Avis sur le 3ème tome « Pour Rose » :
Parmi les 8 tomes qui composent la série, j'avoue avoir une nette préférence pour "pour Rose".
Dans cet épisode, Chinaman est maintenant libéré de son "maître" et se retrouve seul, il devient trappeur et lors d'un séjour dans une ville pour y vendre ses fourrures, il assiste à une discussion entre un vieil homme et deux hommes de loi dont l'objet est la garde d'une petite fille. Lors de son retour vers son refuge, Chinaman "retrouve" en quelque sorte le vieil homme et celui-ci l'invite chez lui où il fait connaissance de la petite fille "Rose". A partir de ce moment, la fille et Chinaman vont devenir amis
Cet album est une BD riche en émotions, j’ai senti vraiment qu'une amitié se forgeait entre Rose et Chinaman.
L'histoire est narrativement prenante. A partir de documentations et de récits réels, TaDuc et Le tendre ont retracé la difficile intégration des Chinois en Amérique pendant le far-west. Une intégration qui s’est faite dans une relative douleur au vu des difficultés que Chinaman a dû affronter. Finalement, l’histoire, même si c'est un récit de fiction, se révèle très réaliste sur cette époque.
Le trait de TaDuc est excellent, les paysages enneigés sont magnifiques de beauté. De plus, l’auteur excelle dans sa mise en page.
Le Tendre a réalisé La Quête de l'Oiseau du Temps qui est une excellente série, il confirme son talent de narrateur dans un autre genre et avec les honneurs !
Note finale : 5/5
Avis sur le 8ème tome « Les pendus » :
J’aime le coup de crayon de TaDuc. Le découpage, la mise en page, les recherches de celui-ci au niveau du cadrage, la mise en couleurs ont été et sont toujours d’un très bon niveau de qualité.
Chinaman était jusqu’au 5ème tome une de mes séries préférées. Les scenarii étaient très originaux, ils abordaient des situations qui m’étaient inconnues et qui se sont révélées très intéressantes (« La montagne d’or », « Les mangeurs de rouille »).
A défaut d’être originaux, certains albums de cette série étaient pour moi des modèles de sensibilité et d’émotion (« Pour Rose », « A armes égales »). Mais j’avoue que depuis deux-trois tomes, je ne retrouve plus ce plaisir de lire les « Chinaman » de la même manière que lors des premiers albums.
Dans « Les pendus », j’ai eu la forte impression que Chinaman n’était qu’un spectateur au milieu des évènements qui se produisaient, comme si cela n’avait que peu d’incidences sur la vie de notre héros. Bien que les scènes d’action sont assez courantes dans « Les pendus », je n’ai pas été très intéressé par l’histoire.
Je sais qu’il est très difficile de proposer une idée originale dans chaque album mais j’aurais voulu au minimum que les auteurs puissent me donner des émotions… Ce n’est malheureusement pas pour ce nouveau tome. Dommage…
Note finale : 3/5
Sympathique ce guide de la survie en entreprise. Pas le plus drôle des Larcenet, mais j’ai quand même bien aimé. J’ai trouvé que la manière de présenter les choses avec un narrateur un peu spécial était pas mal. En effet c’est Congo Bob, un aventurier qui a traversé toutes les mers et tous les déserts de la planète qui nous raconte le plus dur combat qui soit : la survie en entreprise.
En ce qui concerne les dessins, vraiment pas de surprise, c’est du Larcenet pur jus. Dans l’ensemble les gags sont pas mal. Certains sont caricaturaux et d’autre vraiment décalés. Ce sont surtout ceux là que j’ai trouvé efficaces et qui m’ont fait rire.
Suite à la remarque de Ro sur la vulgarité (ah, faut pas lire les avis avant de lire un album, mais juste regarder les notes !), mon attention a été un peu focalisée la dessus. Au début je n’ai pas trouvé qu’il y en avait tant que ça, à part dans le chapitre sur le sexe au bureau. Sur la fin c’est vrai qu’il y a une recrudescence de gros mots, mais au final je ne suis pas franchement choqué.
