Février 1970... J'ai 16 ans... Comme chaque semaine, j'achète "mon "Pilote. Sur la couverture du dernier hebdo sorti, une bande- annonce : "Une étonnante expérience graphique. Le Trône du Dieu Noir".
J'ouvre...
Explosion...
Dès ce moment, je comprends que la science-fiction ne sera plus jamais la même. Comment raconter l'inracontable ?...
Une véritable bombe graphique qui m'éclate au visage, un trait sûr, maîtrisé, des histoires encore jamais narrées dans une science-fiction ô combien sage à l'époque...
Qui sont les bons ?... qui sont les méchants ?... les hommes ?... les dieux ?...
Druillet, au départ de cette saga époustouflante, m'a entraîné vers des univers imaginaires. J'ai été accroché par son graphisme baroque, rude, sévère même. Les architectures sont gigantesques, innovantes, les cadrages sont audacieux ; finie la "case" contenant un dessin. Tout explose, déborde, jaillit dans la mise en page.
Pour moi, Lone Sloane marque le tout début d'une véritable révolution graphique. Encore actuellement, de nombreux dessinateurs -et dans de nouvelles séries- s'inspireront très fortement de l'oeuvre que Druillet a créée voici 36 ans.
Si vous voulez savoir d'où viennent des séries SF que vous lisez actuellement, plongez donc dans cette illustre saga.
Lone Sloane ?.. Pour moi c'est LE must. Incontournable.
Boule et Bill, c’est un duo attachant, une série bonne enfant, et de ce fait peut-être un peu désuète, faite uniquement d’humour et de tendresse.
Le dessin n’est pas extraordinaire, néanmoins Roba a su conférer à son cocker une bouille complètement craquante, qui continue de m’attendrir, alors que je ne suis plus depuis longtemps, le coeur de cible de cette série.
Bien sûr, les scénarios sont gentillets, et ne vont pas chercher très loin, mais on est tout de même loin de la lourdeur répétitive et du désespérant minimalisme d’un “Garfield”, par exemple. Il y a toujours une vraie chute, et si le rire n’est pas toujours au rendez-vous, le sourire, lui, oui.
Pour moi, tout simplement incontournable.
C’est une amie qui m’a littéralement mis le tome 1 dans les mains, en me disant que c’était encore mieux que Nana, manga du même auteur que je lui avais fait découvrir et par lequel je l’avais initiée au manga. J’avoue néanmoins, que c’est avec un enthousiasme mesuré que j’ai abordé la lecture de cette série, les personnages principaux ne m’apparaissant pas a priori, spécialement sympathiques.
Le moins que je puisse dire, est que j’ai très vite changé d’avis. Dés l’introduction, j’ai été conquise. Déjà, je suis tombé sous le charme de l’atelier dans lequel se déroule une partie de l’histoire. Ce lieu imprime dès le départ une atmosphère particulière, d’effervescence créatrice et d’exacerbation des sentiments, qui m’a littéralement envoûtée.
Une fois encore, le dessin est un régal de finesse et d’élégance, que ce soit dans la représentation des personnages et notamment leurs vêtements, ou dans celle des décors urbains, la ruelle où se situe l’atelier (et l’atelier lui-même), en tête.
L’histoire quant à elle, aborde les thèmes du premier amour, et des premières blessures, mais aussi de ce qui fonde une amitié ou une personnalité, et de la difficulté d’être soi et de vivre en harmonie avec les autres sans compromettre ses aspirations profondes. Comme toujours avec Yazawa, ces thèmes sont abordés de façon subtile ; chaque personnage se dévoile progressivement dans sa complexité et ses contradictions.
On enfile donc la lecture de ces 5 tomes avec gourmandise ; et pour peu qu’on ait la fibre créatrice, on ressent rapidement des fourmillements dans les doigts et une furieuse envie de concevoir, dessiner, réaliser. Et à mes yeux, ce n’est pas la moindre qualité de ce manga.
Un seul bémol : ce qui va motiver les 4 élèves de l’école de stylisme, 4 tomes durant, à savoir le défilé de fin d’année, si important pour Georges le personnage principal, va se dérouler en une vingtaine de pages, préparatifs compris, et sans que l’on voit d’autres prestations que celle du groupe de Para-Kiss. Vraiment dommage puisqu’il s’agissait d’une compétition.
Voilà, c’est un manga à mon avis plus orienté shojo, que ne l’est “Nana”, aussi, si j’en conseille bien évidemment la lecture, c’est plutôt à un lectorat féminin que je m’adresse.
