"Sha", à ne pas confondre avec Le Chat ^^ (désolé)
Depuis le temps que j’entends Ledroit par ci, Ledroit par là, il fallait bien un jour que je me lance dans cet univers graphique à la fois trash et beau.
Le scénario de Mills, en raccourcissant un peu, raconte une vengeance qui a traversé les siècles ayant comme point de départ la période de l’Inquisition et qui trouve sa conclusion dans un futur proche et apocalyptique. L’ambiance est sombre, et très glauque. Les protagonistes évoluent dans un futur, à la pointe de la technologie, totalitaire, mystique, fanatique, barbare, kitsch et matérialiste. L’histoire peut au premier plan paraître un peu simple, mais je trouve qu’en grattant un peu, on s’aperçoit que c’est une satire de la société d’aujourd’hui et de ses dérives. Au départ j’avais une petite appréhension sur la lisibilité de la mise en scène mais il m’a suffi d’une dizaine de pages pour m’y faire et ma lecture s’est donc passée sans encombre.
Les dessins de Ledroit en couleur directe, il me semble, sont époustouflants. Chaque case est une pure merveille. Ce sont de petites toiles de Maître, très riche en détails, peut-être même un peu trop quelquefois, qui s’enchaînent les unes derrières autres et au risque de me répéter, elles s’enchaînent bien malgré ce qu’on pourrait croire à première vue. Bon, il ne faut pas se leurrer, c’est tout de même un univers assez spécial et très trash, si l’hémoglobine vous répugne, passez votre chemin, sinon faites l’effort et je pense que vous ne serrez pas déçu et en tout cas vous n’en sortirez pas indifférent.
Bizarre comme BD, bizarre… non pas dans le graphisme –Blutch est un auteur qui ne me surprend plus sur ce point-là- mais dans son scénario déjanté !
L’histoire débute par une intrigue basée par une battue pour retrouver un animal non identifié. C’est ensuite que ça se corse, plusieurs séquences et personnages apparaissent sans lien apparent avec la trame principale. Le lecteur est alors invité à suivre le délire de Blutch qui nous emmène dans des séquences à la fois complètement tarées, surréalistes, légèrement érotiques parfois et pleines de poésie. Le dénouement est assez déroutant, je me suis demandé si je n’avais pas loupé quelque chose dans cette BD tant mes interrogations demeuraient !
Et pourtant ! Malgré ce délire, j’ai été complètement capté par cette histoire grâce au dessin.
Il n’y a aucune case dans cette BD, l’enchaînement des dessins se fait de la même façon que dans les albums de Zep ou de Eisner. Le découpage est excellent et c’est heureux car le scénario est assez tordu comme ça ! Blutch a utilisé très peu de crayons de couleurs, malgré cela, le dessin semble très vivant. La mise en couleurs est parfaitement adaptée à l’ambiance du récit.
Le livre n’est pas à la portée de toutes les bourses, c’est pour cette raison que je vous conseille de l’emprunter ou le lire un peu sur place avant d’être convaincu par son achat. Personnellement, malgré une trame et un dénouement qui me sont apparu déroutants, j’ai été capté par ce récit et je n’ai qu’une hâte : c’est de le relire ! Quant au dessin, je l’ai trouvé très vivant et très agréable à contempler. A découvrir !
Avis pour le tome 1 « Petit vampire va à l’école »
« Petit vampire » est une sympathique série pour les enfants. C’est une de ces BD que j’aurais aimé lire lorsque j’étais jeune et que je n’hésite pas à conseiller aux parents qui cherchent une série pouvant intéresser leurs chères têtes blondes.
Dans « petit vampire », Joann Sfar nous montre encore une fois l’étendue de ses talents de narrateur. Sa mise en page est simple, l’auteur emploie un vocabulaire très accessible aux plus jeunes sans que ça soit trop enfantin. D’ailleurs, bien que je sois adulte, j’ai éprouvé beaucoup de plaisir à lire cet album !
L’histoire n’est pas franchement originale mais elle regroupe tout ce qu’il y a de meilleur sur les récits fantastiques mettant en scène des monstres, les cimetières et les maisons hantées.
A part le premier tome, la série comporte des albums indépendants des uns des autres. Chaque BD de la série est une histoire complète. Voila, à mon avis, une bonne nouvelle pour les parents qui cherchent des histoires pas trop courtes ni trop longues à raconter à leurs enfants !
Le personnage de « petit vampire » et ses compagnons sont très attachants. La BD regorge d’individus, je ne serai pas surpris que Joann Sfar en fasse un par un des personnages clés pour les futurs tomes.
« Petit vampire va à l’école » est un tome qui introduit la série. Dans cette histoire, petit vampire va rencontrer des personnages qui reviendront par la suite ses compagnons. Ce premier tome contient également une morale que j’ai beaucoup appréciée.
Pour ma part, il m’a fallu du temps pour apprécier le dessin de Joann Sfar. Je me demande si son style plait aux enfants, au vu du succès de la série et de son adaptation en dessins animés, je pense que la réponse est positive.