Pas le meilleur des 4/5 que j'attribue, mais j’ai passé plutôt un bon moment avec cette BD.
Généralement, ce type de récit ne m'attire guère mais j'ai été assez touché par cette BD.
Déjà, je trouve les planches jolies. Les images de Hong-Kong y sont très photogéniques, des décors que j'aurais adoré prendre moi-même en photo. Les couleurs sont très sympas, pleines d'ambiance. Le dessin des personnages lui aussi est plutôt bon, même si les poses sont parfois assez figées.
En fait, le véritable reproche que je ferais à ce dessin, c'est le fait que justement, je trouve qu'on voit trop que c'est du dessin par moment. Je m'explique : beaucoup de traits de décors sont tracés à la règle, les traits de crayonnés sont parfois visibles, la couleur ressort parfois comme des hachures au crayon de couleur. Tout cela donne une impression de regarder un dessin qui, même s'il est bien fait, rappelle un peu trop sa présence et sa technique pour permettre une immersion totale dans le récit.
Ceci dit, ce n'est qu'un petit défaut à mes yeux, je trouve quand même nombre de planches très belles et j'ai quand même été suffisamment absorbé par l'histoire.
Pourtant, j'ai eu un peu de mal en début de lecture. La narration est décousue, on est plongé tout de suite dans un environnement et une situation qu'on ne connait pas. Les quelques dizaines de premières pages m'ont charmé par leur décor original et beau et leurs personnages attachants, mais j'ai quand même eu quelques difficultés à suivre le récit.
Mais ce fut finalement quand je commençais à vraiment m'attacher, quand le scénario laissait entrevoir une lueur d'espoir dans la vie difficile des héros, que s'en vint la fin du premier chapitre, dure et dramatique.
C'est là qu'est apparue l'originalité du récit : son découpage en 3 chapitres bien distincts. Le premier chapitre est en fait le coeur du récit, nous faisant suivre la difficile vie de jeunes mariés sans le sou à Hong-Kong. Le deuxième est le récit parrallèle d'un réfugié Vietnamien dans la même ville, les deux récits se recoupant dramatiquement en leur fin. Et le troisième revient en fait un an en arrière, la rencontre de nos deux amoureux du début et ce qui a amené à leur mariage compliqué. Et ainsi, cette BD réussit véritablement à boucler la boucle en fin d'album, me faisant aussitôt reprendre le début du récit désormais nettement plus clair mais aussi nettement plus fort. J'ai été touché car cette structure m'a permis de m'attacher aux personnages et de ressentir encore plus douloureusement le drame final.
Une oeuvre belle (malgré un petit manque de maîtrise du dessin, un goût d'inachevé), forte, au décor et au traitement original. Dommage que cela doive finir aussi mal mais en tout cas, l'émotion est passée pour moi.
Ce Heads est décapant ! Il peut déranger et fasciner à la fois. La zone cérébrale étant un milieu toujours assez obscur en ce début du XXI siècle, les conséquences d'une intervention chirurgicale soulèvent autant de questions que de promesses.
Si les rebondissements et le déroulement de l'histoire sont un peu prévisibles dès le premier tome (on aurait aimé un peu plus de surprises et à être contredit, ce qui aurait valu un 5/5), les dessins sont au top et le scénario d'un haut niveau. A ranger aux côtés des références Monster et 20th Century Boys. Avec un bon point pour Heads, qui n'est qu'en 4 tomes. Bravo !
Un épisode de la guerre froide vraiment bien conté vu par Boucq avec beaucoup d’imagination, de cohérence et un soupçon de fantastique.
Même si l’épilogue de l’histoire m’a laissé un peu sur ma faim, je ne peux que conseiller la lecture de cette œuvre très plaisante que j’ai lue d’une seule traite sans avoir envie d’aller faire autre chose, ce qui représente toujours un gage de qualité.
