La Volupté

Note: 3.08/5
(3.08/5 pour 12 avis)

Volupté, un joli mot qui sonne d'agréable manière. Dans cet album Blutch définit ce que ce mot lui inspire.


Absurde Blutch

Sur une route de France, une voiture, à son bord le président de la région, Yvon son collaborateur, le chauffeur et le capitaine de gendarmerie Shumacher. Ils discutent d'une crise grave, une mystérieuse bête au degré de dangerosité élevé parcourt la région. Le plan Epervier est déclenché et des battues sont organisées avec l'aide des chasseurs locaux. Yvon fait remarquer que son lacet est défait, le président demande au chauffeur de s'arrêter, lorsque Yvon descend pour renouer son lacet, la voiture démarre brusquement, le président de la région éclate de rire... Yvon se retrouve perdu au milieu de nulle part. Plus loin des fillettes jouent dans les bois. Plus loin des chasseurs traquent leur proies. Plus loin une jeune femme fait un rêve étrange...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Volupté © Futuropolis 2006
Les notes
Note: 3.08/5
(3.08/5 pour 12 avis)
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27/09/2006 | JJJ
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Par Gaston
Note: 3/5
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2.5 Je n'ai pas trop compris où Blutch voulait en venir avec cette histoire. On dirait qu'il a mélangé plusieurs récits ensemble avec comme unique lien le singe. L'album est plutôt fluide car la centaine de pages se lisent rapidement. Je crois même que j'ai fini l'album en moins de temps que plusieurs albums de 44 pages contenant beaucoup de texte ! L'album est inégal. Il y a des passages que j'ai bien aimés (les scènes avec les chasseurs, celle avec le président) et d'autres m'ont franchement ennuyé (le singe avec la femme). Au final je suis perplexe face à cet album dont je ne comprends pas le but. C'est dommage parce que j'ai bien aimé le dessin. À lire si on est un fan de Blutch, mais ce n'est pas un truc à acheter.

31/05/2012 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
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Étrange album que ce "Volupté"... Car au delà de l'interrogation sur le sens propre que revêt ce mot pour l'auteur, j'ai eu pour ma part assez de mal à y trouver mon compte. Ce n'est pourtant pas la première fois que je croise le chemin de Blutch, avec il est vrai jusqu'ici assez peu d'accroches. Malgré les multiples questions qui restent en suspens derrière ce récit, j'avoue trouver ici le premier album qui m'ait plu . Peut-être que l'expo d'il y a deux ans à Angoulême y est pour quelque chose... En tout cas, passé le côté un peu malsain et glauque qui caractérise l'univers de Blutch, il se dégage une certaine harmonie dans tout ça, et la force graphique qui en émane est tout aussi troublante que le récit. Un album qui me réconcilie avec l'auteur, mais dont je ne conseille pas forcément l'achat, tant l'univers de Blutch est particulier. Une première lecture s'impose avant achat, surtout si l'on ne connait pas le travail de l'auteur.

18/04/2012 (modifier)
Par pewi
Note: 2/5

J'ai trouvé cette bd techniquement bien faite. Par contre je n'ai pas réussi à rentrer dans certaines scènes. Je n'ai pas saisi la cohérence du propos et notamment le rapport avec la volupté (je suis même allé voir des définitions pour être certain que j'avais la bonne notion en tête). Le dessin s'accorde bien avec l'ambiance du scénario. Il y a des choix esthétiques intéressants qui m'ont fait pensé à Blacksad et des cases vraiment moches. J'aurai vraiment aimé capter un minimum de ce que je crois que Blutch à voulu mettre dans cet ouvrage. Peut-être un autre jour...

14/11/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Décidément, les oeuvres de Blutch et moi ça fait deux. Dans cette BD je n'ai pas trouvé grand chose de positif : le dessin ne me plait pas vraiment, c'est original, personnel mais .... Le blocage se localise surtout sur le scénario, je n'ai pas vraiment compris où voulait en venir l'auteur. Certains passages sont limite malsains. Ce one shot est inclassable et pourrait être classé dans une catégorie "BD concept", mais en l'occurrence un concept qui m'échappe.

