Les derniers avis (39047 avis)

Par pol
Note: 4/5
Couverture de la série Pourquoi j'ai tué Pierre
Pourquoi j'ai tué Pierre

Pourquoi j’ai tué Pierre est une BD à part. C’est clairement une BD que je n’aurais jamais lue sans tous les avis positifs ici même. Tout d’abord parce que ce dessin un peu naïf et simpliste n’est pas ma tasse de thé habituellement, même si finalement il m'a bien plu. Et parce que je ne suis pas sur qu’une autobiographie d’un auteur que je ne connais pas m’aurait attiré. En refermant cette BD, j’éprouve un peu le même sentiment qu’à la lecture de Le complot de Will Eisner que j’avais qualifié de documentaire historique. Ici aussi on est pas dans le domaine de l’histoire imaginée et romancée, mais bien dans le réel puisque c’est une autobiographie. Au moment ou l’auteur décrit le passage des attouchements qu’il a reçu de la part du curé, je n’avais pas le ventre noué tellement je savais que ce passage allait arriver. Un peu comme quand vous allez voir un film comique 6 mois après sa sortie et que vous connaissez déjà toutes les répliques. J’ai beaucoup plus été touché par la fin de l’ouvrage, quand il retourne sur les lieux. Je ne m’attendais pas à ça, et là oui j’ai plus compris l’auteur, plus été mal à l’aise aussi. En me demandant ce qu’il allait pouvoir dire. Difficile donc de dire que j’ai pris du plaisir en la lisant. Surtout vu le sujet principal. Difficile de mettre une note, difficile de choisir entre 3/5 et 4/5… J’ai parfois eu le sentiment que le support n’était pas vraiment approprié pour une telle confession. En tout cas je ne regrette nullement d’avoir pris le temps de découvrir cette BD.

11/12/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série L'Autre Monde
L'Autre Monde

Une très bonne série, qui marquait -je crois- l'entrée de Florence Magnin dans la bande dessinée. Illustratrice réputée pour des jeux de rôles, d'inspiration celtique et légendaire, elle faisait donc une première incursion dans le 9ème Art, dans une genre proche de ses inspirations antérieures. Rodolphe lui avait écrit une scénario qui puise largement dans les légendes, pour nous conter les aventures de ce brave Jan dans un monde apparemment figé dans une appréciation complètement inspirée par les croyances médévales. Un récit très vite prenant. Malgré l'incongruité de certains éléments, cette intégration des légendes dans le réel est vraiment réjouissante, aidée il est vrai par le dessin magnifique de Magnin, dont les couleurs étaient toutefois un rien ternes, ou du moins pâles.

10/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Le Cid
Le Cid

Une grande histoire pour un album grand format. J'ai découvert, à sa lecture, une magnifique oeuvre baroque, rugueuse, violente, superbement bien mise en scène par le graphisme rude et surchargé de Palacios. L'Espagne d'alors, en pleine féodalité, explose dans une riche palette de couleurs particulières qui privilégient des tons violents, contrastés. L'histoire que Palacios me conte est une fantastique épopée guerrière qui fourmille de combats, d'attaques, d'amours, de trahisons, d'alliances vite rompues ; le tout dans une sorte de maelström graphique. Une histoire vraie, dont l'auteur a ici suivi la trame historique générale. Vraiment réaliste, puissant, et que je relis encore parfois avec le même plaisir. Un très rès bel album. Costaud. A noter : un second opus a été annoncé en 1980, mais jamais réalisé.

10/12/2006 (modifier)
Par Marc
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Wolverine - Arme X
Wolverine - Arme X

J'ai découvert cette fantastique histoire narrant les origines de Wolverine il y a 5 ans. On est tout de suite plongé dans l'histoire, le scénario est très bien construit, le suspens se fait sentir à chaque page, on est tenu en haleine jusqu'au dénouement final : Apocalyptique, démentiel, surréaliste. Cette histoire ferait un très bon film. Je recommande cet ouvrage à tous ceux qui veulent découvrir les origines de Wolverine, et ceux que les "comics" passionnent.

09/12/2006 (modifier)
Par p.c.
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Derniers corsaires
Les Derniers corsaires

J'ai beaucoup aimé cette BD qui propose un récit la fois classique et moderne. Classique parce qu'on y retrouve le plaisir de raconter une histoire avec des personnages, de l'action et un contexte qui renvoie déjà à mille et un récits (en BD, en livres ou en films) et de procédés de BD qui ne se prennent pas la tête pour innover à tout prix. Moderne parce que l'approche des auteurs (cette façon de laisser poindre un doute sur la véracité du récit) est efficace et renoue avec un genre sans le pasticher. De plus les dessins parviennent à préserver une partie du mystère sur les personnages et leur psychologie, sur les évènements aussi. Non, franchement, c'est une belle réussite !

