Un format et un découpage original pour une œuvre que j’ai pris de plein fouet.
Rares sont les bd qui (me) remuent à ce point, un vrai choc, dans le sens positif.
C’est beau, graphiquement et scénaristiquement, le dessin torturé, sombre, parfois brut, amène une vraie ambiance qui vous pose là, dans le récit.
Pas de dialogue, 2 cases par planches, juste des expressions, des mouvements, des paysages et le trait de Larcenet. J’avais peur d’être dérouté et de ne pas réussir à m’immerger dans cette bd, j’étais dedans au bout de 3 planches.
L’histoire est magnifique et les thèmes abordés chers à Larcenet le sont habilement. On frôle parfois le cliché mais le contexte, le dessin, l’ambiance créée nous y mettent aux antipodes.
C’est parfois sombre (très sombre) mais les passages d’espoir et de bonheur n’en sont que plus communicatifs et exacerbés.
C’est parfois chimérique, ça n'en rend que plus percutant les passages qui nous ramènent au « réel ».
Comme Hervé, j’y ai rattaché des références ciné tel que Chaplin ou Capra par leurs approches angoissé de tout ce qui fait une vie... tout en la sublimant.
A mon avis, on est hermétique à cette bd ou on y plonge sans retenue, mais il faut essayer.
Car elle est extraordinaire.
Pas de doute Arthur de Pins a un style bien à lui !
Au menu, Pin-up cartoon au charme fou, couleurs pastels magiques et humour débridé. La palette graphique d'Arthur fait ici des merveilles et distille un graphisme léché tout en courbes. La lecture est ici très agréable et les gags font souvent mouche, même s’ils tournent toujours autour du même pot, je ne me suis pas ennuyé du tout !
Le produit est de très bonne facture et atteint son objectif : nous faire sourire.
Ce titre ne révolutionnera peut être pas la BD, mais le plaisir énorme que j'ai eu à le lire me force à mettre 4/5.
J’ai passé un bon moment après la lecture des 2 premiers tomes cette série.
Les dessins (et les couleurs), sans être exceptionnels, sont agréables et l’univers imaginé mêlant le réel et le magique est assez cohérent.
J’ai un bon a priori sur le scénario même si il est difficile à juger à ce stade puisque beaucoup d’incertitudes persistent.
Pour l’instant, sans être génial, c’est très agréable et je donne un 4/5 généreux en espérant être à la fois conforté et surpris par la suite de cette histoire sur laquelle je garderais un œil attentif.
C’est LA Bd de Manu Larcenet que je préfère parmi celles que j’ai pu découvrir de cet auteur.
Sans vouloir paraphraser sur ce qui a déjà été écrit, c’est une œuvre riche sur la vie dans laquelle se côtoient beaucoup d’émotions, de rires, de tendresse, de drame…, le ton est toujours et pour l’instant juste et approprié.
Déjà 3 tomes et le plaisir de lecture est toujours au moins aussi grand au fil des parutions. Le CD sorti à l’occasion d’une édition spéciale du tome 3 est d’ailleurs très instructif sur la construction de ce volume avec les craintes et exigences de l’auteur.
La suite est donc toujours attendue avec grande impatience.
India Dreams est un beau prétexte à voyager et traverser de part en part la péninsule Indienne. Je l'ai pris ainsi, comme une invitation au voyage, comme un recueil de beaux moments et de paysages superbes.
Le dessin de J-F Charles est excellent. Ce sont de belles aquarelles, des cartes postales superbes, des décors envoûtants, des couleurs chatoyantes et douces. Chaque planche m'a vraiment transporté. Seuls les personnages sont un peu moins réussis, seulement un peu moins car ce n'est que leurs visages un peu figés que je regrette.
Dans l'ensemble, ne serait-ce que pour la beauté de ses pages, je suis heureux d'avoir acheté cette BD.
