Voilà le type même de l'anti-héros, désabusé, cynique, alcoolique... le tout évoluant dans un univers totalement pourri... bref une ambiance.
J'aime beaucoup les premiers albums (jusqu'à l'amerzone), ensuite ça se tasse un peu, avec du moins bon (très inégal...peut-être un peu lent, lassant) et du très bon "la nurse aux mains sanglantes et la fille qui révaît d'horizon". Mais dans l'ensemble cela reste vraiement sympa. Il faut au moins lire les 4 premiers tomes.
J'adhère totalement au graphisme de Tardi et de surcroît, au personnage de Nestor Burma. Il s'agit ici d'une adaptation parfaitement réussie. Ambiance parfaite, trame bien menée. Seul peut-être l'humour particulier du personnage n'est pas à la hauteur. Enfin rien de très grave. Une BD franchement bien... à conseiller.
C'est bien compliqué de noter Lucky Luke. C'est une partie de mon enfance de bédéphile. Pour ma part je note ici les albums avant la fiancée de Lucky Luke... ensuite ils ne présentent aucune espèce d'intérêt. Même inégaux, avant la fiancée de Lucky Luke, je crois que je les aime tous (sauf 7 histoires de Lucky Luke), même les premiers moins aboutis graphiquement. Je ne saurai dès lors pas en conseiller un, tellement j'adhère aux histoires et aux personnages.
J'ai aimé Cryozone, savant mélange de S-F et d'horreur se déroulant dans l'atmosphère confinée d'un vaisseau spatial. Une histoire se plaçant dans la lignée « d'Alien » en quelque sorte.
A la fin du 1er tome, le scénario semble comporter plusieurs incohérences majeures et critiquables. Par exemple, le responsable de la société Cryotek prêt à mourir pour sauver la réputation de sa société. Puis ce même responsable dont l'abdomen est traversé par 4 balles mais qui ne semble pas vouloir mourir. Heureusement, toutes ces incohérences sont ensuite intelligemment « effacées » dans le déroulement du 2ème tome.
Les pseudo – explications scientifiques (un virus de synthèse provenant d'ADN de lézard qui modifie les capacités régénératrices de cellules humaines ou encore des ultrasons qui ont la redoutable propriété de repousser les zombies) prêtent un peu à sourire mais le tout se tient.
Mon principal reproche porte sur la mise en couleur, qui d'ailleurs est bien meilleure dans le 2ème tome. Le changement de coloriste apporte une ambiance bien plus adaptée au récit. J'aurai aimé des palettes de couleurs très noires, créant une sensation d'étouffement, d'oppression et ceci afin de bien me mettre dans la peau de ces humains perdus dans l'infini de l'espace.
Je suis généreux ce soir, mais cette BD finit tellement bien que je m'en rapellerai longtemps. En effet le principal intérêt de cette lecture réside dans la dérision totale des texans (suivez mon regard...) qui sont des hommes très comme il faut, surtout quand ils sont entre eux.
Le dessin pourra en étonner plus d'un : il est très stylisé et repose sur une espèce de codification. C'est pas très beau (d'autant plus que les couleurs noir, blanc et orange ne donnent pas un côté agréable au tout), mais les codes, si on s'y habitue, marchent plutôt bien. D'autant plus que les clins d'oeil entre les différentes pages sont très réussis. C'est dans ces questions/réponses entre les dates (les pages suivent un ordre chronologique) que réside le côté très amusant de la chose. Mais c'est vrai que l'amateur de "Bd, superbes planches, superbes couleurs" devra passer son chemin.
Par contre j'ai été personnellement très géné par le fait que le texte soit très au dessus des strips, et qu'il délivre des idées très différentes de ce qui est dessiné.
<<<<< Une idée en passant >>>>>>>>>
Va-t-on arriver comme à une période de la danse, où les artistes ont voulu couper les liens entre la musique et la danse, à une période de la BD où le rapport entre le dessin et le texte sont considérés comme s'exerçant de manière distincte ? Pourquoi pas au final; ce pourrait être une piste de travail intéressante...