« Petit vampire va à l’école» constitue une bonne introduction à la série (même si tous les albums peuvent se lire indépendamment). A mon avis, la BD présente des personnages très attachants et sympathiques, des séquences divertissantes, une morale assez discrète mais bienvenue, ainsi qu’un univers riche que les jeunes lecteurs devraient aimer… les adultes aussi finalement !
Note finale : 4/5
Au vu de la couverture et des couleurs chatoyantes, on pourrait s’attendre à lire une BD pleine de poésie et de fraîcheur… détrompez-vous ! « Merci patron » est un album très dur duquel vous aurez bien du mal à cacher vos émotions !
L’histoire se passe au Portugal dans l’après-guerre. Elle met en scène une mère et sa fille adolescente qui vivent dans une maison dont le propriétaire n’est autre que le patron. La trame de cette histoire est essentiellement basée sur les relations entre ce patron et ses ouvriers à travers une époque où personne ne pouvait contester les décisions du patronat (du moins au Portugal). Mais la vraie force de ce livre est de nous emmener doucement et irrévocablement d’un récit que l’on croit sujet au bonheur et à la joie de vivre vers un drame horrible qui m’a irrémédiablement pris dans les tripes ! Bon, il faut avouer que le drame est prévisible mais je suis tout de même admiratif envers le scénario qui m’est apparu très bien construit et qui met en scène un dénouement assez surprenant.
Le dessin est très agréable à contempler, il est simple et rehaussé par une mise en couleurs parfaitement adaptée au récit. Je ne peux que reprocher la représentation des personnages qui m’a semblé un peu trop caricaturale. A part ça, le découpage et la mise en page me sont apparues excellentes. Graphiquement, cette BD est une vraie réussite !
« Merci patron » est finalement une BD qui m’a pris à la gorge, c’est le premier album d’un auteur portugais dont j’ai énormément apprécié son dessin et sa narration. « Merci patron » fait partie de la collection « Blandice » dont l’éditeur veut en faire la jumelle de la collection « Aire libre » de chez les éditions « Dupuis ». Avec les albums de Renaud Dillies et ceux des autres jeunes auteurs très prometteurs, cette collection est bien partie pour être une référence !
Avis pour le tome1 « Anges et pigeons »
Composée d’histoires courtes mettant en scène une mamie très sympathique, la nouvelle série « Mamette » est à mon avis une des plus belles BD de l’année 2006.
Nob était un auteur inconnu pour moi, il a pourtant réalisé une autre série chez Glénat intitulée Bogzzz (non lue à ce jour). Apparemment, il s’est beaucoup inspiré de Titeuf pour la mise en page et le traitement colorisé de sa série, impression confirmée par la présence du logo de « Tchô ! Le magazine » au 4ème plat du livre.
J’ai adoré le dessin de Nob. C’est devenu (presque) une maladie pour moi de feuilleter les pages de l’album régulièrement rien que pour admirer la beauté des planches. Je me demande à chaque fois comment il arrive à ce résultat en n’utilisant que de la gouache (probablement retouché par la suite par ordinateur sinon il devient carrément, à ma connaissance, le meilleur coloriste du monde !). Le trait de l’auteur n’est pas en reste : les personnages sont très expressifs et les décors fourmillent de nombreux détails. Le découpage m’est apparu excellent.
En fait, seul le format m’est apparu trop réduit pour ce type de BD étant donné la petitesse des cases et l’utilisation de 4 bandes difficilement adaptables au format 18x24 cm. J’espère vivement à l’avenir que l’éditeur aura l’excellente idée de commercialiser une version agrandie de cette nouvelle série pour qu’on puisse admirer davantage le formidable travail graphique de Nob !
Le personnage central de la série est une anti-mamie Danielle (film mettant en scène une grand-mère fort antipathique) en puissance ! Elle semble animée d’une jeunesse de l’esprit extraordinaire et d’une joie de vivre très communicative. Pour moi, Mamette est une personne âgée très attachante et qui pourrait devenir rapidement un héros phare des éditions Glénat. J’ai également apprécié la présence de nombreux personnages secondaires comme le discret monsieur Bruneau, l’abonnée à la médecine du nom de madame Vidal, le gamin turbulent, les amies de Mamette dont les noms m’échappent et… j’en passe !
Le livre comporte des récits courts mais qui se suivent très bien chronologiquement, à tel point qu’arriver à la fin de l’album, j’ai eu l’impression de lire un album complet. La plupart des histoires sont humoristiques avec une chute parfois très surprenante, je me suis plié en deux pour le récit se passant au zoo par exemple. J’ai également ressenti beaucoup de tendresse dans certaines séquences comme celles se situant dans le cimetière.
Pour moi, « Mamette » est la BD coup de cœur de l’année 2006. C’est un album plein de tendresse sur les personnes âgées dans lequel on ne s’ennuie à aucun moment. A découvrir d’urgence !
