Les derniers avis (39045 avis)

Par JJJ
Note: 4/5
Couverture de la série Seules contre tous
Seules contre tous

Seules Contres Tous, revisite un thème maintes fois exploité en BD et surtout ailleurs. De ce fait, quand sort un ouvrage de ce type, il est légitime de se demander si sa lecture en vaudra la peine. Plusieurs des aspects de la Seconde Guerre mondiale on déjà été présentés, romancés, et parfois même brillamment analysés, en BD Maus fait office de référence, il y a aussi d'autres oeuvres de bonne qualité comme Yossel 1945 par exemple. Pourquoi, en tant que lecteur, se sentir titillé, chaque fois que paraît une BD prenant pour cadre la Seconde Guerre mondiale. La réponse me parait simple, cette période fascine, son souvenir marquant résonne encore assez, à mon avis, dans l'inconscient collectif, pour que l'on se sente interpellé par les oeuvres s'y rapportant. Seules Contre Tous, au travers de son témoignage, montre un des aspects assez peu exploité de cette guerre. Seules Contre Tous est construit en trois actes distincts, la fuite brusquée de la ville, la dure vie de la campagne, et l'incertitude mêlée de soulagement qu'annonce la fin de la guerre. Dans cette histoire, magnifiquement narrée, on voit uniquement des évènements de la vie de Miriam Katin et sa mère. Aucun des faits de guerre n'est montré, aucune date n'est donnée, les mots que sont déportation ou libération ne sont pas utilisés, on ne cite même pas le nom d'Hitler. On voit surtout la peur et la confusion qui régnait dans les esprits à cette époque, plus encore peut-être dans les campagnes où se déroule l'action. Les gens vivaient dans l'ignorance totale de ce qui se jouait dans les sphères internationales, ils se méfiaient de tout et de tous. Ils craignaient les bombardements et les armées, quelle qu'en soit la couleur ou le drapeau. Ce sentiment de peur et d'inquiétude est incroyablement retranscrit. Dans cette atmosphère de vie difficile mais assez monotone, quelques drames ponctuaient parfois le quotidien, les visites inquiétantes d'officiers du Reich et les pillages barbares en tous genres, perpétrés par les soudards qu'étaient les soldats russes, sont de vrais moments de frayeur. Quand le danger se présentait, la mère de Miriam faisait tout ce qu'il était humainement possible pour protéger sa fille. Après le calvaire, une magnifique et émouvante dernière partie nous est offerte, ce récit est captivant de bout en bout, c'est un témoignage touchant et intime qui nous est livré ici. Les crayonnés font honneur à l'histoire, le trait précis et fin de la première partie fait place à des croquis qui semblent plus approximatifs pour la période de la campagne, comme si ils étaient chargés d'émotion, pris sur le vif de souvenirs flous et pénibles... La fin se refait doucement plus nette. De rares pages en couleurs présentant des moments de la vie d'après guerre font parfois une apparition et contrastent fortement graphiquement, mais aussi avec le contexte. Ce sont d'autres souvenirs, plus joyeux, mais rappelant parfois tristement les plus durs. Seule Contre Tous est un vrai roman graphique, même s'il inscrit son histoire dans le cadre de l'Histoire. Le destin d'une fillette et de sa mère dans les sombres heures de l'histoire de l'humanité. Il est bon de lire ce type de livre et se dire que cette guerre aura laissé sa trace noire sur les champs de batailles, dans les camps d'extermination mais aussi dans l'esprit des gens qui l'ont vécue de plus loin, avec certainement moins de souffrances mais tout autant de peurs. Au vu de la conception étrange de cet album et de son prix élevé (comme souvent aux éditions du Seuil!) je ne conseille pas l'achat de cet album. En revanche, je recommande chaudement sa lecture. JJJ

01/12/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5
Couverture de la série Brian Azzarello présente Hellblazer
Brian Azzarello présente Hellblazer