Une très bonne série, laquelle démarre dans l'hebdo Spirou n° 2507 du 29 Avril 1986.
J'aime vraiment bien le postulat de départ : un lieutenant du "Police Department City of New York" qui mène une double vie : celle de flic et celle -soi disant- de pasteur ; et ce pour ne pas traumatiser sa mère qui vit chez lui.
C'est tout bête comme idée ; mais qu'est-ce que c'est bien pensé et réalisé ! J'ai parfois l'impression -à la lecture des tomes- de me retrouver dans un film d'action sur papier. Les dialogues sont assez percutants, la mise en page -elle- bénéficie de cadrages souvent audacieux.
Humour, suspense, action, dessin dynamique... un beau carré, bien structuré, pour une série pétaradante.
Très bon. Vraiment.
Le Petit Spirou ?... Ben... c'est le "Grand" quand il était petit...
Et par moments, c'est vraiment irrésistible de drôlerie...
Tome et Janry ont eu la très bonne idée de l'habiller d'un costume de groom ; tout comme son aîné. Et leur coup de génie, je pense, est d'avoir -entre autres- créé un sacré duo avec son Grand-Papy.
Mais le "petit" n'est pas seul. Une chouette galerie de personnages l'entourent : ses copains Vertignasse et Boule de Gras, sans oublier sa "fiancée" Suzette. Tout ce petit monde -et bien d'autres encore- vivent, se disputent, râlent, font des farces, sont amoureux, gesticulent, s'énervent souvent pour pas grand chose...
Le Petit Spirou ?... C'est une partie renouvelée de mon enfance, de la vôtre peut-être. Qui n'a pas connu de Mr. Mégot, d'abbé Langélusse, de censeur comme Nairdebeux. Hein, dites ?!?...
Une très belle série où je passe de la classe à la cour de récré, aux voyages scolaires, à la vie de famille ; le tout au travers de gags vraiment très biens construits et qui ne ratent quasi jamais leur cible : le rire.
Et sincèrement, ça me fait très souvent -et vraiment- marrer !
Une véritable saga humoristique, non dénuée d'une certaine poésie, débutée en 1987, et qui se renouvelle au gré des gags en une planche ou en histoires complètes.
J'aime vraiment bien.
Mon avis personnel est que dans la société actuelle, le racisme est un sujet qui revient fréquemment. Ce livre est une façon de montrer qu'on peut y mettre fin en riant avec tous ceux qui rejettent leurs maux sur les autres.
J'ai une préférence pour les dessins de Plantu. Il a un état d'esprit très spécial qui est de représenter ce que les gens pensent tout bas.
Enfin je n'ai pas un très beau vocabulaire mais c'était juste pour dire que ce livre est très intéressant, autant dans les gags et les strips que dans les textes.
Al Severin est un auteur qu’on ne voit que trop rarement. C’est bien dommage car c’est un virtuose du crayon. J’admire l’aisance de son trait à la fois élégant, fluide et énergique.
Avec cet album, Al s’inspire du roman de H.G. Wells. N’ayant pas lu ce roman, je ne peux juger de la qualité de sa transposition en bd. Mais peut importe car cette bd est une vraie réussite sur tous les plans. On entre bien dans cette histoire qui bénéficie d’une narration prenante. Le trait si particulier de l’auteur et le choix des couleurs renforcent le côté suranné et désuet du récit. On peut juste regretter que les échanges entre Harry et les Morlocks ne soient pas davantage explorés. Mais cela ne nuit en rien à la qualité intrinsèque de ce magnifique album !
A découvrir sans tarder !
Suite à un conseil avisé, je me suis décidé à acheter cette petite perle.
Graphiquement, Blexbolex déstructure ses cases, son découpage et ses personnages pour nous livrer un album hors normes et absolument indispensable.
Au niveau des couleurs, le mélange est rétro et parfaitement adapté à la situation. L'auteur joue avec ses lecteurs, qui y prennent un plaisir immense.
Autour d'un polar traditionnel (enfin pas si traditionnel), Blexbolex nous entraîne dans une histoire un peu invraisemblable mais où il tire les ficelles classiques pour nous livrer un récit prenant. En lisant cet album, je n'étais pas loin de penser à Bob Fish de Chaland qui en son temps avait également remis à plat le genre polar/détectives.
Une réussite !