Au long des quatre tomes de la série, nous voyagerons du Rajasthan à l'Himalaya, en passant dans l'ordre par Khalapour, Jaipur, Jaisalmer, Srinagar, les contreforts Himalayens, Benares, Bombay, Goa, Mandaipour, le Népal avec Patan et Katmandou, et enfin Darjeeling. C'est un vrai voyage touristique dont le but à demi-avoué est de dépayser le lecteur et de lui faire découvrir les beautés de l'Inde de 1920 à 1965.
Pour ce voyage, quel meilleur prétexte qu'un mystère familial mettant en scène de grands amours difficiles et un complot politique et mystérieux.
Ce scénario, même s'il est assez léger dans sa trame, a suffi à me bercer et à me faire suivre avec le plus grand plaisir le périple de ces trois générations de femmes, Amelia, Emily puis Kamala.
Il est vrai qu'on peut lui faire quelques reproches, une fin de premier tome très abrupte, un ensemble assez décousu, voire confus pour qui ne plonge pas totalement dans le récit, quelques facilités scénaristiques (je rigole encore en repensant au deus-ex-machina du serviteur du prince qui retrouve Emily et Jarawal à Bombay, à plus de mille kilomètres de là où il les a perdus, et qui répond à leur grande surprise de le retrouver là par un "je vous raconterai mon histoire plus tard", et bien sûr nous n'aurons jamais l'explication). On peut aussi reprocher que l'explication finale du complot mystérieux, même si elle est assez plausible, explique assez mal l'acharnement des "méchants" contre Amelia et ses descendantes et encore moins l'aide mystique de ce vieil homme au singe.
Mais je suis passé outre car je n'ai pas lu cette BD dans l'optique de suivre une intrigue complexe et se tenant de bout en bout. Je me suis davantage laissé porter par le charme du voyage, des paysages, l'exotisme, la beauté de cette Inde que je ne croyais pas pouvoir aimer à ce point, n'étant jusqu'à présent vraiment pas très attiré par ce pays.
Très beau voyage, guidé par des romances à travers les ans et une intrigue qui, même si elle pêche dans les détails, suffit à former un récit de qualité à mes yeux. Une belle, très belle, manière de découvrir l'Inde.
Mon avis suit la lecture de l’édition parue chez "Le Cycliste".
Contrairement à ce qu’annonce ThePatrick, il ne me semble pas que cet album ait fait l’objet d’une parution dans la collection "comix" du même éditeur que je commence à bien connaître. Boiscommun n’a réalisé que "Joe" et "Béa" dans cette collection au format comics (publiés par la suite en grand format chez les Humanos). Cette petite précision apportée, venons-en à mon sentiment sur cette bd . . . Eh bien, c’est pas si mal. Certes, Boiscommun n’est pas scénariste et ça se sent. Mais on ne lit pas non plus du Boiscommun pour ses talents narratifs mais bien pour ses superbes planches ! Admirez le travail dans la galerie, ça se passe de tout commentaire ! Toutefois, si ça se lit vite, je trouve l’histoire plus intéressante et davantage "travaillée" que dans "l’histoire de Joe". On y retrouve toujours Joe et Béa (mais un bref instant) et des décors gothiques avec un passage sur les toits (ce qui semble être une marque de fabrique des albums solo de l’auteur). C’est court mais pas inintéressant !
Bref, on se trouve devant un récit plus riche que ses précédents avec des clins d’oeils en sus !
A lire . . .
Pour ceux qui aiment Goossens, cet album est très bon: humour pas si absurde que ça et univers décalé sont au rendez-vous.
Autant la série des Georges et Louis me laisse un peu froid, autant cet album est fantastique !
Ca décape, ça désarçonne, c'est le moins que l'on puisse dire. Lindingre et Larcenet font dans cette bande dessinée la satire de la beaufitude totale. On rit, mais souvent jaune. Les répliques sont crues, dénuées d'intelligence, bourrées (dans tous les sens du terme) de préjugés. Les brèves de comptoir de Gouriot avaient un côté doucement poétique. Ici le racisme et l'antisémitisme pointent souvent derrière le comptoir. Des propos qui font parfois froids dans le dos, mais qui sont remarquablement bien mis en scène.