>>>>>>>>Fin de l'idée en passant<<<<<<<
Ce manque d'interactions entre le texte et le dessin brouille à mon sens les pistes, et ne m'a pas facilité la compréhension des nombreuses idées soulevées. On arrive donc pas à mon sens à goûter à tous les doubles sens, ou peut-être qu'on est amené à en chercher alors qu'il y en n'a pas (des doubles sens, suivez un peu... Vous êtes texans ou quoi ??)
Quant à l'humour, c'est assez subjectif au final, et je trouve que celui-ci fera sourire tout le monde (enfin sauf les texans) sans faire hurler de rire personne. Peut-être certains pourront être aussi choqués par le traitement (trop ?) léger des problèmes de racisme, principalement. C'est toujours à mon sens une limite dans l'humour : "on peut rire de tout mais pas avec tout le monde" en quelque sens. Or des sujets feront vraisemblablement grincer des dents certains devant le ton léger, certes au second degré, pris par les auteurs.
Reste tout de même que le propos et le code dessiné est efficace et m'a fait passer un bon moment, d'humour, ce qui est assez rare pour un mec comme moi, qui frise le ratatinement des zygomatiques quand il s'agit de me confronter à une oeuvre comique (à l'exception notable de Le pays des trois sourires).
Enfin petite question. Que pensez vous du nom de l'historien ? Je ne comprends pas le double sens dans l'origine du nom, d'autant plus qu'elle me semble totalement décalée avec l'anticipation.
La suite d'Aldébaran est de la même trempe. Certains trouvent le scénario un peu moins bon, moi pas spécialement. C'est vrai que ça part un peu en "planète de la tentation" par moment et que ça baise un peu dans tous les sens.
Sinon toujours autant de mystères et d'aventure autour des créatures. On en apprend un peu plus sur la Mantrisse (heureusement). Bref du tout bon. J'ai trouvé que seul le tome 5 est peut-être un peu en dessous des autres. On aurait pu s'attendre à une meilleure fin.
C'est du Léo pur jus, c'est très proche d'Aldébaran et de Kenya. Certains en ont marre de ce style, mais moi j'accroche complètement.
J’ai longtemps hésité à m’embarquer dans ce comics de superhéros. Heureusement, on est bien loin de Superman et Captain America.
Le dessin est bon, mais les couleurs sont à chier (peut-être l’effet comics).
Mais alors le scénario, c’est du Alan Moore tout craché : c’est dense, réfléchi, original, etc, bref excellent.
Voila une série qui n’a pas volé ses 5 étoiles.
Je fais cet avis de mémoire, car voici une série que j'ai lue il y a bien longtemps. Cependant, je dois dire que j'en garde un excellent souvenir et une forte impression, qui m'a fait par la suite me précipiter sur les Buddy Longway et Blueberry, sans le même bonheur. Cette petite série est pour moi une des meilleures séries sur les Amérindiens que Derib dessine si bien.
« Versailles no bara » dans sa langue d’origine, littéralement la Rose de Versailles nous narre la vie tourmentée de Marie-Antoinette tragiquement connue comme reine de France lors de la révolution française. Cette histoire écrite entre 1972 et 1973 a connu et connaît encore aujourd’hui au Japon avec la nouvelle génération de lecteurs un succès phénoménal. C’est considéré comme une des références du shojo actuel, le manga pour jeunes filles. Le dessin animé qui découle de cette histoire est arrivé chez nous sous le nom « Lady Oscar », titre français qui au passage change l’héroïne de l’histoire en quelque sorte puisque met l’accent sur un personnage différent. Je ne me souviens pour ma part qu’assez vaguement de ce dessin animé, ce n’était pas vraiment ma tasse de thé à l’époque.
Toujours est-il que l’auteur arrive à créer une histoire basée sur l’Histoire de France dont elle était fan semble-t-il vraiment réussie et passionnante. On peut ainsi découvrir au long d’environ 1700 pages toute la vie de Marie Antoinette de l’enfance à la mort sur l’échafaud en passant par ses amours, les scandales qui l’ont éclaboussé comme la fameuse affaire du collier ou encore la fuite de la famille royale stoppée à Varennes.
