Je ne connais absolument pas la série télé, mais "Chasseurs de dragons" est une BD jeunesse que j'ai trouvée sympa. D'abord le graphisme est vraiment réussi. Le style est uniforme, des décors aux personnages, et l'ambiance qui en ressort est très agréable.
Cette chasse aux dragons est plutôt amusante, elle est menée par 2 personnages, le grand baraqué qui est finalement assez réfléchi et le petit malin, manipulateur et avide d'argent. Leur duo fonctionne parfaitement. L'humour est assez présent, j'ai souri régulièrement aux différents gags, et certaines répliques sont même très marrantes.
A titre personnel, je mettrais plutôt 3,5/5 mais le plaisir qu'elle procurera indéniablement aux plus jeunes mérite bien un arrondi à 4.
Pour une première oeuvre, c'est une belle réussite.
On n'est à des années lumières des albums de BD illustrant les paroles de chanteur qui personnellement ne m'intéressent pas du tout.
Non, ici on a le droit à une vraie histoire, celle de jeunes lillois, plongés dans des troubles sentimentaux, qui vont tous se retrouver au concert de -M-.
Les paroles des chansons de -M- sont parfaitement insérées dans l’histoire car elles expriment avec justesse les sentiments des protagonistes.
Les dessins sont originaux, sympa et parfois presque photo réalistes. Leur qualité n’est pas constante mais cela n’a en rien gâché mon plaisir.
Un petit conseil pour finir : à lire en écoutant les CD de -M-, si possible en concert.
Attention : je pense qu’il faut être fan de -M- pour apprécier cette BD. C’est pourquoi, mon conseil d’achat ne s’adresse qu’aux fans.
Il y eut un temps où Alan Moore mit sa plume au service des icônes de chez DC.
Pour Batman il a écrit Batman - Rire et Mourir, dessiné par Brian Bolland. Une aventure correcte pour le Dark Knight mais rien d'inoubliable pour le lecteur.
Superman avec Bon Anniversaire a eut droit à une histoire nettement plus intéressante et aboutie, un épisode mémorable que l'on peut sans problème qualifier de petit chef-d'oeuvre.
Alan Moore réussit à réunir les héros majeurs de l'univers DC que sont Superman, Batman et Wonder Woman, mais il y a aussi Robin. On remarquera à peine que sont présents à cette convention, à la fois la trinité et le dynamique duo, pas mal! Pour le camp des méchants, c'est plus simple, il n'y en a qu'un, mais c'est Mogul, un des ennemis les plus coriaces de Superman. Tous ces personnages ayant chacun une personnalité très forte, il n'est pas toujours aisé de les réunir dans une aventure sans en léser l'un ou l'autre, Alan Moore réussit néanmoins sans difficulté à faire cohabiter tout ce petit monde tout en attribuant de l'importance à chacun, il n'y a ni tapisseries, ni potiches, les personnages sont traités avec respect. On pourra apprécier le traitement honorable alloué à Robin par exemple, une des personnages clés de cette histoire, un vrai rôle de premier plan ne se contentant pas de vanner en virevoltant.
Mais le vrai talent d'Alan Moore est d'arriver à développer une intrigue à la fois intelligente et recherchée en seulement quarante petites pages.
Plusieurs thèmes sont abordés. Comme souvent avec Moore, le schéma narratif est constitué de plusieurs niveaux de lectures, ainsi l'on pourra apprécier le classique combat des bons contre les méchants qui s'avère divertissant et savourer la complexité distillée de façon subtile dans l'histoire. On va y voir une alternative à la vie de Superman au travers de son rêve, une vraie sous-intrigue d'importance, qui prend carrément le pas sur l'histoire que croyions jusque là être en train de lire! Une histoire qui nous montre ce qu'aurait pu être la société avancée de Krypton et nous donne une réflexion sur les travers dans lesquels elle eut pu se précipiter par exemple.