La France profonde dans ce qu'elle a de pire. On n'est pas loin des films les plus corrosifs de Jean-Pierre Mocky.
Un album qui a d’indéniables qualités, j’ai bien aimé la narration rétrospective. L'idée de départ est assez originale : alors qu'il a fait cette lettre à 17 ans, Patrick bourré de certitudes et d’illusions sur son futur se découvre à nous dès le début de l’album lorsqu'il a 40 ans. A partir de là chaque flash-back permet de mieux cerner ce personnage instable, jouisseur et finalement désabusé. A aucun moment, on ne juge le personnage et chaque scène nous rapproche peu à peu des 17 ans, moment où il écrit cette fameuse lettre car la narration est à l’envers. Bon je suis pas sûr d'être clair, sinon lisez l’album !!!
Les différentes saynètes expliquent comment Patrick va finalement de désillusions en désillusions, s’éloignant au fur et à mesure de ses objectifs d’adolescent. C'est parfois émouvant.
Au dessin, j’ai bien aimé la trame verte de l’album, par contre je trouve que les dessins sont parfois un peu trop carrés. Les personnages féminins sont cependant agréables à regarder.
Un ouvrage qui fait parti du meilleur Albin Michel et c’est à signaler.
Boule et Bill c'est mon enfance. Un univers calme, doux, tendre, attachant. Seul le sourire et le bon esprit font figure dans cet univers aussi proche que familial. Un point très positif : je trouve que la reprise de Vérron est très bonne. On a pas l'impression que l'auteur a changé. On sent qu'il y avait de la complicité entre les 2 auteurs (rare de nos jours). Vraiment très bien.
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Ex Abrupto
Un format et un découpage original pour une œuvre que j’ai pris de plein fouet. Rares sont les bd qui (me) remuent à ce point, un vrai choc, dans le sens positif. C’est beau, graphiquement et scénaristiquement, le dessin torturé, sombre, parfois brut, amène une vraie ambiance qui vous pose là, dans le récit. Pas de dialogue, 2 cases par planches, juste des expressions, des mouvements, des paysages et le trait de Larcenet. J’avais peur d’être dérouté et de ne pas réussir à m’immerger dans cette bd, j’étais dedans au bout de 3 planches. L’histoire est magnifique et les thèmes abordés chers à Larcenet le sont habilement. On frôle parfois le cliché mais le contexte, le dessin, l’ambiance créée nous y mettent aux antipodes. C’est parfois sombre (très sombre) mais les passages d’espoir et de bonheur n’en sont que plus communicatifs et exacerbés. C’est parfois chimérique, ça n'en rend que plus percutant les passages qui nous ramènent au « réel ». Comme Hervé, j’y ai rattaché des références ciné tel que Chaplin ou Capra par leurs approches angoissé de tout ce qui fait une vie... tout en la sublimant. A mon avis, on est hermétique à cette bd ou on y plonge sans retenue, mais il faut essayer. Car elle est extraordinaire.
Péchés mignons
Pas de doute Arthur de Pins a un style bien à lui ! Au menu, Pin-up cartoon au charme fou, couleurs pastels magiques et humour débridé. La palette graphique d'Arthur fait ici des merveilles et distille un graphisme léché tout en courbes. La lecture est ici très agréable et les gags font souvent mouche, même s’ils tournent toujours autour du même pot, je ne me suis pas ennuyé du tout ! Le produit est de très bonne facture et atteint son objectif : nous faire sourire. Ce titre ne révolutionnera peut être pas la BD, mais le plaisir énorme que j'ai eu à le lire me force à mettre 4/5.