La véracité historique m’apparaît plutôt bonne, l’auteur a vraiment dû se documenter et cet ouvrage est une bonne approche pour se (re-)familiariser avec cette période de l’Histoire française.
Manga pour filles oblige, l’auteur développe les amours de la reine notamment pour le comte de Fersen. Mais à côté de ses événements avérés, elle rajoute des personnages fictifs comme Oscar François de Jarjayes, une femme habillée en homme, élevée en homme à vrai dire par son père pour devenir un commandant de l’armée. On souligne beaucoup sa beauté, même si ses contemporains ne savent pas toujours s’il s’agit d’un homme ou d’une femme quand par exemple elle fait tomber en pamoison les courtisanes de la reine. Bref cet être ambigu et parfait est très proche de la reine, et en même temps totalement improbable à cette époque d’être militaire pour une femme. Oscar développe elle aussi un sentiment pour le comte de Fersen, et est elle-même aimée depuis toujours par son fidèle ami André. Bien sûr ce tableau peut parfois sembler caricatural des relations amoureuses avec des échanges enflammés. Le personnage d’Oscar est sûrement le préféré des lecteurs car il peut permettre une identification facile mêlant la bravoure de l’homme militaire et la délicatesse ainsi que la beauté de la femme. L’auteur fait en tout cas passer des idées du 20ème siècle sur l’homme et l’humanité par la bouche de son personnage bien en avance sur son temps en matière d’idées.
Le dessin est classique du manga shojo si je puis dire, de très grands yeux, voire des yeux qui lancent des éclairs, traits fins, belle chevelure. Les mises en page sont très inventives ne se contentant pas de séquences de cases fermées mais exploitant souvent toute la page, les différents plans étant mêlés entre eux. L’auteur a pu s’éclater à dessiner des vêtements de l’époque j’ai l’impression. Elle doit d’ailleurs être aussi connue au Japon qu’un Tezuka, elle est aujourd’hui chanteuse. On peut lire une interview intéressante sur le site de Kana où elle décrit notamment ses conditions de travail de l’époque.
Concernant l’édition française, il faut reconnaître que Kana a fait un très bon travail, et outre quelques coquilles – je pense à un « 15 juin » au lieu d’un « 15 octobre » sur la fin du tome 2 – les textes sont de qualité, le papier aussi, le sens de lecture japonais est respecté, une poignée de pages couleurs au début, papier suffisamment épais pour ne pas qu’on voit trop à travers. On a le droit à une édition en 3 volumes qui reprend l’édition 2 volumes japonaise. A vrai dire l’histoire principale tient sur les 2 premiers tomes d’environ un millier de pages pièce, le tome 3 moins épais – et moins cher – ne doit regrouper que des histoires annexes sur Oscar comme on en trouve une à la fin du tome 2. Je n'ai pas lu ce 3ème volume et je ne sais même pas si je le ferai un jour vu le peu d’intérêt par rapport à la trame principale.
Pour conclure, « La rose de Versailles » est à mon avis une lecture très intéressante qu’on soit amateur de manga pour fille ou pas, car le cadre historique est tellement bien planté qu’on pourrait le qualifier de roman historique avant d’être un roman à l’eau de rose (de Versailles). Cela peut permettre d’élargir la lecture au plus grand nombre, et même si on est réfractaire à l’Histoire je le conseille tellement c’est facile à lire.
Celui qui est né deux fois est le début d'une série ambitueuse de Derib destinée à rendre hommage aux "indiens" qui ne se sont jamais appelé comme cela...
Non seulement Derib est passionné par le sujet qu'il fait partager, à travers les rites de passages et la vie au quotidien d'une civilisation, mais il va plus loin que d'habitude dans la composition de ses planches.
Presque pas de blancs entre les strips, inserts nombreux de cases, utilisation soutenue du cercle, donne une recherche graphique et stylistique appropriée à ce western adulte, sans oublier les nombreux plan silencieux
Tout cela concours à l'authenticité de cette histoire simple.
