J'avais vu le film avant d'avoir lu le manga. Je l'avais trouvé plutôt bon mais après avoir terminé les 9 tomes de la version papier je suis halluciné sur la différence entre les 2.
L'anime se révèle en fait très incomplet.
En effet "Gunnm" possède un univers très riche et très varié.
Entre amour et violence, rêve et espoir.
Yukito Kishiro est, en plus d'être un excellent dessinateur, un formidable scénariste.
Je conseille donc plus que vivement l'achat de ce manga devenu culte.
Je vais d'ailleurs investir désormais dans la suite, Gunnm Last Order.
Ne tenez pas compte de la note, car, vous l'aurez compris, elle n'est pas du tout objective.
On aurait aussi pu écrire sur cet album :
Le Tombeau s'inscrit dans la lignée des séries B déclinant la thématique des maisons hantées, en y apportant une bonne dose d'aventure. Bref, un pulp à l'ancienne ou un petit film dans le ton de "Indiana Jones et la Maison hantée".
En 1922, Lord Carnavon finança l'expédition égyptienne qui mit à jour la tombe de Toutankhamon. Alors que la malédiction de ces fouilles est bien connue, le nom de Mathias Fowler est totalement tombé dans l'oubli. Fowler, l'américain de l'équipe, avait toujours été obsédé par l'ancienne Egypte et lorsqu'il regagna les Etats-Unis, ce fut avec de nombreux artefacts dans ses bagages.
Fowler était tellement dévoré par son obsession qu'à sa mort, il se fit enterrer avec ses serviteurs dans les sous-sols de sa demeure, reproduisant ainsi le rite des pharaons et transformant sa résidence en une version moderne des tombes de la Vallée des Rois.
Près de 60 ans après la mort de Fowler, Jessica Parrish, archéologue et aventurière en puissance, est sollicitée par le nouveau propriétaire du lieux, le sénateur Cornélius, pour rassembler et conduire une équipe à l'intérieur de la maison, d'y récupérer les objets de l'expédition Toutankhamon, mais également de détruire les pièges qui ont déjà coûté la vie à deux hommes du sénateur. Mais l'équipée va rapidement tourner au drame et verser dans le fantastique.
Avec cet album, Nunzio DeFilippis et Christina Weir, lesquels sont déjà des auteurs reconnus aux Etats-Unis, nous offrent là une histoire dans le pur esprit des séries B. Une histoire entraînante, une narration fluide, des personnages humains et une intrigue à rebondissements, et ce qu'il faut d'informations pour tenir le lecteur collé à son siège, dans l'attente du dénouement final.
Malgré le foisonnement d'idées, le lecteur n'est jamais complètement submergé par les informations et si le découpage très cinématographique nous renvoie d'une scène à l'autre dans un débordement d'activité, cela ne nuit pas à la lecture.
Le travaille de Christopher Mitten au dessin n'est certes pas sans défauts, mais son trait fin et moderne arrive fort bien à donner vie à la vision des auteurs et réussit à rendre le récit limpide et dynamique.
Au final, Le Tombeau est un très agréable divertissement, sans autre prétention que de faire passer un bon moment à ses lecteurs, à lire comme on regarde un bon petit film par un dimanche pluvieux.
Petites précisions par rapport à l'avis du posteur Cassidy :
a) Le Tombeau a été publié bien avant que Panini achète les droits du gros de la production US.
b) Nous n'avons absolument pas vocation à publier des comics "indépendant trop cool car pas commercial". Dans ce cas, comme pour tous les albums que nous avons édité et ceux que nous éditerons, il s'agit d'albums ou de projets qui ont su nous séduire. Après, les goûts et les couleurs... blablabla...
Après ça, il s'agit de l'avis d'un internaute aux goûts propres que nous ne nous permettrons pas de discuter.
Blutch pose sur ces pages ses idées, sentiments et inspirations, que lui procure le mot volupté. J'aime cet exercice et la contrainte que représente une telle initiative.
Le fruit de cette entreprise, cette oeuvre, est en marge de la production habituelle.
L'originalité d'une BD ne suffit pas pour l'élever au rang de réussite c'est certain, loin de se contenter de sa seule originalité, "La Volupté" offre bien d'autres choses capables de toucher le lecteur. J'ai aimé, j'explique pourquoi.