Le Jour des Magiciens
J’ai passé un bon moment après la lecture des 2 premiers tomes cette série. Les dessins (et les couleurs), sans être exceptionnels, sont agréables et l’univers imaginé mêlant le réel et le magique est assez cohérent. J’ai un bon a priori sur le scénario même si il est difficile à juger à ce stade puisque beaucoup d’incertitudes persistent. Pour l’instant, sans être génial, c’est très agréable et je donne un 4/5 généreux en espérant être à la fois conforté et surpris par la suite de cette histoire sur laquelle je garderais un œil attentif.
Le combat ordinaire
C’est LA Bd de Manu Larcenet que je préfère parmi celles que j’ai pu découvrir de cet auteur. Sans vouloir paraphraser sur ce qui a déjà été écrit, c’est une œuvre riche sur la vie dans laquelle se côtoient beaucoup d’émotions, de rires, de tendresse, de drame…, le ton est toujours et pour l’instant juste et approprié. Déjà 3 tomes et le plaisir de lecture est toujours au moins aussi grand au fil des parutions. Le CD sorti à l’occasion d’une édition spéciale du tome 3 est d’ailleurs très instructif sur la construction de ce volume avec les craintes et exigences de l’auteur. La suite est donc toujours attendue avec grande impatience.
India Dreams
India Dreams est un beau prétexte à voyager et traverser de part en part la péninsule Indienne. Je l'ai pris ainsi, comme une invitation au voyage, comme un recueil de beaux moments et de paysages superbes. Le dessin de J-F Charles est excellent. Ce sont de belles aquarelles, des cartes postales superbes, des décors envoûtants, des couleurs chatoyantes et douces. Chaque planche m'a vraiment transporté. Seuls les personnages sont un peu moins réussis, seulement un peu moins car ce n'est que leurs visages un peu figés que je regrette. Dans l'ensemble, ne serait-ce que pour la beauté de ses pages, je suis heureux d'avoir acheté cette BD. Au long des quatre tomes de la série, nous voyagerons du Rajasthan à l'Himalaya, en passant dans l'ordre par Khalapour, Jaipur, Jaisalmer, Srinagar, les contreforts Himalayens, Benares, Bombay, Goa, Mandaipour, le Népal avec Patan et Katmandou, et enfin Darjeeling. C'est un vrai voyage touristique dont le but à demi-avoué est de dépayser le lecteur et de lui faire découvrir les beautés de l'Inde de 1920 à 1965. Pour ce voyage, quel meilleur prétexte qu'un mystère familial mettant en scène de grands amours difficiles et un complot politique et mystérieux. Ce scénario, même s'il est assez léger dans sa trame, a suffi à me bercer et à me faire suivre avec le plus grand plaisir le périple de ces trois générations de femmes, Amelia, Emily puis Kamala. Il est vrai qu'on peut lui faire quelques reproches, une fin de premier tome très abrupte, un ensemble assez décousu, voire confus pour qui ne plonge pas totalement dans le récit, quelques facilités scénaristiques (je rigole encore en repensant au deus-ex-machina du serviteur du prince qui retrouve Emily et Jarawal à Bombay, à plus de mille kilomètres de là où il les a perdus, et qui répond à leur grande surprise de le retrouver là par un "je vous raconterai mon histoire plus tard", et bien sûr nous n'aurons jamais l'explication). On peut aussi reprocher que l'explication finale du complot mystérieux, même si elle est assez plausible, explique assez mal l'acharnement des "méchants" contre Amelia et ses descendantes et encore moins l'aide mystique de ce vieil homme au singe. Mais je suis passé outre car je n'ai pas lu cette BD dans l'optique de suivre une intrigue complexe et se tenant de bout en bout. Je me suis davantage laissé porter par le charme du voyage, des paysages, l'exotisme, la beauté de cette Inde que je ne croyais pas pouvoir aimer à ce point, n'étant jusqu'à présent vraiment pas très attiré par ce pays. Très beau voyage, guidé par des romances à travers les ans et une intrigue qui, même si elle pêche dans les détails, suffit à former un récit de qualité à mes yeux. Une belle, très belle, manière de découvrir l'Inde.
