Note approximative : 3.5/5
Je ne connaissais quasiment pas le personnage de Spider-Man en comics. J'ai donc acheté ce gros album dans l'optique de le découvrir et sur ce plan-là, je dois dire qu'il est franchement bien puisqu'il permet, à l'aide d'un scénario de qualité, de découvrir le personnage et un grand nombre de ses proches et adversaires.
Les dessins de Terry Dodson et Frank Cho me plaisent assez peu. Dans la veine des comics de super-héros modernes, il sont très classiques, très lisses, d'autant plus avec la mise en couleurs informatique dont ils bénéficient. Ils rendent bien au premier coup d'oeil, mais ils souffrent mal d'un regard plus prolongé qui révèle des visages assez dissemblables d'une page à la suivante et quelques imperfections parfois trop visibles. Ceci étant dit, ça se lit très bien et cela ne gâche pas du tout le plaisir simple que m'a procuré l'album.
Le scénario, quant à lui, est de bonne facture. Son originalité tient sur un point unique, le fait qu'un ennemi connaissant l'identité secrète de Peter Parker s'en prenne à lui et à ses proches en tirant les ficelles dans l'ombre. Ce point est traité de manière relativement superficielle mais pas sans intérêt, servant malgré tout surtout de support à une confrontation de Spider-Man avec de nombreux dangers et ennemis. Beaucoup d'action donc et une réflexion réduite au strict minimum mais pas inexistante heureusement.
C'est un scénario assez prenant, plaisant, fluide et juste assez intelligent pour donner l'impression de lire une oeuvre avec un peu de profondeur.
Un très bon moyen de découvrir Spider-Man et sûrement un album de très bonne qualité pour ceux qui aiment déjà le personnage.
Etant un fan inconditionnel de l'aviation (ancienne, surtout), j'avais été très enthousiasmé par la parution de Le Dernier Envol, même si je lui regrettais parfois des colorisations et un traitement graphique des personnages un peu approximatifs.
Cette fois-ci, le dessinateur s'est grandement amélioré, je trouve que le rendu des volumes des avions est excellent, le souci du détail aéronautique est bluffant (tant du point de vue des impacts de munitions, des vues des moteurs, des cockpits, ou des cardans), les effets de lumière sont magnifiques, même si les personnages peut-être un peu caricaturaux.
Le récit est ponctué de divers clins d'oeil au monde de l'aéronautique, dont une 7° case page 17 à travers le titre de l'affiche d'un film, qui reprend le graphisme (et le titre en anglais) de la précédente BD du dessinateur.
Ce vaillant et brave guerrier de la tribu des Shavashavah fait une entrée tonitruante dans l'hebdo Tintin n°14, 13ème année, du 2 Avril 1958. Il en partira, sur un dernier grand rire dans le n° 19, 17ème année, du 8 Mai 1962.
Sincèrement, ça me fait toujours bien marrer !...
Une très bonne série humoriste qui "déménage" à quasi chaque page et dont le postulat de départ est d'une excellente veine : un indien et un officier, fort encombré par sa perruque, vont mener une sorte de croisade bourrée d'humour contre les soldats prussiens et anglais, des tribus belliqueuses ; le tout sur fond de colonisation de l'Amérique.
C'est fort. Très fort. Pas de chichis : on plonge directement dans le gag visuel et des dialogues savoureux. Pas de répit pour le lecteur (dont moi), littéralement bombardé de bons mots, de situations "hénaumes" (aaahh... "frère cheval"..) qui ne vous laissent que rarement le temps de respirer.
Une magnifique série qui -hélas- durera bien peu. Accaparés par le succès foudroyant d'Astérix, ses deux "papas" délaisseront Oumpah-Pah, Hubert "Double scalp" et autres personnages plus fous les uns que les autres.
Dommage, vraiment, car cette série est une véritable création faite d'inventivité, d'innovations, d'un texte "sur mesure" et de la fantastique "patte" d'Uderzo.