J’ai lu dans certains précédents avis le petit bémol laissé quant à la colorisation et je ne peux que confirmer cette impression, mais j’ai toujours considéré le scénario comme prépondérant d’où le 4/5.
Un seul regret toutefois, celui de ne l’avoir découverte que 12 ans après sa sortie suite à sa réédition…
A lire.
Alors que son existence était restée encore trop confidentielle, le magazine bd jeunesse des éditions Milan « Capsule cosmique » a mis la clé sous le paillasson. Quel dommage pour une publication qui se révélait l’un des plus originales de ses dernières années. Dans ses pages s’illustraient des jeunes auteurs (dit de la nouvelle bd française) qui avaient décidé de s’adresser aux plus jeunes avec fraîcheur et modernité. Et avec une qualité qui forçait le respect. En témoignent quelques albums, ultimes témoins de cette trop courte aventure éditoriale. « Dieu qui pue, Dieu qui pète » en est une fabuleuse illustration. Ce recueil de petites histoires africaines concoctées par Vehlmann est un modèle de sobriété, d’ingéniosité et de fantaisie comme il m’a été rarement donné de voir depuis des années. Tous ces petits récits sont délicieux, ils font rêver tout en allant à l’essentiel. Et surtout, ils sont de qualité égale, difficile d’en sortir un du lot ! Ils sont autant de petites maximes philosophiques délicieusement mises en histoire avec un humour du meilleur acabit. Rigoureusement indispensable ! Un des albums de l’année !
À Holcomb, dans le fin fond du Kansas, la famille Clutter est assassinée. On arrête les tueurs : deux pauvres types de passage, qui cherchaient surtout à dépouiller la famille. Ce fait-divers attire Truman Capote l’écrivain, qui pense, grâce à cette histoire, pouvoir écrire son chef-d’œuvre, un roman de non-fiction.
Un bel album en noir et blanc, que je conseille fortement, sur Truman Capote enquêtant sur ce crime horrible dont il devait s’inspirer pour écrire son plus célèbre ouvrage : De sang froid.
Ce livre de Ande Parks et Chis Samnee est très sombre. C’est un parfait portrait du personnage étonnant de l’écrivain. On découvre un Truman Capote dans son intimité, avec son amant ; mais également torturé par des démons intérieurs, il est sans cesse en interrogation face à cette enquête. Il voit en rêve la dernière fille de la famille Clutter et communique avec elle. C’est aussi le choc de deux mondes ; une Amérique urbaine, en phase avec son temps, représentée par Capote et une autre plus rurale, plus fermée sur elle-même où les deux assassins ne sont finalement que les parias d’une communauté qui n’a pas voulu d’eux. Capote est saisi par cette autre face des Etats-Unis, celle qu’il ne connaît pas, violente, superstitieuse, puritaine, qui est bien loin des salons new-yorkais qu’il fréquente d’habitude. Il prendra d’ailleurs pitié pour l’un des deux assassins, une expérience qui ne le laissera pas indemne, mais qui accouchera d’un chef-d’œuvre…
Même si on ne suit pas le même personnage pendant toute l'histoire, ils m'ont tous touché moi les soldats dessinés et racontés par TARDI.
J'ai apprécié l'aspect bref de chaque tranche de vie, on imagine toute leur vie avant les tranchées et puis on rentre dans l'absurdité de la guerre qui fait que d'un moment à l'autre tout s'arrête, du fait de l'ennemi ou du gradé.
Les liens ténus entre le dessin de TARDI et le sujet me semble parfaitement correspondre.
Vraiment très, très réussie.
Une bonne surprise pour moi qui n'ai acheté cette série (d'occasion) que par curiosité, car je ne connaissais pas le personnage de Green Arrow et voulais voir à quoi pouvait bien ressembler les histoires d'un super-héros archer.