Halloween
Mon avis suit la lecture de l’édition parue chez "Le Cycliste". Contrairement à ce qu’annonce ThePatrick, il ne me semble pas que cet album ait fait l’objet d’une parution dans la collection "comix" du même éditeur que je commence à bien connaître. Boiscommun n’a réalisé que "Joe" et "Béa" dans cette collection au format comics (publiés par la suite en grand format chez les Humanos). Cette petite précision apportée, venons-en à mon sentiment sur cette bd . . . Eh bien, c’est pas si mal. Certes, Boiscommun n’est pas scénariste et ça se sent. Mais on ne lit pas non plus du Boiscommun pour ses talents narratifs mais bien pour ses superbes planches ! Admirez le travail dans la galerie, ça se passe de tout commentaire ! Toutefois, si ça se lit vite, je trouve l’histoire plus intéressante et davantage "travaillée" que dans "l’histoire de Joe". On y retrouve toujours Joe et Béa (mais un bref instant) et des décors gothiques avec un passage sur les toits (ce qui semble être une marque de fabrique des albums solo de l’auteur). C’est court mais pas inintéressant ! Bref, on se trouve devant un récit plus riche que ses précédents avec des clins d’oeils en sus ! A lire . . .
L'Esprit, le Corps et la Graine
Pour ceux qui aiment Goossens, cet album est très bon: humour pas si absurde que ça et univers décalé sont au rendez-vous. Autant la série des Georges et Louis me laisse un peu froid, autant cet album est fantastique !
Chez Francisque
Ca décape, ça désarçonne, c'est le moins que l'on puisse dire. Lindingre et Larcenet font dans cette bande dessinée la satire de la beaufitude totale. On rit, mais souvent jaune. Les répliques sont crues, dénuées d'intelligence, bourrées (dans tous les sens du terme) de préjugés. Les brèves de comptoir de Gouriot avaient un côté doucement poétique. Ici le racisme et l'antisémitisme pointent souvent derrière le comptoir. Des propos qui font parfois froids dans le dos, mais qui sont remarquablement bien mis en scène. La France profonde dans ce qu'elle a de pire. On n'est pas loin des films les plus corrosifs de Jean-Pierre Mocky.
A la lettre près
Un album qui a d’indéniables qualités, j’ai bien aimé la narration rétrospective. L'idée de départ est assez originale : alors qu'il a fait cette lettre à 17 ans, Patrick bourré de certitudes et d’illusions sur son futur se découvre à nous dès le début de l’album lorsqu'il a 40 ans. A partir de là chaque flash-back permet de mieux cerner ce personnage instable, jouisseur et finalement désabusé. A aucun moment, on ne juge le personnage et chaque scène nous rapproche peu à peu des 17 ans, moment où il écrit cette fameuse lettre car la narration est à l’envers. Bon je suis pas sûr d'être clair, sinon lisez l’album !!! Les différentes saynètes expliquent comment Patrick va finalement de désillusions en désillusions, s’éloignant au fur et à mesure de ses objectifs d’adolescent. C'est parfois émouvant. Au dessin, j’ai bien aimé la trame verte de l’album, par contre je trouve que les dessins sont parfois un peu trop carrés. Les personnages féminins sont cependant agréables à regarder. Un ouvrage qui fait parti du meilleur Albin Michel et c’est à signaler.
Boule & Bill
Boule et Bill c'est mon enfance. Un univers calme, doux, tendre, attachant. Seul le sourire et le bon esprit font figure dans cet univers aussi proche que familial. Un point très positif : je trouve que la reprise de Vérron est très bonne. On a pas l'impression que l'auteur a changé. On sent qu'il y avait de la complicité entre les 2 auteurs (rare de nos jours). Vraiment très bien.