L'histoire paraît tout d'abord confuse, construite de courtes séquences enchevêtrées dont les liens sont invisibles au début, impossible en tant que lecteur de voir des repères qui n'existent pas encore. En lisant quelques pages on est tout de suite pris par la douce folie qu'elles nous laissent tout juste sentir, le rapport avec cet ouvrage se fait sensuel, intuitif, il faut accepter de se laisser guider sereinement par le récit.
Blutch explore avec un plaisir perceptible les méandres de la volupté, sa volupté, qu'il raconte de façon insolite, ambiguë, qui touche parfois au surréalisme. J'emploie le verbe explorer car Blutch raconte, recherche, il n'affirme rien.
Blutch n'oublie pas au fil du récit, de nous offrir des touches poétiques et des moments comiques réellement drôles.
Quand à la fin de la lecture les liens se font visibles, les pièces se mettent en place, les espaces laissés par la narration se réduisent... l'histoire composée d'images fantasmées et de scènes vraies et crues se laisse totalement appréhender et le bonheur occasionné par ce livre n'en est que plus grand.
J'ai gardé le meilleur pour la fin, car si le propos a de quoi séduire, la vraie force de cet album est son graphisme. Les dessins en plus d'offrir un soutien sans faille au récit en y collant parfaitement, sont absolument superbes. Blutch est sur le terrain de l'expérimentation et croque les pages de cet album plutôt qu'il ne les dessine.
Il n'y a pas de cases dans cette BD, seulement les illustrations posées là. Pour la réalisation des dessins, Blutch à utilisé seulement deux crayons de couleurs, un noir et un rouge, hormis pour les cinq planches composant les prologues et épilogues où, toujours au crayon, Blutch se sert d'autres couleurs.
Le rendu est splendide, la simple bichromie que peut offrir ce procédé se trouve transcendé par une infinie déclinaison des teintes. Loin d'être simple et brouillon le trait de Blutch est précis, une force incroyable se dégage des dessins. Une forme brute et essentielle.
Dans ce genre de cas l'artiste est touché par la grâce, l'art s'en trouve grandi.
L'accès de cet album est particulier mais non difficile, je l'ai adoré, je suis très content de l'avoir lu. Je pense qu'il serait dommage de lui passer à côté. "La Volupté" est une oeuvre, originale, décalée mais surtout indéniablement plaisante. Lecture fortement conseillée.
JJJ
J'ai adoré ce one shot que je trouve particulièrement bien réussi.
L'histoire est poignante. Les dessins sont superbes, la colorisation également. L'ambiance des scènes en montagne ou à vélo est magnifique. Enfin, l'auteur a fait un travail documentaire digne d'éloges.
A posséder absolument dans sa collection, surtout si on aime le vélo et la montagne.
(Avis sur le 1er tome : Les armées du conquérant)
C'est tout simplement : superbe !..
Les Armées du Conquérant ?... Je les ai découvertes dans le n° 1 de "Métal Hurlant" en 1975.
Et j'ai été de suite conquis par ces superbes histoires de la meilleure veine du "médiéval-fantastique".
Dionnet a concocté cinq histoires originales qui composent cet album. L'action générale se développe dans un temps indéfini. Mais les personnages sont des humains et les animaux dessinés sont ceux qui vivent de nos jours.
Gal, au dessin, restitue chaque scénario dans un graphisme époustouflant. La mise en page est on ne peut plus recherchée : un mélange de cases régulières et d'éclatés qui forment un tout vraiment homogène à l'oeil.
Les atmosphères sont soignées, les décors minutieux, la composition d'ensemble originale.
L'ensemble est présenté dans un album grand format (du moins l'édition originale brochée de 1977, en noir et blanc - la meilleure-) qui permet d'apprécier ainsi le graphisme de très haute tenue réalisé par le dessinateur.
Ce "one-shot" est un de mes préférés de mes nombreuses collections. Et il ne fait pas ses 30 ans d'âge.
A (re)découvrir. Vite !
A noter : une réédition cartonnée, en couleurs, de 1981. A oublier.
Le dessinateur :
Jean-Claude GAL, dessinateur-scénariste de nationalité française, né à Digne le 6 Août 1942 et décédé en Ecosse le 23 Août 1994.