J'ai mis quelques pages à entrer dans l'histoire, car le début est un peu abscons pour quelqu'un qui n'a pas lu la continuité des publications DC Comics jusqu'à cet épisode marquant le retour du personnage de Green Arrow, en principe décédé plus de 10 ans auparavant. Tous les mystères du début d'histoire s'expliqueront cependant en cours de lecture. Et surtout, le véritable avantage pour le lecteur néophyte comme moi, c'est que le personnage de Green Arrow lui aussi se retrouve plus ou moins amnésique et nous nous verrons donc doucement expliqués avec lui une grande partie des évènements ayant amené à la situation actuelle. Bref, un bon moyen d'entrer dans l'histoire et de découvrir le personnage et son environnement pour quelqu'un qui ne les connait pas déjà (à la condition toutefois de connaître un peu l'univers DC Comics).
Le récit nous met en présence de tous les grands noms de DC. Green Arrow ayant été membre de la Justice League of America, Batman, Superman, et autres grands noms de super-héros font partie des véritables personnages de cette série. Et ici, pas de super-combats contre des super-méchants, mais une intrigue plus en douceur, plus intelligente, mettant en valeur chaque personnage et leur personnalité.
Et justement, la personnalité de ce Green Arrow, que je découvrais, m'a vraiment bien plu. Militant écolo, réactionnaire, farouche opposant du capitalisme, il présente également beaucoup d'humour et d'acidité dans ses paroles. Et de voir cet esprit fort et plein de réparties confronté à une situation où toute sa vie, voire son âme, est remise en question, cela donne lieu à quelques dialogues et séquences qui ne manquent pas de piquant et d'humour. C'est un super-héros humain que je trouve bien attachant.
Le scénario de cette histoire en 2 tomes est bon, voire très bon. Prenant, intelligent, il amène à une fin dont on finit bien par se douter. Il se termine sur une touche un petit peu trop fantastique, voire mystique, jouant sur la toute fin un peu la carte de la facilité, mais cela permet quand même d'avoir une histoire complète de très bonne qualité. En outre, c'est avec un réel plaisir que j'ai découvert l'imbrication entre une partie de ce récit et la toute première histoire de Sandman, personnage que j'adore littéralement.
Le tout est servi par un dessin de style comics de bonne qualité et qui a une certaine personnalité grâce à un encrage que d'aucuns pourrait effectivement trouver un peu trop épais mais qui ne m'a aucunement gêné.
Bref, un dyptique de très bon niveau pour qui aiment l'univers DC et les histoires de super-héros relativement intelligentes sans pour autant nous priver de grand spectacle.
Ma série culte, tout simplement. Ayant découvert les quatre premiers tomes dans l'armoire à BDs de mon foyer estudiantin, je me hâtai de commander le reste de la série chez mon libraire préféré...
C'est bien, c'est très sympa au niveau dessin (et Thorn est vraiment jolie !) et les Bone sont tout à fait sympathiques (mis à part Phoney Bone, mais là c'est scénaristique). Je me suis très attaché aux différents personnages et je suis tout à fait rentré dans l'histoire, sur laquelle je ne révèlerai rien pour ne pas gâcher votre plaisir de lecture.
Un incontournable de la BD américaine "hors-comics" (soit dit sans aucun sens péjoratif). Mon coup de coeur de l'année, décidément (c'est vrai, quoi, on investit pas à la légère dans une série de 11 tomes !). Largement une de mes séries préférées.
A ce qu'il paraîtrait, un film d'animation serait prévu, supervisé par l'auteur himself. Sinon, pour ceux qui aiment ça, signalons l'existence de jeux vidéos d'aventure téléchargeables sur internet (contre rétribution, hélas !). A surveiller, quand même.
Ah, oui, ma nouvelle phrase-culte :
"Stupides, stupides rats-garous !"