Note finale : 4,5/5
Heureuse initiative de ma part d’avoir lu cet album de Baudouin après ma déception de « Crazyman », le seul album en solo de cet auteur que j’ai pu feuilleter jusqu’à ce jour. « Les quatre fleuves » n’a rien à voir avec la thématique de Crazyman, cette BD se résume à un récit d’un jeune paumé doublé d’une enquête policière.
Cette fois-ci, je n’ai pas été déçu par le traitement graphique d’un album de Baudouin. Son trait gras et sombre m’a semblé bien adapté à l’ambiance de cette BD. Son style est très personnel et par conséquent donne un cachet notable à cet album. J’ai apprécié également la situation du récit dans Paris et ses environs où j’ai pu reconnaître de nombreux lieux.
Le scénario est une histoire assez sympa à lire à mi-chemin entre l’enquête policière et le road-movie agrémentée d’une pincée d’ésotérisme. Néanmoins, ne vous attendez pas à lire un polar « noir » de chez « noir », l’histoire n’est pas si horrible que ça et la résolution des énigmes m'est apparue cohérente dans l’ensemble.
La narration est très accrocheuse malgré l’emploi de longs commentaires et de planches qui s’apparentent plus à un roman illustré qu’à une BD. L’un des points forts des « quatre fleuve » est dans l’attachement que j’ai pu ressentir pour les personnages de Grégoire et de l’enquêteur.
« Les quatre fleuves » est, à mon avis, une BD très agréable à lire. L’enquête policière est intéressante à suivre et les personnages, surtout celui de Grégoire, sont attachants. « Les quatre fleuves » est un album que je relirai avec grand plaisir lors d’une soirée, bien campé dans un bon fauteuil.
Lorsque j’ai lu ce titre et que j’ai feuilleté le début de la BD, je m’attendais à découvrir une histoire basée sur le plaisir que procure la pêche aux personnes âgées… eh bien, non, le scénario est à la fois plus complexe et plus simple que ça.
« Les petits ruisseaux » est une histoire qui sort des sentiers battus par rapport à la plupart des récits qui mettent en scène la vieillesse. Dans cette BD, le personnage principal, qui possède une bonne santé, va vivre des péripéties assez similaires à celles qu’il avait certainement connu dans sa jeunesse. On le découvre ainsi goûter pleinement aux petits plaisirs de la vie, faire des choses dont la plupart des enfants ne verraient pas d’un bon œil de la part d’un parent veuf et âgé… « Les petits ruisseaux » est un de ces livres dont je suis ressorti plus optimiste vis-à-vis des personnes âgées. C’est une BD qui m’est apparue très tolérante envers nos « vieux » et dont on se dit que finalement ils ont bien le droit de vivre encore pleinement comme ils l’entendent…
Juste une petite remarque en passant, je m’interroge et je m’inquiète beaucoup en ce moment sur la présence de plus en plus fréquente de scènes dans les BD où l’on voit des jeunes fumés des « pétards »… comme si le must d’une bamboula, de nos jours, est de la terminer avec un joint entre les lèvres. Fin de la parenthèse.
Le trait de Rabaté m’est apparu parfaitement adapté à cette histoire, il est fin et rehaussé par une mise en couleurs simple et chaleureuse. Le tout forme une ambiance apaisante et poétique qui sied à merveille avec ce scénario. La narration est excellente, la mise en page et le découpage me semble exempt de tout reproche. La lecture est vraiment captivante et très agréable.
« Les petits ruisseaux » est finalement une des BD qui m’ont le plus marqué depuis le début de cette année. Je trouve très agréable et très rassurant de voir qu’un auteur comme Rabaté n’est pas tombé dans la caricature facile de la personne âgée qui n’arrête pas de râler et qui n’attend que sa mort… C’est vrai quoi, moi, je les aime bien mes vieux et ils ont tout de même le droit de profiter pleinement de leurs jours jusqu’à la fin de leur vie surtout lorsque leurs santés le permettent ! Sans blague !
J’avoue que sans ce titre, je pense que je n’aurai jamais feuilleté ce livre. En effet, le nom de cette BD me rappelle beaucoup les aventures des « une et mille nuits » de ma jeunesse que j’apprécie tant. Alors en le feuilletant, je m’attendais à revoir des scènes où les héros s’affrontent sur des tapis volants ou un génie sortant d’une lampe magique… mais rien de tout cela dans « les cinq conteurs de Bagdad ». Et pourtant, malgré l’absence de ces séquences, j’ai été charmé par cette histoire.
L'album met en scène 5 personnages qui s'ignorent plus ou moins et qui vont s'affronter sur un concours de contes (ça, je crois que vous l'avez déjà deviné...). Mais un jeune homme, fils du calife de Bagdad, va rencontrer ces conteurs qui figurent comme grands favoris de l'épreuve, il va leur proposer en échange de pécules de se réunir pour voyager afin de raconter à la fin du périple ce qu'ils ont vécu chacun à leur façon.