Une foire BD, un jour, lors d'un festival... Un album... "Peter Pan"... Loisel... connais pas trop... j'ouvre... je pagine... GLOUPS ! je m'arrête... achat immédiat... retour à la maison... dégustation... et dire que j'allais passer à côté de quelque chose de "grand"...
Beau. Très beau même. Le mythe de cette créature faunesque vu à la façon de Loisel. Un Loisel qui -à vrai dire- réinvente le personnage. Plus rien à voir avec celui de Walt Disney de 1953.
Et c'est avec un vrai délice que j'ai plongé dans ce Londres à l'époque de la reine Victoria. J'y ai découvert un Peter Pan beaucoup plus contrasté que l'original de James Matthew Barrie -créé en 1904 sous la forme d'un roman-.
Loisel a ici créé une oeuvre de toute beauté, belle, intelligente et chargée d'émotion. Qui plus est, j'ai apprécié son scénario tout en subtilités ; bien mis "en support" par un graphisme tout en nuances qui éclate de la virtuosité graphique de son auteur.
Une très très belle adaptation d'un héros qui a déjà plus de cent ans...
Difficile d'arrêter son choix sur une bd en particulier lorsque aujourd'hui autant de variété d'ouvrages s'offre à nous. Savoir choisir un dessin accrocheur pour capter l'attention du lecteur potentiel est déjà un combat. Maintenir le degré d'attention du lecteur lorsqu'il ouvre au hasard le livre, et feuillette ainsi une portion de l'histoire est une réussite encore plus belle. Avec "Le Grand Siècle", on profite de ces avant-goûts prometteurs, qui nous plongent aisément dans un univers mêlant histoire et légendes.
De l'action, de l'humour, du suspens, bref que du bonheur lorsque on dévore cette sympathique bd. Rappelant les premiers Astérix lorsqu'on plonge au coeur du village gitan, ou encore les aventures des trois mousquetaires dans l'époque à laquelle on se retrouve, c'est avec grand plaisir que l'on se plonge dans les manigances et autres plans machiavéliques fomentés par on ne sait encore qui exactement.
Une course poursuite haletante, pimentée par des pointes d'humour placées aux instants opportuns. Avec en plus un trait qui rappelle quelque part celui du grand Loisel, une bd dans laquelle on prend plaisir à s'embarquer. Vivement la suite !
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Lone Sloane
Février 1970... J'ai 16 ans... Comme chaque semaine, j'achète "mon "Pilote. Sur la couverture du dernier hebdo sorti, une bande- annonce : "Une étonnante expérience graphique. Le Trône du Dieu Noir". J'ouvre... Explosion... Dès ce moment, je comprends que la science-fiction ne sera plus jamais la même. Comment raconter l'inracontable ?... Une véritable bombe graphique qui m'éclate au visage, un trait sûr, maîtrisé, des histoires encore jamais narrées dans une science-fiction ô combien sage à l'époque... Qui sont les bons ?... qui sont les méchants ?... les hommes ?... les dieux ?... Druillet, au départ de cette saga époustouflante, m'a entraîné vers des univers imaginaires. J'ai été accroché par son graphisme baroque, rude, sévère même. Les architectures sont gigantesques, innovantes, les cadrages sont audacieux ; finie la "case" contenant un dessin. Tout explose, déborde, jaillit dans la mise en page. Pour moi, Lone Sloane marque le tout début d'une véritable révolution graphique. Encore actuellement, de nombreux dessinateurs -et dans de nouvelles séries- s'inspireront très fortement de l'oeuvre que Druillet a créée voici 36 ans. Si vous voulez savoir d'où viennent des séries SF que vous lisez actuellement, plongez donc dans cette illustre saga. Lone Sloane ?.. Pour moi c'est LE must. Incontournable.
Boule & Bill
Boule et Bill, c’est un duo attachant, une série bonne enfant, et de ce fait peut-être un peu désuète, faite uniquement d’humour et de tendresse. Le dessin n’est pas extraordinaire, néanmoins Roba a su conférer à son cocker une bouille complètement craquante, qui continue de m’attendrir, alors que je ne suis plus depuis longtemps, le coeur de cible de cette série. Bien sûr, les scénarios sont gentillets, et ne vont pas chercher très loin, mais on est tout de même loin de la lourdeur répétitive et du désespérant minimalisme d’un “Garfield”, par exemple. Il y a toujours une vraie chute, et si le rire n’est pas toujours au rendez-vous, le sourire, lui, oui. Pour moi, tout simplement incontournable.