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Chinaman
Avis sur le 3ème tome « Pour Rose » : Parmi les 8 tomes qui composent la série, j'avoue avoir une nette préférence pour "pour Rose". Dans cet épisode, Chinaman est maintenant libéré de son "maître" et se retrouve seul, il devient trappeur et lors d'un séjour dans une ville pour y vendre ses fourrures, il assiste à une discussion entre un vieil homme et deux hommes de loi dont l'objet est la garde d'une petite fille. Lors de son retour vers son refuge, Chinaman "retrouve" en quelque sorte le vieil homme et celui-ci l'invite chez lui où il fait connaissance de la petite fille "Rose". A partir de ce moment, la fille et Chinaman vont devenir amis Cet album est une BD riche en émotions, j’ai senti vraiment qu'une amitié se forgeait entre Rose et Chinaman. L'histoire est narrativement prenante. A partir de documentations et de récits réels, TaDuc et Le tendre ont retracé la difficile intégration des Chinois en Amérique pendant le far-west. Une intégration qui s’est faite dans une relative douleur au vu des difficultés que Chinaman a dû affronter. Finalement, l’histoire, même si c'est un récit de fiction, se révèle très réaliste sur cette époque. Le trait de TaDuc est excellent, les paysages enneigés sont magnifiques de beauté. De plus, l’auteur excelle dans sa mise en page. Le Tendre a réalisé La Quête de l'Oiseau du Temps qui est une excellente série, il confirme son talent de narrateur dans un autre genre et avec les honneurs ! Note finale : 5/5 Avis sur le 8ème tome « Les pendus » : J’aime le coup de crayon de TaDuc. Le découpage, la mise en page, les recherches de celui-ci au niveau du cadrage, la mise en couleurs ont été et sont toujours d’un très bon niveau de qualité. Chinaman était jusqu’au 5ème tome une de mes séries préférées. Les scenarii étaient très originaux, ils abordaient des situations qui m’étaient inconnues et qui se sont révélées très intéressantes (« La montagne d’or », « Les mangeurs de rouille »). A défaut d’être originaux, certains albums de cette série étaient pour moi des modèles de sensibilité et d’émotion (« Pour Rose », « A armes égales »). Mais j’avoue que depuis deux-trois tomes, je ne retrouve plus ce plaisir de lire les « Chinaman » de la même manière que lors des premiers albums. Dans « Les pendus », j’ai eu la forte impression que Chinaman n’était qu’un spectateur au milieu des évènements qui se produisaient, comme si cela n’avait que peu d’incidences sur la vie de notre héros. Bien que les scènes d’action sont assez courantes dans « Les pendus », je n’ai pas été très intéressé par l’histoire. Je sais qu’il est très difficile de proposer une idée originale dans chaque album mais j’aurais voulu au minimum que les auteurs puissent me donner des émotions… Ce n’est malheureusement pas pour ce nouveau tome. Dommage… Note finale : 3/5
Guide de la survie en entreprise
Sympathique ce guide de la survie en entreprise. Pas le plus drôle des Larcenet, mais j’ai quand même bien aimé. J’ai trouvé que la manière de présenter les choses avec un narrateur un peu spécial était pas mal. En effet c’est Congo Bob, un aventurier qui a traversé toutes les mers et tous les déserts de la planète qui nous raconte le plus dur combat qui soit : la survie en entreprise. En ce qui concerne les dessins, vraiment pas de surprise, c’est du Larcenet pur jus. Dans l’ensemble les gags sont pas mal. Certains sont caricaturaux et d’autre vraiment décalés. Ce sont surtout ceux là que j’ai trouvé efficaces et qui m’ont fait rire. Suite à la remarque de Ro sur la vulgarité (ah, faut pas lire les avis avant de lire un album, mais juste regarder les notes !), mon attention a été un peu focalisée la dessus. Au début je n’ai pas trouvé qu’il y en avait tant que ça, à part dans le chapitre sur le sexe au bureau. Sur la fin c’est vrai qu’il y a une recrudescence de gros mots, mais au final je ne suis pas franchement choqué. Pas le meilleur des 4/5 que j'attribue, mais j’ai passé plutôt un bon moment avec cette BD.