Cela va faire 45 ans qu'Oumpah-Pah s'est retiré, édité dans seulement trois opus. Mais énormément de gens s'en souviennent toujours. Les vrais "héros" ne meurent jamais.
Album bien pensé !
Non seulement c'est drôle, mais le dessinateur sait dépeindre la vie d'un commissariat et de ses déboires. La drague entre collègues, les amendes qui sont parfois assez amères et des situations pour le moins burlesques.
On redécouvre avec plaisir des dessins dans la lignée des auteurs qui nous ont fait rêver comme Franquin, Wasterlain, Mittei, Dupa et tant d'autres... S'il y a un 2ème album je le conseille...
Je n'ai pas grand chose à ajouter. L'avis de Cassidy (le posteur... pas le vampire...) sur cette BD me semble juste et synthétique.
La mort de Superman !
Superman est quand même le plus grand, le plus juste, le plus pur et le plus sage de tous les super-héros. Icône majeure chez DC, il est la représentation de la quintessence du genre.
Superman est souvent considéré, à tort, comme un personnage fadasse et peu intéressant. Son immense pouvoir couplé à sa foi inébranlable en la justice des hommes lui donne un aspect naïf. Superman est souvent réduit à n'être qu'un extra-terrestre aux grandes qualités humaines, héritées de son enfance heureuse passée dans un doux foyer du Kansas.
La réalité est bien plus ambiguë, Superman ne cesse de se poser des questions, son travail introspectif est immense, c'est un personnage au statut quasi-divin qui paraît fort et sûr mais ne cesse de douter. La moindre de ses décisions est attendue par les membres de son univers, ses partenaires prennent en compte la moindre de ses paroles avec attention. A mes yeux, Superman est un personnage complexe et fascinant, bien loin de l'image que l'on perçoit de lui au premier abord.
La mort de Superman est un évènement de taille, d'abord d'un point de vue éditorial ; au début des années 1990, les comics ne font pas de grandes recettes, seul Spiderman, grace à l'effet Mac Farlanne, tire son épingle du jeu.
DC décide de réagir en tuant le plus grand de ses héros : Superman. Et ça marche ! Chaque fascicule explose tout les records de vente et sort du marasme les autres titres de l'éditeur... Ensuite il n'y aura qu'à orchestrer la résurrection de Superman.
Pour les fans de l'homme d'acier, l'évènement est lui aussi d'importance. Qui peut tuer Superman ? Nombre de méchants s'y sont cassé les dents en cinquante ans...
Superman est presque omnipotent (Marvel et Lantern l'ont peut-être bousculé une fois ou deux, mais bon...), du coup il faut une nouvelle menace.
Une chose que l'on nomme Doomsday fait son entrée, un monstre impressionnant, indestructible qui fait autant de dégâts en ville qu'en ferait un éléphant psychotique lâché dans un magasin de porcelaine.
En quelques chapitres, la JLA est pliée. Le groupe de super-héros le plus puissant de chez DC ayant pris la rouste du siècle, Superman entre en scène. Ensuite ce n'est qu'un long combat, vaguement interrompu par des scènes qui loupent leur effet dramatique et semblent incongrues. Vous voilà prévenus, cette BD castagne dans presque toutes ses pages, cela peut paraître lassant, mais il faut avouer que ça lui donne un côté épique de circonstance.
Quand arrive la conclusion douloureuse, annoncée et attendue, la scène est à la hauteur de nos attentes. C'est magnifique, l'illustration est extraordinaire, un vrai morceau d'anthologie.
Quant aux dessins, réalisés par plusieurs artistes (avec tout de même une forte participation de Dan Jurgens) ils sont d'un style classique. Il faut aimer... Les couvertures sont très belles, certaines images en pleine page ou en double page aussi ; d'autres dessins séduisent moins, on frôle parfois l'abus d'effets de pyrotechnie et de grosses onomatopées, mais c'est un peu le genre qui l'exige.