Un graphisme novateur, exigeant, méticuleux. Gal y est excellent dans la composition de grandes scènes guerrières et héroïques. Quelqu'un de vraiment très prometteur, malheureusement parti trop tôt...
J'avais décidé de ne pas acheter "le sommet des Dieux". Les deux livres de Frison-Roche lus dans ma jeunesse ne m'avaient pas laissé un souvenir impérissable et je me disais que je ne pourrais jamais lire 1500 pages de manga traitant d'alpinisme et de montagne sans m'ennuyer. Pourtant, quand ma mère m'a fait la surprise de m'offrir les 5 volumes d'un coup, j'ai bien été obligé de les lire. Bien m'en prit car j'ai été complètement enthousiasmé par le premier tome et j'ai dévoré les suivants sur la lancée, ne m'arrêtant qu'avec difficulté pour vaquer à d'autres obligations, impatient de me replonger dans la suite. Ca faisait longtemps que je n'avais plus été aussi captivé par une BD.
L'histoire concerne les hommes bien plus que de la montagne. On suit un photographe qui enquête sur l'histoire d'un appareil photo ayant peut-être appartenu aux premiers hommes ayant gravi l'Everest. Il en vient à rencontrer des gens extraordinaires (et d'autres qui le sont beaucoup moins) qui bouleverseront sa vie. Des hommes animés d'une force et d'une volonté incroyables, héroïques, qui vont au bout de leurs forces pour trouver un sens à leur vie et tenir les promesses faites à soi et aux autres.
Les scènes de montagne sont formidables, tellement prenantes et palpitantes qu'on en vient à frissonner et à avoir le rythme cardiaque qui s'accélère. La série est également une sorte de roman historique racontant l'épopée de l'alpinisme, ainsi qu'un thriller teinté d'un zeste de romance.
Une série exceptionnelle, que je recommande chaudement (merci maman !).
Petit coup de coeur pour moi pour cette BD un peu hors-norme.
Par son graphisme et sa narration, Olivier Schrauwen rend hommage aux anciennes BDS américaines du début du 20e siècle. Couleurs vintage, mise en page rétro, personnages soignés et figés à la manière des vieilles BD, on retrouve du Winsor McCay (Little Nemo) dans cette BD mais aussi d'autres influences vénérables.
Avec de tels décors et personnages, on pourrait se croire aux Etats-Unis, mais l'auteur nous rappelle subtilement que la scène a lieu en Belgique par l'insertion de séquences rappelant les tableaux surréalistes du peintre belge Magritte.
Le résultat est surprenant mais très agréable. Très touché par ce graphisme, j'avoue prendre un plaisir simple à feuilleter ces pages et observer les planches. J'aime beaucoup !
Et malgré cet aspect vieillot, la lecture est tout à fait fluide et plaisante.
Oui mais l'histoire me direz-vous ?
Eh bien, elle est étonnante.
Imaginez un gentleman grand et viril, moustache et costume parfaits, fou amoureux de son fils, un tout petit bonhomme moche et apathique, au corps de larve et qu'on n'entend à peine quand il lui arrive de parler (je note d'ailleurs avec le sourire que cet enfant a le même visage que Jimmy Corrigan, et presque autant de personnalité). Ce poupon miniature, son père au physique de vieux beau le promène un peu partout, au zoo, au musée, l'emmène au golf, etc. Et sans cesse ce sont des manifestations d'affection enamourée du père envers le fils, de fières présentations de sa progéniture aux autres adultes, et surtout des crises d'affreuses angoisses paternelles quand la petite chose se perd et risque tous les dangers tant il est petit et amorphe.
Etrange, n'est-ce pas ?
Oui mais drôle, burlesque, tout étant présenté avec un humour pince-sans-rire et pourtant souvent délirant. Il se dégage également un léger malaise à voir le comportement du père et de son entourage envers cette chose enfant.
Une lecture qu'on ne sait très bien comment prendre entre malaise et humour, mais qui sait toucher par son originalité et la beauté rétro de son dessin.
Tome 1
Ca c'est une couverture qui accroche ! Au coeur d'une grande ville américaine, on retrouve un thriller qui mêle adroitement intrigue, meurtre, et gros sous. Tout ce qu'il y a de plus banal ? Si on veut, mais c'est sans compter sur le talent narratif de l'auteur qui pendant un premier tome exceptionnel, nous balade le ventre noué, dans cette atmosphère oppressante.