Des oiseaux, des mers
Généralement, ce type de récit ne m'attire guère mais j'ai été assez touché par cette BD. Déjà, je trouve les planches jolies. Les images de Hong-Kong y sont très photogéniques, des décors que j'aurais adoré prendre moi-même en photo. Les couleurs sont très sympas, pleines d'ambiance. Le dessin des personnages lui aussi est plutôt bon, même si les poses sont parfois assez figées. En fait, le véritable reproche que je ferais à ce dessin, c'est le fait que justement, je trouve qu'on voit trop que c'est du dessin par moment. Je m'explique : beaucoup de traits de décors sont tracés à la règle, les traits de crayonnés sont parfois visibles, la couleur ressort parfois comme des hachures au crayon de couleur. Tout cela donne une impression de regarder un dessin qui, même s'il est bien fait, rappelle un peu trop sa présence et sa technique pour permettre une immersion totale dans le récit. Ceci dit, ce n'est qu'un petit défaut à mes yeux, je trouve quand même nombre de planches très belles et j'ai quand même été suffisamment absorbé par l'histoire. Pourtant, j'ai eu un peu de mal en début de lecture. La narration est décousue, on est plongé tout de suite dans un environnement et une situation qu'on ne connait pas. Les quelques dizaines de premières pages m'ont charmé par leur décor original et beau et leurs personnages attachants, mais j'ai quand même eu quelques difficultés à suivre le récit. Mais ce fut finalement quand je commençais à vraiment m'attacher, quand le scénario laissait entrevoir une lueur d'espoir dans la vie difficile des héros, que s'en vint la fin du premier chapitre, dure et dramatique. C'est là qu'est apparue l'originalité du récit : son découpage en 3 chapitres bien distincts. Le premier chapitre est en fait le coeur du récit, nous faisant suivre la difficile vie de jeunes mariés sans le sou à Hong-Kong. Le deuxième est le récit parrallèle d'un réfugié Vietnamien dans la même ville, les deux récits se recoupant dramatiquement en leur fin. Et le troisième revient en fait un an en arrière, la rencontre de nos deux amoureux du début et ce qui a amené à leur mariage compliqué. Et ainsi, cette BD réussit véritablement à boucler la boucle en fin d'album, me faisant aussitôt reprendre le début du récit désormais nettement plus clair mais aussi nettement plus fort. J'ai été touché car cette structure m'a permis de m'attacher aux personnages et de ressentir encore plus douloureusement le drame final. Une oeuvre belle (malgré un petit manque de maîtrise du dessin, un goût d'inachevé), forte, au décor et au traitement original. Dommage que cela doive finir aussi mal mais en tout cas, l'émotion est passée pour moi.
Heads
Ce Heads est décapant ! Il peut déranger et fasciner à la fois. La zone cérébrale étant un milieu toujours assez obscur en ce début du XXI siècle, les conséquences d'une intervention chirurgicale soulèvent autant de questions que de promesses. Si les rebondissements et le déroulement de l'histoire sont un peu prévisibles dès le premier tome (on aurait aimé un peu plus de surprises et à être contredit, ce qui aurait valu un 5/5), les dessins sont au top et le scénario d'un haut niveau. A ranger aux côtés des références Monster et 20th Century Boys. Avec un bon point pour Heads, qui n'est qu'en 4 tomes. Bravo !