A noter que Pluie d'Orage est l'esprit parent d'Amos, le héros de Red Road
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Canardo
Voilà le type même de l'anti-héros, désabusé, cynique, alcoolique... le tout évoluant dans un univers totalement pourri... bref une ambiance. J'aime beaucoup les premiers albums (jusqu'à l'amerzone), ensuite ça se tasse un peu, avec du moins bon (très inégal...peut-être un peu lent, lassant) et du très bon "la nurse aux mains sanglantes et la fille qui révaît d'horizon". Mais dans l'ensemble cela reste vraiement sympa. Il faut au moins lire les 4 premiers tomes.
Nestor Burma
J'adhère totalement au graphisme de Tardi et de surcroît, au personnage de Nestor Burma. Il s'agit ici d'une adaptation parfaitement réussie. Ambiance parfaite, trame bien menée. Seul peut-être l'humour particulier du personnage n'est pas à la hauteur. Enfin rien de très grave. Une BD franchement bien... à conseiller.
Lucky Luke
C'est bien compliqué de noter Lucky Luke. C'est une partie de mon enfance de bédéphile. Pour ma part je note ici les albums avant la fiancée de Lucky Luke... ensuite ils ne présentent aucune espèce d'intérêt. Même inégaux, avant la fiancée de Lucky Luke, je crois que je les aime tous (sauf 7 histoires de Lucky Luke), même les premiers moins aboutis graphiquement. Je ne saurai dès lors pas en conseiller un, tellement j'adhère aux histoires et aux personnages.
Cryozone
J'ai aimé Cryozone, savant mélange de S-F et d'horreur se déroulant dans l'atmosphère confinée d'un vaisseau spatial. Une histoire se plaçant dans la lignée « d'Alien » en quelque sorte. A la fin du 1er tome, le scénario semble comporter plusieurs incohérences majeures et critiquables. Par exemple, le responsable de la société Cryotek prêt à mourir pour sauver la réputation de sa société. Puis ce même responsable dont l'abdomen est traversé par 4 balles mais qui ne semble pas vouloir mourir. Heureusement, toutes ces incohérences sont ensuite intelligemment « effacées » dans le déroulement du 2ème tome. Les pseudo – explications scientifiques (un virus de synthèse provenant d'ADN de lézard qui modifie les capacités régénératrices de cellules humaines ou encore des ultrasons qui ont la redoutable propriété de repousser les zombies) prêtent un peu à sourire mais le tout se tient. Mon principal reproche porte sur la mise en couleur, qui d'ailleurs est bien meilleure dans le 2ème tome. Le changement de coloriste apporte une ambiance bien plus adaptée au récit. J'aurai aimé des palettes de couleurs très noires, créant une sensation d'étouffement, d'oppression et ceci afin de bien me mettre dans la peau de ces humains perdus dans l'infini de l'espace.
Petite histoire du grand Texas
Je suis généreux ce soir, mais cette BD finit tellement bien que je m'en rapellerai longtemps. En effet le principal intérêt de cette lecture réside dans la dérision totale des texans (suivez mon regard...) qui sont des hommes très comme il faut, surtout quand ils sont entre eux. Le dessin pourra en étonner plus d'un : il est très stylisé et repose sur une espèce de codification. C'est pas très beau (d'autant plus que les couleurs noir, blanc et orange ne donnent pas un côté agréable au tout), mais les codes, si on s'y habitue, marchent plutôt bien. D'autant plus que les clins d'oeil entre les différentes pages sont très réussis. C'est dans ces questions/réponses entre les dates (les pages suivent un ordre chronologique) que réside le côté très amusant de la