Un petit bijou dans le genre Fantastique, trop sous-exploité en BD.
Graphiquement somptueux, Christophe Bec est un auteur sur qui il faudra compter dans les années qui viennent.
On peut également souligner le choix des auteurs sur le choix audacieux de la fin de la série, une fin qui fait réfléchir et qui reste longtemps dans la tête.
Perso je préfère les fins ouvertes aux fins fermées que l'on oublie vite !
Je pense pouvoir être le plus objectif possible dans la mesure où de prime abord, concernant le dessin et l'univers en général de cette BD, je ne suis vraiment pas intéressé.
Oui mais voilà, on m'a offert les deux premiers tomes à Noël, en me disant c'est génial.
Voilà, après lecture de la collection, je peux vraiment dire que cette BD est excellente. Les personnages sont attachants, des plus pulpeuses aux plus vils. L'idée des pouvoirs magiques tous différents (parfois loufoques) est vraiment bonne et était un très bon point de départ pour cette BD où l'aventure est bien présente, bien menée.
Seul point que je déplore pour ma part, c'est cet humour un peu teenager qui me laisse penser que le public visé était bien au départ les ados... Mais ses qualités ont dépassé ce public et donc je ne peux que conseiller cette BD à tous.
Et oui, j'ai lu cette BD au moins 1000 fois et je me marre à chaque gag!
"Pourquoi portes-tu ce casque Plume d'oeuf?"
"Pour éviter les coups qui rendent idiot"
"Pourquoi portes-tu ce casque?"
Vraiment, cette BD est super drôle et les personnages ont tous une personnalité bien particulière.
A lire !!!!!
Sur bdnet, pour tout résumé, il est écrit : « Sorte de Monsieur Jean africain. » Et je ne vois pas le rapport… s’il suffit qu’une série parle du quotidien pour être rapprochée immédiatement de Monsieur Jean, on peut considérer le « Monsieur jean » comme un genre à part entière et comme un des plus répandus… Aya de Yopougon n’a rien à voir avec Monsieur Jean pour une première raison qui veut que la vie quotidienne d’une jeune femme en cote d’ivoire n’a pas grand-chose à voir avec la vie d’un jeune homme trentenaire parisien… Et c’est même cela qui fait tout le charme de cette album : il nous parle de la vie quotidienne en Afrique, pas des problèmes majeurs de l’Afrique, pas des crises graves (guerre, famine….) mais du « vécu » en côte d’ivoire. Et pourtant ce n’est pas une bd qui cache les problèmes, qui met du vernis sur de la crasse ou enjolive des réalités difficiles, non… les problèmes ne sont pas masqués… Ils sont juste là, dans leur banalité quotidienne. Cette bd est à rapprocher de « Madame Brouette », une comédie africaine qui m’avait surpris par son approche légère du quotidien africain… Ce qui m'a bien plus aussi, c'est l'exotisme des dialogues, ces expressions étranges, cette lexique décalée, dêh!... Le dessin de Clément Oubrerie est plein de charme, on pense à Sfar, bien sûr… Mais un Sfar moins exubérant, plus propret, plus régulier et qui témoigne d’une grande justesse pour décrire les attitudes de ses personnages.
"Quand je mange mes Bombes sucrées glacées au chocolat, c'est toujours le deuxième bol que je préfère : le plaisir du premier est un peu gaché par l'impatience, et à la fin du troisième, j'ai toujours un peu mal au coeur..."
Cette réplique de l'enfant terrible Calvin résume à mon avis toute la tendresse et la férocité à la fois de l'univers d'un enfant très attachant, qui vit mille et une aventures pas toujours si imaginaires que ça.
Composé pour beaucoup de running-gag tous plus fendard les uns que les autres (Ah,la guerre des bonhommes de neige, le Père Noel, la baby-sitter, la machine spatio-temporelle en carton, les dinosaures, et bien d'autres), Calvin & Hobbes sait aussi être touchant et réaliste.
Mille fois bravo à Bill Watterson pour avoir restitué l'état d'esprit d'un enfant que nous avons tous été. La bd humoristique de ces 20 dernières années.
L'arme X est un évènement dans la carrière de Wolverine, même si l'on apprend pas grand chose sur son passé, cette histoire révèle comment ce mutant, à la limite de la bête sauvage se retrouve affublé d'un squelette indestructible et de griffes mortelles, faisant de lui un personnage meurtrier et quasiment invincible.
