Les derniers avis (39009 avis)

Par Gillix
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Billie Holiday
Billie Holiday

"Southern trees bear strange fruit Blood on the leaves and blood on the root Black bodies swinging in the southern breeze Strange fruit hanging from poplar trees"
Lorsque quelqu'un évoque Lady Day, c'est invariablement ces quelques vers qui me viennent spontanément à l'esprit. Lorsque j'ai vu qu'une bande dessinée existait sur sa vie, ma première réaction a été de l'inquiétude. En effet, comment retranscrire une vie pareille sans faire trop de concessions à l'ambiance ou trop de sentimentalisme... C'était compter sans le génie de Carlos Sampayo au scénario et de José Munoz au dessin! Ces deux argentins, complices de longues dates, sont au panthéon de mes auteurs préférés. Et dans cet album, ils justifient sans peine toute l'estime que je leur porte. Tout est là, tout ce qui est nécessaire du moins. L'action se déroulant le jour anniversaire de la mort de Billie Holiday, suivant l'itinéraire de deux personnes autour de la personnalité de l'héroïne de ce livre. Cette journée se déroule tout en flash-back sur la vie de la star, de son enfance miséreuse à sa mort misérable, arrêtée par la police sur son lit d'hôpital, en passant par ses trop rares heures de bonheur. Pour faire court, il s'agit d'une oeuvre (la dessinée) qui ne vous laisse pas intact à la sortie, de la même manière que son oeuvre (la chantée) parle au plus profond de l'âme humaine... Même si cela reste à vous de voir, n'oubliez pas :
"Southern trees bear strange fruit Blood on the leaves and blood on the root Black bodies swinging in the southern breeze Strange fruit hanging from poplar trees"

06/03/2006 (modifier)
Par Gillix
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Conquistador (Van Linthout)
Conquistador (Van Linthout)

Voilà un album qui tranche dans les dernières sorties de son auteur... (mais oui, vous savez... Caméra café...) qualitativement! Tout au crayon, Van Linthout nous livre un travail graphique splendide. Allez, j'ose : et même à se taper le cul par terre tellement c'est bon... Mais de quoi cela parle-t-il, me demanderez-vous avec raison ? De la conquête du Mexique par les Espagnols ? De la chute de l'empire inca ? De la colonisation portugaise du Brésil ? Eh bien non ! Cela parle de musique... et de musique afro-américaine encore... En fait, cela nous parle du blues. Vous savez, cette musique des chanteurs blacks à la voix rauque, grattant sur des guitares pour exprimer leur mélancolie, leur vague à l'âme. Cet album nous parle de cette musique à la fois triste et puissante. Il nous parle d'un aspect de l'âme d'un peuple qui refuse de se laisser abattre. Il nous raconte par petites touches une partie infime de la grande histoire de cette musique. Enfin, il nous raconte la vie telle qu'elle a pu être dans les bayous du "deep south". Cette partie du monde où la vie d'un homme peut, selon la couleur de sa peau, valoir tout ou, plus souvent, ne rien valoir du tout. Alors je vous invite à vous choisir un album de cette musique, peut importe l'interprète, le compositeur, le chanteur, faites le tourner, et en écoutant cette musique si particulière, savourez ce livre ! Bien sûr que cela reste à vous de voir, mais quand même, ne passez pas à côté !

06/03/2006 (modifier)
Par Gillix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Eeeh ouais bonhomme
Eeeh ouais bonhomme

Un petit coup de coeur pour une petite BD, cela ne fait de mal à personne. En ouvrant ce livre, vous tenez la première production de l'auteur (Macchia) et de l'éditeur (Hécatombes, mais c'est macchia qui est dérrière eux). Le premier contact (tactile) avec l'objet est agréable, une couverture en bichromie jaune-brun agréable et l'intérieur en brun-blanc pour les pages. Le premier contact (visuel) commence par rappeler des auteurs déjà bien connus du paysage, Blutch et F. Peeters. Car c'est bien de ce côté là qu'il faut chercher les influences graphiques de Macchia. Le découpage des planches bien qu'imparfait est néanmoins très intéressant. Le scénario nous raconte l'histoire d'un homme que la vie n'a pas gâté. Abandonné encore nourrisson devant un orphelinat, nous commençons l'histoire au moment où il en sort. Il travaille d'abord comme vendeur de journaux à la criée, puis tombera amoureux d'une fille. Son (futur) beau-père possédant une imprimerie, c'est là qu'il va continuer sa carrière professionnelle jusqu'à reprendre l'imprimerie. Et les ennuis continuent (ben oui, c'est pas parce que je n'en parle pas qu'il n'y en a pas...). Bon je vais m'arrêter là pour l'histoire. Sachez tout de même que (d'après le 4ème de couverture) cette histoire serait un conte autobiographique sur les problèmes d'argent de l'auteur, présenté comme un biographe à 2 sous, un philosophe à 4 sous et poète à 5 sous. En résumé, nous avons là un album délicieusement immoral qui se contente de nous rappeler que personne ne choisit les conditions dans lesquelles se déroulera sa vie, eeeh ouais bonhomme! Donc libre à vous de passer à côté, mais vous allez le regretter. même si cela reste à vous de voir...