Hellblazer est une série qui a eu la malchance d'être adaptée au cinéma. Un film que je vous conseille fortement d'éviter dont le titre est Constantine. On y voit le pantin Keanu Reeves en John Constantine américain, traînant ses cheveux bruns à Los Angeles dans ce qui ressemble à une gigantesque publicité anti-tabac indigeste. On ne peut-être que consterné devant la médiocrité d'une telle adaptation. Pour qu'il n'y ait aucune confusion possible, je vais dire qui est réellement John Constantine. John Constantine est anglais, il est d'un blond éclatant, il a une certaine élégance, il est charmant et inquiétant, il fume cigarette sur cigarette et il utilise très très souvent le mot fuck. John Constantine a un étrange pouvoir, il voit toutes les dimensions, il voit toutes les créatures issues des enfers, les fous furieux issus d'autres mondes, les pauvres diables sauvagement assassinés... Il les voit tous. John Constantine, enfin, est un détective spécialiste du paranormal, un personnage parlant souvent de façon énigmatique, un personnage réellement charismatique. Oubliez la fadasse version cinématographique, venez à la source, entrez prudemment, doucement, très doucement... dans le monde du Hellblazer... Hellblazer... John Constantine... Ce personnage a été créé par Alan Moore dans Swamp Thing en mille neuf cent quatre vingt cinq, avec Hellblazer, il a eu sa propre série. Neil Gaman a écrit des scénarios, Warren Ellis... Bien des plumes de renom ont écrit de sombres histoires pour cette saga. Les dessinateurs ne sont pas en reste, avec entre autres Phil Jimenez ou encore Steve Dillon... Enfin Tim Bradstreet en est le cover artist régulier, il excelle pour retranscrire parfaitement la particularité d'une atmosphère en un seul dessin. Les noms prestigieux se sont succédés sur cette série qui ne l'est pas moins. Pour la présente histoire, Hard Time, les artistes sont Brian Azzarello et Richard Corben. Hard Time est une histoire complète en quatre épisodes, issue de la série Hellblazer qui en compte plus de deux cent. Hard time, tout en restant fidèle à l'ambiance si particulière de la série, s'en éloigne sensiblement, se parant d'un côté plus dur, peut-être un peu moins mystique, mais tout aussi subtilement surnaturel. Des les premières images, le choc! Tant au niveau des images que des dialogues, il suffit de tourner à peine quelques pages pour comprendre que l'on est en train de lire un chef-d'oeuvre. Quelle noirceur, quelle saine lecture en diront les amateurs. Constantine apparaît dans le plus menaçant des univers, où déchéance et violence dictent les règles. Sa venue va faire sombrer ce lieu dans les plus profonds abysses infernaux. La narration d'Azzarello est extraordinaire, il dépeint ce monde carcéral en exacerbant ses aspects les plus sinistres, l'ambiance et lourde, on s'en imprègne sans difficulté et l'on s'enfonce dans l'horreur et la folie avec de petits picotements d'exaltation au fil de la lecture. Les talents de dialoguistes d'Azzarello font merveille et y sont à mon avis pour beaucoup, ça sonne vrai, on a l'impression de sentir la prison. La mise en images est assurée par Richard Corben, combien de fois déjà ai-je parlé des dessins du grand Rich? Peut importe... je ne m'en lasserai jamais. Ici Corben se surpasse, dans une période où l'artiste sortait tout juste d'une longue traversée du désert, son talent explose littéralement. En illustrant Hellblazer, Richard Corben démontre qu'il sait dessiner autre chose que des barbares imberbes affrontant de nombreuses hordes de monstres roses bonbons. Dans cette atmosphère crasseuse, Corben nous montre son talent, son trait le plus pur, dégagé des ses étranges effets psychédéliques mais ayant conservé tout son caractère, sa fantaisie, sa démesure... Les corps sont tendus, nerveux, musculeux, les yeux exorbités expriment de noirs reflets d'âmes perdues, quelques personnages, représentés la bave écumante à la bouche, nous font ressentir toute leur colère en l'espace d'une seule case. Les quelques femmes que croque Corben pour cette histoire sont exagérément plantureuses, leurs seins surdimensionnés dissimulent parfois presque leurs nombrils, leurs lèvres pulpeuses sont de vraies gourmandises. Le style de Corben est toujours aussi sensuel et sexué. Richard Corben est toujours aussi grand. Je remercie les éditions Toth d'avoir continué à publier Richard Corben en France quand plus grand monde ne croyait en lui, je regrette en revanche que la couverture originale de Bradstreet n'ai pas été utilisée, l'éditeur -sans doute pour rendre hommage à Corben- a préféré utiliser un dessin de l'album. Cela élimine un peu la finesse du dessin en question, ce qui est assez laid, et ne reflète pas vraiment le contenu du livre. Fort heureusement les dernières pages offrent un portfolio reprenant les couvertures originales de chaque épisode ainsi que celle du recueil. J'adore cet album, c'est un indispensable qui mérite d'être lu au moins une fois, surtout si le surnaturel traité avec originalité vous tente. J'émets cependant une réserve d'importance, bien qu'il ait été publié comme tel, Hard Time n'est pas un vrai one shot, cette histoire risque de ne pas se laisser facilement apprécier si vous ne connaissez pas un peu l'univers de Hellblazer. Cet épisode est vraiment très bon... mais à mes yeux seule la série dans son ensemble est culte. JJJ