09/12/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5
Couverture de la série Palomar City
Palomar City

Love and Rockets, la grande série des frères Hernandez... Après le Locas de Jaime, voici venir le Palomar de Gilbert. Ce qui me frappe d'emblée est la ressemblance de style entre les deux frères. Graphiquement tout d'abord, c'est très proche, la même élégance. Je trouve que les dessins de Jaime sont un peu plus ronds, les traits semblent plus pleins et les encrages un peu plus intenses, mais la différence n'est pas choquante. J'aime ce style de dessin, et que ce soient ceux de Jaime sur Locas ou ceux de Gilbert ici je trouve cela aussi beau. Pour l'histoire, ce premier tome de Palomar se divise en cinq chapitres principaux. Si les personnages sont nombreux, ils sont tous reliés par le lieu principal de l'action, Palomar. Ces chapitres mettent en scène des histoires se déroulant sur une vingtaine d'année, s’il y a pas mal de personnages importants, le rôle principal revient à Luba, qui même si elle est loin d'être présente à chaque page, laisse une marque importante dans ce récit. Si pour le traitement de l'histoire le schéma constructif des frères Rodriguez diffère sensiblement, leur préférence commune converge tout de même vers les personnages féminins. Que ce soit dans Locas ou Palomar, les héroïnes sont des femmes passionnées, décrites de façon qui ne l'est pas moins. Ce premier album de la série Palomar m'a beaucoup plu, même si je pense dans l'ensemble avoir légèrement préféré Locas pour les délires un peu extraordinaires que cette série contient. Mais Palomar reste une oeuvre de qualité, une oeuvre qui offre aussi ses moments forts. Palomar verse plus dans le drame social que Locas. Si vous avez lu et apprécié Locas, lisez cet album, le plaisir de lecture sera le même. Si vous ne connaissez pas Locas, lisez cet album, ce sera l'occasion de découvrir un des épisodes de la fantastique comédie humaine des frères Hernandez. JJJ

09/12/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5
Couverture de la série Derniers rappels
Derniers rappels

Alex Robinson utilise ici le même procédé constructif que celui de De mal en pis pour mettre en scène cette histoire. Loin de tomber dans la redondance, l'auteur explore de nouveaux thèmes et les expose cette fois de manière différente. Contrairement à ceux que l'on a pu voir dans De mal en pis, les personnages principaux de Derniers rappels, ne sont pas composés majoritairement par une bande de trentenaires se connaissant plus ou moins tous. Les personnages ici viennent d'univers variés, ils y en a de tous ages, ils ne se connaissent pas. Les plus intéressants sont ceux, un peu plus mûrs, qui arrivent à l'heure du premier bilan de leur parcours, le moment intermédiaire d'une vie, où l'on se dit, qui suis-je? Qu'ai-je accompli jusqu'à aujourd'hui? J'aime cette idée, une forme de préoccupation existentielle qui change de celles que l'on a l'habitude de voir. L'histoire, morcelée, peut-être un peu moins linéaire que celle de De mal en pis, révèle des surprises. Un groupe de gens, sans rapports les uns avec les autres suivent des routes bien différentes, ils se rencontreront ou pas, des rencontres parfois fortes qui ressembleront à des chocs. Alex Robinson fait partie de ces auteurs qui arrivent à créer des personnages marquants, au delà des histoires qu'il raconte, c'est ses personnages qui sont fascinants. Des gens à priori ordinaires, décrits avec tant de justesse que cela renforce énormément la crédibilité, ça sonne très juste. Une nouvelle fois, cette oeuvre se révèle profonde et intelligente. J'ai aimé cet album chargé d'émotions, j'ai aimé la construction chaotique de l'histoire, les éléments qui partent en tous sens au fil du récit et se mettent brusquement en place. Une cohérence soudaine entre les évènements que l'on ne discerne pas tout de suite. Le final est splendide. Derniers rappels est à lire, une oeuvre réjouissante et réussie qui comblera les amateurs du genre et devrait plaire sans problèmes à ceux qui ont aimés De mal en pis. A noter qu'Alex Robinson s'attribue un petit rôle dans l'histoire, il y apparaît sur environ deux pages, un petit clin d'oeil de l'auteur que j'ai trouvé sympathique. JJJ

09/12/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5
Couverture de la série De mal en pis
De mal en pis

