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Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Scorpion
Le Scorpion

Avis pour le tome 7 « Au nom du père » En moins de 7 tomes, « Le scorpion » est devenu incontestablement un classique de la BD franco-belge. A mon avis, ceci est devenu possible grâce au scénario accrocheur de Desberg et surtout grâce au magnifique dessin de Marini. L’histoire se déroule au XVIIIème siècle à Rome, elle met en scène le combat d’un jeune homme libertin dit « le scorpion » pour déchoir le cardinal Trébaldi qui vient d’être élu comme pape. Le scénario est assez captivant même si on peut regretter certains raccourcis lors de la résolution des énigmes, un héros tombeur qui s’en sort toujours et une intrigue qui a tendance à traîner en longueur. D’après le sticker, le 7ème tome inaugure un nouveau cycle basé sur la recherche des origines du « scorpion » et (toujours et encore…) sur sa confrontation avec Trébaldi. Après lecture, ce n’est pas vraiment le cas : l’album m’est apparu comme une suite logique du premier cycle dont le dénouement au 6ème tome avait laissé sans réponse certains mystères. Et pourtant, il est dommage de laisser tomber cette série suite à ces invraisemblances car l’histoire est fort distrayante et figure, à mon avis, parmi les meilleures BD de capes et d’épées que j’ai pu lire jusqu’à maintenant. J’ai peur de ne pas avoir assez de recul pour juger le dessin de Marini. Il est, à mon avis, l’un des meilleurs dessinateurs de la BD franco-belge. Ses cadrages sont impressionnants car très cinématographiques. Ses couleurs directes sont incroyables de beautés avec cette utilisation de tons chauds mélangés à des tons froids. Avec Enrico Marini, je suis toujours sûr de me retrouver face à de supers dessins et qui correspondent exactement à mon panthéon du graphisme. De plus, je suis bluffé par la rapidité de parution de ses albums qui mettent moins d’un an pour paraître sans que le dessin en soit pâti, à comparer avec Juanjo Guarnido (dessinateur que j’apprécie beaucoup aussi) qui réalise un album tous les 2-3 ans ! Malgré une intrigue qui a tendance à traîner en longueur, « Le scorpion » est, à mon avis, une série de capes et d’épées incontournable. Avec cette série, je suis pratiquement sûr de passer un bon moment distrayant de lecture à chaque parution d’un nouveau tome… d’autant que j’adore le dessin de Marini ! Note finale : 4/5

03/12/2006 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Henri Désiré Landru
Henri Désiré Landru

J’ai feuilleté cette BD sans avoir lu son descriptif ni les avis des bédéphiles… ce qui a pour conséquence que j’ai fini ma lecture abasourdi par cette version de l’affaire Landru au point de me dire qu’il faudra que je fasse moi-même des recherches pour en connaître le vrai et le faux ! Je m’explique : Chabouté à travers sa BD donne une version totalement inédite de la vie de Henri Désiré Landru, l’un des plus grands meurtriers de l’histoire de France. Franchement, il y a de quoi être déconcerté par cette interprétation de Chabouté ! Le seul et l’unique conseil que je peux vous donner avant d’aborder la lecture de cet album est de NE PAS LIRE LE DESCRIPTIF ET LES AVIS trop « spoilés » des autres lecteurs !... au risque de perdre une partie des surprises de ce scénario. N’empêche que j’ai vachement envie de relire cette BD d’autant plus que le noir et blanc de Chabouté est somptueux et sied à merveille à cette époque ayant pour cadre la première guerre mondiale et son après. Le découpage est exempt de reproche, il participe beaucoup à la facilité de lecture que j’ai pu ressentir d’autant plus que le scénario est diaboliquement captivant et… réaliste ! « Henri Désiré Landru » est un des albums que j’ai le plus apprécié cette année. Le scénario est vraiment passionnant malgré tout ce que je « croyais » connaître de cette affaire. Le dessin de Chabouté est magnifique, son découpage parfait contribue beaucoup au plaisir de lecture que j’ai pu ressentir. A découvrir d’urgence !