Quelle efficacité dans le découpage, ce dessin incisif qui régulièrement offert sans parole (parfois pour voyager dans le passé, d'autres fois pour rendre la tension plus intense). Et cette particularité de quadriller ses premières et dernière planches avec un suivi simultané de neuf personnages qui, dès cet épisode, semblent détenir la clé de l'histoire. Vivement la suite !
Tome 2
Chouette suivi des couvertures, qui, bien qu'ayant changé de coloriste en cours, conservent l'aspect attrayant de l'aventure. Car c'est bien de cela dont il s'agit ! Après s'être fait semer dans le brouillard par nos neuf "héros", et avoir à peine entraperçu quelques pièces du puzzle, nous voilà lancés à la poursuite de membres d'une équipe de Football Américain. L'équipe opposée réunissant un inspecteur du FBI avec des principes et un journaliste qui n'a pas froid aux yeux laisse présager de l'évolution de l'enquête. Et redouté d'être plus sanglant que le premier opus, le deuxième volet de ce quaterback ne déçoit pas.
Tome 3
A l'ouverture du troisième épisode, même si les données précédentes sont respectées, les dessins sont souvent trop éclairés, j'imagine que c'est la colorisation par ordinateur qui donne cette impression, ou alors c'est voulu, comme pour associer au fait que la trame historique est moins floue. On accroche encore bien à l'histoire. Apprendre plus de chose sur l'un ou l'autre des neuf est on ne peut plus intéressant. Ca finit trop vite, on a l'impression qu'il reste tant à apprendre. Trop pour le dernier tome ?
Tome 4
Trop, en effet. La couverture promettait pourtant un album à la hauteur. Mais dès la première page, les dessins sont bien en dessous de ce qu'on avait connu jusqu'alors. Et l'histoire qui se révèle être quelque peu tirée par les cheveux, déçoit. A trop vouloir surprendre, on oublie des morceaux en route. Dommage, ce dernier album semble vite fait, mal fait : une dernière page, où le bonus quadrillé final achève le Hara-kiri.
Mais comme c'est sur l'ensemble de la série que je donne mon avis, ce dernier bâclage est à oublier. Et l'essence de cette histoire m'ayant touché, alliant aux bons moments humour (oui, oui, il y en a !) et sentiments, je conseillerai la lecture de cette série. L'achat est quant à lui laissé au choix du lecteur qui s'il aime une série même incomplète sera ravi des 3 premiers tomes, sinon qu'il garde sa monnaie pour une sortie (inattendue) du quart-arrière de la série.
"Pourquoi j’ai tué Pierre" est un livre autobiographique magistral, traitant d’un sujet sensible (l’abus sexuel d’un enfant) à la première personne avec un talent rare. Une fois l’ouvrage commencé, on ne le lâche plus, fasciné et effrayé par ce qui nous est conté.
J’entends déjà certains posteurs s’égosiller à dire que ce n’est pas parce qu’une bd aborde un sujet difficile que c’est pour autant un chef d’oeuvre. Certes, non… mais un livre qui me décrit avec cette minutie et cette pudeur le vécu d’un individu abusé dans son enfance, sans jamais tomber dans l’esprit revanchard ou la vengeance, sans crier un gros « Pédophile au bûcher !», quand en plus, ce livre n’est pas seulement un récit fort par son contenu mais est aussi une admirable bande dessinée, magnifiquement dessinée et découpée, parsemée de trouvailles formelles abouties, et bien moi, j’appelle ça un chef-d’oeuvre…
Il serait étonnant que "Pourquoi j’ai tué Pierre" n’obtienne pas le prix du meilleur album à Angoulême. La bd de l’année (pour l’instant), et un des plus beaux albums qu'il m’ait été donné de lire. Courez l’acheter…
Bien d'accord avec tous : c'est frais, poétique, un peu triste, l'histoire est originale, on se laisse bercer facilement.
Contrairement à certains, j'aime le dessin.
Un seul défaut selon moi : la fin, que je trouve un peu bâclée...