chose. Mais c'est vrai que l'amateur de "Bd, superbes planches, superbes couleurs" devra passer son chemin. Par contre j'ai été personnellement très géné par le fait que le texte soit très au dessus des strips, et qu'il délivre des idées très différentes de ce qui est dessiné. <<<<< Une idée en passant >>>>>>>>> Va-t-on arriver comme à une période de la danse, où les artistes ont voulu couper les liens entre la musique et la danse, à une période de la BD où le rapport entre le dessin et le texte sont considérés comme s'exerçant de manière distincte ? Pourquoi pas au final; ce pourrait être une piste de travail intéressante... >>>>>>>>Fin de l'idée en passant<<<<<<< Ce manque d'interactions entre le texte et le dessin brouille à mon sens les pistes, et ne m'a pas facilité la compréhension des nombreuses idées soulevées. On arrive donc pas à mon sens à goûter à tous les doubles sens, ou peut-être qu'on est amené à en chercher alors qu'il y en n'a pas (des doubles sens, suivez un peu... Vous êtes texans ou quoi ??) Quant à l'humour, c'est assez subjectif au final, et je trouve que celui-ci fera sourire tout le monde (enfin sauf les texans) sans faire hurler de rire personne. Peut-être certains pourront être aussi choqués par le traitement (trop ?) léger des problèmes de racisme, principalement. C'est toujours à mon sens une limite dans l'humour : "on peut rire de tout mais pas avec tout le monde" en quelque sens. Or des sujets feront vraisemblablement grincer des dents certains devant le ton léger, certes au second degré, pris par les auteurs. Reste tout de même que le propos et le code dessiné est efficace et m'a fait passer un bon moment, d'humour, ce qui est assez rare pour un mec comme moi, qui frise le ratatinement des zygomatiques quand il s'agit de me confronter à une oeuvre comique (à l'exception notable de Le pays des trois sourires). Enfin petite question. Que pensez vous du nom de l'historien ? Je ne comprends pas le double sens dans l'origine du nom, d'autant plus qu'elle me semble totalement décalée avec l'anticipation.
Bételgeuse
La suite d'Aldébaran est de la même trempe. Certains trouvent le scénario un peu moins bon, moi pas spécialement. C'est vrai que ça part un peu en "planète de la tentation" par moment et que ça baise un peu dans tous les sens. Sinon toujours autant de mystères et d'aventure autour des créatures. On en apprend un peu plus sur la Mantrisse (heureusement). Bref du tout bon. J'ai trouvé que seul le tome 5 est peut-être un peu en dessous des autres. On aurait pu s'attendre à une meilleure fin. C'est du Léo pur jus, c'est très proche d'Aldébaran et de Kenya. Certains en ont marre de ce style, mais moi j'accroche complètement.
Watchmen
J’ai longtemps hésité à m’embarquer dans ce comics de superhéros. Heureusement, on est bien loin de Superman et Captain America. Le dessin est bon, mais les couleurs sont à chier (peut-être l’effet comics). Mais alors le scénario, c’est du Alan Moore tout craché : c’est dense, réfléchi, original, etc, bref excellent. Voila une série qui n’a pas volé ses 5 étoiles.
Celui qui est né deux fois
Je fais cet avis de mémoire, car voici une série que j'ai lue il y a bien longtemps. Cependant, je dois dire que j'en garde un excellent souvenir et une forte impression, qui m'a fait par la suite me précipiter sur les Buddy Longway et Blueberry, sans le même bonheur. Cette petite série est pour moi une des meilleures séries sur les Amérindiens que Derib dessine si bien.
