Les derniers avis (39031 avis)

Par Nawm
Note: 4/5
Couverture de la série Les Petits Ruisseaux
Les Petits Ruisseaux

C'est un peu le même sentiment que les précédents auteurs d'avis, qui m'a dégourdi l'esprit lorsque j'ai tourné la dernière page de cette magnifique BD. Un vent de fraîcheur (malgré une histoire de petits vieux ;) )... je me suis également laissé interpeller par ce sujet traité avec respect, "clairvoyance", réalisme et beaucoup beaucoup de simplicité. Et je pense que c'est ce qui fait la force de cette bd. Le style du dessin m'a posé un maigre problème lorsque je l'ai feuilleté pour la toute première fois, mais à la lecture, il est des plus agréable. Simple comme l'histoire, efficace comme le message, drôle même parfois comme les personnages. Bref, c'est le genre de bd qui ne laisse pas indifférent et effectivement, lorsqu'on tourne la dernière page, le rêve continue...

26/09/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5
Couverture de la série Daredevil - L'intégrale Frank Miller
Daredevil - L'intégrale Frank Miller

Daredevil est un personnage né sous la plume de Stan Lee au milieu des années soixante. Daredevil est un personnage fascinant, à mon avis un des plus intéressants de l'univers Marvel, si ce n'est le plus intéressant. Daredevil est un personnage ambigu, celui qui combat le crime sous un costume de diable est aussi un avocat qui lutte pour défendre des causes justes, ce qui pourrait paraître paradoxal ne l'est pas tant que ça. Murdock est aveugle, cela ne l'empêche pas de tenter de donner des yeux à la justice. Daredevil officie dans les ténèbres mais c'est pour mieux faire éclater la lumière, Daredevil ne punit pas, à l'instar de Murdock il ne se permet jamais de condamner, d'être juge et bourreau, sa foi est la justice des hommes et Daredevil tente de la défendre par tous les moyens. Héros handicapé, beaucoup moins fort et bien plus humain que beaucoup d'autres justiciers masqués, Daredevil est l'un des plus tenaces. Pour lui pas d'aventures cosmiques ou de combats titanesques avec d'autres surhommes aux fabuleux pouvoirs, loin de là, la réalité de Daredevil est la crasse des rues de New-York, il ne se bat pas pour sauver le monde mais pour les exclus et les laissés pour compte. Matt Murdock, de qui ses camarades se moquaient quand il était enfant en le surnommant "Daredevil", est un homme menant un combat sans fin, un homme à la volonté hors du commun, que les gens surnomment aujourd'hui "l'homme sans peur". Constamment sur le fil du rasoir, ce personnage souvent malmené est un héros qui doit vraiment lutter pour gagner, souvent traîné dans la boue ou battu à plate couture, Daredevil est loin de se tirer intact de ses aventures. Si Matt Murdock a une carrière plutôt brillante, c'est assez différent pour son alter-égo, une particularité qui l'éloigne encore un peu plus des autres personnages du genre. De son enfance malheureuse dans les rues de Hell's Kitchen à son accession au titre d'avocat le plus célèbre de la ville, la vie de Matt Murdock/Daredevil est un combat sans fin. Le parcours de Daredevil est jalonné de drames, parmi ses proches ils sont nombreux à avoir perdu la vie, son histoire affective est un désastre, Matt ne rencontre que l'échec en amour. Plusieurs artistes de talent ont écrit et dessiné ses aventures, hier des gens comme Gene Colan ou Bill Everett, aujourd'hui des gens comme Jeph Loeb ou Brian Michael Bendis pour ne citer qu'eux. A mes yeux celui qui a marqué Daredevil de son empreinte de la manière la plus mémorable est Frank Miller, Miller qui était un débutant à l'époque a donné un souffle neuf à ce personnage. J'aime vraiment particulièrement la période Miller des aventures de Daredevil, l'auteur ne ménage pas le personnage, l'opposant aux évènements les plus sombres, le confrontant à des ennemis plus dangereux que jamais, comme Bullseye qui est dépeint par Miller comme un vrai psychopathe. Ce n'est pas gratuit, en affrontant Bullseye Daredevil se pose des questions, sa morale est ébranlée, le seul moyen d'éliminer une telle menace que Bullseye serait de le tuer mais Daredevil se l'interdit, la situation est des plus ambiguë. L'apparition d'Elektra va renforcer cette ambiguïté, c'est un amour de jeunesse de Matt, une fille qu'il n'a jamais pu oublier. Elle est devenue une tueuse mercenaire sans pitié, formée aux arts ninjas, Daredevil l'aime éperdument mais son idéal lui interdit de vivre cet amour, il doit la combattre mais face à elle il est toujours désemparé, c'est sa némésis. Les situations délicates torturant l'esprit de Daredevil sont nombreuses, le lecteur est tenu en haleine, croyez-moi! Frank Miller ne s'arrête pas là, il ne se contente pas de prendre Daredevil pour le plonger dans des ténèbres plus profondes que celles que le héros aveugle connaît déjà. Au fil du temps il forge une personnalité forte à Daredevil, son apport au personnage sur ce point est indéniable. Daredevil y gagne en épaisseur, Miller en popularité, pour l'auteur son passage sur cette série aura été un terrain d'expérimentation aussi bénéfique pour lui que pour Daredevil. Une reconstruction moins maîtrisée et certainement moins éclatante que ce qu'il a fait quelques temps après avec Batman sur Batman - Dark Knight, mais qui laissera d'indélébiles traces dans l'histoire de Daredevil. La narration de Miller est brute, il ne s'embarrasse pas d'inutiles et interminables bulles de pensées qui polluent l'esprit des comics de l'époque, Miller se fait de plus en plus incisif et il va toujours droit au but. Sur une telle période, compte tenu du nombre d'histoires, certaines sont bien sûr moins réussies ou passionnantes que d'autres, mais dans l'ensemble ça fonctionne, la continuité est logique, Miller utilise certains personnage de second et même de troisième plan de façon récurrente, ce qui rend l'univers très vivant et crédible. Le personnage a désormais son monde, sa mythologie. Daredevil le héros de seconde zone est entré dans la cours des grands... J'ai lu ces histoires à l'époque de leurs parutions dans la revue Strange il y a environ vingt ans, j'étais loin de tout saisir, il manquait certains épisodes... quel plaisir de les retrouver en album, même aujourd'hui la force est intacte. Le fait de tout lire d'un coup montre aussi l'évolution flagrante du style graphique de Frank Miller. Son trait se fait plus angulaire au fil du temps, il utilise parfois le noir et blanc pour certaines séquences, parfois il se sert de seulement deux couleurs pour donner de l'intensité à une planche ici ou là. Son style s'affirme petit à petit. Pour cette série (et bien d'autres de Miller d'ailleurs) Klaus Janson a collaboré à la réalisation des dessins en tant qu'encreur, rôle dont on réduit souvent la portée à tort, le travail d'encrage est important, je tenais à le souligner pour rendre un hommage appuyé et mérité à la participation artistique conséquente de Janson ici. Si vous êtes fans de Daredevil, vous possédez certainement déjà cette intégrale, si vous ne le connaissez pas, laissez tomber l'idée de lire autre chose le concernant et commencez par cette série. Une oeuvre majeure. JJJ