Et tout cela en quelques pages qui n'ont l'air de rien... Ne vous y trompez pas, cette BD mérite d'être lue et non survolée...
C'est Dave Gibbons qui dessine, quand on a lu Watchmen du même magnifique duo, on ne peut qu'en être satisfait. Dave Gibbons nous fait une nouvelle fois profiter de son style indémodable, sobre et sans artifices.
Cet album est assez difficile à trouver aujourd'hui, Panini a eu la bonne idée de rééditer cette histoire... en la noyant malheureusement dans un recueil compilant divers épisodes mineurs que Moore à écrit pour DC, de cette façon le caractère unique de Bon Anniversaire passe inaperçu alors qu'à l'origine c'est tout de même un épisode censé être plutôt évènementiel, comme tous les annuels.
Je ferme cette décevante parenthèse en disant simplement que Bon Anniversaire est un grand Superman, une BD d'Alan Moore à la hauteur de son talent, à lire, par les fans de l'auteur, et surtout par ceux de l'homme d'acier.
JJJ
La meilleure série au monde !! Du tome 1 au tome 6, on rigole à s'en exploser le larynx. Même si certains gags sont proches de ceux qu'on a déjà vus dans les tomes précédents, avec un esprit un minimum analyste et réfléchi, on se rend compte que les faits qui ont amené à la chute du gag sont complètement différents. Ca, c'était pour répondre aux critiques que j'ai vu assez souvent ^^
Le tome 1 est excellent, mais quand on connaît les autres tomes, les 4 jeunes qui apparaissent dans le tome 2 nous manquent un peu...
Le tome 2 est génial avec les jeunes en mobylette, puis qui passent le permis et enfin, cherchent leur Graal !
Le tome 3 est une belle succession de gags.
Beaucoup reprochent au tome 4 d'être moins drôle, je ne trouve pas, il est juste différent. Il nous sort un peu du monde de la moto, et nous met ces personnages délirants dans des situations auxquelles on ne s'attendait absolument pas à voir un jour. Le scénariste n'est pas resté bloqué sur une voie, il a élargi, et très peu de BD de ce genre et même de très bonne qualité peuvent s'en vanter.
Pour le tome 5, les gags sont hilarants, comme toujours, le seul défaut c'est que la BD se lit bien trop vite. Une page sur deux contient des croquis, jolis d'accord, mais tout le monde aurait préféré des gags.
Et le tome 6 poursuit la lignée sans pour autant s'essouffler.
Vient ensuite "L'encyclopédie imbécile de la moto" qui est marrante ; certains textes font beaucoup rire, mais d'autres sont assez lourdauds. Leur moins belle oeuvre, que je ne conseillerai qu'aux fans de la série.
Je ne connaissais pas du tout, et voilà une très bonne surprise. Cette BD est vraiment originale, elle nous plonge dans un univers incroyable et j’ai vraiment été séduit !
Ce monde est un concentré de toutes nos légendes et autres croyances moyenâgeuses, des enfants qui naissent apportés par une cigogne à la terre qui est plate. Au fur et à mesure que l’histoire avance, le héros, Jan, va de surprise en surprise. Quand il découvre de nouvelles facettes de cette planète, il tombe de haut. Et le lecteur avec lui. C’est curieux, amusant, original, bref j’ai adoré.
L’histoire m’a complètement captivé et je me demandais vraiment ce que nos aventuriers allaient découvrir. J’avais presque peur que cette découverte ne soit pas à la hauteur, pas de la même qualité que le reste… Et bien non, au contraire l’explication finale est vraiment bien trouvée, j’ai trouvé ça génial.
Tout comme l’ensemble de cette BD que je recommande chaudement et qui mérite bien ses 5 étoiles !
J'aime beaucoup. Vraiment.
Cette série débute, sous forme de strip, dans divers quotidiens américains ; ce dès le 11 Septembre 1967.