Je décernerai bien volontiers la palme du mauvais goût vestimentaire à tous les héros présents dans ce recueil - excepté Superman qui porte invariablement slip et cape rouges- avec mentions spéciales pour Gardner (Le Green Lantern de cette période) et Blue Beetle; leurs costumes sont vraiment ridicules et illustrent bien le manque d'inspiration et la vaine recherche de nouveauté qui sclérosaient les comics, à l'époque où "La mort de Superman" a été écrit.
Cette BD n'est pas vraiment une réussite formelle, l'intrigue est peu variée et se résume en deux lignes, les dessins sont archi-classiques. Mais pour les fans de Superman cela reste un indispensable à posséder absolument.
Une dernière précision, le livre La mort de Superman bien que récemment paru, est assez rare car uniquement disponible à la vente en souscription au moment de sa parution.
JJJ
Nous sommes en 1944. C'est la guerre. La vraie...
Marijac -l'auteur- a rejoint le maquis d'Auvergne. Pour divertir ses copains de la Résistance, il imagine et dessine les aventures de ce trio ; dites aventures qui vont paraître dans un bulletin satirique : "Le Corbeau déchaîné".
Ca va plaire. Beaucoup...
Fin de la même année... Cette petite bande rejoint le premier numéro de l'hebdomadaire "Coq Hardi" où elle est éditée... officiellement. Nous sommes le 20 Novembre 1944.
Qu'en dire ?... C'est tout bon, vraiment !... Braver l'occupant allemand en s'en moquant dans un bulletin satirique -avec les risques inhérents-, fallait le faire !...
Les histoires ?... Inspirées de réelles péripéties vécues par les résistants ; mais le tout sur un mode ici comique, loufoque parfois. Un heureux mélange de bagarres, de prises de bec, de gags mortifiants pour "les autres", d'embuscades qui dérapent, des règlements de comptes avec les "mauvais" Français... Une véritable satyre qui sera fort prisée du lectorat de l'époque.
Les héros ?... Trois personnages bien typés de caractère, un trio (inspiré des "Pieds-Nickelés" ?) formé pour le meilleur... et pour le rire.
Le dessin ?... "Du Marijac". Un style inimitable qui, de nos jours, peut paraître dépassé -c'est vrai- ; mais un graphisme vif, nerveux, haché avec -il faut le reconnaître- parfois quelques problèmes de lisibilité. Mais ce trait unique fait la part belle à la gestuelle ainsi qu'à l'expressionnisme des intervenants ; ce que j'apprécie.
Les "mousquetaires" ?... Un véritable reflet de la France de cette époque, vue du côté de la Résistance... et avec une sacrée dose d'humour.
Les albums :
Outre diverses publications parues dès 1945 chez la S.E.L.P.A., nos mousquetaires auront droit à 3 vrais albums ; lesquels paraîtront tardivement d'ailleurs.
2 opus en couleurs, cartonnés, seront édités chez Albatros en 1968 et 1969.
Le 3ème, cartonné, noir et blanc, paraîtra en 1982 aux Editions de Chateaudun.
Il en existe un 4ème, édité chez AEMEGBD en 1990 MAIS : tiré à 300 exemplaires seulement, il est réellement introuvable. Je n'en connais d'ailleurs pas son contenu.
Notes sur auteur et publications diverses : voir fenêtre "série".
Séduit par le titre et la jolie couverture, je n'ai pas été déçu du tout par la lecture de ce petit album dédié à la jeunesse.
Le dessin est très sympathique et surtout rehaussé par des couleurs parfois simples mais toujours très harmonieuses et jolies.
Le récit lui aussi est simple. Commençant par quelques gouttes de pluie, le déluge se poursuit par la transformation de tout le décor en une vraie mer déchaînée pour un final qui est devenu pour moi un petit classique de la BD jeunesse (Viking !, Les Mondes de Léa), celui d'une petite fille qui s'imagine de grandes aventures en prenant son bain.