C'est aussi un évènement car c'est le célèbre Barry Smith qui se colle à la réalisation de cette oeuvre. Smith est connu pour avoir réalisé quelques unes des meilleures aventures de Conan entre autres.
Il faut savoir que Wolverine est apparu pour la première fois en 1974, dans The Hulk 180 et 181, on ne savait pas encore si il possédait son squelette d'adamantium, ni son pouvoir de guérison, il n'avait que ses griffes et son courage pour affronter le monstre qu'est Hulk.
À l'époque c'est Roy Thomas qui demanda à Lein Wein de créer ce personnage petit et agressif, contrastant avec Hulk, ayant pour nom Wolverine. Par la suite Chris Claremont, en prenant le scénario de la nouvelle équipe des X-men, donnera à Wolverine toute sa dimension en révélant qu'il possédait un pouvoir de guérison et un squelette d'adamantium. Plus tard, Frank Miller et Claremont donneront sa vraie personnalité à Wolverine avec la mini-série Wolverine - Je suis Wolverine.
Ensuite tout est allé très vite, le personnage est devenu célèbre, a eu la gloire, l'argent, les femmes...
Il manquait néammoins, cette fameuse séquence ou Logan la sombre brute devient l'arme X, cette séquence dont il parle si souvent en disant qu'il ignore comment il a obtenu ses gadgets en adamantium.
C'est Barry Smith qui en 1992 illustre ce moment important de la carrière du griffu.
Et c'est magistral à tout point de vue, on y voit Logan nu, torturé, atrocement mutilé, essayant de resister au sort horrible qui lui est infligé. Ses tortionnaires le considérant comme un animal, ne se préoccuperont jamais de la souffrance de Logan.
Logan est confronté à ses pires cauchemars, à une manipulation mentale qui s'apparente à une lobotomie et tout le long du récit, il sera à la limite de la folie la plus totale.
L'histoire est simple et sans concessions, c'est brutal et dur.
Au dessins, Barry Smith est un génie, il sait passer de la scène la plus viscéralement gore au délire fantastique le plus total, sans que cela ne soit génant.
Certains passages, quand Wolverine rêve pour s'évader de son calvaire, sont une réussite totale du point de vue imaginaire, cela frise l'onirisme.
Je ne briserai aucun mystère en disant qu'à la fin Logan parvient à s'échapper, totalement amnésique, nu dans le grand froid, errant comme une bête.
L'Arme X est donc une étape importante dans l'histoire de ce personnage, à lire sans hésiter, même si il vaut mieux connaitre un petit peu le personnage avant d'aborder cette oeuvre.
Ce manga a de quoi paraître déroutant, Tsuge ne s'embarrasse pas avec les codes narratifs habituels du manga, ici pas de découpage rapide ou sophistiqué, Tsuge préfère utiliser un système tout en douceur, l'action se ressent plus qu'elle ne se voit.
Yoshiaru Tsuge n'est clairement pas un auteur de manga mainstream, ses oeuvres sont mesurées, personnelles et rares.
On est loin du classique avec cet auteur. L'Homme sans talent exprime la vision décalé qu'a Tsuge de ce monde, Sukezo, le mangaka sans talent, ne cherche ni à s'intégrer ni à se mettre en marge du monde, il vit juste sa vie à sa façon, au bord de la vie, sans chercher de but à atteindre. Bien sûr cela déroute autant le lecteur que l'entourage du héros.
Cette histoire est empreinte de richesse et d'émotions diverses, malgré l'aspect lourdement dramatique de l'oeuvre, ce manga prête parfois à rire ce qui, compte tenu du propos, est un tour de force.
Les dessins sont aussi simples qu'intenses, en parfaite résonance avec le récit.
Pour apprécier ce manga il faut se laisser surprendre, ce n'est pas évident d'aborder le manga sous cet angle en France, tant nous avons tendance à classer les oeuvres par genres, Shonen, Shojo, Seinen etc...
De ce point de vue, l'Homme sans talent est tout bonnement inclassable.
Une oeuvre culte... je n'en sais rien, mais une BD marquante, intense, dérangeante, destructrice, tout simplement belle, ça j'en suis sûr!
L'homme sans talent est incontestablement une lecture cinq étoiles.
Un pote m'a prêté l'intégrale, c'était la première des séries de Léo que je lisais, sans savoir de quoi ça allait parler. J'ai été très agréablement surpris.
D'abord les dessins de créatures sont splendides, les couleurs et les paysages tout autant. De ce coté là rien à redire. Les personnages sont un peu moins bien, ce sentiment est d'autant plus renforcé lorsqu'on lit d'autres séries de Léo : L'héroïne est moche, alors que tout le monde la trouve super belle et veut coucher avec.