Ce scénario a l'air classique comme ça, c'était sans compter sur la grande originalité des petits récits racontés par les différents personnages que vont rencontrer les conteurs lors du voyage. De plus, les principaux protagonistes se révèlent très attachants et ont chacun leur propre personnalité : du gentil garçonnet jusqu'à l'inquiétant vieillard en passant par une femme au caractère trempé. Bref, même si le récit ne comporte pas des scènes issues des « mille et une nuits », l’album est suffisamment féerique, aventureux, plein d’humours et poétique pour nous captiver jusqu’au bout. De plus, les dialogues jonglant avec l’ironie et la philosophie sont un vrai régal.
Le dessin de Duchazeau n’est pas vraiment un style que j’aime énormément, il a le mérite d’être assez personnel. La mise en couleurs est adaptée au récit, elle reproduit bien les ambiances.
Ce one-shot figure, à mon avis, comme l’un des plus beaux contes de cette année. Le récit est original, captivant, drôle et intelligent grâce à ses dialogues savoureux. L’histoire se situe dans un univers riche et énigmatique qui –je suis sûr- me passionnera de nouveau lors de la relecture. A découvrir !
Avis pour le tome 7 « Au nom du père »
En moins de 7 tomes, « Le scorpion » est devenu incontestablement un classique de la BD franco-belge. A mon avis, ceci est devenu possible grâce au scénario accrocheur de Desberg et surtout grâce au magnifique dessin de Marini.
L’histoire se déroule au XVIIIème siècle à Rome, elle met en scène le combat d’un jeune homme libertin dit « le scorpion » pour déchoir le cardinal Trébaldi qui vient d’être élu comme pape. Le scénario est assez captivant même si on peut regretter certains raccourcis lors de la résolution des énigmes, un héros tombeur qui s’en sort toujours et une intrigue qui a tendance à traîner en longueur. D’après le sticker, le 7ème tome inaugure un nouveau cycle basé sur la recherche des origines du « scorpion » et (toujours et encore…) sur sa confrontation avec Trébaldi. Après lecture, ce n’est pas vraiment le cas : l’album m’est apparu comme une suite logique du premier cycle dont le dénouement au 6ème tome avait laissé sans réponse certains mystères.
Et pourtant, il est dommage de laisser tomber cette série suite à ces invraisemblances car l’histoire est fort distrayante et figure, à mon avis, parmi les meilleures BD de capes et d’épées que j’ai pu lire jusqu’à maintenant.
J’ai peur de ne pas avoir assez de recul pour juger le dessin de Marini. Il est, à mon avis, l’un des meilleurs dessinateurs de la BD franco-belge. Ses cadrages sont impressionnants car très cinématographiques. Ses couleurs directes sont incroyables de beautés avec cette utilisation de tons chauds mélangés à des tons froids. Avec Enrico Marini, je suis toujours sûr de me retrouver face à de supers dessins et qui correspondent exactement à mon panthéon du graphisme. De plus, je suis bluffé par la rapidité de parution de ses albums qui mettent moins d’un an pour paraître sans que le dessin en soit pâti, à comparer avec Juanjo Guarnido (dessinateur que j’apprécie beaucoup aussi) qui réalise un album tous les 2-3 ans !
Malgré une intrigue qui a tendance à traîner en longueur, « Le scorpion » est, à mon avis, une série de capes et d’épées incontournable. Avec cette série, je suis pratiquement sûr de passer un bon moment distrayant de lecture à chaque parution d’un nouveau tome… d’autant que j’adore le dessin de Marini !
Note finale : 4/5
J’ai feuilleté cette BD sans avoir lu son descriptif ni les avis des bédéphiles… ce qui a pour conséquence que j’ai fini ma lecture abasourdi par cette version de l’affaire Landru au point de me dire qu’il faudra que je fasse moi-même des recherches pour en connaître le vrai et le faux !
Je m’explique : Chabouté à travers sa BD donne une version totalement inédite de la vie de Henri Désiré Landru, l’un des plus grands meurtriers de l’histoire de France. Franchement, il y a de quoi être déconcerté par cette interprétation de Chabouté !
Le seul et l’unique conseil que je peux vous donner avant d’aborder la lecture de cet album est de NE PAS LIRE LE DESCRIPTIF ET LES AVIS trop « spoilés » des autres lecteurs !... au risque de perdre une partie des surprises de ce scénario.
N’empêche que j’ai vachement envie de relire cette BD d’autant plus que le noir et blanc de Chabouté est somptueux et sied à merveille à cette époque ayant pour cadre la première guerre mondiale et son après.
Le découpage est exempt de reproche, il participe beaucoup à la facilité de lecture que j’ai pu ressentir d’autant plus que le scénario est diaboliquement captivant et… réaliste !
« Henri Désiré Landru » est un des albums que j’ai le plus apprécié cette année. Le scénario est vraiment passionnant malgré tout ce que je « croyais » connaître de cette affaire. Le dessin de Chabouté est magnifique, son découpage parfait contribue beaucoup au plaisir de lecture que j’ai pu ressentir. A découvrir d’urgence !