En outre, en fin d'album, nous avons droit à 3 planches bonus ("ce à quoi vous avez échappé") qui sont assez amusantes et plairont à l'adulte qui a fait la lecture à son enfant.
De très jolies planches, un récit imaginatif et très plaisant à lire, et surtout une lecture qui a fait un véritable plaisir à ma fille quand je lui ai offert pour son anniversaire. Bref, si vous avez de jeunes enfants, je vous conseille ce petit album.
Les tomes sont bien et l'histoire est sublime. Deux belles intrigues. Il y a juste des défauts.
Le plus important est qu'on ignore à quel moment ça se passe. C'est très important. Tout le règne de Louis XV ainsi que celui de Louis XVI sont marqués par des difficulté économiques entraînant la misère, mais elles varient en fonction de l'époque. De 1715 à 1740, ça va bien. De 1740 à 1748, la France est en guerre. A partir de 1750, la situation se détériore. Puis elle remonte un temps de 1765 à 1775. Elle s'aggrave pour culminer avec la révolution. Vu les costumes, je dirais que ça se passe soit de 1748 à 1755, soit de 1765 à 1789.
Deuxièmement, quelques imprécisions dans l'histoire. Les parents de Maud sont enterrés avec une pierre tombale protestante, impossible à ce moment. D'ailleurs, aucun noble n'est protestant à ce moment.
Une autre imprécision, les paysans pauvres ont des animaux, une maison en pierre, de la viande. Une richesse. Donc, on doit être au milieu du siècle, vers 1750.
Une autre imprécision, depuis 1500 et le commerce international, la noblesse n'a cessé de s'appauvrir. Si beaucoup de nobles restent riches, beaucoup sont aussi pauvres. A en croire l'histoire, ce n'est pas le cas.
Mais à part ça, l'histoire est bien. Sauf que le Renard est facilement identifiable et son identité est dévoilée rapidement.
Avec les pierres tombales, on peut estimer la naissance de la mère de Maud en 1710. Morte 8 ans avant l'histoire, et un 4 se situant au dernier chiffre de la date de mort du père, sachant que la mère de Maud à dû mettre son enfant au monde entre 20 et 30 ans, et connaissant déjà les détails évoqués, je dirais que l'histoire se passe en 1754.
Une fusée abattue par un engin non identifié à Kourou, des objets inconnus enfouis sous la glace et des événements inexpliqués en l'Antarctique, une branche secrète de la CIA en relation avec le crash de Roswell, bref un scénario tout droit sorti de X-files. Le scénario semble prometteur de nombreux développements ( et donc d'albums), pourtant ce premier tome se termine par "Suite et fin dans 'Confrontation'"... Pourquoi gaspiller cette bonne idée en 2 albums ?