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Nos enjeux environnementaux
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Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
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Gunnm
J'avais vu le film avant d'avoir lu le manga. Je l'avais trouvé plutôt bon mais après avoir terminé les 9 tomes de la version papier je suis halluciné sur la différence entre les 2. L'anime se révèle en fait très incomplet. En effet "Gunnm" possède un univers très riche et très varié. Entre amour et violence, rêve et espoir. Yukito Kishiro est, en plus d'être un excellent dessinateur, un formidable scénariste. Je conseille donc plus que vivement l'achat de ce manga devenu culte. Je vais d'ailleurs investir désormais dans la suite, Gunnm Last Order.
Le Tombeau
Ne tenez pas compte de la note, car, vous l'aurez compris, elle n'est pas du tout objective. On aurait aussi pu écrire sur cet album : Le Tombeau s'inscrit dans la lignée des séries B déclinant la thématique des maisons hantées, en y apportant une bonne dose d'aventure. Bref, un pulp à l'ancienne ou un petit film dans le ton de "Indiana Jones et la Maison hantée". En 1922, Lord Carnavon finança l'expédition égyptienne qui mit à jour la tombe de Toutankhamon. Alors que la malédiction de ces fouilles est bien connue, le nom de Mathias Fowler est totalement tombé dans l'oubli. Fowler, l'américain de l'équipe, avait toujours été obsédé par l'ancienne Egypte et lorsqu'il regagna les Etats-Unis, ce fut avec de nombreux artefacts dans ses bagages. Fowler était tellement dévoré par son obsession qu'à sa mort, il se fit enterrer avec ses serviteurs dans les sous-sols de sa demeure, reproduisant ainsi le rite des pharaons et transformant sa résidence en une version moderne des tombes de la Vallée des Rois. Près de 60 ans après la mort de Fowler, Jessica Parrish, archéologue et aventurière en puissance, est sollicitée par le nouveau propriétaire du lieux, le sénateur Cornélius, pour rassembler et conduire une équipe à l'intérieur de la maison, d'y récupérer les objets de l'expédition Toutankhamon, mais également de détruire les pièges qui ont déjà coûté la vie à deux hommes du sénateur. Mais l'équipée va rapidement tourner au drame et verser dans le fantastique. Avec cet album, Nunzio DeFilippis et Christina Weir, lesquels sont déjà des auteurs reconnus aux Etats-Unis, nous offrent là une histoire dans le pur esprit des séries B. Une histoire entraînante, une narration fluide, des personnages humains et une intrigue à rebondissements, et ce qu'il faut d'informations pour tenir le lecteur collé à son siège, dans l'attente du dénouement final. Malgré le foisonnement d'idées, le lecteur n'est jamais complètement submergé par les informations et si le découpage très cinématographique nous renvoie d'une scène à l'autre dans un débordement d'activité, cela ne nuit pas à la lecture. Le travaille de Christopher Mitten au dessin n'est certes pas sans défauts, mais son trait fin et moderne arrive fort bien à donner vie à la vision des auteurs et réussit à rendre le récit limpide et dynamique. Au final, Le Tombeau est un très agréable divertissement, sans autre prétention que de faire passer un bon moment à ses lecteurs, à lire comme on regarde un bon petit film par un dimanche pluvieux. Petites précisions par rapport à l'avis du posteur Cassidy : a) Le Tombeau a été publié bien avant que Panini achète les droits du gros de la production US. b) Nous n'avons absolument pas vocation à publier des comics "indépendant trop cool car pas commercial". Dans ce cas, comme pour tous les albums que nous avons édité et ceux que nous éditerons, il s'agit d'albums ou de projets qui ont su nous séduire. Après, les goûts et les couleurs... blablabla... Après ça, il s'agit de l'avis d'un internaute aux goûts propres que nous ne nous permettrons pas de discuter.