De mal en pis, un livre dense, dense et foisonnant, loin de n'être qu'un roman graphique se contentant de narrer le quotidien d'une bande d'amis. De mal en pis se révèle plus profond que cela. Au delà de la représentation de tranches de vie qui forment les aventures journalières que tout un chacun peut vivre, l'auteur donne sa réflexion sur des thèmes plus recherchés. A travers le parcours d'un vieil auteur aigri et malicieux, Alex Robinson nous donne sa vision du monde dans lequel il vit, la BD. Un univers sans pitié, ou les artistes sont en proie aux exigences de requins de la finance. Bien sur personne n'a attendu Robinson pour découvrir cet aspect peu reluisant de ce qui est bel et bien une industrie du divertissement, mais la crédibilité avec laquelle il dépeint cet état des choses est remarquable. Cette facette importante de l'histoire est habilement disséminée dans un récit mettant en scène de multiples personnages aux aspirations différentes. Des personnages, plus ou moins liés qui se croisent et vivent selon leurs différents destins. Des gens décrits avec justesse, parfois avec extravagance, des gens qui sont souvent passionnés. Comment ne pas être touché par Sherman, un jeune homme frustré qui se sent doué mais manquant cruellement de courage et d'ambition? Mon personnage favori dans cette aventure est Stephen, Stephen qui nous donne ses visions des choses avec détachement et beaucoup de recul mais qui nous fait ressentir énormément d'émotions. La séquence de Stephen en père noël est magnifique. Beaucoup de membres de cette communauté que forme De mal en pis sont réellement intéressants, c'est ce qui donne son ampleur à cette BD et la fait largement sortir du simple cadre de la vie quotidienne. Le traitement d'Alex Robinson est intelligent, cette BD malgré ses nombreuses pages n'est jamais ennuyeuse, l'aspect dramatique fonctionne bien sans chuter dans la tragédie. Mais à mes yeux c'est l'humour qui est le mieux développé dans cette histoire, De mal en pis est une comédie, toute simple, pas forcément grinçante mais très touchante. Entre les chapitres, Alex Robinson pose parfois des questions à ses personnages, représentés sur fond noir face aux lecteurs, ils y répondent chacun à leur manière. En plus d'être amusant, l'exercice ajoute une couche de profondeur supplémentaire aux diverses personnalités. De mal en pis est une bonne BD, si parfois elle souffre de petites imperfections, elles sont assez discrètes, les dessins s'améliorent sensiblement au fil des pages, graphiquement cette oeuvre est appréciable et plus travaillée qu'elle n'y parait au premier coup d'oeil. De mal en pis est un album à lire. Un petit mot au sujet des quelques pages supplémentaires contenues dans l'album Bonus! Ce gros pavé avait-il besoin de ce petit plus? Et bien oui et non. J'ai envie de dire non, non car cela n'apporte rien à l'histoire, non car cela ne bouleverse aucun fondement, ne livre pas de secrets supplémentaires. Ce ne sont que quelques scènes de plus... J'ai aussi envie de dire oui, oui car il est bon de retrouver des personnages attachants, car les petites aventures sont bien fendardes. Une histoire met en scène Stephen, Jane et l'un des amours de jeunesse de Stephen. Dans une autre on voit Ed, plus jeune dans une convention de fans de comics. Une des histoires tourne autour d'un délire SF... Des petites choses comme ça, des histoires légèrement fantasmées, dans lesquelles Alex Robinson se lache un peu avec ses personnages, sans nuire à son oeuvre originale. La toute dernière histoire, Terre Plate, de vingt quatre pages réalisées en vingt quatre heures (un concept de Scott Mc Cloud: 24 heures de la bande dessinées), met en scène un nouveau personnage, Caprice... Caprice? ne serait-ce pas par hasard cette fille que l'on retrouve dans Derniers rappels, un autre album d'Alex Robinson? JJJ

09/12/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5
Couverture de la série Enchaînés
Enchaînés

Après avoir relu les 4 épisodes de cette série, je trouve cette histoire tout à fait passionnante, même si la fin est un peu décevante. On pourra reprocher à cette œuvre de ressembler un peu trop à 100 bullets d’Azzarello, mais je crois qu’il faut plutôt voir dans cette BD un hommage appuyé à son aîné. D’ailleurs, les auteurs font de nombreux clins d’œil à l’univers du comics (on y voit même un Wolverine au hasard d’une page). Cette histoire de meurtres en chaîne est plutôt bien construite et à aucun moment on ne s’ennuie. L’histoire est construite comme un puzzle qui ne donne son sens qu’au dernier tome. Cependant, la fin est bonne, mais pas exceptionnelle. Au final, une série qui a quelques défauts, mais surnage largement par rapport au reste de la production BD actuelle.

08/12/2006 (modifier)
Par Lafayette
Note: 5/5
Couverture de la série Louis la Lune
Louis la Lune

Franchement génial !!! Des dessins plus que magnifiques, poétiques et steampunks à souhait, du grand Art. Une histoire romantique et scientifique d'après une idée aussi originale que farfelue : Jules aurait réellement été sur la Lune... Tout part de cette idée. Des machines steampunks mécaniques incroyables, des Sélénites extraterrestres, des écoliers en uniformes, un monde très vernien et en même temps une ambiance à la Tim Burton dans le graphisme. De plus, cet album est un beau livre, avec des pages épaisses imitant le vieux papier parchemin des premières éditions Hetzel, 72 pages, ce qui est plutôt pas mal. Un ouvrage somptueux que l'on ne se lassera pas de feuilleter encore et encore les longues soirées d'hiver.

08/12/2006 (modifier)