Bouche du diable
Un épisode de la guerre froide vraiment bien conté vu par Boucq avec beaucoup d’imagination, de cohérence et un soupçon de fantastique. Même si l’épilogue de l’histoire m’a laissé un peu sur ma faim, je ne peux que conseiller la lecture de cette œuvre très plaisante que j’ai lue d’une seule traite sans avoir envie d’aller faire autre chose, ce qui représente toujours un gage de qualité. J’ai lu dans certains précédents avis le petit bémol laissé quant à la colorisation et je ne peux que confirmer cette impression, mais j’ai toujours considéré le scénario comme prépondérant d’où le 4/5. Un seul regret toutefois, celui de ne l’avoir découverte que 12 ans après sa sortie suite à sa réédition… A lire.
Dieu qui pue, Dieu qui pète
Alors que son existence était restée encore trop confidentielle, le magazine bd jeunesse des éditions Milan « Capsule cosmique » a mis la clé sous le paillasson. Quel dommage pour une publication qui se révélait l’un des plus originales de ses dernières années. Dans ses pages s’illustraient des jeunes auteurs (dit de la nouvelle bd française) qui avaient décidé de s’adresser aux plus jeunes avec fraîcheur et modernité. Et avec une qualité qui forçait le respect. En témoignent quelques albums, ultimes témoins de cette trop courte aventure éditoriale. « Dieu qui pue, Dieu qui pète » en est une fabuleuse illustration. Ce recueil de petites histoires africaines concoctées par Vehlmann est un modèle de sobriété, d’ingéniosité et de fantaisie comme il m’a été rarement donné de voir depuis des années. Tous ces petits récits sont délicieux, ils font rêver tout en allant à l’essentiel. Et surtout, ils sont de qualité égale, difficile d’en sortir un du lot ! Ils sont autant de petites maximes philosophiques délicieusement mises en histoire avec un humour du meilleur acabit. Rigoureusement indispensable ! Un des albums de l’année !
Capote in Kansas
À Holcomb, dans le fin fond du Kansas, la famille Clutter est assassinée. On arrête les tueurs : deux pauvres types de passage, qui cherchaient surtout à dépouiller la famille. Ce fait-divers attire Truman Capote l’écrivain, qui pense, grâce à cette histoire, pouvoir écrire son chef-d’œuvre, un roman de non-fiction. Un bel album en noir et blanc, que je conseille fortement, sur Truman Capote enquêtant sur ce crime horrible dont il devait s’inspirer pour écrire son plus célèbre ouvrage : De sang froid. Ce livre de Ande Parks et Chis Samnee est très sombre. C’est un parfait portrait du personnage étonnant de l’écrivain. On découvre un Truman Capote dans son intimité, avec son amant ; mais également torturé par des démons intérieurs, il est sans cesse en interrogation face à cette enquête. Il voit en rêve la dernière fille de la famille Clutter et communique avec elle. C’est aussi le choc de deux mondes ; une Amérique urbaine, en phase avec son temps, représentée par Capote et une autre plus rurale, plus fermée sur elle-même où les deux assassins ne sont finalement que les parias d’une communauté qui n’a pas voulu d’eux. Capote est saisi par cette autre face des Etats-Unis, celle qu’il ne connaît pas, violente, superstitieuse, puritaine, qui est bien loin des salons new-yorkais qu’il fréquente d’habitude. Il prendra d’ailleurs pitié pour l’un des deux assassins, une expérience qui ne le laissera pas indemne, mais qui accouchera d’un chef-d’œuvre…
C'était la guerre des tranchées
Même si on ne suit pas le même personnage pendant toute l'histoire, ils m'ont tous touché moi les soldats dessinés et racontés par TARDI. J'ai apprécié l'aspect bref de chaque tranche de vie, on imagine toute leur vie avant les tranchées et puis on rentre dans l'absurdité de la guerre qui fait que d'un moment à l'autre tout s'arrête, du fait de l'ennemi ou du gradé. Les liens ténus entre le dessin de TARDI et le sujet me semble parfaitement correspondre. Vraiment très, très réussie.