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Sha
"Sha", à ne pas confondre avec Le Chat ^^ (désolé) Depuis le temps que j’entends Ledroit par ci, Ledroit par là, il fallait bien un jour que je me lance dans cet univers graphique à la fois trash et beau. Le scénario de Mills, en raccourcissant un peu, raconte une vengeance qui a traversé les siècles ayant comme point de départ la période de l’Inquisition et qui trouve sa conclusion dans un futur proche et apocalyptique. L’ambiance est sombre, et très glauque. Les protagonistes évoluent dans un futur, à la pointe de la technologie, totalitaire, mystique, fanatique, barbare, kitsch et matérialiste. L’histoire peut au premier plan paraître un peu simple, mais je trouve qu’en grattant un peu, on s’aperçoit que c’est une satire de la société d’aujourd’hui et de ses dérives. Au départ j’avais une petite appréhension sur la lisibilité de la mise en scène mais il m’a suffi d’une dizaine de pages pour m’y faire et ma lecture s’est donc passée sans encombre. Les dessins de Ledroit en couleur directe, il me semble, sont époustouflants. Chaque case est une pure merveille. Ce sont de petites toiles de Maître, très riche en détails, peut-être même un peu trop quelquefois, qui s’enchaînent les unes derrières autres et au risque de me répéter, elles s’enchaînent bien malgré ce qu’on pourrait croire à première vue. Bon, il ne faut pas se leurrer, c’est tout de même un univers assez spécial et très trash, si l’hémoglobine vous répugne, passez votre chemin, sinon faites l’effort et je pense que vous ne serrez pas déçu et en tout cas vous n’en sortirez pas indifférent.
La Volupté
Bizarre comme BD, bizarre… non pas dans le graphisme –Blutch est un auteur qui ne me surprend plus sur ce point-là- mais dans son scénario déjanté ! L’histoire débute par une intrigue basée par une battue pour retrouver un animal non identifié. C’est ensuite que ça se corse, plusieurs séquences et personnages apparaissent sans lien apparent avec la trame principale. Le lecteur est alors invité à suivre le délire de Blutch qui nous emmène dans des séquences à la fois complètement tarées, surréalistes, légèrement érotiques parfois et pleines de poésie. Le dénouement est assez déroutant, je me suis demandé si je n’avais pas loupé quelque chose dans cette BD tant mes interrogations demeuraient ! Et pourtant ! Malgré ce délire, j’ai été complètement capté par cette histoire grâce au dessin. Il n’y a aucune case dans cette BD, l’enchaînement des dessins se fait de la même façon que dans les albums de Zep ou de Eisner. Le découpage est excellent et c’est heureux car le scénario est assez tordu comme ça ! Blutch a utilisé très peu de crayons de couleurs, malgré cela, le dessin semble très vivant. La mise en couleurs est parfaitement adaptée à l’ambiance du récit. Le livre n’est pas à la portée de toutes les bourses, c’est pour cette raison que je vous conseille de l’emprunter ou le lire un peu sur place avant d’être convaincu par son achat. Personnellement, malgré une trame et un dénouement qui me sont apparu déroutants, j’ai été capté par ce récit et je n’ai qu’une hâte : c’est de le relire ! Quant au dessin, je l’ai trouvé très vivant et très agréable à contempler. A découvrir !
Petit Vampire
Avis pour le tome 1 « Petit vampire va à l’école » « Petit vampire » est une sympathique série pour les enfants. C’est une de ces BD que j’aurais aimé lire lorsque j’étais jeune et que je n’hésite pas à conseiller aux parents qui cherchent une série pouvant intéresser leurs chères têtes blondes. Dans « petit vampire », Joann Sfar nous montre encore une fois l’étendue de ses talents de narrateur. Sa mise en page est simple, l’auteur emploie un vocabulaire très accessible aux plus jeunes sans que ça soit trop enfantin. D’ailleurs, bien que je sois adulte, j’ai éprouvé beaucoup de plaisir à lire cet album ! L’histoire n’est pas franchement originale mais elle regroupe tout ce qu’il y a de meilleur sur les récits fantastiques mettant en scène des monstres, les cimetières et les maisons hantées. A part le premier tome, la série comporte des albums indépendants des uns des autres. Chaque BD de la série est une histoire complète. Voila, à mon avis, une bonne nouvelle pour les parents qui cherchent des histoires pas trop courtes ni trop longues à raconter à leurs enfants ! Le personnage de « petit vampire » et ses compagnons sont très attachants. La BD regorge d’individus, je ne serai pas surpris que Joann Sfar en fasse un par un des personnages clés pour les futurs tomes. « Petit vampire va à l’école » est un tome qui introduit la série. Dans cette histoire, petit vampire va rencontrer des personnages qui reviendront par la suite ses compagnons. Ce premier tome contient également une morale que j’ai beaucoup appréciée. Pour ma part, il m’a fallu du temps pour apprécier le dessin de Joann Sfar. Je me demande si son style plait aux enfants, au vu du succès de la série et de son adaptation en dessins animés, je pense que la réponse est positive. « Petit vampire va à l’école» constitue une bonne introduction à la série (même si tous les albums peuvent se lire indépendamment). A mon avis, la BD présente des personnages très attachants et sympathiques, des séquences divertissantes, une morale assez discrète mais bienvenue, ainsi qu’un univers riche que les jeunes lecteurs devraient aimer… les adultes aussi finalement ! Note finale : 4/5
