Equatoriales

Note: 2.63/5
(2.63/5 pour 8 avis)

Sarawak, Bornéo; Nairobi, Kenya; Léopoldville, Congo; Belèm, Brésil; Cayambe, Equateur. Quelques points sur une ligne imaginaire, celle de l'équateur, qui sert de fil conducteur aux récits réunis dans cet album. Cinq histoires, cinq brèves flambées de passion dans un climat délétère.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide 1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Congo belge Eric Warnauts et Guy Raives Les années (A SUIVRE)

Dans la moiteur de la forêt vierge, dans la touffeur des villes, sous la brûlure du désir, des êtres se consument, en proie à de mauvaises fièvres. Pas de héros, pas d'aventure. Seulement des rencontres de hasard, des corps qui se prennent et se déprennent. Guère de dialogues non plus : c'est la chair qui parle, chair blanche ou chair noire, chair triomphante ou chair soumise. Impossible de résister au charme vénéneux que dégagent ces Equatoriales : elles vous collent à la peau comme un vêtement trempé de sueur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1992
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Equatoriales © Casterman 1992
Les notes
Note: 2.63/5
(2.63/5 pour 8 avis)
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09/12/2005 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

Etrange cet album, dont je ressors un peu frustré quand même. En effet, les histoires courtes qui le composent ne sont que des ébauches, des brouillons, voire des « débuts » d’histoire. C’est à chaque fois très court, et souvent inabouti – à part la dernière, la plus longue, même si elle aussi reste quand même assez légère. Le lien qui les unit – en dehors de leur aspect squelettique et presque atrophié – est qu’elles se déroulent dans des atmosphères et dans des régions « équatoriales » (même si c’est un peu artificiel dans la dernière). Cela justifie certes le titre, mais ce dénominateur commun n’est pas suffisant pour relever l’intérêt. Il accentue juste un peu, par la langueur, la moiteur, la sensualité qui se dégage de la plupart de ces historiettes. Le principal intérêt en devient presque le dessin de Raives, qui lui ne souffre pas vraiment de critique. Il est en effet très beau, que ce soit pour les paysages naturels ou pour les personnages. Il s’en donne à cœur joie, avec de nombreuses cases muettes. Mais cela ne fait hélas que renforcer le côté un peu creux, « insuffisant » du texte et des histoires dont j’ai parlé plus haut. A emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.

13/03/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Là aussi, j'ai lu l'édition originale avec une couverture d'album différente. Malgré un dessin toujours aussi lumineux et d'une esthétique travaillée, cette Bd m'a laissé indifférent. C'est dommage, j'aurais voulu m'intéresser à ces récits courts qui exploitent une sorte d'exotisme colonial très séduisant, à travers les lieux choisis, c'est très dépaysant, on est transporté vers des pays aux senteurs et aux lumières enchanteresses, c'est empreint quelque part d'une certaine torpeur hypnotique, par la sensualité fiévreuse et l'érotisme ardent qui s'en dégagent, c'est un peu comme dans un rêve éveillé où le décor joue beaucoup. D'autant plus que Warnauts & Raives privilégient l'image au détriment du dialogue envahissant, il y a beaucoup de grandes cases muettes très agréables à détailler, et qui installent une ambiance suave, sensuelle et lascive. Mais tout ceci sonne un peu creux et ressemble plus à une succession de belles images sans trop de profondeur...

25/04/2016 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Je n'ai pas été touché par ces 5 récits sensuels aux décors exotiques. Ils manquent de sens par manque de développements. Ils sont comme des résumés qui ne m'ont pas convaincus, des pétards mouillés si je peux me permettre l'image. Le dessin est fin et très coloré. Si on prend les cases une par une, le dessin est beau mais les pages font trop chargées et manquent d'équilibre. Les 5 récits représentent 5 pays dans lesquels le récit raconte une relation plus qu'amicale, entre un mari et une maitresse noire, un couple d'indiens, un boxeur et .... un admirateur, etc... J'ai refermé cette BD dans l'indifférence la plus complète malgré le travail évident au dessin. Certainement une question de goût !

23/03/2010 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

Je me suis procuré récemment des albums du duo Eric Warnauts (scénariste) et Guy Raives (dessinateur coloriste) à un prix très sympa. « Equatoriales » est le premier d’entre eux que j’ai lu. « Equatoriales » est composée de cinq récits indépendants des uns des autres. L’objectif de ces historiettes est, me semble-t-il, de nous faire ressentir le plaisir et la sensualité dans des pays se situant sur la ligne imaginaire de l’Equateur. Ces contrées, ce sont le Congo, l’Equateur, le Kenya, Bornéo et le Brésil. Je ne vais pas vous dévoiler le début de chaque histoire, je vous le laisse découvrir. Cependant, sachez que j’y ai passé un bon moment de lecture. Le but des auteurs de nous faire découvrir la passion dans ces contrées est –à mon avis- atteint : les scénarios sont imprégnés d’un bon érotisme soft, le dessin de Guy Raives m’est apparu réussi (même si ses dessins semblent issus de paysages de cartes postales), la mise en couleurs qui joue avec les tons chauds et froids (c'est-à-dire jaunes, ocre, bleuâtres et verdâtres) m’a semblé parfaitement adaptée aux différents scénarios. Mes récits préférés sont ceux se situant au Congo et au Kenya. J’ai tout de même une préférence pour cette dernière historiette, celle-ci met en scène un européen qui va devenir en quelque sorte l’ange gardien d’une africaine : c’est touchant, enrichissant et doté d’un scénario –à mon avis- plus complexe que les autres récits de la bd. « Equatoriales » est un album que j’ai aimé. J’y ai surtout apprécié le dessin de Guy Raives (et sa mise en couleurs directe !). Quant aux récits, ils sont intéressants dans l'ensemble. Je trouve que les scénarii d'Eric Warnauts retransmettent bien la chaude sensualité se dégageant des habitants de ces pays (du moins, dans l'imagination des européens !). « Equatoriales » nous propose une lecture reposante et bien mise en images : que demander de plus ?

