Le Roi des bourdons

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 12 avis)

Une petite histoire sous un ton Trondheimesque qui narre les aléas de la vie de Zola, être sentimental et doux qui tente de réussir dans le monde de la BD.


Animalier Les meilleures séries terminées en 2019 Profession : bédéiste

Zola Vernor rêve d'être dessinateur de bandes dessinées. Les projets qu'il soumet aux éditions Chatterbooks, où il travaille comme manutentionnaire, sont systématiquement refusés. Un jour, alors qu'il travaille dans le jardin de sa mère, il sauve un bourdon de la noyade. Ce geste anodin va transformer sa vie...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 2005
Statut histoire Série terminée (Réédité en un unique tome redessiné et réécrit) 6 tomes parus

Couverture de la série Le Roi des bourdons © Glénat 2005
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 12 avis)
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14/02/2006 | alban
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai lu l'intégrale publié chez Glénat. Une série assez particulière dont le style de dessin pourrait rappeler Trondheim. De Thuin mélange plusieurs genres et abordent plusieurs thèmes dans son récit et parfois c'est un peu déroutant. Par exemple, je ne comprends pas trop l'utilité du twist final sur le frère du héros, j'ai l'impression qui me manque quelques clés pour une œuvre qui me semble personnel. En effet, une des intrigues de la série est que le héros a de la difficulté à démarrer dans le métier de bédéiste et comme à l'époque l'auteur faisait lui-même surtout de l'auto publication, je me demande si l'auteur se venge un peu en montrant un univers bien cynique du monde de l'édition. D'ailleurs c'est ce que j'ai le plus aimé dans ce scénario qui part un peu trop dans tous les sens pour moi. La lecture reste divertissante, mais ne m'a pas marqué plus que ça. J'ai bien aimé le dessin.

19/04/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà une série qui peut viser un public assez large, même si je pense qu’un jeune lectorat, disons adolescent, l’appréciera davantage. Les personnages animaliers, l’aspect en partie autobiographique, les bisbilles du milieu de l’édition BD, font immanquablement penser à Trondheim. La narration, sur un ton léger, avec un peu d’humour et d’aventure soft y ramène aussi. On peut lire cette histoire (je l’ai lue dans l’intégrale) sur plusieurs plans. Une critique du milieu de l’édition, mais aussi une vision un peu gentille des super héros. Le tout avec pas mal de choses banales, le quotidien (relations de famille, une mère en maison de retraite qui perd la boule, etc.). Un peu de fantastique aussi, mais le roman graphique domine. Rien d’inoubliable dans cette série, finalement assez simple. Mais cette simplicité est bien mise en musique, dessin et narration fluides donnant une petite lecture sympathique.

24/02/2022 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

J'avais bien envie de lire cette BD depuis un long moment, et j'ai pu dénicher une intégrale à bas prix dans les occasions, ce qui fut parfait pour découvrir l'histoire avec les petits ajustements de l'histoire faits par l'auteur. L'histoire fait énormément penser à du Trondheim, sans aucun doute, entre les personnages anthropomorphes et le côté très personnel de l’œuvre. On pense à du Approximativement, par exemple, et son côté intimiste, plongée dans la vie d'une personne dessinatrice de BD. Mais à la différence de Trondheim, on a une grosse part de fantastique ici, même si progressivement ce fantastique est bien tempéré par des explications plus terre-à-terre. Explications que j'ai senti en partie venir d'ailleurs, sans que cela ne soit un frein dans la lecture. De toute façon l'ouvrage mérite une deuxième lecture, après les clés de compréhension données, pour tout revoir à l'aulne de cette compréhension là. L'album se lit assez vite, mais il m'a touché par son aspect très personnel. On sent que l'auteur a mis de lui-même dedans, et que ce dont il parle le touche. C'est une critique du monde d'édition de la BD, mais aussi une histoire sur la maladie et la mort, sur la réussite et aussi une jolie déclaration d'amour à la BD. L'interview donné par le personnage à la fin est assez belle à cet égard. En somme, j'ai eu grand plaisir à cette lecture. C'est simple et prenant, mais le genre d'introspection que j'apprécie beaucoup lire. On est dans du roman graphique pur jus, mais bien emmené et qui a son lot de surprises. Une BD recommandée, en ce qui me concerne !