Et quelle tribu !... Redeye, le chef, qui n'a vraiment que de très lointains rapports avec ses illustres ancêtres ; Pokey, son fils unique et malicieux ; "Gros", qui ne pense qu'à s'enfuir pour aller jouer au poker et s'offrir de larges rasades d'alcool ; l'épouse, une redoutable cuisinière qui est la vraie guerrière de la famille ; Tanglefoot, un prétendant à leur fille Tawney, pas fort futé...
Ces personnages -et d'autres encore- essaient tant bien que mal de cohabiter dans un petit territoire situé non loin de celui des "blancs" qui -eux-mêmes- ne sont pas mieux lotis.
Humour bon enfant ?... On pourrait le croire, mais c'est surtout une critique virulente contre la vision que l'on pourrait croire paradisiaque de la société américaine. Et c'est ça que j'aime vraiment : les nantis et autres "golden boys" en prennent plein la figure sous cette charge féroce au burlesque acide. Mais s'en rendent-ils compte ?...
Ces "Bidochon made in USA", m'ont souvent pourfendu d'un large sourire ; si pas d'un rire franc. Bess n'a pas son pareil pour décrire, tout en nuances, cet "american way of life" dont beaucoup rêvent mais qui -pour beaucoup- n'est qu'un gros ballon... rempli d'air...
Abandonée -pour cause de maladie grave- par Bess en 1988 ; la Tribu Terrible continue, Là-bas de vivre sous le flambeau de Mel Casson et Bill Yates.
Une vraie pinte de bon sang.
Une oeuvre du maître japonais dans la veine de Phénix, avec un petit arrière goût de La planète des singes (mais en plus travaillé). Un gros pavé de plus de 300 pages, retraçant l'avenir de l'humanité, une fois que les oiseaux ont pris le contrôle de la Terre. Et comme il fallait s'y attendre, l'espèce dominante reproduit toujours les mêmes travers. Peu d'optimisme dans ce manga, juste une histoire diablement racontant la volonté de vivre d'une espèce opprimée.
Ce soir, je suis rentrée plus tôt du boulot que mon pol de mari, et j'ai remarqué cette BD qui traînait sur sa table de chevet. Ah mais oui ! Je l'avais déjà remarquée sur les présentoirs de notre librairie préférée, ses couleurs avaient attiré mon attention.
Et quelle ne fut pas ma surprise !! Je m'attendais à... je ne m'attendais à rien en fait. Car il faut dire que je n'avais jamais entendu parler du contenu de cette BD.
Dès le début, on vit avec Olivier et on grandit avec lui. On aime ses grands-parents cathos, ses parents baba-cools et son ami Pierre qu'il place sur un piédestal. On ne s'attend pas à ça jusqu'à cette discussion étrange sur la plage qui nous plonge dans un profond malaise.
Je remercie Olivier Ka d'avoir écrit cette histoire bouleversante, son histoire. Non pas parce qu'elle traite d'un sujet grave comme la pédophilie. Mais plutôt parce qu'elle m'a appris comment on peut aimer et haïr une personne en même temps (Olivier est bien retourné avec plaisir à la joyeuse Rivière). Et également on comprend ces enfants qui gardent un tel secret en eux qui leur déchire les entrailles.
Merci également à Alfred pour ses dessins qui subliment le récit.
Non, "Breakfast After Noon" n’est pas juste une BD qui parle de quotidien insignifiant et de petits soucis futiles. L’histoire représente la situation délicate dans laquelle se sont retrouvés beaucoup d’ouvriers britanniques lors de l’effondrement du secteur industriel dans ce pays…
Du jour au lendemain, des milliers d’entre eux se sont retrouvés sans emploi, sans futur, avec de l’expérience et des aptitudes dans un domaine sans avenir… Rappelez-vous du film "The Full Monty"… Très drôle, mais aussi très dur par moment.