Coté scénario, c'est pas mal du tout aussi. J'ai complètement adhéré aux mystères liés à la mantrisse et à ses apparitions. Les péripéties s'enchaînent plutôt bien.
J'ai passé un très bon moment avec cette BD et à peine finie j'ai attaqué Bételgeuse.
Que dire du manga 20th century boys si ce n'est qu'il m'apparaît comme exceptionnel, impressionnant, génial, monstrueux (non, là je m'égare sur une autre histoire du même auteur). Les qualificatifs élogieux pourraient pleuvoir ainsi pendant des pages entières. En bref, c'est un chef-d'oeuvre.
Il faut d'abord relever le caractère monumental de la série. A ce jour, 21 tomes sont parus au Japon, 18 étant déjà traduits en langue française. Et la série n'est toujours pas terminée, même si ce 21ème tome lève le voile sur de nombreuses questions(selon ma libraire qui l'a su de machin truc qui est allé le trouver en format numérique... ). J'admire donc déjà la quantité astronomique de travail que l'auteur a du fournir pour le développement d'une telle série.
Le scénario est en tout point remarquable, l'auteur jonglant admirablement avec différentes époques et un nombre impressionnant de personnages. Il développe progressivement son scénario à rebondissements sans jamais lasser le lecteur. Je dois dire qu'arrivé au 12ème tome, la complexité de l'histoire m'a fait recommencer du début. Mais au regard du coût de la série, autant profiter plusieurs fois de l'investissement... Je me garde bien de dévoiler ici les détails du scénario afin de laisser aux futurs lecteurs la surprise la plus complète possible.
Le dessin est tout simplement admirable. J'ajouterai juste que j'apprécie tout particulièrement l'évolution du physique des personnages au travers des âges.
Reçu 5/5 sans hésiter!
Originalité dans le monde, le scénario, le dessin (qui pourrait être meilleur d'ailleurs), et dans l'humour assez moderne. Il y a aussi un peu de morale, mais qui heureusement garde un ton humoristique et ne vient pas gâcher l'ensemble. Un excellent moment de BD.
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Un petit bijou dans le genre Fantastique, trop sous-exploité en BD. Graphiquement somptueux, Christophe Bec est un auteur sur qui il faudra compter dans les années qui viennent. On peut également souligner le choix des auteurs sur le choix audacieux de la fin de la série, une fin qui fait réfléchir et qui reste longtemps dans la tête. Perso je préfère les fins ouvertes aux fins fermées que l'on oublie vite !
Lanfeust de Troy
Je pense pouvoir être le plus objectif possible dans la mesure où de prime abord, concernant le dessin et l'univers en général de cette BD, je ne suis vraiment pas intéressé. Oui mais voilà, on m'a offert les deux premiers tomes à Noël, en me disant c'est génial. Voilà, après lecture de la collection, je peux vraiment dire que cette BD est excellente. Les personnages sont attachants, des plus pulpeuses aux plus vils. L'idée des pouvoirs magiques tous différents (parfois loufoques) est vraiment bonne et était un très bon point de départ pour cette BD où l'aventure est bien présente, bien menée. Seul point que je déplore pour ma part, c'est cet humour un peu teenager qui me laisse penser que le public visé était bien au départ les ados... Mais ses qualités ont dépassé ce public et donc je ne peux que conseiller cette BD à tous.
La Tribu Terrible
Et oui, j'ai lu cette BD au moins 1000 fois et je me marre à chaque gag! "Pourquoi portes-tu ce casque Plume d'oeuf?" "Pour éviter les coups qui rendent idiot" "Pourquoi portes-tu ce casque?" Vraiment, cette BD est super drôle et les personnages ont tous une personnalité bien particulière. A lire !!!!!