25/08/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Dans ce recueil de cinq courtes nouvelles, Warnauts laisse un maximum d’espace à son complice. Le dessin de Raives est en effet, et encore plus que dans les autres productions du duo, mis en évidence. Pour ceux qui aiment son trait, l’album est réussi, privilégiant les paysages de carte postale et les corps dénudés et sensuels. Pour ma part, je reprocherai toujours à ce trait une certaine froideur (qui, je pense, provient du regard des personnages) et un aspect trop figé. Je reconnais cependant la qualité d’ensemble, et chaque case prise individuellement est esthétiquement irréprochable. De plus, et comme d'habitude avec cet artiste, la colorisation illumine merveilleusement ses planches. Côté scénario, Warnauts ne s’est pas trop foulé. Ses histoires d’amour sont extrêmement convenues et respectent tous le principe du genre : amour sous l’équateur = moiteur, sensualité et passion, qui rime souvent avec trahison. La surprise n’est donc jamais au rendez-vous, mais, comme je l’ai dit, l’accent a délibérément été placé sur le dessin de Raives. Et, sous cet angle, l’album est réussi, d’où ma cote de 3/5.

19/08/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Equatoriales est composée de cinq récits assez court qui ont pour point commun la passion sous les tropiques. Nous voyageons au Congo, à Bornéo, au Kenya, en Equateur et au Brésil : dépaysement garanti ! Il est vrai qu'on ressent la chaleur étouffante de la jungle et des villes, ainsi que les brûlures de la passion. Les dessins assez réussis soulignent la sensualité des différents personnages dans des décors exotiques. Point de vulgarité, que de l'authenticité! Il n'y a pas d'aventure et peu de dialogues. Ce sont les corps qui parlent... On peut tomber sous le charme de cette Bd. Laissez-vous tenter...

07/09/2007 (MAJ le 03/03/2008) (modifier)
Par JJJ
Note: 2/5

Une suite de petites histoires jouant beaucoup sur les liens charnels entre les personnes. Toutes les histoires ont un pour thème commun l'attirance physique et de ses histoires se dégage une forte sensualité, chacune se déroule dans un pays différent. On a donc droit à des paysages variés, des traitements différents selon l'histoire (on a même droit à une histoire muette), des buts différents, des fins différentes pour chaque histoire, même si les finalités sont sensiblement identiques. Les dessins sont bien faits, mais il faut apprécier le style, en ce qui me concerne ça me laisse plutôt froid dans l'ensemble, même si le traitement graphique à effet irréel du combat de boxe de la dernière histoire m'a bien plu, cela ne représente qu'une poignée de cases. Au fil des pages, malgré quelques passages sympathiques, j'ai vite eu l'impression de tourner en rond dans ce que je trouve être une fausse diversité, l'impression que m'a laissé cette lecture était un peu trop lourde pour que je l'apprécie pleinement. Je ne la conseille donc pas. JJJ

28/08/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Une BD qui joue beaucoup sur l'exotisme et sur l'ambiance cliché mêlant chaleur et sensualité des pays équatoriaux. Et dans l'ensemble, elle y réussit bien. Le dessin de Raives est très bon. Travaillé, très maîtrisé, il est colorisé en couleurs directes à l'aquarelle ce qui lui donne une vraie touche de beauté, même si l'harmonie des couleurs n'est pas toujours respectée. Ce sont de belles planches qui nous sont offertes là. Néanmoins, pas mal de cases (notamment celles concernant le Kenya) semblent un peu trop directement issues d'images de cartes postales, comme si l'auteur ne s'y était jamais rendu et n'avait eu d'autre choix pour nous donner une vision de pays lointains que de faire une copie directe de certaines photos existantes. Ca m'a un peu fait bizarre de lire une histoire illustrée par des images que j'avais déjà vues ailleurs. Mais ça passe cependant bien, d'autant plus que ce n'est qu'une impression que j'ai eue, je n'ai aucune certitude. Quant aux récits, il y en a cinq et ils sont tous à peu près dans la même ambiance : chaleur, sueur, désir, trahison, envie, émotion. Ce sont des récits le plus souvent noirs, également un peu clichés mais pas désagréables à lire. Une bonne lecture assez dépaysante.

09/12/2005 (modifier)