30/11/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Petits Ruisseaux
Les Petits Ruisseaux

Je n’ai pas toujours été fan de Rabaté, mais cet album m’a beaucoup amusé. Le thème est vraiment original. On s’attache à ce petit vieux qui « découvre la vie » de manière tardive. La partie dans la communauté baba est hilarante. Comme le dit le sous-titre c'est sex, drugs and rock'n'roll. Le sujet : la vie sexuelle des personnes âgées aurait pu rebuter, il n’en est rien. C’est drôle, attendrissant, voire émouvant par moment. Les couleurs sont assez chaleureuses et accentuent le bien-être que l’on peut avoir en lisant cet album. Les éditions Futuropolis nous ont quand même gratifiés de quelques-uns des meilleurs albums de l'année. Alors, un bon conseil : courez l'acheter, vous ne serez pas déçu.

30/11/2006 (modifier)
Couverture de la série Georgie
Georgie

À l'heure de cette critique, le premier tome n'est pas encore sorti (on en est à J-7). Mais les scantrad furent accessibles de nombreux mois (années) avant la signature du contrat par Tonkam. Donc, je l'ai lu, relu, et je l'achèterai avec des vraies pages. L'histoire est presque la même que celle que l'on connaît par le dessin animé, mais en encore plus triste, et encore plus tendancieuse. Le dessin est comme toujours avec cette auteur magnifique, et la trame très prenante. C'est bien évidemment dramatique, mais particulièrement prenant et sensible. Bref, une BD exemplaire dans sa narration et son dessin. Et il n'y a pas besoin une femme ou d'être hyper sensible pour en apprécier ses qualités.

30/11/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Le Retour de Dieu
Le Retour de Dieu

Voici une bd qui étonne. Le sujet traité n’a pourtant rien de révolutionnaire mais bien l’approche qui en est faite, à la fois novatrice et insolite. Dieu a déjà été mis à toutes les sauces en bd : d’une reproduction la plus fidèle aux écrits à des pastiches plus ou moins drôles. Ici, c’est ni l’une ni l’autre. A travers cinq récits, cet album s’attache à imaginer un retour hypothétique de Dieu parmi nous (après tout, il l’a fait une fois il y a bien longtemps). Une belle brochette d’auteurs sont réunis pour l’occasion : David B., Ayroles, JC Menu, Mattotti et MAM. Bref, une diversité graphique au service de récits variés mais partageant une qualité identique. A découvrir !

30/11/2006 (modifier)
Par Malval
Note: 4/5
Couverture de la série Les Chemins de la Gloire
Les Chemins de la Gloire

On ne sait pas toujours si les méandres du récit sont prémédités ou nés au fil des jours... Les deux sont sans doute vrais. Il n'en résulte pas moins un grand récit dans lequel on s'immerge avec plaisir (avec bonheur eût été inapproprié...). Il n'était pas si facile de rendre ce sentiment de nostalgie du présent ; c'est pourtant chose faite de belle manière. La candeur de certaines allégories fait parfois prendre quelques distances. Un péché vite oublié dès la page suivante. Certains lecteurs sont en droit de ne pas apprécier le dessin et l'encrage de ces chemins sinueux de la gloire. D'autres, dont je fais partie, apprécieront la justesse de l'utilisation des palettes proches de la monochromie. L'aquarelle sait s'estomper devant le trait et envahir une vignette pour lui conférer son atmosphère. Le cinquième tome ne viendra sans doute jamais... Une ultime allégorie pour ces chemins de la gloire ? Dommage.