25/09/2006 (modifier)
Par crispies
Note: 4/5
Couverture de la série La Métaphore du Papillon
La Métaphore du Papillon

Suite à la lecture des avis disponibles sur le site, je me suis décidé à acheter les trois volumes. Et croyez-moi l'achat vaut le coup ; en effet l'histoire plutôt originale démarre dès les premières planches et s'enchaîne sans temps mort jusqu'à la révélation finale (et quelle révélation...). Niveau dessin les cases sont très réussies et la mise en scène des planches suit l'intensité de l'action qui va en s'accélérant... Bref que du bon, en espérant que les ventes de ce 1er cycle permettent la mise en chantier d'un 2eme que j'attends déjà avec une grande impatience.

25/09/2006 (modifier)
Par angus
Note: 5/5
Couverture de la série Le Vent dans les Sables
Le Vent dans les Sables

Quel plaisir de retrouver dans cette nouvelle série de Plessix les personnages ô combien attachants du "Vent dans les saules". Les pérégrinations de Rat, Crapaud, Taupe... sont tout simplement merveilleuses. Dans ce nouvel album Rat le casanier fait la rencontre d'un Rat bourlingueur et avide de voyages et de sensations nouvelles. Evidemment, Crapaud est dans les parages et ne va pas pouvoir s'empêcher de faire de nouvelles bêtises. A l'heure où les BD pour enfants font débat, il est vraiment agréable de découvrir cette histoire. Ici, l'univers peut paraître un peu édulcoré, sans relief, sans vraiment de lien avec la société dans laquelle nous vivons. Mais quel grand bol d'air frais... Les aventures de ces petits animaux nous parlent d'amitié, de voyages, de nature, de quelques fondamentaux de la Vie qu'on aurait tendance à oublier un peu trop facilement. Le dessin de Plessix est une pure merveille, minutieux, extrêmement précis et rempli de petits détails. Un vrai bonheur.

25/09/2006 (modifier)
Par godzy022
Note: 4/5
Couverture de la série Une épatante aventure de Jules
Une épatante aventure de Jules

Une nouvelle découverte estampillée "BDtheque" dans ma collection... Cette série s'adresse effectivement à un public très large, avec un humour fin et universel en même temps. Les tomes s'enchaînent avec plaisir, on regrette simplement qu'il n'y en ait pas plus. Des séries "jeunesse" de cette qualité, c'est tout de même très rare. A découvrir sans attendre. A noter qu'en plus, la réédition est de toute beauté. Beau boulot Dargaud !