Cet album frappe d’abord par sa beauté visuelle, c’est certain. C’est tout simplement magnifique. On sent des influences, mais celles-ci ne proviennent pas de la bd, mais de l’art traditionnel japonais en général. Ce qui confère à cette bd un semblant d’authenticité. Enfin un européen qui veut faire « japonais » sans nous fournir du manga de seconde zone…
L’histoire est très poétique et assez prenante, je suis plus réservé sur la narration un peu ampoulée par des textes-off parfois un peu trop précieux et quelques scènes un peu trop mystérieuses (c’est quoi cette histoire de chair ?). Enfin, je ne peux quand même pas mettre seulement 3 étoiles à cette bd qui est nettement au-dessus du lot de la production actuelle, ne serait-ce que par la poésie qui s’en dégage. J’espère que la suite sera à la hauteur… mais attention, j’espère que l’auteur gardera le cap, car ça peut vite partir en sucette tout ça…
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Spider-Man - Le Dernier Combat
Note approximative : 3.5/5 Je ne connaissais quasiment pas le personnage de Spider-Man en comics. J'ai donc acheté ce gros album dans l'optique de le découvrir et sur ce plan-là, je dois dire qu'il est franchement bien puisqu'il permet, à l'aide d'un scénario de qualité, de découvrir le personnage et un grand nombre de ses proches et adversaires. Les dessins de Terry Dodson et Frank Cho me plaisent assez peu. Dans la veine des comics de super-héros modernes, il sont très classiques, très lisses, d'autant plus avec la mise en couleurs informatique dont ils bénéficient. Ils rendent bien au premier coup d'oeil, mais ils souffrent mal d'un regard plus prolongé qui révèle des visages assez dissemblables d'une page à la suivante et quelques imperfections parfois trop visibles. Ceci étant dit, ça se lit très bien et cela ne gâche pas du tout le plaisir simple que m'a procuré l'album. Le scénario, quant à lui, est de bonne facture. Son originalité tient sur un point unique, le fait qu'un ennemi connaissant l'identité secrète de Peter Parker s'en prenne à lui et à ses proches en tirant les ficelles dans l'ombre. Ce point est traité de manière relativement superficielle mais pas sans intérêt, servant malgré tout surtout de support à une confrontation de Spider-Man avec de nombreux dangers et ennemis. Beaucoup d'action donc et une réflexion réduite au strict minimum mais pas inexistante heureusement. C'est un scénario assez prenant, plaisant, fluide et juste assez intelligent pour donner l'impression de lire une oeuvre avec un peu de profondeur. Un très bon moyen de découvrir Spider-Man et sûrement un album de très bonne qualité pour ceux qui aiment déjà le personnage.
Au-delà des nuages
Etant un fan inconditionnel de l'aviation (ancienne, surtout), j'avais été très enthousiasmé par la parution de Le Dernier Envol, même si je lui regrettais parfois des colorisations et un traitement graphique des personnages un peu approximatifs. Cette fois-ci, le dessinateur s'est grandement amélioré, je trouve que le rendu des volumes des avions est excellent, le souci du détail aéronautique est bluffant (tant du point de vue des impacts de munitions, des vues des moteurs, des cockpits, ou des cardans), les effets de lumière sont magnifiques, même si les personnages peut-être un peu caricaturaux. Le récit est ponctué de divers clins d'oeil au monde de l'aéronautique, dont une 7° case page 17 à travers le titre de l'affiche d'un film, qui reprend le graphisme (et le titre en anglais) de la précédente BD du dessinateur.
Oumpah-Pah
Ce vaillant et brave guerrier de la tribu des Shavashavah fait une entrée tonitruante dans l'hebdo Tintin n°14, 13ème année, du 2 Avril 1958. Il en partira, sur un dernier grand rire dans le n° 19, 17ème année, du 8 Mai 1962. Sincèrement, ça me fait toujours bien marrer !... Une très bonne série humoriste qui "déménage" à quasi chaque page et dont le postulat de départ est d'une excellente veine : un indien et un officier, fort encombré par sa perruque, vont mener une sorte de croisade bourrée d'humour contre les soldats prussiens et anglais, des tribus belliqueuses ; le tout sur fond de colonisation de l'Amérique. C'est fort. Très fort. Pas de chichis : on plonge directement dans le gag visuel et des dialogues savoureux. Pas de répit pour le lecteur (dont moi), littéralement bombardé de bons mots, de situations "hénaumes" (aaahh... "frère cheval"..) qui ne vous laissent que rarement le temps de respirer. Une magnifique série qui -hélas- durera bien peu. Accaparés par le succès foudroyant d'Astérix, ses deux "papas" délaisseront Oumpah-Pah, Hubert "Double scalp" et autres personnages plus fous les uns que les autres. Dommage, vraiment, car cette série est une véritable création faite d'inventivité, d'innovations, d'un texte "sur mesure" et de la fantastique "patte" d'Uderzo. Cela va faire 45 ans qu'Oumpah-Pah s'est retiré, édité dans seulement trois opus. Mais énormément de gens s'en souviennent toujours. Les vrais "héros" ne meurent jamais.