30/11/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Gil Jourdan
Gil Jourdan

Fraîchement promu détective privé, Gil Jourdan fait son entrée dans l'hebdo Spirou n° 962 du 20 Septembre 1956. Entrée remarquée d'ailleurs ; Gil n'est pas sans rappeler son "grand frère Félix", du même auteur. Gil Jourdan ?... Une série qui a ma haute estime. Surtout qu'autour de lui, Tillieux va créer une magnifique galerie de personnages : André Libellule -un ancien repris de justice-, Croûton -un fonctionnaire de police sérieux et un peu "vieille France"-, sans oublier Queue-de-Cerise -une secrétaire fidèle... et aussi courageuse-. Succès rapide ; lequel tient en partie au fait que ces personnages sont tous issus de milieux modestes. Et ça, le lecteur aime. Jourdan m'a entraîné -avec un réel plaisir- en France et à l'étranger, où machinations, enquêtes difficiles et mouvementées, poursuites spectaculaires, énigmes gordiennes et règlements de comptes font la part belle de chaque épisode. Tillieux a ainsi créé un univers réaliste, mais aussi nanti d'une certaine poésie. A la relecture occasionnelle d'albums premiers, j'ai l'impression de replonger avec délices dans un de ces bons vieux films policiers -façon Gabin-Audiard- des années 50. Beaucoup d'humour aussi, sans démagogie réelle. Le dessin ?... C'est du Tillieux. Un trait rapide, nerveux, bien lisible, dans la grande tradition franco-belge. Les scénarios ?... Ambiance(s) et action garanties !... Ca "déménage" souvent, dans une mise en page parfois explosive, bien que traditionnelle dans son découpage. Gil Jourdan, malheureusement, s'arrêtera à la mort de Tillieux -en 1978- lequel, pourtant, avait déjà cédé le dessin à Gos (les Petits Hommes) et à ... Walthéry (Natacha). Gil Jourdan ?... De très bonnes enquêtes policières, aux scénarios "en béton", pleines d'énergie et de franc humour. Le saviez-vous ?... Les deux premiers albums ("Libellule s'évade" et "Popaïne et vieux tableaux", parus en 1959), ont été INTERDITS en France jusqu'en 1971. Motif : "irrespect envers la police" (!). Fou, non ?!?...

30/11/2006 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série L'Ascension du Haut Mal
L'Ascension du Haut Mal

Je vais commencer par ce qui ne m’a pas plu dans cette BD. C’est long… et certains passages ne m’ont vraiment pas passionné. Je pense notamment aux très longs passages décrivant les différentes techniques/sciences/supercheries que les parents de l’auteur ont testées pour essayer de soigner leur fils. Déjà je ne sais pas si cette obstination et cette confiance aveugle m’inspirent de la sympathie et du respect, ou du mépris. Je me doute bien qu’en tant que parent, on serait prêt a tout pour aider sa progéniture, mais de la à essayer de communiquer avec les morts ou utiliser les flux magnétiques de la terre pour le soigner, il y a un pas que je ne me vois pas franchir, même en tant que parent désespéré. Reste que quoi que l’on pense de ces méthodes, était-il vraiment nécessaire de les décrire aussi minutieusement ? De parler de leur histoire, de leurs créateurs, de leur fonctionnement précis ? Même remarque pour les longs passages racontant la vie des ancêtres de l’auteur… Ce n’est pas toujours très passionnant, et surtout je ne vois pas trop le lien avec la trame principale. Un passage montre d’ailleurs la mère de l’auteur lui demander pourquoi avoir inclus ces anecdotes, insignifiantes selon elle. Ce dernier rétorque que si, en savoir plus sur sa famille aide le lecteur à comprendre sa souffrance… Bon, soit, c’est le choix de l’auteur, il fait ce qu’il veut, c’est sa BD après tout… reste que ça ne m’a pas vraiment intéressé. Mais trêve de médisance, je voudrais maintenant parler de ce qui m’a plu dans "L'Ascension du Haut Mal"… L’histoire elle-même, et surtout le dessin. La trame principale de l’histoire est quand même bigrement intéressante, touchante, et écrite avec beaucoup de talent et d’ingéniosité. J’ai mis un peu de temps à m’habituer au ton mi-enfant mi-adulte du récit, et la fin m’a un peu déçu, mais globalement je me suis vraiment régalé. Et comment ne pas conclure sur le dessin… il est merveilleux, ingénieux, créatif au possible, et en parfaite adéquation avec le texte. Jamais je n’ai vu un auteur représenter une idée, un doute, une émotion ou un rêve d’enfant avec autant d’originalité et de talent… Ca ne s’explique pas, il faut le voir pour le croire… Pour moi David B. rejoint Alan Moore, Marc-Antoine Mathieu et Étienne Lécroart dans le club très fermé des auteurs utilisant le support BD à son maximum, en offrant des œuvres qui ne sont pas vraiment transposables en roman ou en film. Alors finalement, j’ai aimé ? Oui, beaucoup, à part certains passages qui m’ont un peu ennuyé… Et à l’occasion je lirai d’autres BD de David B. pour admirer son superbe dessin.