03/12/2006 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
Couverture de la série La Sirène des pompiers
La Sirène des pompiers

Les histoires de sirènes, tout le monde en connaît et la plupart des récits se résument à la noyade d’un marin lorsque l’une d’entre elles se mettait à chanter. Avec « La sirène des pompiers » et bien que la thématique tourne encore une fois sur ces créatures mythiques, les auteurs ont réussi le tour de force de nous proposer un récit original, surprenant et diablement plaisant à lire ! Il m’est assez difficile de parler de l’histoire sans en dévoiler des spoilers alors je m’abstiendrai d’en dire plus. Sachez que le scénario de ce conte est plein de surprises et se révèle assez touchant par moment. J’ai apprécié l’évolution de la psychologie des personnages principaux où la naïveté laisse la place à la méfiance et où le snobisme prend le pas sur la modestie. J’ai également aimé la situation de ce récit dans le Paris du XIXème siècle où la capitale attirait des amateurs du monde entier dans les galeries d’art. Les auteurs en ont d’ailleurs profité pour y glisser une critique ironique du monde des artistes. La narration est irréprochable, j’ai été tout de suite captivé par l’histoire jusqu’à ne plus vouloir décrocher par la suite. Le découpage et la mise en page me sont apparus excellents. J’ai été agréablement surpris par la diversité de styles de Zanzim dont les lecteurs peuvent avoir un aperçu des peintures à l’huile à la fin de l’ouvrage. « La sirène des pompiers » est un de mes coups de cœur de l’année. Les auteurs ont réussi à réaliser une histoire passionnante sur les sirènes avec originalité et humour. Chapeau bas messieurs !

03/12/2006 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
Couverture de la série Elle ne pleure pas, elle chante
Elle ne pleure pas, elle chante

L’histoire termine par un « Ah Ah Ah », un rire que je m’imagine triste, faussement joyeux, ironique qui me laisse goût amer face cette histoire et qui me résonne encore dans ma tête bien que j’eus terminé la lecture depuis des mois et des mois. Je suis à la fois gêné et écoeuré de voir comment ce récit malheureusement réel se termine. Il y a dans ce dénouement une grande injustice pour la victime qui n’est autre la fille d’un père qui l’a humiliée, salie et gâchée sa vie. Je pense que vous l’avez compris, cet album parle de l’inceste. Le dessin n’est pas exceptionnel, les cadrages sont classiques… alors pourquoi je considère cette BD comme un excellent album ? Peut-être parce que ce sujet grave est abordé ici avec simplicité, sans que le scénariste n’ait eu le besoin d’avoir recours à des scènes mélodramatiques ridicules que l’on rencontre souvent au cinéma lorsqu’un récit de ce type est raconté. Peut-être aussi parce que ce traitement graphique simple sied à merveille avec ce scénario, ici, pas d’ombrage excessif pour accentuer jusqu’à l’écoeurement les scènes dramatiques. Peut-être aussi parce que la narration est faite pratiquement en voie off et que celle-ci me fait ressentir la détresse d’une femme qui ne demande que justice, en tout cas, il m’a été difficile de décrocher de cette lecture. Cette BD n’est certainement pas un album que je relirai de sitôt parce que l’histoire est tout de même très émouvante et que ce n’est assurément pas un récit fait pour nous distraire. Mais, la BD fait partie, à mon avis, de celles qu’il faut absolument lire au moins une fois dans sa vie ne serait rien que pour le témoignage qu’elle apporte.

03/12/2006 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
Couverture de la série Cryozone
Cryozone