23/04/2008 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Ah bon sang que c'est beau ce dessin, c'est vraiment pour moi le point fort de l'album. Car le contenu est un peu déroutant il faut bien le dire. Déjà, il se lit assez vite malgré sa centaine de pages, ce n'est pas un reproche, mais une fois qu'on l'a refermé on se demande bien pourquoi il s'intitule "la volupté". Il y a des passages marrants et gentiment absurdes comme cet homme qui devient subitement la proie d'une battue qu'il organisait, d'autres qu'on ne comprend pas vraiment, de même que des métaphores sexuelles moyennement amenées. C'est dommage, ce petit truc qui fait qu'on n'accroche pas totalement malgré toute la bonne volonté qu'on veut bien y dévouer.

27/12/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
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Note approximative : 2.5/5 Pour une fois, j'ai trouvé ce récit de Blutch assez linéaire pour y accrocher du début à la fin. Par contre, une fois de plus, je n'aime pas l'ambiance qui s'en dégage. Sans parler du fait qu'il y a un bon nombre de ses passages que je n'ai pas compris. Tout semble être dans l'ambiance, dans le ressenti, plus que dans le récit clair et net, mais je n'adhère pas. Je n'aime vraiment pas l'esprit de rabaissement de l'être humain qui se dégage trop souvent des oeuvres de Blutch, ses personnages torturés, ce sentiment d'infériorité et de perversité. Je trouve cela franchement malsain et je le rejette. Ceci dit, pour une fois, j'ai bien accroché au dessin de Blutch. Pas à tous les coups car je n'aime pas vraiment la technique utilisée, l'impression qu'elle laisse parfois de voir des gribouillis mal gommés. Mais certaines images sont vraiment très belles, très évocatrices. Ce style me plait en tout cas beaucoup plus que les crayonnés d'autres albums de Blutch. Ce n'est donc pas un album dont je conseillerais l'achat et peut-être même pas la lecture tant ce n'est pas mon genre, mais il contient quelques belles images et quelques moments assez intéressants.

01/11/2007 (MAJ le 01/11/2007) (modifier)

Blutch est un illustrateur majeur. Il nous offre ici une vision assez sordide de ses fantasmes, servie par un trait magistral et des couleurs de circonstance. La grande maîtrise graphique est magnifiquement reliée aux impressions données par l'histoire. Sur le plan de la narration, c'est donc une réussite. Petit point faible, selon moi, quelques scènes qui n'apportent pas grand-chose à part des allusions sexuelles qui n'ont pas besoin d'être faites tant le propos sur le sujet est assez clairement évoqué (et plus subtilement) dans le reste de l'histoire. C'est un livre à lire, mais déconseillé aux novices en lecture de BD : j'ai testé auprès d'un échantillon de copains ; le style Blutch est difficile à aimer par ceux pour qui Loisel ou Bourgeon représentent encore le must de l'écriture graphique.

07/10/2007 (modifier)

Je suis peut-être passée complètement à côté de cet album, toujours est-il que je n’ai pas du tout aimé. Et comme il fait partie de la catégorie de ceux qui m’ont mise de mauvais poil, il le paye d’un 1/5 rageur. Le dessin n’est pas en cause ; c’est du crayonnage faussement grossier mais réellement expressif, avec une seule couleur : un rouge pisseux, souvent souillé de gris, mais bon, la technique est là, les visages sont, je l’ai dit, étonnamment expressifs, mon rejet de cet album ne vient donc pas de là. En fait, je n’ai pas compris où voulait en venir l’auteur, je ne l’ai pas accepté, et ma lecture a de ce fait été assez pénible. On assiste à une succession de petites séquences, mettant en scène différents personnages, toutes plus absconses les unes que les autres. Vous en voulez un extrait ? Alors voilà, un homme regarde une jeune femme qui prend un bain, et lui dit : “T’as de belles jambes. Si tu veux, je m’en ferai une cravate.”, ce à quoi elle répond :“Je ne supporte pas le bruit des arbres, Michel.”. Moi, le surréalisme, je l’aime en peinture, en BD, non ! Certes, il y a une structure narrative assez habile, qui fait converger les différentes histoires (et donc les différents protagonistes) mais c’est trop peu pour susciter mon intérêt. Alors, désolée, mais pour moi, l’empereur est nu.