La Volupté
Blutch pose sur ces pages ses idées, sentiments et inspirations, que lui procure le mot volupté. J'aime cet exercice et la contrainte que représente une telle initiative. Le fruit de cette entreprise, cette oeuvre, est en marge de la production habituelle. L'originalité d'une BD ne suffit pas pour l'élever au rang de réussite c'est certain, loin de se contenter de sa seule originalité, "La Volupté" offre bien d'autres choses capables de toucher le lecteur. J'ai aimé, j'explique pourquoi. L'histoire paraît tout d'abord confuse, construite de courtes séquences enchevêtrées dont les liens sont invisibles au début, impossible en tant que lecteur de voir des repères qui n'existent pas encore. En lisant quelques pages on est tout de suite pris par la douce folie qu'elles nous laissent tout juste sentir, le rapport avec cet ouvrage se fait sensuel, intuitif, il faut accepter de se laisser guider sereinement par le récit. Blutch explore avec un plaisir perceptible les méandres de la volupté, sa volupté, qu'il raconte de façon insolite, ambiguë, qui touche parfois au surréalisme. J'emploie le verbe explorer car Blutch raconte, recherche, il n'affirme rien. Blutch n'oublie pas au fil du récit, de nous offrir des touches poétiques et des moments comiques réellement drôles. Quand à la fin de la lecture les liens se font visibles, les pièces se mettent en place, les espaces laissés par la narration se réduisent... l'histoire composée d'images fantasmées et de scènes vraies et crues se laisse totalement appréhender et le bonheur occasionné par ce livre n'en est que plus grand. J'ai gardé le meilleur pour la fin, car si le propos a de quoi séduire, la vraie force de cet album est son graphisme. Les dessins en plus d'offrir un soutien sans faille au récit en y collant parfaitement, sont absolument superbes. Blutch est sur le terrain de l'expérimentation et croque les pages de cet album plutôt qu'il ne les dessine. Il n'y a pas de cases dans cette BD, seulement les illustrations posées là. Pour la réalisation des dessins, Blutch à utilisé seulement deux crayons de couleurs, un noir et un rouge, hormis pour les cinq planches composant les prologues et épilogues où, toujours au crayon, Blutch se sert d'autres couleurs. Le rendu est splendide, la simple bichromie que peut offrir ce procédé se trouve transcendé par une infinie déclinaison des teintes. Loin d'être simple et brouillon le trait de Blutch est précis, une force incroyable se dégage des dessins. Une forme brute et essentielle. Dans ce genre de cas l'artiste est touché par la grâce, l'art s'en trouve grandi. L'accès de cet album est particulier mais non difficile, je l'ai adoré, je suis très content de l'avoir lu. Je pense qu'il serait dommage de lui passer à côté. "La Volupté" est une oeuvre, originale, décalée mais surtout indéniablement plaisante. Lecture fortement conseillée. JJJ
L'Aigle sans orteils
J'ai adoré ce one shot que je trouve particulièrement bien réussi. L'histoire est poignante. Les dessins sont superbes, la colorisation également. L'ambiance des scènes en montagne ou à vélo est magnifique. Enfin, l'auteur a fait un travail documentaire digne d'éloges. A posséder absolument dans sa collection, surtout si on aime le vélo et la montagne.
Epopées fantastiques (Arn / Les armées du conquérant)
(Avis sur le 1er tome : Les armées du conquérant) C'est tout simplement : superbe !.. Les Armées du Conquérant ?... Je les ai découvertes dans le n° 1 de "Métal Hurlant" en 1975. Et j'ai été de suite conquis par ces superbes histoires de la meilleure veine du "médiéval-fantastique". Dionnet a concocté cinq histoires originales qui composent cet album. L'action générale se développe dans un temps indéfini. Mais les personnages sont des humains et les animaux dessinés sont ceux qui vivent de nos jours. Gal, au dessin, restitue chaque scénario dans un graphisme époustouflant. La mise en page est on ne peut plus recherchée : un mélange de cases régulières et d'éclatés qui forment un tout vraiment homogène à l'oeil. Les atmosphères sont soignées, les décors minutieux, la composition d'ensemble originale. L'ensemble est présenté dans un album grand format (du moins l'édition originale brochée de 1977, en noir et blanc - la meilleure-) qui permet d'apprécier ainsi le graphisme de très haute tenue réalisé par le dessinateur. Ce "one-shot" est un de mes préférés de mes nombreuses collections. Et il ne fait pas ses 30 ans d'âge. A (re)découvrir. Vite ! A noter : une réédition cartonnée, en couleurs, de 1981. A oublier. Le dessinateur : Jean-Claude GAL, dessinateur-scénariste de nationalité française, né à Digne le 6 Août 1942 et décédé en Ecosse le 23 Août 1994. Un graphisme novateur, exigeant, méticuleux. Gal y est excellent dans la composition de grandes scènes guerrières et héroïques. Quelqu'un de vraiment très prometteur, malheureusement parti trop tôt...