06/03/2006 (modifier)
Par Wolfen
Note: 4/5
Couverture de la série La Quête de l'Oiseau du Temps
La Quête de l'Oiseau du Temps

J'avais d'abord lu le début du 2nd cycle et j'avais trouvé ça génialissime, que voulez vous, j'étais jeune. ^^ Le 1er cycle est nettement mieux, il y a une raison : Pélisse. Eh vi, elle est quand même renversante ! Au niveau des dessins, j'aime tout, du début à la fin je suis séduit, j'adhère complètement au style de Loisel ! J'aime bien le Rige, Fol de Dol, le Fourreux et... Pélisse (je me répète, c'est fait exprès !) Du point de vue du scénario, j'ai toujours été fan. C'est une bonne histoire d'H-F, je vois difficilement mieux dans le genre. (C’est très bon comme dans Légendes des Contrées Oubliées et la Quête aurait eu une meilleure note si Ségur et Chevalier n'avait pas su me plaire avec leur histoire de nains !) Le final est de toute beauté et c'est peut-être pour ça que j'adore autant cette série, sans doute car elle me permet de dire que les femmes sont diaboliques sans avoir une cohorte de mécontentes ! ^^ En clair (car bon, on ne la présente plus cette série faut pas s'étendre ^^), vous tous qui n'avez pas encore lu là Quête, si vous aimez l'H-F n'hésitez plus ! C'est pas pour rien qu'elle est dans les immanquables de Bdthèque ! Bonne (re)lecture.

05/03/2006 (modifier)
Par Wolfen
Note: 4/5
Couverture de la série Peter Pan
Peter Pan

"Je suis Peter, je suis Pan... Je suis Peter Pan". Qui n'a pas frissonné a la lecture de cette phrase !? Loisel nous livre sa vision du monde de J.M Barrie, une vision sombre, violente et souvent cruelle. Je ne la conseillerais pas aux enfants, je leur dirais plutôt de regarder le dessin animé de Walt Disney et le film Hook. -C'est très beau comme souvent chez Loisel. J'aime beaucoup sa façon de dessiner Londres, les décors, et le pays imaginaire. J'ai un peu plus de mal avec les personnages. J'ai jamais aimé leurs lèvres, c'est un style ! Mais le reste est vraiment sublime, on en prend plein les yeux et c'est pas désagréable. Les couvertures sont-elles aussi bien réalisées, avec une nette préférence pour les 3 premières. Vous l'aurez compris le dessin est bel et bien bon et si vous êtes encore dans le doute allez voir la galerie et vous serez fixés ! -L'histoire... eh bien, j'ai découvert Peter Pan il y a quelques années déjà et j'ai été choqué au début. Je trouvais ça malsain, pas de manière directe mais plus dans les sous-entendus et la relation entre Peter et sa mère qui est vraiment dure, à la lecture ça se ressent. La BD véhicule toutes sortes de sentiments : du dégoût, du rêve, de l'engouement, de l'excitation (dans le sens où les péripéties sont souvent palpitantes), il y a aussi du malaise parfois. A la lecture on passe donc par différents états d'esprit et c'est sûrement dû au fait qu’à l'origine c'est une histoire toute mignonne et Loisel l'arrange de telle façon qu'on a dans les mains une histoire d'enfants destinée aux adultes. Il n'empêche que c'est bien ficelé, qu'on est souvent pris au dépourvu. Le scénario est donc bon, ça se lit avec plaisir. Ajoutez à cela un "bon coup" de crayon et vous passerez sans aucun doute un bon moment. On peut toutefois émettre quelques réserves sur les T 5 et 6 qui ne seront peut-être pas au goût de tous. Les 4 voire 3 premiers sont vraiment excellents mais après l'ambiance pesante s'accentue jusqu'à la fin, c'est de plus en plus sombre mais ça reste une très bonne BD !