Que faire dans cette situation ? Se laisser aller, s’accrocher au passé… ou évoluer, s’adapter au nouveau secteur dans le vent : le secteur du service. "Breakfast After Noon" nous conte la vie d’un jeune couple qui se déchire… Elle, profitant de son licenciement pour rebondir et se former à l’informatique… Lui, glissant tout doucement dans la dépression.
C’est du vrai, c’est touchant, c’est fortement ancré dans la tradition anglaise (trop pour un lecteur français peut-être ?), et ça m’a beaucoup plu…
Lorsque l'on parle de la bandes dessinées d'avant guerre (d'ailleurs de bandes dessinées tout court), on a souvent tendance se focaliser sur Hergé et Tintin. Le CNBDI a eu la bonne idée d'éditer pour la première fois en BD le « rayon mystérieux » et cette histoire passionnante écrite par Alain Saint Ogan.
Etonnamment, le lecteur peu connaisseur pourra penser en feuilletant ces planches, et vu le format A5, à une BD moderne « indépendante » revisitant quelques clichés la science des années 30... Pourtant, Saint Ogan est un maître de la BD, qui devrait être connu de tout un chacun, et dont tout le monde a au moins lu un Zig et Puce.
Côté scénario, avec de nombreuses années d'avance par rapport au héros à la houppe, nous découvrons l'exploration spatiale et l'installation d'hommes sur la lune... Bien que la science ait considérablement évoluée depuis, cette histoire tient encore largement la route et nous donne une bonne idée de la vision des années 30 sur ce qui était censé environner la Terre.
Le récit est rythmé et digne des grands récits d'aventure. On retrouvera, bien des années plus tard, l'exploitation de thèmes abordés ici dans la collection Atomium de Magic Strip (les savants fous, les extra-terrestres, les robots, etc...). Il est très étonnant que cet album n'ait pas fait l'objet d'une édition dans les années 80...
Une très bonne redécouverte d'un auteur et d'une oeuvre qui n'auraient pas dû passer aux oubliettes.
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Chasseurs de dragons
Je ne connais absolument pas la série télé, mais "Chasseurs de dragons" est une BD jeunesse que j'ai trouvée sympa. D'abord le graphisme est vraiment réussi. Le style est uniforme, des décors aux personnages, et l'ambiance qui en ressort est très agréable. Cette chasse aux dragons est plutôt amusante, elle est menée par 2 personnages, le grand baraqué qui est finalement assez réfléchi et le petit malin, manipulateur et avide d'argent. Leur duo fonctionne parfaitement. L'humour est assez présent, j'ai souri régulièrement aux différents gags, et certaines répliques sont même très marrantes. A titre personnel, je mettrais plutôt 3,5/5 mais le plaisir qu'elle procurera indéniablement aux plus jeunes mérite bien un arrondi à 4.
Les Mots contre les Maux
Pour une première oeuvre, c'est une belle réussite. On n'est à des années lumières des albums de BD illustrant les paroles de chanteur qui personnellement ne m'intéressent pas du tout. Non, ici on a le droit à une vraie histoire, celle de jeunes lillois, plongés dans des troubles sentimentaux, qui vont tous se retrouver au concert de -M-. Les paroles des chansons de -M- sont parfaitement insérées dans l’histoire car elles expriment avec justesse les sentiments des protagonistes. Les dessins sont originaux, sympa et parfois presque photo réalistes. Leur qualité n’est pas constante mais cela n’a en rien gâché mon plaisir. Un petit conseil pour finir : à lire en écoutant les CD de -M-, si possible en concert. Attention : je pense qu’il faut être fan de -M- pour apprécier cette BD. C’est pourquoi, mon conseil d’achat ne s’adresse qu’aux fans.