30/11/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Mandrake le magicien
Mandrake le magicien

Mandrake est né de l'imagination fertile de Lee Falk, en 1924. Mais ce n'est que dix ans plus tard qu'il décide d'en confier l'illustration à un dessinateur professionnel : Phil Davis. La série est proposée au King Features Syndicate. Accord est fait. Publié sous forme de strips, Mandrake fait son apparition dans divers quotidiens US dès le 11 Juin 1934. Enorme succès, quasi immédiat, qui pousse l'éditeur à adjoindre une planche dominicale dès Février 1935. Mandrake ?... On croirait voir un artiste qui sort d'une pièce de théâtre ! La chevelure gominée, de fines moustaches, coiffé d'un haut-de-forme, vêtu comme à la Belle Epoque, il a de quoi surprendre. Et c'est ce que j'aime dans ce personnage : un complet décalage avec les héros "standardisés" de l'époque. Mandrake ?... Un vrai hypnotiseur doué de pouvoirs mystérieux. Mais il ne "travaille" pas seul : il sera bientôt rejoint par Lothar -un géant noir-, et par la belle Narda, son éternelle "fiancée". Ce trio ainsi formé va alors lutter contre le crime organisé, affronter gangsters et trafiquants de tous genres avec une volonté farouche. Je l'ai découvert -et aimé- en paginant mes vieux périodiques d'avant-guerre, appréciant de savoir dans quel guêpier leur ennemi commun -Cobra, le chef d'une secte secrète- allait encore les attirer. Combat entre le Bien et le Mal, Mandrake est une excellente série qui m'a permis d'apprécier les solides scénarios bâtis sur des idées -parfois complètement folles- de Lee Falk. Par moments, on approche quasi le style "underground" ; une sorte de psychédélisme graphique avant la lettre ainsi proposé avec 30 ans d'avance sur l'explosion graphique de ce genre dans les années 60. Davis meurt en 1964. Fred Fredericks reprend alors, et de bien belle manière, la suite des aventures de ce magicien dont le nom est encore un des plus connus dans le monde. Une très bonne série, vraiment novatrice, créative, au graphisme qui peut paraître désuet, "kitch" même, mais c'est cela qui fait son grand charme et sa force. Vraiment très bien.

30/11/2006 (modifier)
Par 6lu6fer6
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Priest
Priest

Trait très appuyé retranscrivant très bien l'ambiance de ce manga ! Priest est un seinen très sombre où le héros est une âme torturée, usée, qui ne demande qu'à s'apaiser... Scénario qui explose à partir du tome 2-3 avec le passé de ce prêtre qui nous laisse sans voix. Ambiance sombre, sanglante... L'auteur maîtrise son sujet, et on est de plus en plus intrigué au fil des tomes par ce passé tragique de Ivan. Priest, à lire, presque une référence.

29/11/2006 (modifier)