Les Policiers
Album bien pensé ! Non seulement c'est drôle, mais le dessinateur sait dépeindre la vie d'un commissariat et de ses déboires. La drague entre collègues, les amendes qui sont parfois assez amères et des situations pour le moins burlesques. On redécouvre avec plaisir des dessins dans la lignée des auteurs qui nous ont fait rêver comme Franquin, Wasterlain, Mittei, Dupa et tant d'autres... S'il y a un 2ème album je le conseille...
Superman - La Mort de Superman
Je n'ai pas grand chose à ajouter. L'avis de Cassidy (le posteur... pas le vampire...) sur cette BD me semble juste et synthétique. La mort de Superman ! Superman est quand même le plus grand, le plus juste, le plus pur et le plus sage de tous les super-héros. Icône majeure chez DC, il est la représentation de la quintessence du genre. Superman est souvent considéré, à tort, comme un personnage fadasse et peu intéressant. Son immense pouvoir couplé à sa foi inébranlable en la justice des hommes lui donne un aspect naïf. Superman est souvent réduit à n'être qu'un extra-terrestre aux grandes qualités humaines, héritées de son enfance heureuse passée dans un doux foyer du Kansas. La réalité est bien plus ambiguë, Superman ne cesse de se poser des questions, son travail introspectif est immense, c'est un personnage au statut quasi-divin qui paraît fort et sûr mais ne cesse de douter. La moindre de ses décisions est attendue par les membres de son univers, ses partenaires prennent en compte la moindre de ses paroles avec attention. A mes yeux, Superman est un personnage complexe et fascinant, bien loin de l'image que l'on perçoit de lui au premier abord. La mort de Superman est un évènement de taille, d'abord d'un point de vue éditorial ; au début des années 1990, les comics ne font pas de grandes recettes, seul Spiderman, grace à l'effet Mac Farlanne, tire son épingle du jeu. DC décide de réagir en tuant le plus grand de ses héros : Superman. Et ça marche ! Chaque fascicule explose tout les records de vente et sort du marasme les autres titres de l'éditeur... Ensuite il n'y aura qu'à orchestrer la résurrection de Superman. Pour les fans de l'homme d'acier, l'évènement est lui aussi d'importance. Qui peut tuer Superman ? Nombre de méchants s'y sont cassé les dents en cinquante ans... Superman est presque omnipotent (Marvel et Lantern l'ont peut-être bousculé une fois ou deux, mais bon...), du coup il faut une nouvelle menace. Une chose que l'on nomme Doomsday fait son entrée, un monstre impressionnant, indestructible qui fait autant de dégâts en ville qu'en ferait un éléphant psychotique lâché dans un magasin de porcelaine. En quelques chapitres, la JLA est pliée. Le groupe de super-héros le plus puissant de chez DC ayant pris la rouste du siècle, Superman entre en scène. Ensuite ce n'est qu'un long combat, vaguement interrompu par des scènes qui loupent leur effet dramatique et semblent incongrues. Vous voilà prévenus, cette BD castagne dans presque toutes ses pages, cela peut paraître lassant, mais il faut avouer que ça lui donne un côté épique de circonstance. Quand arrive la conclusion douloureuse, annoncée et attendue, la scène est à la hauteur de nos attentes. C'est magnifique, l'illustration est extraordinaire, un vrai morceau d'anthologie. Quant aux dessins, réalisés par plusieurs artistes (avec tout de même une forte participation de Dan