Superman - Bon anniversaire Superman
Il y eut un temps où Alan Moore mit sa plume au service des icônes de chez DC. Pour Batman il a écrit Batman - Rire et Mourir, dessiné par Brian Bolland. Une aventure correcte pour le Dark Knight mais rien d'inoubliable pour le lecteur. Superman avec Bon Anniversaire a eut droit à une histoire nettement plus intéressante et aboutie, un épisode mémorable que l'on peut sans problème qualifier de petit chef-d'oeuvre. Alan Moore réussit à réunir les héros majeurs de l'univers DC que sont Superman, Batman et Wonder Woman, mais il y a aussi Robin. On remarquera à peine que sont présents à cette convention, à la fois la trinité et le dynamique duo, pas mal! Pour le camp des méchants, c'est plus simple, il n'y en a qu'un, mais c'est Mogul, un des ennemis les plus coriaces de Superman. Tous ces personnages ayant chacun une personnalité très forte, il n'est pas toujours aisé de les réunir dans une aventure sans en léser l'un ou l'autre, Alan Moore réussit néanmoins sans difficulté à faire cohabiter tout ce petit monde tout en attribuant de l'importance à chacun, il n'y a ni tapisseries, ni potiches, les personnages sont traités avec respect. On pourra apprécier le traitement honorable alloué à Robin par exemple, une des personnages clés de cette histoire, un vrai rôle de premier plan ne se contentant pas de vanner en virevoltant. Mais le vrai talent d'Alan Moore est d'arriver à développer une intrigue à la fois intelligente et recherchée en seulement quarante petites pages. Plusieurs thèmes sont abordés. Comme souvent avec Moore, le schéma narratif est constitué de plusieurs niveaux de lectures, ainsi l'on pourra apprécier le classique combat des bons contre les méchants qui s'avère divertissant et savourer la complexité distillée de façon subtile dans l'histoire. On va y voir une alternative à la vie de Superman au travers de son rêve, une vraie sous-intrigue d'importance, qui prend carrément le pas sur l'histoire que croyions jusque là être en train de lire! Une histoire qui nous montre ce qu'aurait pu être la société avancée de Krypton et nous donne une réflexion sur les travers dans lesquels elle eut pu se précipiter par exemple. Et tout cela en quelques pages qui n'ont l'air de rien... Ne vous y trompez pas, cette BD mérite d'être lue et non survolée... C'est Dave Gibbons qui dessine, quand on a lu Watchmen du même magnifique duo, on ne peut qu'en être satisfait. Dave Gibbons nous fait une nouvelle fois profiter de son style indémodable, sobre et sans artifices. Cet album est assez difficile à trouver aujourd'hui, Panini a eu la bonne idée de rééditer cette histoire... en la noyant malheureusement dans un recueil compilant divers épisodes mineurs que Moore à écrit pour DC, de cette façon le caractère unique de Bon Anniversaire passe inaperçu alors qu'à l'origine c'est tout de même un épisode censé être plutôt évènementiel, comme tous les annuels. Je ferme cette décevante parenthèse en disant simplement que Bon Anniversaire est un grand Superman, une BD d'Alan Moore à la hauteur de son talent, à lire, par les fans de l'auteur, et surtout par ceux de l'homme d'acier. JJJ
Joe Bar Team
La meilleure série au monde !! Du tome 1 au tome 6, on rigole à s'en exploser le larynx. Même si certains gags sont proches de ceux qu'on a déjà vus dans les tomes précédents, avec un esprit un minimum analyste et réfléchi, on se rend compte que les faits qui ont amené à la chute du gag sont complètement différents. Ca, c'était pour répondre aux critiques que j'ai vu assez souvent ^^ Le tome 1 est excellent, mais quand on connaît les autres tomes, les 4 jeunes qui apparaissent dans le tome 2 nous manquent un peu... Le tome 2 est génial avec les jeunes en mobylette, puis qui passent le permis et enfin, cherchent leur Graal ! Le tome 3 est une belle succession de gags. Beaucoup reprochent au tome 4 d'être moins drôle, je ne trouve pas, il est juste différent. Il nous sort un peu du monde de la moto, et nous met ces personnages délirants dans des situations auxquelles on ne s'attendait absolument pas à voir un jour. Le scénariste n'est pas resté bloqué sur une voie, il a élargi, et très peu de BD de ce genre et même de très bonne qualité peuvent s'en vanter. Pour le tome 5, les gags sont hilarants, comme toujours, le seul défaut c'est que la BD se lit bien trop vite. Une page sur deux contient des croquis, jolis d'accord, mais tout le monde aurait préféré des gags. Et le tome 6 poursuit la lignée sans pour autant s'essouffler. Vient ensuite "L'encyclopédie imbécile de la moto" qui est marrante ; certains textes font beaucoup rire, mais d'autres sont assez lourdauds. Leur moins belle oeuvre, que je ne conseillerai qu'aux fans de la série.