13/06/2007 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 5/5
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Blutch, l’auteur le plus iconoclaste de sa génération signe ici, à mon avis, un chef d’œuvre. C’est une des plus belles bandes dessinées qu’il m’ait été donnée de lire. Comme toujours, chez Blutch, il est difficile de saisir le sens de l’histoire, l’absurdité des situations étant une constante de son travail. Par contre, en ce qui concerne le dessin, cette bande dessinée est d’une puissance graphique parfaitement maîtrisée. Longtemps, auteur-phare de l’Association, il a choisi cette fois l’éditeur Futuropolis qui semble peu à peu retrouver une place importante dans le monde de la Bd. Celui qui cherchera une explication rationnelle à cette histoire sera sans doute déçu car chacun peut se faire sa propre appréciation. Les livres de Blutch s’admirent comme les peintures abstraites ; c’est beau, très puissant, violent par moment. Les couleurs s’adaptent parfaitement au scénario et accroissent encore l’ambiguïté des personnages. Ceux-ci sont d’ailleurs tous plus ou moins névrosés, noyés dans une ambiance particulièrement érotique. Mais cet érotisme s’exprime surtout par le désarroi sexuel des hommes ; la femme est rêvée, fantasmée, mais parfois inaccessible. J’ai été très frappé par l’amour impossible du chasseur pour la jeune étudiante des beaux-arts. Sans doute, Blutch exprime une part de son angoisse. On s’interrogera sur l’appel désespéré d’un jeune enfant à son père, cette scène encadrant l’œuvre. Peut-être certains trouveront la prouesse graphique incomparable et seront un peu déstabilisés par la narration. Mais, à mon avis, cette bande dessinée est une œuvre magnifique, qui touche à la psychanalyse et qui constitue un des livres les plus intéressants de l’année 2006.

11/01/2007 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
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Bizarre comme BD, bizarre… non pas dans le graphisme –Blutch est un auteur qui ne me surprend plus sur ce point-là- mais dans son scénario déjanté ! L’histoire débute par une intrigue basée par une battue pour retrouver un animal non identifié. C’est ensuite que ça se corse, plusieurs séquences et personnages apparaissent sans lien apparent avec la trame principale. Le lecteur est alors invité à suivre le délire de Blutch qui nous emmène dans des séquences à la fois complètement tarées, surréalistes, légèrement érotiques parfois et pleines de poésie. Le dénouement est assez déroutant, je me suis demandé si je n’avais pas loupé quelque chose dans cette BD tant mes interrogations demeuraient ! Et pourtant ! Malgré ce délire, j’ai été complètement capté par cette histoire grâce au dessin. Il n’y a aucune case dans cette BD, l’enchaînement des dessins se fait de la même façon que dans les albums de Zep ou de Eisner. Le découpage est excellent et c’est heureux car le scénario est assez tordu comme ça ! Blutch a utilisé très peu de crayons de couleurs, malgré cela, le dessin semble très vivant. La mise en couleurs est parfaitement adaptée à l’ambiance du récit. Le livre n’est pas à la portée de toutes les bourses, c’est pour cette raison que je vous conseille de l’emprunter ou le lire un peu sur place avant d’être convaincu par son achat. Personnellement, malgré une trame et un dénouement qui me sont apparu déroutants, j’ai été capté par ce récit et je n’ai qu’une hâte : c’est de le relire ! Quant au dessin, je l’ai trouvé très vivant et très agréable à contempler. A découvrir !

03/12/2006 (modifier)