Le Sommet des dieux
J'avais décidé de ne pas acheter "le sommet des Dieux". Les deux livres de Frison-Roche lus dans ma jeunesse ne m'avaient pas laissé un souvenir impérissable et je me disais que je ne pourrais jamais lire 1500 pages de manga traitant d'alpinisme et de montagne sans m'ennuyer. Pourtant, quand ma mère m'a fait la surprise de m'offrir les 5 volumes d'un coup, j'ai bien été obligé de les lire. Bien m'en prit car j'ai été complètement enthousiasmé par le premier tome et j'ai dévoré les suivants sur la lancée, ne m'arrêtant qu'avec difficulté pour vaquer à d'autres obligations, impatient de me replonger dans la suite. Ca faisait longtemps que je n'avais plus été aussi captivé par une BD. L'histoire concerne les hommes bien plus que de la montagne. On suit un photographe qui enquête sur l'histoire d'un appareil photo ayant peut-être appartenu aux premiers hommes ayant gravi l'Everest. Il en vient à rencontrer des gens extraordinaires (et d'autres qui le sont beaucoup moins) qui bouleverseront sa vie. Des hommes animés d'une force et d'une volonté incroyables, héroïques, qui vont au bout de leurs forces pour trouver un sens à leur vie et tenir les promesses faites à soi et aux autres. Les scènes de montagne sont formidables, tellement prenantes et palpitantes qu'on en vient à frissonner et à avoir le rythme cardiaque qui s'accélère. La série est également une sorte de roman historique racontant l'épopée de l'alpinisme, ainsi qu'un thriller teinté d'un zeste de romance. Une série exceptionnelle, que je recommande chaudement (merci maman !).
Mon fiston
Petit coup de coeur pour moi pour cette BD un peu hors-norme. Par son graphisme et sa narration, Olivier Schrauwen rend hommage aux anciennes BDS américaines du début du 20e siècle. Couleurs vintage, mise en page rétro, personnages soignés et figés à la manière des vieilles BD, on retrouve du Winsor McCay (Little Nemo) dans cette BD mais aussi d'autres influences vénérables. Avec de tels décors et personnages, on pourrait se croire aux Etats-Unis, mais l'auteur nous rappelle subtilement que la scène a lieu en Belgique par l'insertion de séquences rappelant les tableaux surréalistes du peintre belge Magritte. Le résultat est surprenant mais très agréable. Très touché par ce graphisme, j'avoue prendre un plaisir simple à feuilleter ces pages et observer les planches. J'aime beaucoup ! Et malgré cet aspect vieillot, la lecture est tout à fait fluide et plaisante. Oui mais l'histoire me direz-vous ? Eh bien, elle est étonnante. Imaginez un gentleman grand et viril, moustache et costume parfaits, fou amoureux de son fils, un tout petit bonhomme moche et apathique, au corps de larve et qu'on n'entend à peine quand il lui arrive de parler (je note d'ailleurs avec le sourire que cet enfant a le même visage que Jimmy Corrigan, et presque autant de personnalité). Ce poupon miniature, son père au physique de vieux beau le promène un peu partout, au zoo, au musée, l'emmène au golf, etc. Et sans cesse ce sont des manifestations d'affection enamourée du père envers le fils, de fières présentations de sa progéniture aux autres adultes, et surtout des crises d'affreuses angoisses paternelles quand la petite chose se perd et risque tous les dangers tant il est petit et amorphe. Etrange, n'est-ce pas ? Oui mais drôle, burlesque, tout étant présenté avec un humour pince-sans-rire et pourtant souvent délirant. Il se dégage également un léger malaise à voir le comportement du père et de son entourage envers cette chose enfant. Une lecture qu'on ne sait très bien comment prendre entre malaise et humour, mais qui sait toucher par son originalité et la beauté rétro de son dessin.