Aya de Yopougon
Sur bdnet, pour tout résumé, il est écrit : « Sorte de Monsieur Jean africain. » Et je ne vois pas le rapport… s’il suffit qu’une série parle du quotidien pour être rapprochée immédiatement de Monsieur Jean, on peut considérer le « Monsieur jean » comme un genre à part entière et comme un des plus répandus… Aya de Yopougon n’a rien à voir avec Monsieur Jean pour une première raison qui veut que la vie quotidienne d’une jeune femme en cote d’ivoire n’a pas grand-chose à voir avec la vie d’un jeune homme trentenaire parisien… Et c’est même cela qui fait tout le charme de cette album : il nous parle de la vie quotidienne en Afrique, pas des problèmes majeurs de l’Afrique, pas des crises graves (guerre, famine….) mais du « vécu » en côte d’ivoire. Et pourtant ce n’est pas une bd qui cache les problèmes, qui met du vernis sur de la crasse ou enjolive des réalités difficiles, non… les problèmes ne sont pas masqués… Ils sont juste là, dans leur banalité quotidienne. Cette bd est à rapprocher de « Madame Brouette », une comédie africaine qui m’avait surpris par son approche légère du quotidien africain… Ce qui m'a bien plus aussi, c'est l'exotisme des dialogues, ces expressions étranges, cette lexique décalée, dêh!... Le dessin de Clément Oubrerie est plein de charme, on pense à Sfar, bien sûr… Mais un Sfar moins exubérant, plus propret, plus régulier et qui témoigne d’une grande justesse pour décrire les attitudes de ses personnages.
Calvin et Hobbes
"Quand je mange mes Bombes sucrées glacées au chocolat, c'est toujours le deuxième bol que je préfère : le plaisir du premier est un peu gaché par l'impatience, et à la fin du troisième, j'ai toujours un peu mal au coeur..." Cette réplique de l'enfant terrible Calvin résume à mon avis toute la tendresse et la férocité à la fois de l'univers d'un enfant très attachant, qui vit mille et une aventures pas toujours si imaginaires que ça. Composé pour beaucoup de running-gag tous plus fendard les uns que les autres (Ah,la guerre des bonhommes de neige, le Père Noel, la baby-sitter, la machine spatio-temporelle en carton, les dinosaures, et bien d'autres), Calvin & Hobbes sait aussi être touchant et réaliste. Mille fois bravo à Bill Watterson pour avoir restitué l'état d'esprit d'un enfant que nous avons tous été. La bd humoristique de ces 20 dernières années.
Wolverine - Arme X
L'arme X est un évènement dans la carrière de Wolverine, même si l'on apprend pas grand chose sur son passé, cette histoire révèle comment ce mutant, à la limite de la bête sauvage se retrouve affublé d'un squelette indestructible et de griffes mortelles, faisant de lui un personnage meurtrier et quasiment invincible. C'est aussi un évènement car c'est le célèbre Barry Smith qui se colle à la réalisation de cette oeuvre. Smith est connu pour avoir réalisé quelques unes des meilleures aventures de Conan entre autres. Il faut savoir que Wolverine est apparu pour la première fois en 1974, dans The Hulk 180 et 181, on ne savait pas encore si il possédait son squelette d'adamantium, ni son pouvoir de guérison, il n'avait que ses griffes et son courage pour affronter le monstre qu'est Hulk. À l'époque c'est Roy Thomas qui demanda à Lein Wein de créer ce personnage petit et agressif, contrastant avec Hulk, ayant pour nom Wolverine. Par la suite Chris Claremont, en prenant le scénario de la nouvelle équipe des X-men, donnera à Wolverine toute sa dimension en révélant qu'il possédait un pouvoir de guérison et un squelette d'adamantium. Plus tard, Frank Miller et Claremont donneront sa vraie personnalité à Wolverine avec la mini-série Wolverine - Je suis Wolverine. Ensuite tout est allé très vite, le personnage est devenu célèbre, a eu la gloire, l'argent, les femmes... Il manquait néammoins, cette fameuse séquence ou Logan la sombre brute devient l'arme X, cette séquence dont il parle si souvent en disant qu'il ignore comment il a obtenu ses gadgets en adamantium. C'est Barry Smith qui en 1992 illustre ce moment important de la carrière du griffu. Et c'est magistral à tout point de vue, on y voit Logan nu, torturé, atrocement mutilé, essayant de resister au sort horrible qui lui est infligé. Ses tortionnaires le considérant comme un animal, ne se préoccuperont jamais de la souffrance de Logan. Logan est confronté à ses pires cauchemars, à une manipulation mentale qui s'apparente à une lobotomie et tout le long du récit, il sera à la limite de la folie la plus totale. L'histoire est simple et sans concessions, c'est brutal et dur. Au dessins, Barry Smith est un génie, il sait passer de la scène la plus viscéralement gore au délire fantastique le plus total, sans que cela ne soit génant. Certains passages, quand Wolverine rêve pour s'évader de son calvaire, sont une réussite totale du point de vue imaginaire, cela frise l'onirisme. Je ne briserai aucun mystère en disant qu'à la fin Logan parvient à s'échapper, totalement amnésique, nu dans le grand froid, errant comme une bête. L'Arme X est donc une étape importante dans l'histoire de ce personnage, à lire sans hésiter, même si il vaut mieux connaitre un petit peu le personnage avant d'aborder cette oeuvre.