Au vu de la couverture du premier tome, j’ai eu l’impression que la BD serait un remake de « Alien », l’un des plus grands films de Science-fiction. Je m’attendais donc à revivre les effets de surprise et l’ambiance malsaine qui régnaient dans ce long métrage. Après lecture, « Cryozone » ne réunit pas vraiment tous ces ingrédients qui ont fait le succès d’ « Alien ». Cependant, la série m’a franchement plue par le dynamisme des scènes d’action et par son humour. Après un début assez rocambolesque qui sert plus à situer l’histoire et à passer tout de suite à l’intrigue principale, le scénario m’est apparu intéressant et original. Il y a une chose qui fait la patte de Cailleteau (le scénariste) dans toutes ses séries, c’est bien dans sa façon de stéréotyper ses personnages en deux catégories bien distinctes : les bons et les méchants… point final ! « Cryozone » ne fait pas exception à cette règle et je trouve que ce n’est pas plus mal car cela nous permet de passer rapidement à l’action. Le résultat donne une histoire très dynamique en 2 tomes dont je n’ai eu aucun sentiment d’ennui jusqu’au dénouement final. J’ai apprécié l’humour qui y régnait surtout par l’intermédiaire du personnage de Kopp. Cependant, bien que le récit se situe dans l’espace, ne vous attendez pas à voir des combats intersidérales à la « star wars » mais un huis clos dans un gigantesque vaisseau spatial. « Cryozone » est la première série de Denis Bajram en tant que dessinateur. Dès la première planche, je pense que de nombreux lecteurs verront tout de suite des similitudes entre le personnage principal de cette très courte introduction et Mario de l’autre série de Bajram Universal War One. Le trait très dynamique de Bajram m’est apparu bien adapté à cette BD, je l’ai senti parfaitement à l’aise dans ce récit de science-fiction. D’ailleurs, le dessinateur y a glissé de nombreux clins d’œil discrets et sympathiques (A vous de les trouver !), signe que l’auteur s’est bien éclaté pour réaliser « Cryozone ». A mon avis « Cryozone » est finalement une BD de science-fiction très divertissante. Le scénario m’a semblé original et intéressant en dépit d’une introduction invraisemblable mais qui sert à passer rapidement à l’intrigue principale. Cette série est la première de Bajram et m’est apparue comme un bon entraînement pour lui quand on voit sa bibliographie (n’oublions pas qu’il a ensuite réalisé Universal War One !). En tout cas, au vu de l’humour employé et les nombreux clins d’œil glissés ça et là dans cette BD, j’ai senti que les auteurs se sont bien marrés pour réaliser « Cryozone ». Défoulant ! Note finale : 4/5

03/12/2006 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
Couverture de la série Au-delà des nuages
Au-delà des nuages

Après un premier album très réussi (Le Dernier Envol), Sylvain Hugault s’associe cette fois-ci avec Régis Hautière au scénario pour réaliser une série prévue en 2 tomes « Au-delà des nuages ». L’action se situe entre les 2 guerres mondiales à une époque où des aviateurs s’affrontaient lors des courses. Je considère Sylvain Hugault comme l’un des dessinateurs les plus prometteurs de sa génération. Il suffit de feuilleter rapidement sa nouvelle BD pour s’apercevoir que son dessin est époustouflant de réalisme et de beauté. En plus de son bon coup de crayon, ce jeune auteur a apparemment une excellente faculté de mettre en page des scènes d’action à couper le souffle. Et la mise en couleurs ? Là encore, Sylvain Hugault assure ! Sa technique consiste tout d’abord à aquareller et à encrer ses planches puis à les retoucher sur ordinateur, le tout donne un savant dosage entre la mise en couleurs directe et celle sur informatique. Après Le Dernier Envol, Sylvain Hugault confirme donc l’excellente impression que j’avais en lui. Au niveau scénaristique, le récit est très bien construit et l’histoire m’est apparue prenante. Par rapport à ses premiers albums, Régis Hautière a fait beaucoup de progrès au niveau du rythme à donner à ses histoires. Ainsi, dans « Au-delà des nuages », j’ai énormément apprécié les moments de silence où le dessinateur peut livrer libre cours à des séquences centrées sur des émotions à travers des gros plans sur les personnages ou sur la beauté des paysages. Sylvain Hugault et Régis Hautière signent là une nouvelle série captivante et de grande beauté prévue en 2 tomes. L’histoire m’est apparue captivante, je pense que même les lecteurs qui ne sont pas fanas d’aviation apprécieront aussi cette BD. A découvrir d’urgence !

03/12/2006 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
Couverture de la série Achevé d'imprimer
Achevé d'imprimer