Quarterback
Tome 1 Ca c'est une couverture qui accroche ! Au coeur d'une grande ville américaine, on retrouve un thriller qui mêle adroitement intrigue, meurtre, et gros sous. Tout ce qu'il y a de plus banal ? Si on veut, mais c'est sans compter sur le talent narratif de l'auteur qui pendant un premier tome exceptionnel, nous balade le ventre noué, dans cette atmosphère oppressante. Quelle efficacité dans le découpage, ce dessin incisif qui régulièrement offert sans parole (parfois pour voyager dans le passé, d'autres fois pour rendre la tension plus intense). Et cette particularité de quadriller ses premières et dernière planches avec un suivi simultané de neuf personnages qui, dès cet épisode, semblent détenir la clé de l'histoire. Vivement la suite ! Tome 2 Chouette suivi des couvertures, qui, bien qu'ayant changé de coloriste en cours, conservent l'aspect attrayant de l'aventure. Car c'est bien de cela dont il s'agit ! Après s'être fait semer dans le brouillard par nos neuf "héros", et avoir à peine entraperçu quelques pièces du puzzle, nous voilà lancés à la poursuite de membres d'une équipe de Football Américain. L'équipe opposée réunissant un inspecteur du FBI avec des principes et un journaliste qui n'a pas froid aux yeux laisse présager de l'évolution de l'enquête. Et redouté d'être plus sanglant que le premier opus, le deuxième volet de ce quaterback ne déçoit pas. Tome 3 A l'ouverture du troisième épisode, même si les données précédentes sont respectées, les dessins sont souvent trop éclairés, j'imagine que c'est la colorisation par ordinateur qui donne cette impression, ou alors c'est voulu, comme pour associer au fait que la trame historique est moins floue. On accroche encore bien à l'histoire. Apprendre plus de chose sur l'un ou l'autre des neuf est on ne peut plus intéressant. Ca finit trop vite, on a l'impression qu'il reste tant à apprendre. Trop pour le dernier tome ? Tome 4 Trop, en effet. La couverture promettait pourtant un album à la hauteur. Mais dès la première page, les dessins sont bien en dessous de ce qu'on avait connu jusqu'alors. Et l'histoire qui se révèle être quelque peu tirée par les cheveux, déçoit. A trop vouloir surprendre, on oublie des morceaux en route. Dommage, ce dernier album semble vite fait, mal fait : une dernière page, où le bonus quadrillé final achève le Hara-kiri. Mais comme c'est sur l'ensemble de la série que je donne mon avis, ce dernier bâclage est à oublier. Et l'essence de cette histoire m'ayant touché, alliant aux bons moments humour (oui, oui, il y en a !) et sentiments, je conseillerai la lecture de cette série. L'achat est quant à lui laissé au choix du lecteur qui s'il aime une série même incomplète sera ravi des 3 premiers tomes, sinon qu'il garde sa monnaie pour une sortie (inattendue) du quart-arrière de la série.
Pourquoi j'ai tué Pierre
"Pourquoi j’ai tué Pierre" est un livre autobiographique magistral, traitant d’un sujet sensible (l’abus sexuel d’un enfant) à la première personne avec un talent rare. Une fois l’ouvrage commencé, on ne le lâche plus, fasciné et effrayé par ce qui nous est conté. J’entends déjà certains posteurs s’égosiller à dire que ce n’est pas parce qu’une bd aborde un sujet difficile que c’est pour autant un chef d’oeuvre. Certes, non… mais un livre qui me décrit avec cette minutie et cette pudeur le vécu d’un individu abusé dans son enfance, sans jamais tomber dans l’esprit revanchard ou la vengeance, sans crier un gros « Pédophile au bûcher !», quand en plus, ce livre n’est pas seulement un récit fort par son contenu mais est aussi une admirable bande dessinée, magnifiquement dessinée et découpée, parsemée de trouvailles formelles abouties, et bien moi, j’appelle ça un chef-d’oeuvre… Il serait étonnant que "Pourquoi j’ai tué Pierre" n’obtienne pas le prix du meilleur album à Angoulême. La bd de l’année (pour l’instant), et un des plus beaux albums qu'il m’ait été donné de lire. Courez l’acheter…
La Sirène des pompiers
Bien d'accord avec tous : c'est frais, poétique, un peu triste, l'histoire est originale, on se laisse bercer facilement. Contrairement à certains, j'aime le dessin. Un seul défaut selon moi : la fin, que je trouve un peu bâclée...