05/03/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Lettres d'outremer
Lettres d'outremer

Note approximative : 3.5/5 J'aime assez les BDs de Warnauts et Raives et je trouve leurs ambiances tropicales souvent très réussies, même si trop sombres et oppressantes à mes yeux habituellement (Congo 40, Equatoriales, L'orfèvre,...). Mais cette BD, même si elle s'entame par le deuil d'une femme aimée, est beaucoup plus léger à mon goût que les autres oeuvres de ces auteurs et l'ambiance y est nettement plus agréable et optimiste. Ce qui me plait par dessus tout dans Lettres d'outremer, c'est le dessin : superbe ! Qu'il s'agisse de représenter Venise dans sa splendeur, Paris dans sa grisaille mais aussi ses endroits agréables, et surtout la Guadeloupe sous un aspect absolument enchanteur et authentique, Raives nous offre là une BD qui s'admire et se regarde comme un album d'aquarelles toutes plus splendides et envoutantes les unes que les autres. Ce n'est pas un guide de voyage se limitant à montrer lieux pittoresques, plages et monuments, mais la beauté de tous les décors, vrais et esthétiquement formidables, m'a vraiment charmé. Cela donne envie ! Envie de lire et envie ensuite peut-être de se rendre en ces lieux. Les couleurs, les personnages, les ambiances, les endroits, c'est superbe, même si peut-être trop classique et réaliste pour certains amateurs d'arts graphiques compliqués. Concernant l'histoire, je dois admettre qu'elle m'a un peu moins envouté. Elle aborde de nombreux sujets très intéressants : deuil, nouvelle vie, amours compliquées, situation politique de la Guadeloupe, sans jamais s'attacher précisément à l'un de ces thèmes. Le rythme du récit n'est pas toujours évident à suivre. Il manque un fil rouge narratif car le lecteur se sent un peu baladé à droite à gauche, tout comme Jean, le héros, qui ne sait plus exactement où il en est. Malgré ce manque d'accroche à mes yeux, l'histoire se lit assez agréablement et est souvent même très plaisante. Mais je crains que ce type de scénario ne me marque pas et reste assez peu dans ma mémoire. Une très belle BD mais pas aussi passionnante que le dessin et les thèmes traités le mériteraient.

05/03/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5
Couverture de la série Kuklos
Kuklos

Kuklos est un ouvrage qui nous conte une des époques peu glorieuses de l’histoire américaine en prenant pour exemple la vie d’un jeune garçon endoctriné dans le KKK et son ascension au sein de sa hiérarchie alors que rien au départ ne le prédestinait à ce sombre destin si ce n’est l’envie d’un petit garçon de ressembler à son père et de défendre une idée qu’il pensait par ignorance grande et légitime. Sylvain Ricard nous emmène habilement au cœur de la violence gratuite, de la haine, de la souffrance et de la bêtise humaine, et cela au nom de qui ? Au nom de quoi ? Ce récit dont la violence nécessaire mais mesurée est judicieusement mise en image par le dessin caractéristique de Christophe Gauthier qui amplifie cette ambiance lourde et retranscrit parfaitement les émotions. Un très bon one shot à réserver à un public adulte ou averti.

05/03/2006 (modifier)
Par Tyria
Note: 4/5
Couverture de la série New York New York
New York New York

J'ai bien aimé, mais c'est vrai que des fois c'est un peu cul-cul. Mais j'aime beaucoup l'idée de montrer ce que deviennent les personnages jusqu'à leur mort. La dernière histoire (celle sur l'amitié) est tout simplement superbe. Une série à lire donc.

05/03/2006 (modifier)
Par Tyria
Note: 4/5
Couverture de la série Sojourn
Sojourn

Bon d'accord, le scénario n'a rien de très original mais bon. Les dessins sont vraiment super beaux et on entre vite dans l'histoire. Le seul truc qui me gène : la longueur de parution entre chaque volume... y a plus qu'à espérer qu'ils seront pas trop nombreux, sinon dans 10 ans on y est encore !

05/03/2006 (modifier)
Par Tyria
Note: 5/5
Couverture de la série I'll - Generation Basket
I'll - Generation Basket

Pour avoir lu les 14 tomes, je peux vous dire que cette série tient vraiment la route du début à la fin. Bien que pouvant être considéré comme un shônen sportif classique, I'll se démarque un peu des autres manga de ce type : seul un seul match s'étale sur trois tomes, et c'est surtout le côté humain des personnages qui a retenu mon attention et qui est mis en avant lors des matches. Vraiment un manga magnifique, du début à la fin que je conseille à tout le monde, fan de sport ou pas.

05/03/2006 (modifier)