Green Arrow
Une bonne surprise pour moi qui n'ai acheté cette série (d'occasion) que par curiosité, car je ne connaissais pas le personnage de Green Arrow et voulais voir à quoi pouvait bien ressembler les histoires d'un super-héros archer. J'ai mis quelques pages à entrer dans l'histoire, car le début est un peu abscons pour quelqu'un qui n'a pas lu la continuité des publications DC Comics jusqu'à cet épisode marquant le retour du personnage de Green Arrow, en principe décédé plus de 10 ans auparavant. Tous les mystères du début d'histoire s'expliqueront cependant en cours de lecture. Et surtout, le véritable avantage pour le lecteur néophyte comme moi, c'est que le personnage de Green Arrow lui aussi se retrouve plus ou moins amnésique et nous nous verrons donc doucement expliqués avec lui une grande partie des évènements ayant amené à la situation actuelle. Bref, un bon moyen d'entrer dans l'histoire et de découvrir le personnage et son environnement pour quelqu'un qui ne les connait pas déjà (à la condition toutefois de connaître un peu l'univers DC Comics). Le récit nous met en présence de tous les grands noms de DC. Green Arrow ayant été membre de la Justice League of America, Batman, Superman, et autres grands noms de super-héros font partie des véritables personnages de cette série. Et ici, pas de super-combats contre des super-méchants, mais une intrigue plus en douceur, plus intelligente, mettant en valeur chaque personnage et leur personnalité. Et justement, la personnalité de ce Green Arrow, que je découvrais, m'a vraiment bien plu. Militant écolo, réactionnaire, farouche opposant du capitalisme, il présente également beaucoup d'humour et d'acidité dans ses paroles. Et de voir cet esprit fort et plein de réparties confronté à une situation où toute sa vie, voire son âme, est remise en question, cela donne lieu à quelques dialogues et séquences qui ne manquent pas de piquant et d'humour. C'est un super-héros humain que je trouve bien attachant. Le scénario de cette histoire en 2 tomes est bon, voire très bon. Prenant, intelligent, il amène à une fin dont on finit bien par se douter. Il se termine sur une touche un petit peu trop fantastique, voire mystique, jouant sur la toute fin un peu la carte de la facilité, mais cela permet quand même d'avoir une histoire complète de très bonne qualité. En outre, c'est avec un réel plaisir que j'ai découvert l'imbrication entre une partie de ce récit et la toute première histoire de Sandman, personnage que j'adore littéralement. Le tout est servi par un dessin de style comics de bonne qualité et qui a une certaine personnalité grâce à un encrage que d'aucuns pourrait effectivement trouver un peu trop épais mais qui ne m'a aucunement gêné. Bref, un dyptique de très bon niveau pour qui aiment l'univers DC et les histoires de super-héros relativement intelligentes sans pour autant nous priver de grand spectacle.
Bone
Ma série culte, tout simplement. Ayant découvert les quatre premiers tomes dans l'armoire à BDs de mon foyer estudiantin, je me hâtai de commander le reste de la série chez mon libraire préféré... C'est bien, c'est très sympa au niveau dessin (et Thorn est vraiment jolie !) et les Bone sont tout à fait sympathiques (mis à part Phoney Bone, mais là c'est scénaristique). Je me suis très attaché aux différents personnages et je suis tout à fait rentré dans l'histoire, sur laquelle je ne révèlerai rien pour ne pas gâcher votre plaisir de lecture. Un incontournable de la BD américaine "hors-comics" (soit dit sans aucun sens péjoratif). Mon coup de coeur de l'année, décidément (c'est vrai, quoi, on investit pas à la légère dans une série de 11 tomes !). Largement une de mes séries préférées. A ce qu'il paraîtrait, un film d'animation serait prévu, supervisé par l'auteur himself. Sinon, pour ceux qui aiment ça, signalons l'existence de jeux vidéos d'aventure téléchargeables sur internet (contre rétribution, hélas !). A surveiller, quand même. Ah, oui, ma nouvelle phrase-culte : "Stupides, stupides rats-garous !"