La Rose de Versailles
« Versailles no bara » dans sa langue d’origine, littéralement la Rose de Versailles nous narre la vie tourmentée de Marie-Antoinette tragiquement connue comme reine de France lors de la révolution française. Cette histoire écrite entre 1972 et 1973 a connu et connaît encore aujourd’hui au Japon avec la nouvelle génération de lecteurs un succès phénoménal. C’est considéré comme une des références du shojo actuel, le manga pour jeunes filles. Le dessin animé qui découle de cette histoire est arrivé chez nous sous le nom « Lady Oscar », titre français qui au passage change l’héroïne de l’histoire en quelque sorte puisque met l’accent sur un personnage différent. Je ne me souviens pour ma part qu’assez vaguement de ce dessin animé, ce n’était pas vraiment ma tasse de thé à l’époque. Toujours est-il que l’auteur arrive à créer une histoire basée sur l’Histoire de France dont elle était fan semble-t-il vraiment réussie et passionnante. On peut ainsi découvrir au long d’environ 1700 pages toute la vie de Marie Antoinette de l’enfance à la mort sur l’échafaud en passant par ses amours, les scandales qui l’ont éclaboussé comme la fameuse affaire du collier ou encore la fuite de la famille royale stoppée à Varennes. La véracité historique m’apparaît plutôt bonne, l’auteur a vraiment dû se documenter et cet ouvrage est une bonne approche pour se (re-)familiariser avec cette période de l’Histoire française. Manga pour filles oblige, l’auteur développe les amours de la reine notamment pour le comte de Fersen. Mais à côté de ses événements avérés, elle rajoute des personnages fictifs comme Oscar François de Jarjayes, une femme habillée en homme, élevée en homme à vrai dire par son père pour devenir un commandant de l’armée. On souligne beaucoup sa beauté, même si ses contemporains ne savent pas toujours s’il s’agit d’un homme ou d’une femme quand par exemple elle fait tomber en pamoison les courtisanes de la reine. Bref cet être ambigu et parfait est très proche de la reine, et en même temps totalement improbable à cette époque d’être militaire pour une femme. Oscar développe elle aussi un sentiment pour le comte de Fersen, et est elle-même aimée depuis toujours par son fidèle ami André. Bien sûr ce tableau peut parfois sembler caricatural des relations amoureuses avec des échanges enflammés. Le personnage d’Oscar est sûrement le préféré des lecteurs car il peut permettre une identification facile mêlant la bravoure de l’homme militaire et la délicatesse ainsi que la beauté de la femme. L’auteur fait en tout cas passer des idées du 20ème siècle sur l’homme et l’humanité par la bouche de son personnage bien en avance sur son temps en matière d’idées. Le dessin est classique du manga shojo si je puis dire, de très grands yeux, voire des yeux qui lancent des éclairs, traits fins, belle chevelure. Les mises en page sont très inventives ne se contentant pas de séquences de cases fermées mais exploitant souvent toute la page, les différents plans étant mêlés entre eux. L’auteur a pu s’éclater à dessiner des vêtements de l’époque j’ai l’impression. Elle doit d’ailleurs être aussi connue au Japon qu’un Tezuka, elle est aujourd’hui chanteuse. On peut lire une interview intéressante sur le site de Kana où elle décrit notamment ses conditions de travail de l’époque. Concernant l’édition française, il faut reconnaître que Kana a fait un très bon travail, et outre quelques coquilles – je pense à un « 15 juin » au lieu d’un « 15 octobre » sur la fin du tome 2 – les textes sont de qualité, le papier aussi, le sens de lecture japonais est respecté, une poignée de pages couleurs au début, papier suffisamment épais pour ne pas qu’on voit trop à travers. On a le droit à une édition en 3 volumes qui reprend l’édition 2 volumes japonaise. A vrai dire l’histoire principale tient sur les 2 premiers tomes d’environ un millier de pages pièce, le tome 3 moins épais – et moins cher – ne doit regrouper que des histoires annexes sur Oscar comme on en trouve une à la fin du tome 2. Je n'ai pas lu ce 3ème volume et je ne sais même pas si je le ferai un jour vu le peu d’intérêt par rapport à la trame principale. Pour conclure, « La rose de Versailles » est à mon avis une lecture très intéressante qu’on soit amateur de manga pour fille ou pas, car le cadre historique est tellement bien planté qu’on pourrait le qualifier de roman historique avant d’être un roman à l’eau de rose (de Versailles). Cela peut permettre d’élargir la lecture au plus grand nombre, et même si on est réfractaire à l’Histoire je le conseille tellement c’est facile à lire.
Celui qui est né deux fois
Celui qui est né deux fois est le début d'une série ambitueuse de Derib destinée à rendre hommage aux "indiens" qui ne se sont jamais appelé comme cela... Non seulement Derib est passionné par le sujet qu'il fait partager, à travers les rites de passages et la vie au quotidien d'une civilisation, mais il va plus loin que d'habitude dans la composition de ses planches. Presque pas de blancs entre les strips, inserts nombreux de cases, utilisation soutenue du cercle, donne une recherche graphique et stylistique appropriée à ce western adulte, sans oublier les nombreux plan silencieux Tout cela concours à l'authenticité de cette histoire simple. A noter que Pluie d'Orage est l'esprit parent d'Amos, le héros de Red Road