Paradise Kiss
C’est une amie qui m’a littéralement mis le tome 1 dans les mains, en me disant que c’était encore mieux que Nana, manga du même auteur que je lui avais fait découvrir et par lequel je l’avais initiée au manga. J’avoue néanmoins, que c’est avec un enthousiasme mesuré que j’ai abordé la lecture de cette série, les personnages principaux ne m’apparaissant pas a priori, spécialement sympathiques. Le moins que je puisse dire, est que j’ai très vite changé d’avis. Dés l’introduction, j’ai été conquise. Déjà, je suis tombé sous le charme de l’atelier dans lequel se déroule une partie de l’histoire. Ce lieu imprime dès le départ une atmosphère particulière, d’effervescence créatrice et d’exacerbation des sentiments, qui m’a littéralement envoûtée. Une fois encore, le dessin est un régal de finesse et d’élégance, que ce soit dans la représentation des personnages et notamment leurs vêtements, ou dans celle des décors urbains, la ruelle où se situe l’atelier (et l’atelier lui-même), en tête. L’histoire quant à elle, aborde les thèmes du premier amour, et des premières blessures, mais aussi de ce qui fonde une amitié ou une personnalité, et de la difficulté d’être soi et de vivre en harmonie avec les autres sans compromettre ses aspirations profondes. Comme toujours avec Yazawa, ces thèmes sont abordés de façon subtile ; chaque personnage se dévoile progressivement dans sa complexité et ses contradictions. On enfile donc la lecture de ces 5 tomes avec gourmandise ; et pour peu qu’on ait la fibre créatrice, on ressent rapidement des fourmillements dans les doigts et une furieuse envie de concevoir, dessiner, réaliser. Et à mes yeux, ce n’est pas la moindre qualité de ce manga. Un seul bémol : ce qui va motiver les 4 élèves de l’école de stylisme, 4 tomes durant, à savoir le défilé de fin d’année, si important pour Georges le personnage principal, va se dérouler en une vingtaine de pages, préparatifs compris, et sans que l’on voit d’autres prestations que celle du groupe de Para-Kiss. Vraiment dommage puisqu’il s’agissait d’une compétition. Voilà, c’est un manga à mon avis plus orienté shojo, que ne l’est “Nana”, aussi, si j’en conseille bien évidemment la lecture, c’est plutôt à un lectorat féminin que je m’adresse.
Soda
Une très bonne série, laquelle démarre dans l'hebdo Spirou n° 2507 du 29 Avril 1986. J'aime vraiment bien le postulat de départ : un lieutenant du "Police Department City of New York" qui mène une double vie : celle de flic et celle -soi disant- de pasteur ; et ce pour ne pas traumatiser sa mère qui vit chez lui. C'est tout bête comme idée ; mais qu'est-ce que c'est bien pensé et réalisé ! J'ai parfois l'impression -à la lecture des tomes- de me retrouver dans un film d'action sur papier. Les dialogues sont assez percutants, la mise en page -elle- bénéficie de cadrages souvent audacieux. Humour, suspense, action, dessin dynamique... un beau carré, bien structuré, pour une série pétaradante. Très bon. Vraiment.
Le Petit Spirou
Le Petit Spirou ?... Ben... c'est le "Grand" quand il était petit... Et par moments, c'est vraiment irrésistible de drôlerie... Tome et Janry ont eu la très bonne idée de l'habiller d'un costume de groom ; tout comme son aîné. Et leur coup de génie, je pense, est d'avoir -entre autres- créé un sacré duo avec son Grand-Papy. Mais le "petit" n'est pas seul. Une chouette galerie de personnages l'entourent : ses copains Vertignasse et Boule de Gras, sans oublier sa "fiancée" Suzette. Tout ce petit monde -et bien d'autres encore- vivent, se disputent, râlent, font des farces, sont amoureux, gesticulent, s'énervent souvent pour pas grand chose... Le Petit Spirou ?... C'est une partie renouvelée de mon enfance, de la vôtre peut-être. Qui n'a pas connu de Mr. Mégot, d'abbé Langélusse, de censeur comme Nairdebeux. Hein, dites ?!?... Une très belle série où je passe de la classe à la cour de récré, aux voyages scolaires, à la vie de famille ; le tout au travers de gags vraiment très biens construits et qui ne ratent quasi jamais leur cible : le rire. Et sincèrement, ça me fait très souvent -et vraiment- marrer ! Une véritable saga humoristique, non dénuée d'une certaine poésie, débutée en 1987, et qui se renouvelle au gré des gags en une planche ou en histoires complètes. J'aime vraiment bien.