Jurgens) ils sont d'un style classique. Il faut aimer... Les couvertures sont très belles, certaines images en pleine page ou en double page aussi ; d'autres dessins séduisent moins, on frôle parfois l'abus d'effets de pyrotechnie et de grosses onomatopées, mais c'est un peu le genre qui l'exige. Je décernerai bien volontiers la palme du mauvais goût vestimentaire à tous les héros présents dans ce recueil - excepté Superman qui porte invariablement slip et cape rouges- avec mentions spéciales pour Gardner (Le Green Lantern de cette période) et Blue Beetle; leurs costumes sont vraiment ridicules et illustrent bien le manque d'inspiration et la vaine recherche de nouveauté qui sclérosaient les comics, à l'époque où "La mort de Superman" a été écrit. Cette BD n'est pas vraiment une réussite formelle, l'intrigue est peu variée et se résume en deux lignes, les dessins sont archi-classiques. Mais pour les fans de Superman cela reste un indispensable à posséder absolument. Une dernière précision, le livre La mort de Superman bien que récemment paru, est assez rare car uniquement disponible à la vente en souscription au moment de sa parution. JJJ
Les 3 Mousquetaires du maquis
Nous sommes en 1944. C'est la guerre. La vraie... Marijac -l'auteur- a rejoint le maquis d'Auvergne. Pour divertir ses copains de la Résistance, il imagine et dessine les aventures de ce trio ; dites aventures qui vont paraître dans un bulletin satirique : "Le Corbeau déchaîné". Ca va plaire. Beaucoup... Fin de la même année... Cette petite bande rejoint le premier numéro de l'hebdomadaire "Coq Hardi" où elle est éditée... officiellement. Nous sommes le 20 Novembre 1944. Qu'en dire ?... C'est tout bon, vraiment !... Braver l'occupant allemand en s'en moquant dans un bulletin satirique -avec les risques inhérents-, fallait le faire !... Les histoires ?... Inspirées de réelles péripéties vécues par les résistants ; mais le tout sur un mode ici comique, loufoque parfois. Un heureux mélange de bagarres, de prises de bec, de gags mortifiants pour "les autres", d'embuscades qui dérapent, des règlements de comptes avec les "mauvais" Français... Une véritable satyre qui sera fort prisée du lectorat de l'époque. Les héros ?... Trois personnages bien typés de caractère, un trio (inspiré des "Pieds-Nickelés" ?) formé pour le meilleur... et pour le rire. Le dessin ?... "Du Marijac". Un style inimitable qui, de nos jours, peut paraître dépassé -c'est vrai- ; mais un graphisme vif, nerveux, haché avec -il faut le reconnaître- parfois quelques problèmes de lisibilité. Mais ce trait unique fait la part belle à la gestuelle ainsi qu'à l'expressionnisme des intervenants ; ce que j'apprécie. Les "mousquetaires" ?... Un véritable reflet de la France de cette époque, vue du côté de la Résistance... et avec une sacrée dose d'humour. Les albums : Outre diverses publications parues dès 1945 chez la S.E.L.P.A., nos mousquetaires auront droit à 3 vrais albums ; lesquels paraîtront tardivement d'ailleurs. 2 opus en couleurs, cartonnés, seront édités chez Albatros en 1968 et 1969. Le 3ème, cartonné, noir et blanc, paraîtra en 1982 aux Editions de Chateaudun. Il en existe un 4ème, édité chez AEMEGBD en 1990 MAIS : tiré à 300 exemplaires seulement, il est réellement introuvable. Je n'en connais d'ailleurs pas son contenu. Notes sur auteur et publications diverses : voir fenêtre "série".