05/11/2021 (modifier)
Par Benjie
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Benjie

Ce n’est pas du Lewis Trondheim mais ça y ressemble furieusement ! Et c’est du très bon. A travers une clique de personnages en apparence loufoques, David de Thuin nous plonge dans le quotidien de deux maisons d’édition et propose une critique plutôt acerbe de leur fonctionnement. On y perçoit une réalité que l’on imagine mais qu’on n’a pas forcément envie de découvrir : la rentabilité des titres, la concurrence acharnée, les coups bas... Loin de la magie de l’éditeur découvrant des manuscrits et révélant des auteurs, le personnage principal, un auteur de BD nommé Zola, va se confronter à l’indifférence, au mépris et aux paroles blessantes. Cette histoire de super héros qui n’en n’est pas une est une pépite aux trouvailles scénaristiques excellentes, aux rebondissements incessants et aux dialogues croustillants. Jusqu’à la dernière page, on est tenus en haleine, prêts à de nouvelles révélations sur le roi de Bourdons. Par pleins de petits détails, de postures, de rapports entre les personnages : ça sent le vécu !!! Le dessin n’est pas en reste et cette clique de personnages zoomorphiques dont on apprend aussi les histoires personnelles sont autant de clins d’œil à des typologies d’acteurs du milieu du 9e art. Une excellente surprise ! Un vrai coup de cœur !

03/04/2021 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Je me rappelais de l'ancienne édition avec des albums à la couverture rose pastel, à l'époque auto-édités. Malheureusement ils n'avaient jamais croisé ma route et j'ai donc profité de l'intégrale Glénat pour rattraper ça. Il semblerait que l'histoire ait été réécrite et redessinée pour cette intégrale. On a David de Thuin qui fait le roi des bourdons car le héros a bon cœur et sauvé un bourdon, cela m'a rappelé un autre super héros, celui de Nicolas de Crécy avec super monsieur fruit. Devant une apparente légèreté de façade, surtout si on se fie de prime abord à ces dessins qui peuvent aussi bien cibler un jeune public qu'un lectorat adulte, le ton est tout de même sérieux avec un contexte familial compliqué, notamment avec son frère qui vit chez lui et sa mère qui ne reconnait plus. De plus il y a certainement une part d'autofiction, le personnage principal étant un jeune auteur de bande dessinée qui cherche à percer, du moins à vivre de son art. Peut-on la ranger dans la catégorie humour. Oui, aussi bien que dans la catégorie roman graphique par les thèmes abordés. Cela se lit très bien, pas un chef d’œuvre non plus, j'ai déjà oublié comment ça se termine...

25/01/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Le dessin animalier en ligne claire m’a directement fait penser à un mélange de Raymond Macherot et de Trondheim. C’est plutôt sympa à voir (même si un chat sans vibrisses, ça m’a longuement perturbé) mais à l’heure actuelle, voir une bande dessinée avec ce type de trait ne permet plus d’en deviner le ton. Ici, le ton est assez sérieux. Nous suivons le parcours d’un jeune auteur de bandes dessinées qui galère pour se faire une place alors que sa mère est hospitalisée pour dégénérescence sénile (je vous avais prévenu). L’humour n’est pourtant pas absent et on se retrouve avec un ton doux-amer. Par ailleurs, l’auteur allume bien le milieu de l’édition. A cet aspect ‘roman de vie’ s’ajoute une dimension plus fantaisiste, plus fantastique. En effet, le personnage principal va se retrouver doté de superpouvoirs pour… avoir sauvé un bourdon de la noyade. Il pourra ainsi concurrencer un autre superhéros veillant déjà sur la cité. Cet aspect fantastique trouve une explication logique à la fin du récit, qui se termine donc avec ce sentiment d’avoir lu non pas un récit fantastique mais une œuvre plus intimiste, qui parle du mal-être, de la maladie mentale mais aussi de la difficulté de sortir une œuvre personnelle dans le monde de la bande dessinée. Œuvre personnelle, cet album l’est assurément. L’approche du thème central est originale, le dessin animalier en ligne claire nous sort des stéréotypes du genre. Mais je ne suis quand même pas pleinement convaincu. Original, certes mais parfois un peu bancal dans sa construction et pas vraiment convainquant dans sa conclusion, il s’agit là pour moi d’un bon emprunt de bibliothèque mais ce n’est pas le genre d’album que je relirai régulièrement.