Merci Patron
Au vu de la couverture et des couleurs chatoyantes, on pourrait s’attendre à lire une BD pleine de poésie et de fraîcheur… détrompez-vous ! « Merci patron » est un album très dur duquel vous aurez bien du mal à cacher vos émotions ! L’histoire se passe au Portugal dans l’après-guerre. Elle met en scène une mère et sa fille adolescente qui vivent dans une maison dont le propriétaire n’est autre que le patron. La trame de cette histoire est essentiellement basée sur les relations entre ce patron et ses ouvriers à travers une époque où personne ne pouvait contester les décisions du patronat (du moins au Portugal). Mais la vraie force de ce livre est de nous emmener doucement et irrévocablement d’un récit que l’on croit sujet au bonheur et à la joie de vivre vers un drame horrible qui m’a irrémédiablement pris dans les tripes ! Bon, il faut avouer que le drame est prévisible mais je suis tout de même admiratif envers le scénario qui m’est apparu très bien construit et qui met en scène un dénouement assez surprenant. Le dessin est très agréable à contempler, il est simple et rehaussé par une mise en couleurs parfaitement adaptée au récit. Je ne peux que reprocher la représentation des personnages qui m’a semblé un peu trop caricaturale. A part ça, le découpage et la mise en page me sont apparues excellentes. Graphiquement, cette BD est une vraie réussite ! « Merci patron » est finalement une BD qui m’a pris à la gorge, c’est le premier album d’un auteur portugais dont j’ai énormément apprécié son dessin et sa narration. « Merci patron » fait partie de la collection « Blandice » dont l’éditeur veut en faire la jumelle de la collection « Aire libre » de chez les éditions « Dupuis ». Avec les albums de Renaud Dillies et ceux des autres jeunes auteurs très prometteurs, cette collection est bien partie pour être une référence !
Mamette
Avis pour le tome1 « Anges et pigeons » Composée d’histoires courtes mettant en scène une mamie très sympathique, la nouvelle série « Mamette » est à mon avis une des plus belles BD de l’année 2006. Nob était un auteur inconnu pour moi, il a pourtant réalisé une autre série chez Glénat intitulée Bogzzz (non lue à ce jour). Apparemment, il s’est beaucoup inspiré de Titeuf pour la mise en page et le traitement colorisé de sa série, impression confirmée par la présence du logo de « Tchô ! Le magazine » au 4ème plat du livre. J’ai adoré le dessin de Nob. C’est devenu (presque) une maladie pour moi de feuilleter les pages de l’album régulièrement rien que pour admirer la beauté des planches. Je me demande à chaque fois comment il arrive à ce résultat en n’utilisant que de la gouache (probablement retouché par la suite par ordinateur sinon il devient carrément, à ma connaissance, le meilleur coloriste du monde !). Le trait de l’auteur n’est pas en reste : les personnages sont très expressifs et les décors fourmillent de nombreux détails. Le découpage m’est apparu excellent. En fait, seul le format m’est apparu trop réduit pour ce type de BD étant donné la petitesse des cases et l’utilisation de 4 bandes difficilement adaptables au format 18x24 cm. J’espère vivement à l’avenir que l’éditeur aura l’excellente idée de commercialiser une version agrandie de cette nouvelle série pour qu’on puisse admirer davantage le formidable travail graphique de Nob ! Le personnage central de la série est une anti-mamie Danielle (film mettant en scène une grand-mère fort antipathique) en puissance ! Elle semble animée d’une jeunesse de l’esprit extraordinaire et d’une joie de vivre très communicative. Pour moi, Mamette est une personne âgée très attachante et qui pourrait devenir rapidement un héros phare des éditions Glénat. J’ai également apprécié la présence de nombreux personnages secondaires comme le discret monsieur Bruneau, l’abonnée à la médecine du nom de madame Vidal, le gamin turbulent, les amies de Mamette dont les noms m’échappent et… j’en passe ! Le livre comporte des récits courts mais qui se suivent très bien chronologiquement, à tel point qu’arriver à la fin de l’album, j’ai eu l’impression de lire un album complet. La plupart des histoires sont humoristiques avec une chute parfois très surprenante, je me suis plié en deux pour le récit se passant au zoo par exemple. J’ai également ressenti beaucoup de tendresse dans certaines séquences comme celles se situant dans le cimetière. Pour moi, « Mamette » est la BD coup de cœur de l’année 2006. C’est un album plein de tendresse sur les personnes âgées dans lequel on ne s’ennuie à aucun moment. A découvrir d’urgence ! Note finale : 4,5/5
Les Quatre Fleuves