25/09/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Fariboles sidérales
Fariboles sidérales

Note approximative : 3.5/5 A voir la couverture, je m'attendais à un recueil de petites histoires de SF de série B, le genre qui sortait en grand nombre dans le magazine Métal Hurlant mais aussi ailleurs dans les années 70-80. Mais j'ai été surpris de constater la qualité de ces histoires et surtout leur originalité. En amateur de SF depuis près de 20 ans, j'ai lu pas mal de romans, nouvelles et autres histoires en bande-dessinées, de même que beaucoup de films ou séries. D'ordinaire, je retrouve toujours dans les histoires courtes de SF en BD une thématique très proche d'une ou plusieurs autres histoires déjà existantes, ce qui fait que je les trouve toujours trop prévisibles. Mais là, je dois admettre trouver ces histoires vraiment originales. Sans être exceptionnelles, elles m'ont captivé et plu. Elles sont bien racontées, bien écrites. En outre, elles forment un ensemble cohérent gravitant autour d'un conflit de civilisation entre les andrinos qui ont abandonné toute humanité et les humains bio qui conservent leur esprit rebelle et imprévisible. Le dessin, dans un style à la Moebius en noir et blanc, est tout à fait correct. Seule la couverture est moche, surtout au niveau de la colorisation. Bref, c'est un bon recueil d'histoires SF, une bien bonne surprise pour les amateurs du genre tels que moi. NB : J'apprends maintenant seulement qu'Alias est l'un des pseudos de Claude Lacroix. Je reconnais maintenant ce dessin qui m'avait déjà plu dans Yann le Migrateur du même auteur. Et je réalise également que c'est le co-créateur génial du Cycle de Cyann qui a eu également les idées originales de ces nouvelles de SF.

25/09/2006 (modifier)
Couverture de la série H2
H2

Encore une oeuvre de Adachi. L'une de ses plus longues (34 volumes). Encore les mêmes personnages dessinés. Encore une histoire romantique entre adolescents centrée sur le sport. Et ce sport, c'est encore le Base Ball. Et malgré tout, c'est encore avec un immense plaisir qu'on lit son histoire, pleine de non dits, de sensibilité, de romantisme, d'humour rafraîchissant, et de passages sombres aussi parfois. C'est le début d'une histoire simple, mais qui nous touche encore et toujours là où on est le plus sensible. On a tous un coeur, et l'auteur sait nous le rappeler de manière très subtile. Ce dessinateur/scénariste est un Dieu. Quand on le lit, on oublie tout, et il est dur de quitter ce petit sourire béat que l'on a sur le visage et revenir à notre petit train-train quotidien. S'il y a un auteur de BD qui m'a marqué ces deux dernières années, c'est bien Mitsuru Adachi. Et chacune de ses oeuvres est un enchantement.

24/09/2006 (modifier)
Par Quentin
Note: 4/5
Couverture de la série Vampyre
Vampyre

Le vampire, tueur de vierges, d’enfants, de pureté et d’innocence, cristallise toutes les peurs et tous les fantasmes de la société. Sous la plume de Maruo, les enfants souillés se transforment à leur tour en bourreaux et vampirisent leur entourage. Mais lorsque deux adolescents acquièrent l’immortalité des vrais vampires et un continuel besoin de sang frais, ils tournent leur violence contre celle des faux vampires sociaux et les éliminent les uns après les autres. Comme dans les précédents albums de Maruo, toute l’histoire tourne autour de la transgression des conventions sociales et traite de l’innocence et de sa corruption, l’innocence étant rarement là où on l’attend (chez les enfants). Un mélange d’horreur, de violence, de perversité et de transgression où rien n’est gratuit (à part la violence de certains) et où tout sent le soufre, servi par des dessins de cauchemars difficilement oubliables. Pour public averti, comme ils disent sur la couverture.

24/09/2006 (modifier)
Par Quentin
Note: 4/5
Couverture de la série Ice Haven
Ice Haven

Poètes ratés, adolescents pseudo-intellos déchirés par les divorces, angoissés par la médiocrité de leurs parents et dérangés par leurs premiers émois ou expériences sexuelles, voisins tellement normaux et bizarres à la fois, Daniel Clowes dresse un portrait mordant et sans concession d'une petite ville de province Américaine. On retrouve le même regard décalé et auto-critique (critiquant l'artiste qui se prend au sérieux) que dans Caricature, mais avec un style et une intrigue très différents. Un petit album à l'Italienne qui ne paye pas de mine mais qui confirme l'immense talent de l'auteur.

24/09/2006 (modifier)
Par Quentin
Note: 4/5
Couverture de la série Alim le tanneur
Alim le tanneur

La liberté de pensée et d'expression d'"Alim le tanneur "et de sa fille les oblige à fuir une société de fondamentalistes religieux entièrement dévoués au culte de Jesameth (acronyme de Jésus et de Mohammeth?). Mais ils ont entre leurs mains des reliques qui semblent avoir appartenu à Jesameth et qui pourraient remettre en questions les dogmes religieux existant, chose que les prêtres ne sont pas prêts de tolérer. Une série où on peut lire en filigrane une réflexion sur les religions du Livre, mais qui est pourtant racontée de manière légère, fraîche, drôle, sympathique. Dessins craquants (faisant penser à Plessix), scénario intéressant, personnages attachants, narration bien maîtrisée, cette série a toutes les qualités pour devenir culte.

24/09/2006 (modifier)