L'Autre Monde
Je ne connaissais pas du tout, et voilà une très bonne surprise. Cette BD est vraiment originale, elle nous plonge dans un univers incroyable et j’ai vraiment été séduit ! Ce monde est un concentré de toutes nos légendes et autres croyances moyenâgeuses, des enfants qui naissent apportés par une cigogne à la terre qui est plate. Au fur et à mesure que l’histoire avance, le héros, Jan, va de surprise en surprise. Quand il découvre de nouvelles facettes de cette planète, il tombe de haut. Et le lecteur avec lui. C’est curieux, amusant, original, bref j’ai adoré. L’histoire m’a complètement captivé et je me demandais vraiment ce que nos aventuriers allaient découvrir. J’avais presque peur que cette découverte ne soit pas à la hauteur, pas de la même qualité que le reste… Et bien non, au contraire l’explication finale est vraiment bien trouvée, j’ai trouvé ça génial. Tout comme l’ensemble de cette BD que je recommande chaudement et qui mérite bien ses 5 étoiles !
La Tribu Terrible
J'aime beaucoup. Vraiment. Cette série débute, sous forme de strip, dans divers quotidiens américains ; ce dès le 11 Septembre 1967. Et quelle tribu !... Redeye, le chef, qui n'a vraiment que de très lointains rapports avec ses illustres ancêtres ; Pokey, son fils unique et malicieux ; "Gros", qui ne pense qu'à s'enfuir pour aller jouer au poker et s'offrir de larges rasades d'alcool ; l'épouse, une redoutable cuisinière qui est la vraie guerrière de la famille ; Tanglefoot, un prétendant à leur fille Tawney, pas fort futé... Ces personnages -et d'autres encore- essaient tant bien que mal de cohabiter dans un petit territoire situé non loin de celui des "blancs" qui -eux-mêmes- ne sont pas mieux lotis. Humour bon enfant ?... On pourrait le croire, mais c'est surtout une critique virulente contre la vision que l'on pourrait croire paradisiaque de la société américaine. Et c'est ça que j'aime vraiment : les nantis et autres "golden boys" en prennent plein la figure sous cette charge féroce au burlesque acide. Mais s'en rendent-ils compte ?... Ces "Bidochon made in USA", m'ont souvent pourfendu d'un large sourire ; si pas d'un rire franc. Bess n'a pas son pareil pour décrire, tout en nuances, cet "american way of life" dont beaucoup rêvent mais qui -pour beaucoup- n'est qu'un gros ballon... rempli d'air... Abandonée -pour cause de maladie grave- par Bess en 1988 ; la Tribu Terrible continue, Là-bas de vivre sous le flambeau de Mel Casson et Bill Yates. Une vraie pinte de bon sang.
Demain les Oiseaux
Une oeuvre du maître japonais dans la veine de Phénix, avec un petit arrière goût de La planète des singes (mais en plus travaillé). Un gros pavé de plus de 300 pages, retraçant l'avenir de l'humanité, une fois que les oiseaux ont pris le contrôle de la Terre. Et comme il fallait s'y attendre, l'espèce dominante reproduit toujours les mêmes travers. Peu d'optimisme dans ce manga, juste une histoire diablement racontant la volonté de vivre d'une espèce opprimée.