Rire contre le racisme
Mon avis personnel est que dans la société actuelle, le racisme est un sujet qui revient fréquemment. Ce livre est une façon de montrer qu'on peut y mettre fin en riant avec tous ceux qui rejettent leurs maux sur les autres. J'ai une préférence pour les dessins de Plantu. Il a un état d'esprit très spécial qui est de représenter ce que les gens pensent tout bas. Enfin je n'ai pas un très beau vocabulaire mais c'était juste pour dire que ce livre est très intéressant, autant dans les gags et les strips que dans les textes.
La Machine à explorer le temps
Al Severin est un auteur qu’on ne voit que trop rarement. C’est bien dommage car c’est un virtuose du crayon. J’admire l’aisance de son trait à la fois élégant, fluide et énergique. Avec cet album, Al s’inspire du roman de H.G. Wells. N’ayant pas lu ce roman, je ne peux juger de la qualité de sa transposition en bd. Mais peut importe car cette bd est une vraie réussite sur tous les plans. On entre bien dans cette histoire qui bénéficie d’une narration prenante. Le trait si particulier de l’auteur et le choix des couleurs renforcent le côté suranné et désuet du récit. On peut juste regretter que les échanges entre Harry et les Morlocks ne soient pas davantage explorés. Mais cela ne nuit en rien à la qualité intrinsèque de ce magnifique album ! A découvrir sans tarder !
L'Oeil privé
Suite à un conseil avisé, je me suis décidé à acheter cette petite perle. Graphiquement, Blexbolex déstructure ses cases, son découpage et ses personnages pour nous livrer un album hors normes et absolument indispensable. Au niveau des couleurs, le mélange est rétro et parfaitement adapté à la situation. L'auteur joue avec ses lecteurs, qui y prennent un plaisir immense. Autour d'un polar traditionnel (enfin pas si traditionnel), Blexbolex nous entraîne dans une histoire un peu invraisemblable mais où il tire les ficelles classiques pour nous livrer un récit prenant. En lisant cet album, je n'étais pas loin de penser à Bob Fish de Chaland qui en son temps avait également remis à plat le genre polar/détectives. Une réussite !
Peter Pan
Une foire BD, un jour, lors d'un festival... Un album... "Peter Pan"... Loisel... connais pas trop... j'ouvre... je pagine... GLOUPS ! je m'arrête... achat immédiat... retour à la maison... dégustation... et dire que j'allais passer à côté de quelque chose de "grand"... Beau. Très beau même. Le mythe de cette créature faunesque vu à la façon de Loisel. Un Loisel qui -à vrai dire- réinvente le personnage. Plus rien à voir avec celui de Walt Disney de 1953. Et c'est avec un vrai délice que j'ai plongé dans ce Londres à l'époque de la reine Victoria. J'y ai découvert un Peter Pan beaucoup plus contrasté que l'original de James Matthew Barrie -créé en 1904 sous la forme d'un roman-. Loisel a ici créé une oeuvre de toute beauté, belle, intelligente et chargée d'émotion. Qui plus est, j'ai apprécié son scénario tout en subtilités ; bien mis "en support" par un graphisme tout en nuances qui éclate de la virtuosité graphique de son auteur. Une très très belle adaptation d'un héros qui a déjà plus de cent ans...
Le Grand Siècle
Difficile d'arrêter son choix sur une bd en particulier lorsque aujourd'hui autant de variété d'ouvrages s'offre à nous. Savoir choisir un dessin accrocheur pour capter l'attention du lecteur potentiel est déjà un combat. Maintenir le degré d'attention du lecteur lorsqu'il ouvre au hasard le livre, et feuillette ainsi une portion de l'histoire est une réussite encore plus belle. Avec "Le Grand Siècle", on profite de ces avant-goûts prometteurs, qui nous plongent aisément dans un univers mêlant histoire et légendes. De l'action, de l'humour, du suspens, bref que du bonheur lorsque on dévore cette sympathique bd. Rappelant les premiers Astérix lorsqu'on plonge au coeur du village gitan, ou encore les aventures des trois mousquetaires dans l'époque à laquelle on se retrouve, c'est avec grand plaisir que l'on se plonge dans les manigances et autres plans machiavéliques fomentés par on ne sait encore qui exactement. Une course poursuite haletante, pimentée par des pointes d'humour placées aux instants opportuns. Avec en plus un trait qui rappelle quelque part celui du grand Loisel, une bd dans laquelle on prend plaisir à s'embarquer. Vivement la suite !