Heureuse initiative de ma part d’avoir lu cet album de Baudouin après ma déception de « Crazyman », le seul album en solo de cet auteur que j’ai pu feuilleter jusqu’à ce jour. « Les quatre fleuves » n’a rien à voir avec la thématique de Crazyman, cette BD se résume à un récit d’un jeune paumé doublé d’une enquête policière. Cette fois-ci, je n’ai pas été déçu par le traitement graphique d’un album de Baudouin. Son trait gras et sombre m’a semblé bien adapté à l’ambiance de cette BD. Son style est très personnel et par conséquent donne un cachet notable à cet album. J’ai apprécié également la situation du récit dans Paris et ses environs où j’ai pu reconnaître de nombreux lieux. Le scénario est une histoire assez sympa à lire à mi-chemin entre l’enquête policière et le road-movie agrémentée d’une pincée d’ésotérisme. Néanmoins, ne vous attendez pas à lire un polar « noir » de chez « noir », l’histoire n’est pas si horrible que ça et la résolution des énigmes m'est apparue cohérente dans l’ensemble. La narration est très accrocheuse malgré l’emploi de longs commentaires et de planches qui s’apparentent plus à un roman illustré qu’à une BD. L’un des points forts des « quatre fleuve » est dans l’attachement que j’ai pu ressentir pour les personnages de Grégoire et de l’enquêteur. « Les quatre fleuves » est, à mon avis, une BD très agréable à lire. L’enquête policière est intéressante à suivre et les personnages, surtout celui de Grégoire, sont attachants. « Les quatre fleuves » est un album que je relirai avec grand plaisir lors d’une soirée, bien campé dans un bon fauteuil.
Les Petits Ruisseaux
Lorsque j’ai lu ce titre et que j’ai feuilleté le début de la BD, je m’attendais à découvrir une histoire basée sur le plaisir que procure la pêche aux personnes âgées… eh bien, non, le scénario est à la fois plus complexe et plus simple que ça. « Les petits ruisseaux » est une histoire qui sort des sentiers battus par rapport à la plupart des récits qui mettent en scène la vieillesse. Dans cette BD, le personnage principal, qui possède une bonne santé, va vivre des péripéties assez similaires à celles qu’il avait certainement connu dans sa jeunesse. On le découvre ainsi goûter pleinement aux petits plaisirs de la vie, faire des choses dont la plupart des enfants ne verraient pas d’un bon œil de la part d’un parent veuf et âgé… « Les petits ruisseaux » est un de ces livres dont je suis ressorti plus optimiste vis-à-vis des personnes âgées. C’est une BD qui m’est apparue très tolérante envers nos « vieux » et dont on se dit que finalement ils ont bien le droit de vivre encore pleinement comme ils l’entendent… Juste une petite remarque en passant, je m’interroge et je m’inquiète beaucoup en ce moment sur la présence de plus en plus fréquente de scènes dans les BD où l’on voit des jeunes fumés des « pétards »… comme si le must d’une bamboula, de nos jours, est de la terminer avec un joint entre les lèvres. Fin de la parenthèse. Le trait de Rabaté m’est apparu parfaitement adapté à cette histoire, il est fin et rehaussé par une mise en couleurs simple et chaleureuse. Le tout forme une ambiance apaisante et poétique qui sied à merveille avec ce scénario. La narration est excellente, la mise en page et le découpage me semble exempt de tout reproche. La lecture est vraiment captivante et très agréable. « Les petits ruisseaux » est finalement une des BD qui m’ont le plus marqué depuis le début de cette année. Je trouve très agréable et très rassurant de voir qu’un auteur comme Rabaté n’est pas tombé dans la caricature facile de la personne âgée qui n’arrête pas de râler et qui n’attend que sa mort… C’est vrai quoi, moi, je les aime bien mes vieux et ils ont tout de même le droit de profiter pleinement de leurs jours jusqu’à la fin de leur vie surtout lorsque leurs santés le permettent ! Sans blague !
Les Cinq Conteurs de Bagdad
J’avoue que sans ce titre, je pense que je n’aurai jamais feuilleté ce livre. En effet, le nom de cette BD me rappelle beaucoup les aventures des « une et mille nuits » de ma jeunesse que j’apprécie tant. Alors en le feuilletant, je m’attendais à revoir des scènes où les héros s’affrontent sur des tapis volants ou un génie sortant d’une lampe magique… mais rien de tout cela dans « les cinq conteurs de Bagdad ». Et pourtant, malgré l’absence de ces séquences, j’ai été charmé par cette histoire. L'album met en scène 5 personnages qui s'ignorent plus ou moins et qui vont s'affronter sur un concours de contes (ça, je crois que vous l'avez déjà deviné...). Mais un jeune homme, fils du calife de Bagdad, va rencontrer ces conteurs qui figurent comme grands favoris de l'épreuve, il va leur proposer en échange de pécules de se réunir pour voyager afin de raconter à la fin du périple ce qu'ils ont vécu chacun à leur façon. Ce scénario a l'air classique comme ça, c'était sans compter sur la grande originalité des petits récits racontés par les différents personnages que vont rencontrer les conteurs lors du voyage. De plus, les principaux protagonistes se révèlent très attachants et ont chacun leur propre personnalité : du gentil garçonnet jusqu'à l'inquiétant vieillard en passant par une femme au caractère trempé. Bref, même si le récit ne comporte pas des scènes issues des « mille et une nuits », l’album est suffisamment féerique, aventureux, plein d’humours et poétique pour nous captiver jusqu’au bout. De plus, les dialogues jonglant avec l’ironie et la philosophie sont un vrai régal. Le dessin de Duchazeau n’est pas vraiment un style que j’aime énormément, il a le mérite d’être assez personnel. La mise en couleurs est adaptée au récit, elle reproduit bien les ambiances. Ce one-shot figure, à mon avis, comme l’un des plus beaux contes de cette année. Le récit est original, captivant, drôle et intelligent grâce à ses dialogues savoureux. L’histoire se situe dans un univers riche et énigmatique qui –je suis sûr- me passionnera de nouveau lors de la relecture. A découvrir !