25/01/2021 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

C'est d'en avoir souvent entendu parler en bien sur le net qui m'a poussé à acheter les 4 tomes parus de cette série. Son aspect auto-édité sous la forme de petits cahiers souples agrafés, son dessin "simple et coloré" et le prix pas si petit que ça de chaque album n'auraient en effet pas suffi à me convaincre sans cela. Et après la lecture du premier tome, je dois bien dire que j'ai failli regretter cet achat. Car le dessin animalier et simple, dans la lignée des Trondheim et compagnie, ne suffisaient pas à combler mon sens de l'esthétisme. Et car le récit d'un quotidien assez banal, à l'apparition d'un super-héros près, ne m'avait guère captivé dans le court temps imparti par le faible nombre de page de chaque tome. Mais au fil des tomes, j'ai fini par m'attacher véritablement au récit et aux personnages, chaque nouvel album faisant remonter la série dans mon estime. L'intrigue se complexifie, abordant deux ou trois thématiques à la fois : celle d'un jeune homme confronté à sa vie de famille, mère atteinte d'une dégénérescence mentale et frère sympathique mais glandeur, celle d'un super-héros un peu particulier, et celle du monde de la BD moderne tiraillé entre marketing de masse et passion individuelle. Quelques rebondissements permettent de captiver le lecteur, de lui donner envie de lire la suite, de faire en sorte de ne pas savoir à l'avance ce qu'il va se passer ensuite. Bref, voilà une série qui m'a plutôt conquis. Je ne suis pas totalement sous le charme, et j'aurais vraiment préféré des albums en format cartonné plutôt que ces cahiers que je ne sais pas où ranger dans ma bibliothèque et qui vont vite s'abîmer - surtout que leur prix est relativement élevé finalement, d'autant plus quand on se lance d'un coup dans la série. Mais je vous en conseille la lecture et j'achèterai la suite.

27/12/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5

J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir l’univers et les aventures de Zola Vernor lors de la lecture de ces 4 volumes. C’est riche, bien imaginé, les thèmes abordés sont nombreux et se fondent remarquablement dans ce récit qui arrive habilement à osciller de l’humour léger au dramatique. Le dessin lui, est simple et très soigné et les couleurs très agréables. Au-delà de l’histoire, je dois dire que pour un ouvrage auto-édité, le résultat est qualitativement très réussi. David De Thuin est un auteur que je vais dorénavant suivre de prés. Un tome 5 aussi plaisant que les précédents, j'attends avec impatience la sortie du sixième et dernier tome en avril 07.

02/12/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Pierig

J’ai été particulièrement touché par le côté profondément humain de l’histoire où l’on suit les joies et les peines du petit Zola qui navigue entre désespoir et l’envie malgré tout d’avancer dans la vie et de s’occuper d’autrui. Ainsi, De Thuin aborde avec beaucoup de justesse et de sensibilité des thèmes variés qui s’imbriquent les uns dans les autres pour former ce récit d’une grande richesse : différents entre frères, la réaction face à la maladie d’un proche, la dépression, la perte d’emploi, la difficulté pour un auteur de bd d’être publié, la difficulté d’être un super héros . . . A voir le dessin, on serait tenté de se dire De Thuin fait du Trondheim. Mais à y regarder de plus près, seul l’univers animalier est commun. En fait, rien ne ressemble plus à du De Thuin que du De Thuin ! Son trait simple traduit avec beaucoup de justesse l’état d’esprit de la série. Bref, voici une superbe petite bd publiée à compte d’auteur, pas beaucoup plus chère qu’un Mimolette de l’Association et en couleur sivouplé ! MAJ 02/05/07 Ca y est, je viens de lire l'épilogue qui conclu cette belle série en 6 tomes! Cet épilogue se situe 10 ans après les événements du tome 5. Zola est toujours un petit dessinateur qui végète. Un critique souhaite lancer une nouvelle rubrique dans son magazine bd et décide de mettre sur le devant de la scène des auteurs injustement méconnus. Ce sera le point de départ pour un retour 10 ans en arrière, lorsque Zola se prenait pour le roi des bourdons . . . Cet épilogue revient sur la vie trouble de Zola, notamment par le témoignage de son frère. C'est un bel album qui donne une "fin" à une série aussi surprenante que réussie!

23/11/2006 (modifier)

Je viens de finir la lecture du tome 4, et que dire... AAAARGH! La suite vite. Au fil des volumes le ton devient plus noir, l'humour est toujours là, mais les thèmes abordés plus nombreux et plus complexes qu'il n'y paraissait au début. On touche au drame, mais David De thuin a l'élégance de ne pas faire dans le pathos, il sait parfaitement distiller les émotions sans nous manipuler, c'est là le travail d'un artiste majeur de la bande dessinée. Il est bien supérieur à Trondheim (pourquoi le comparer d'ailleurs, parce qu'il dessine des animaux ? Je vois plus chez De thuin l'influence de Macherot que de Trondheim (plus sous l'influence de Carl Barks lui), parce qu'il est profondément humaniste, à l'écoute des émotions de la vie (alors que Trondheim est dans l'épate, le m'as-tu-vu, le bon mot à tout prix) et il sait rendre ce qui fait que la vie est belle malgré tout, dans une histoire teintée de fantastique, ludique, drôle et infiniment intelligente. C'est cette intelligence qui me fait rapprocher David De Thuin de Gipi. Deux artistes majeurs qui ont compris la nature humaine et savent la rendre sous le médium le plus parfait : la bande dessinée.

07/10/2006 (modifier)