L'Homme sans talent
Ce manga a de quoi paraître déroutant, Tsuge ne s'embarrasse pas avec les codes narratifs habituels du manga, ici pas de découpage rapide ou sophistiqué, Tsuge préfère utiliser un système tout en douceur, l'action se ressent plus qu'elle ne se voit. Yoshiaru Tsuge n'est clairement pas un auteur de manga mainstream, ses oeuvres sont mesurées, personnelles et rares. On est loin du classique avec cet auteur. L'Homme sans talent exprime la vision décalé qu'a Tsuge de ce monde, Sukezo, le mangaka sans talent, ne cherche ni à s'intégrer ni à se mettre en marge du monde, il vit juste sa vie à sa façon, au bord de la vie, sans chercher de but à atteindre. Bien sûr cela déroute autant le lecteur que l'entourage du héros. Cette histoire est empreinte de richesse et d'émotions diverses, malgré l'aspect lourdement dramatique de l'oeuvre, ce manga prête parfois à rire ce qui, compte tenu du propos, est un tour de force. Les dessins sont aussi simples qu'intenses, en parfaite résonance avec le récit. Pour apprécier ce manga il faut se laisser surprendre, ce n'est pas évident d'aborder le manga sous cet angle en France, tant nous avons tendance à classer les oeuvres par genres, Shonen, Shojo, Seinen etc... De ce point de vue, l'Homme sans talent est tout bonnement inclassable. Une oeuvre culte... je n'en sais rien, mais une BD marquante, intense, dérangeante, destructrice, tout simplement belle, ça j'en suis sûr! L'homme sans talent est incontestablement une lecture cinq étoiles.
Aldébaran
Un pote m'a prêté l'intégrale, c'était la première des séries de Léo que je lisais, sans savoir de quoi ça allait parler. J'ai été très agréablement surpris. D'abord les dessins de créatures sont splendides, les couleurs et les paysages tout autant. De ce coté là rien à redire. Les personnages sont un peu moins bien, ce sentiment est d'autant plus renforcé lorsqu'on lit d'autres séries de Léo : L'héroïne est moche, alors que tout le monde la trouve super belle et veut coucher avec. Coté scénario, c'est pas mal du tout aussi. J'ai complètement adhéré aux mystères liés à la mantrisse et à ses apparitions. Les péripéties s'enchaînent plutôt bien. J'ai passé un très bon moment avec cette BD et à peine finie j'ai attaqué Bételgeuse.
20th Century Boys
Que dire du manga 20th century boys si ce n'est qu'il m'apparaît comme exceptionnel, impressionnant, génial, monstrueux (non, là je m'égare sur une autre histoire du même auteur). Les qualificatifs élogieux pourraient pleuvoir ainsi pendant des pages entières. En bref, c'est un chef-d'oeuvre. Il faut d'abord relever le caractère monumental de la série. A ce jour, 21 tomes sont parus au Japon, 18 étant déjà traduits en langue française. Et la série n'est toujours pas terminée, même si ce 21ème tome lève le voile sur de nombreuses questions(selon ma libraire qui l'a su de machin truc qui est allé le trouver en format numérique... ). J'admire donc déjà la quantité astronomique de travail que l'auteur a du fournir pour le développement d'une telle série. Le scénario est en tout point remarquable, l'auteur jonglant admirablement avec différentes époques et un nombre impressionnant de personnages. Il développe progressivement son scénario à rebondissements sans jamais lasser le lecteur. Je dois dire qu'arrivé au 12ème tome, la complexité de l'histoire m'a fait recommencer du début. Mais au regard du coût de la série, autant profiter plusieurs fois de l'investissement... Je me garde bien de dévoiler ici les détails du scénario afin de laisser aux futurs lecteurs la surprise la plus complète possible. Le dessin est tout simplement admirable. J'ajouterai juste que j'apprécie tout particulièrement l'évolution du physique des personnages au travers des âges. Reçu 5/5 sans hésiter!
Donjon Zenith
Originalité dans le monde, le scénario, le dessin (qui pourrait être meilleur d'ailleurs), et dans l'humour assez moderne. Il y a aussi un peu de morale, mais qui heureusement garde un ton humoristique et ne vient pas gâcher l'ensemble. Un excellent moment de BD.