Le Scorpion
Avis pour le tome 7 « Au nom du père » En moins de 7 tomes, « Le scorpion » est devenu incontestablement un classique de la BD franco-belge. A mon avis, ceci est devenu possible grâce au scénario accrocheur de Desberg et surtout grâce au magnifique dessin de Marini. L’histoire se déroule au XVIIIème siècle à Rome, elle met en scène le combat d’un jeune homme libertin dit « le scorpion » pour déchoir le cardinal Trébaldi qui vient d’être élu comme pape. Le scénario est assez captivant même si on peut regretter certains raccourcis lors de la résolution des énigmes, un héros tombeur qui s’en sort toujours et une intrigue qui a tendance à traîner en longueur. D’après le sticker, le 7ème tome inaugure un nouveau cycle basé sur la recherche des origines du « scorpion » et (toujours et encore…) sur sa confrontation avec Trébaldi. Après lecture, ce n’est pas vraiment le cas : l’album m’est apparu comme une suite logique du premier cycle dont le dénouement au 6ème tome avait laissé sans réponse certains mystères. Et pourtant, il est dommage de laisser tomber cette série suite à ces invraisemblances car l’histoire est fort distrayante et figure, à mon avis, parmi les meilleures BD de capes et d’épées que j’ai pu lire jusqu’à maintenant. J’ai peur de ne pas avoir assez de recul pour juger le dessin de Marini. Il est, à mon avis, l’un des meilleurs dessinateurs de la BD franco-belge. Ses cadrages sont impressionnants car très cinématographiques. Ses couleurs directes sont incroyables de beautés avec cette utilisation de tons chauds mélangés à des tons froids. Avec Enrico Marini, je suis toujours sûr de me retrouver face à de supers dessins et qui correspondent exactement à mon panthéon du graphisme. De plus, je suis bluffé par la rapidité de parution de ses albums qui mettent moins d’un an pour paraître sans que le dessin en soit pâti, à comparer avec Juanjo Guarnido (dessinateur que j’apprécie beaucoup aussi) qui réalise un album tous les 2-3 ans ! Malgré une intrigue qui a tendance à traîner en longueur, « Le scorpion » est, à mon avis, une série de capes et d’épées incontournable. Avec cette série, je suis pratiquement sûr de passer un bon moment distrayant de lecture à chaque parution d’un nouveau tome… d’autant que j’adore le dessin de Marini ! Note finale : 4/5
Henri Désiré Landru
J’ai feuilleté cette BD sans avoir lu son descriptif ni les avis des bédéphiles… ce qui a pour conséquence que j’ai fini ma lecture abasourdi par cette version de l’affaire Landru au point de me dire qu’il faudra que je fasse moi-même des recherches pour en connaître le vrai et le faux ! Je m’explique : Chabouté à travers sa BD donne une version totalement inédite de la vie de Henri Désiré Landru, l’un des plus grands meurtriers de l’histoire de France. Franchement, il y a de quoi être déconcerté par cette interprétation de Chabouté ! Le seul et l’unique conseil que je peux vous donner avant d’aborder la lecture de cet album est de NE PAS LIRE LE DESCRIPTIF ET LES AVIS trop « spoilés » des autres lecteurs !... au risque de perdre une partie des surprises de ce scénario. N’empêche que j’ai vachement envie de relire cette BD d’autant plus que le noir et blanc de Chabouté est somptueux et sied à merveille à cette époque ayant pour cadre la première guerre mondiale et son après. Le découpage est exempt de reproche, il participe beaucoup à la facilité de lecture que j’ai pu ressentir d’autant plus que le scénario est diaboliquement captivant et… réaliste ! « Henri Désiré Landru » est un des albums que j’ai le plus apprécié cette année. Le scénario est vraiment passionnant malgré tout ce que je « croyais » connaître de cette affaire. Le dessin de Chabouté est magnifique, son découpage parfait contribue beaucoup au plaisir de lecture que j’ai pu ressentir. A découvrir d’urgence !