A mon avis, lorsqu'on feuillette « Achevé d'imprimer », on ne peut qu'être attiré le noir et blanc de Rémi Mabesoone. Et si je vous rapporte que l'histoire m'est apparue très prenante, il n'y a plus d'hésitation : Lisez ce one-shot ! « Achevé d'imprimer » est un road-movie qui met en scène Julien, un jeune écrivain raté. Celui-ci vit chez un homme qui l'a recueilli après la mort de ses parents. Frustré de ne pas avoir paru un seul de ses romans et vivant dans l'indifférence de ses confrères, Julien décide un jour de devenir un « écrivain d'action », c'est à dire un romancier qui fait ce qu'il rédige, c'est sûr, il va devenir célèbre en faisant ça ! Mais... quand on sait que notre bonhomme veut écrire un polar, on peut s'attendre à que ça gifle... fortement et avec folie ! L'histoire est assez violente, les morts s'accumulent au fil des pages. Rémi Mabesoone possède un style gras comme si son seul outil se résumait à un stylo plume « pentel », personnellement, j'aime beaucoup ce « coup de patte ». Rémi Mabesoone met beaucoup d'arrières plans sombres et de gros plans sur ses personnages. Ceux-ci apparaissent la plupart du temps avec un visage très expressif et déformé souvent représentatif de l'horreur que doivent affronter ces personnages, l' album présente finalement beaucoup de vitalité renforcée par une histoire qui nous fait parcourir une bonne partie de la France en très peu de temps ! A niveau du scénario, je n'ai que deux reproches à faire : En dehors de Julien, les autres protagonistes ont été vite congédiés alors que la plupart d'entre eux possédait une personnalité qui aurait pu être intéressante à développer. Mais d'un autre côté, si ça avait été le cas, « achevé d'imprimer » n'aurait pas été un one-shot... Certains passages ne me sont pas apparus très utiles à la trame de l'histoire. Quand un personnage tue froidement 3 ou 4 hommes, je comprends très bien que c'est un meurtrier, pas la peine d'en rajouter ! Les dialogues sont courts et efficaces, en tout cas, ils marquent les esprits. Mention spéciale à la fin qui surprendra plus d'un lecteur ! En conclusion je ne peux que vous conseiller cette lecture surtout si vous aimez les polars. Rémi Mabesoone possède un style gras que j'aime énormément et qui sied à merveille avec ce scénario. L'histoire est très prenante et la fin, à mon avis, vous déconcertera agréablement, j'en suis certain !

03/12/2006 (modifier)
Par brigitte
Note: 5/5
Couverture de la série Le Pantin
Le Pantin

J'ai été très émue dès que j'ai vu la couverture de l'album, par l'humanité, la douceur, la fragilité que l'auteur a su donner à son pantin. Bravo à l'auteur pour son immense talent. Brigitte

03/12/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5
Couverture de la série Le Roi des bourdons
Le Roi des bourdons

J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir l’univers et les aventures de Zola Vernor lors de la lecture de ces 4 volumes. C’est riche, bien imaginé, les thèmes abordés sont nombreux et se fondent remarquablement dans ce récit qui arrive habilement à osciller de l’humour léger au dramatique. Le dessin lui, est simple et très soigné et les couleurs très agréables. Au-delà de l’histoire, je dois dire que pour un ouvrage auto-édité, le résultat est qualitativement très réussi. David De Thuin est un auteur que je vais dorénavant suivre de prés. Un tome 5 aussi plaisant que les précédents, j'attends avec impatience la sortie du sixième et dernier tome en avril 07.

02/12/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5
Couverture de la série S.
S.

Gipi a été la révélation de l’année 2005, puisque pas moins de 4 ouvrages de cet auteur ont été édités au cours de l’année. Il confirme ici tout le bien que l’on pouvait penser de lui avec ce très bel ouvrage. Ce S énigmatique symbolise le père de Gipi, car c’est bien à une autobiographie que l’on a affaire. C’est à la mode en cette fin d’année, après le très troublant Fun Home d’Alison Bechdel. D’ailleurs, les points communs entre les deux oeuvres sont assez nombreux : dans les deux cas, on cherche à comprendre un père qui peut sembler parfois lointain en utilisant une construction narrative très fragmentée. La chronologie n’est pas respectée : on passe des années 40, à une période plus récente où Gipi enterre son père ; on revient à une partie de bateau où Gipi est enfant et qui s’est déroulée à côté d’un camp militaire. La mémoire semble se faire imprécise, un peu comme dans les romans de Faulkner, où le narrateur saute d’une idée à une autre sans chercher de liens clairement évidents. Gipi essaye de reconstruire le passé d’un père disparu, en mettant en doute par moment les souvenirs qui lui reviennent en mémoire. Le récit n’est pas toujours aisé à suivre et nécessite une bonne relecture. On retrouve les thèmes cher à Gipi : les relations familiales, la guerre (ici celle de 39-45), l’adolescence et ses dérives. Ces personnages ont des « gueules magnifiques » pleines de vie qui font de cet auteur un dessinateur au style tout à fait singulier.

02/12/2006 (modifier)