Pourquoi j'ai tué Pierre
Ce soir, je suis rentrée plus tôt du boulot que mon pol de mari, et j'ai remarqué cette BD qui traînait sur sa table de chevet. Ah mais oui ! Je l'avais déjà remarquée sur les présentoirs de notre librairie préférée, ses couleurs avaient attiré mon attention. Et quelle ne fut pas ma surprise !! Je m'attendais à... je ne m'attendais à rien en fait. Car il faut dire que je n'avais jamais entendu parler du contenu de cette BD. Dès le début, on vit avec Olivier et on grandit avec lui. On aime ses grands-parents cathos, ses parents baba-cools et son ami Pierre qu'il place sur un piédestal. On ne s'attend pas à ça jusqu'à cette discussion étrange sur la plage qui nous plonge dans un profond malaise. Je remercie Olivier Ka d'avoir écrit cette histoire bouleversante, son histoire. Non pas parce qu'elle traite d'un sujet grave comme la pédophilie. Mais plutôt parce qu'elle m'a appris comment on peut aimer et haïr une personne en même temps (Olivier est bien retourné avec plaisir à la joyeuse Rivière). Et également on comprend ces enfants qui gardent un tel secret en eux qui leur déchire les entrailles. Merci également à Alfred pour ses dessins qui subliment le récit.
Breakfast after noon
Non, "Breakfast After Noon" n’est pas juste une BD qui parle de quotidien insignifiant et de petits soucis futiles. L’histoire représente la situation délicate dans laquelle se sont retrouvés beaucoup d’ouvriers britanniques lors de l’effondrement du secteur industriel dans ce pays… Du jour au lendemain, des milliers d’entre eux se sont retrouvés sans emploi, sans futur, avec de l’expérience et des aptitudes dans un domaine sans avenir… Rappelez-vous du film "The Full Monty"… Très drôle, mais aussi très dur par moment. Que faire dans cette situation ? Se laisser aller, s’accrocher au passé… ou évoluer, s’adapter au nouveau secteur dans le vent : le secteur du service. "Breakfast After Noon" nous conte la vie d’un jeune couple qui se déchire… Elle, profitant de son licenciement pour rebondir et se former à l’informatique… Lui, glissant tout doucement dans la dépression. C’est du vrai, c’est touchant, c’est fortement ancré dans la tradition anglaise (trop pour un lecteur français peut-être ?), et ça m’a beaucoup plu…
Le Rayon mystérieux
Lorsque l'on parle de la bandes dessinées d'avant guerre (d'ailleurs de bandes dessinées tout court), on a souvent tendance se focaliser sur Hergé et Tintin. Le CNBDI a eu la bonne idée d'éditer pour la première fois en BD le « rayon mystérieux » et cette histoire passionnante écrite par Alain Saint Ogan. Etonnamment, le lecteur peu connaisseur pourra penser en feuilletant ces planches, et vu le format A5, à une BD moderne « indépendante » revisitant quelques clichés la science des années 30... Pourtant, Saint Ogan est un maître de la BD, qui devrait être connu de tout un chacun, et dont tout le monde a au moins lu un Zig et Puce. Côté scénario, avec de nombreuses années d'avance par rapport au héros à la houppe, nous découvrons l'exploration spatiale et l'installation d'hommes sur la lune... Bien que la science ait considérablement évoluée depuis, cette histoire tient encore largement la route et nous donne une bonne idée de la vision des années 30 sur ce qui était censé environner la Terre. Le récit est rythmé et digne des grands récits d'aventure. On retrouvera, bien des années plus tard, l'exploitation de thèmes abordés ici dans la collection Atomium de Magic Strip (les savants fous, les extra-terrestres, les robots, etc...). Il est très étonnant que cet album n'ait pas fait l'objet d'une édition dans les années 80... Une très bonne redécouverte d'un auteur et d'une oeuvre qui n'auraient pas dû passer aux oubliettes.