ça donne une série comique plus qu'agréable.
Valérian
Valérian ET Laureline, série culte sans aucun doute. Ahhh, Laureline... La première héroine de bd dont je sois tombé amoureux... En plus de sa présence, cette série dispose d’aventures toujours passionnantes, d’un graphisme parfait, de personnages secondaires très fouillés(les shingouz, la sainte Trinité, le transmuteur grognon de Bluxte…). Et puis les extraterrestres sont probablement les plus inventifs qu’on ait vus en bd, il suffit de voir comment le cinéma les a pompés. En bref, et malgré (peut-être) une petite baisse de régime dans les derniers épisodes, Valérian reste pour moi LA série de science-fiction française. Merci messieurs Mézières et Christin. PS tiens, j'avais pas lu l'avis d'Altair... complètement d'accord.
Bran Ruz
Une oeuvre très poétique sur fond de conte breton. Les thèmes chers à Auclair y sont traités, à savoir la richesse de la différence, le respect de l'autre...Une belle bd superbement bien écrite et magnifiquement dessinée mais dont le reproche principal que je ferais porterait sur la clarté de l'histoire. C'est parfois un peu confus (sinon j’aurais mis 5). Enfin, je trouve dommage que cette oeuvre soit méconnue parce qu'elle montre un humanisme qui se fait rare à l'heure actuelle. Une oeuvre à la fois politique (avec un superbe plaidoyer contre la politique de centralisation de la France) et humaniste. Parfait pour les soixante huitard…
Toussaint 66
Une bonne BD effectivement dont seule la fin, quoiqu'assez poétique, m'a un peu déçue. Le reste, notamment le début à l'église, est bien tordant, assez déjanté parfois, et extrêmement original. Je ne suis pas du tout d'accord avec Cassidy: l'Afrique ne sert nullement de carte postale mais est bien le cadre, réaliste et parfaitement retranscrit, d'une aventure teintée de nostalgie. Cette Afrique est effectivement racontée à travers les yeux d'un blanc mais l'époque elle-même, quoique jamais explicite, m'apparait plus proche du milieu du siècle que des années 2000. Il y a, dans cette BD, un côté road-trip initiatique et voyage au coeur de l'âme très réussi, comme le dessin, savoureux et vivant.
Le Chat du Rabbin
J'ai été bluffé. J'avais lu quelques bouquins de Sfar (hors les Donjon), qui m'avaient laissé quelque peu sur ma faim. Souvent bâclés, trop rocambolesques, même si un esprit brillant transparaissait entre les cases... Pour Le Chat du Rabbin, Sfar fait preuve d'une maîtrise exceptionnelle du sens du récit : il parvient à rendre passionnant un récit essentiellement théologique, ce qui n'est pas une mince affaire. En quelques phrases entre le rabbin et le chat, il nous permet de saisir (enfin, aux Goï) l'essence de la religion juive, via des couleurs, une truculence et du naturel. j'ai toujours du mal avec son dessin, mais le reste est tellement virtuose que ça s'oublie vite. Un classique.