Jour de pluie
Séduit par le titre et la jolie couverture, je n'ai pas été déçu du tout par la lecture de ce petit album dédié à la jeunesse. Le dessin est très sympathique et surtout rehaussé par des couleurs parfois simples mais toujours très harmonieuses et jolies. Le récit lui aussi est simple. Commençant par quelques gouttes de pluie, le déluge se poursuit par la transformation de tout le décor en une vraie mer déchaînée pour un final qui est devenu pour moi un petit classique de la BD jeunesse (Viking !, Les Mondes de Léa), celui d'une petite fille qui s'imagine de grandes aventures en prenant son bain. En outre, en fin d'album, nous avons droit à 3 planches bonus ("ce à quoi vous avez échappé") qui sont assez amusantes et plairont à l'adulte qui a fait la lecture à son enfant. De très jolies planches, un récit imaginatif et très plaisant à lire, et surtout une lecture qui a fait un véritable plaisir à ma fille quand je lui ai offert pour son anniversaire. Bref, si vous avez de jeunes enfants, je vous conseille ce petit album.
La Rose écarlate
Les tomes sont bien et l'histoire est sublime. Deux belles intrigues. Il y a juste des défauts. Le plus important est qu'on ignore à quel moment ça se passe. C'est très important. Tout le règne de Louis XV ainsi que celui de Louis XVI sont marqués par des difficulté économiques entraînant la misère, mais elles varient en fonction de l'époque. De 1715 à 1740, ça va bien. De 1740 à 1748, la France est en guerre. A partir de 1750, la situation se détériore. Puis elle remonte un temps de 1765 à 1775. Elle s'aggrave pour culminer avec la révolution. Vu les costumes, je dirais que ça se passe soit de 1748 à 1755, soit de 1765 à 1789. Deuxièmement, quelques imprécisions dans l'histoire. Les parents de Maud sont enterrés avec une pierre tombale protestante, impossible à ce moment. D'ailleurs, aucun noble n'est protestant à ce moment. Une autre imprécision, les paysans pauvres ont des animaux, une maison en pierre, de la viande. Une richesse. Donc, on doit être au milieu du siècle, vers 1750. Une autre imprécision, depuis 1500 et le commerce international, la noblesse n'a cessé de s'appauvrir. Si beaucoup de nobles restent riches, beaucoup sont aussi pauvres. A en croire l'histoire, ce n'est pas le cas. Mais à part ça, l'histoire est bien. Sauf que le Renard est facilement identifiable et son identité est dévoilée rapidement. Avec les pierres tombales, on peut estimer la naissance de la mère de Maud en 1710. Morte 8 ans avant l'histoire, et un 4 se situant au dernier chiffre de la date de mort du père, sachant que la mère de Maud à dû mettre son enfant au monde entre 20 et 30 ans, et connaissant déjà les détails évoqués, je dirais que l'histoire se passe en 1754.
Réseau Sentinelles
Une fusée abattue par un engin non identifié à Kourou, des objets inconnus enfouis sous la glace et des événements inexpliqués en l'Antarctique, une branche secrète de la CIA en relation avec le crash de Roswell, bref un scénario tout droit sorti de X-files. Le scénario semble prometteur de nombreux développements ( et donc d'albums), pourtant ce premier tome se termine par "Suite et fin dans 'Confrontation'"... Pourquoi gaspiller cette bonne idée en 2 albums ?
La Légende des nuées écarlates
Cet album frappe d’abord par sa beauté visuelle, c’est certain. C’est tout simplement magnifique. On sent des influences, mais celles-ci ne proviennent pas de la bd, mais de l’art traditionnel japonais en général. Ce qui confère à cette bd un semblant d’authenticité. Enfin un européen qui veut faire « japonais » sans nous fournir du manga de seconde zone… L’histoire est très poétique et assez prenante, je suis plus réservé sur la narration un peu ampoulée par des textes-off parfois un peu trop précieux et quelques scènes un peu trop mystérieuses (c’est quoi cette histoire de chair ?). Enfin, je ne peux quand même pas mettre seulement 3 étoiles à cette bd qui est nettement au-dessus du lot de la production actuelle, ne serait-ce que par la poésie qui s’en dégage. J’espère que la suite sera à la hauteur… mais attention, j’espère que l’auteur gardera le cap, car ça peut vite partir en sucette tout ça…