Que c’est beau !!!
J’en ai pris plein les yeux lors de la lecture de ces 2 tomes. On a l’impression de visiter une exposition de peintures sur l’Afrique faite de tableaux aux couleurs chaleureuses. C’est vraiment très réussi et vaut déjà le coup rien que pour cela.
L’histoire, elle raconte le périple de René Caillé, l’un des premiers découvreurs de cette Afrique profonde et lui rend hommage à travers cette fiction documentaire.
Toutefois je regrette un peu que le récit soit trop axé sur la manière dont le personnage principal essaie de cacher son identité et ses croyances pour pouvoir avancer et aboutir à l’un des objectifs qu’il s’est fixés, et pas assez sur le périple en lui-même.
En tout cas, si c’est tout de même plaisant à lire, c’est surtout à admirer.
Le premier point fort de cette série est l'imagination architecturale dont a fait preuve l'auteur.
La ville d'Horologiom est brillamment réalisée, les créatures (je dis créatures afin de ne pas trop en dévoiler) rivalisent d'ingéniosité. C'est un réel plaisir que de tourner les pages afin de découvrir de nouveaux bâtiments ou de nouvelles machines. Les couleurs sans être criardes sont bien gérées, gaies et contrastée. Les personnages sont bien proportionnés, les positions maîtrisées, aucune fausse note.
Ah, certains trouveront le dessin sûrement un peu figé, mais moi, il m'a convaincu sans problème.
L'histoire pour sa part n'est pas en reste. L'idée saugrenue de cette ville où chaque habitant dispose d'une clef afin de remonter son mécanisme est sympathique. Nous retrouvons derrière un sujet classique, entre la manipulation mentale, les dictatures politiques, la liberté de penser, l'exclusion par la différence. Mais cela a le mérite de l'attaquer par un biais nouveau.
Le scénario est dynamique, bien ficelé, se lit sans peine, est clair, fluide.
Les personnages sont vite présentés, chacun est à sa place.
Le monde se découvre progressivement et les explications sont apportées au bon moment sans que l'on ait le temps de se poser les questions.
D'un abord donc plutôt ethnique, l'univers et le scénario bascule rapidement dans une lutte de pouvoir politique, où la liberté de penser et mise à mal.
Les différents groupuscules, les différents protagonistes se dévoilent et les intentions des uns et des autres restent subtilement cachés pendant bien des pages, nous hypnotisant et nous obligeant à lire sans traîner les pages parfaitement dessinées. De nouveaux personnages entrent en jeu pratiquement à chaque tome relançant ici notre intérêt.
Nous nous apercevons avec joie que le monde inventé n'est pas seulement basé sur l'absurde de la politique anti animalité, mas bel et bien sur un jeu de pouvoir où chacun tire les ficelles dans l'ombre. D'une simple aventure a pays des marionnettes, nous nous retrouvons précipités au cœur d'un thriller policier où enquête, filature et coups tordus s'enchaînent à grande vitesse.
Le dernier tome fait rentrer cette série dans les grands de la BD.
Je comprends mieux l'engouement que cette BD a suscité à sa sortie dans mon entourage et pourquoi le nom d'Horologiom a toujours fait bonne impression.
Toutes les questions que l'on se posaient trouvent enfin leur réponse et plus encore. L'histoire d'Horologiom et donc tous ses mystères nous est contée depuis sa création, et toutes les pièces qui nous ont été livrées depuis le début de l'histoire trouvent leur place naturellement.
Ce qui m'apparaissait jusque là comme une histoire bien menée, sympathique, mais relativement classique prend ici une tournure bien au-delà. Bien malin qui aura trouvé le pourquoi du comment. J'aimerai en dire, plus, mais ce serait trahir une partie de cette surprise. Toujours est il que la fin, nous montre comment tous, lecteurs comme acteurs de cette BD avons été téléguidés, manipulés de manière incroyable ! Les rebondissements et les révélations vont bon train et vraiment cette BD s'achève sans jamais s'essouffler.
C’est vrai que ça fait bizarre, de voir Batman partir en croisade revancharde, loin de chez lui, à la recherche d’une terroriste en exil. Tout comme Ro je préfère les histoires se déroulant à Gotham.
Reste que la fin de cette BD m’a beaucoup plu… J’aime beaucoup ce genre d’intrigue où le « héros » est aveuglé par sa rage et sa confiance, et découvre finalement que les choses ne sont pas aussi simples qu’il le pensait. J’ai trouvé le passage racontant la vie de la terroriste vraiment fort, apportant un 2ème point de vue intéressant sur ses actes… J’aime aussi beaucoup les pensées de Batman accompagnant ce passage… le fait qu’il n’arrive pas à accepter que le monde dans lequel il vit ne soit pas uniquement fait de blanc et de noir, de bien et de mal, et que même les pires criminels aient leurs raisons, leur convictions.
Non déciment un bon épisode de Batman, dont je recommande la lecture à tous les fans batmanesques :)
Une série qui aura su marquer les annales des comics.
Le scénario donne dès les premières pages une impression de lenteur qui se démentit progressivement ; personnellement j'ai commencé à lire cette série lentement et puis je me suis vite rendu compte que je la dévorais sans en avoir eu la moindre sensation.
L'histoire est relativement simple ; aussi est-il facile de se replonger dedans ; mais cependant assez complexe pour accrocher le BDphage que je suis.
Il est à noter que cette série possède un fond de qualité suffisante pour intéresser les réalisateurs de séries télévisées (ceux qui regardent Heroes comprendront aisément l'inspiration à la limite du plagiat qu'a été "Rising Stars" pour les auteurs).
En bref un très très bon moment que je recommande à tous ceux qui sont en quête de BD pas trop cérébrales mais avec un bon scénario.
François Bourgeon fait partie de ces rares auteurs dont je peux acheter les yeux fermés une œuvre à laquelle il a activement participé, et je n’ai jamais été déçu.
"Les compagnons du crépuscule" fait partie de ce qui se fait de mieux dans ce que l’on appelle le médiéval fantastique. Je trouve l’histoire captivante, tous les personnages dont les traits sont très expressifs, évoluent tout au long de l’œuvre jusqu’au bouquet final, les dessins sont magnifiques, notamment les décors et paysages.
Vraiment une de mes BD préférées.
A lire et à relire !
Si il est vrai que côté scénario, l’histoire n’est pas des plus passionnante au niveau des intrigues, celle-ci n’en est pas moins très rafraîchissante du moment où l’on arrive à se laisser porter dans cet univers.
Si l’on ajoute à cela les superbes colorisations et magnifiques dessins très détaillés de Michel Plessix qui ne cessent pas de me surprendre lors des relectures puisque je découvre toujours un petit quelque chose de nouveau, on obtient une oeuvre reposante, très poétique et en un mot magnifique.
Pas mal du tout le postulat : un immense dépotoir qui est une sorte de reflet de notre propre société !
Une sorte de "melting pot", aussi, de personnages qui (sur)vivent dans cet univers fait d'ordures : des intellos, des prédateurs, l'homosexuel, une rate "prêtresse"...
Drôle d'univers ainsi créé par Ptiluc. Bourrée d'humour, sa vision est vraiment cynique et acerbe. Mais aussi tendre et drôle. Comme noir et blanc, chaud et froid.
C'est lucide, et surtout sans concessions.
Vraiment original. Une découverte que cet univers rempli de muridés qui, souvent, m'ont fait penser à des gens que je connais.
Une série "animalière" ?... Oui, mais des pareilles j'en redemande !...
Vraiment bien !
1925...
A la demande de Henry de Weindel et Camille Ducray, responsables d'éditions, Alain Saint-Ogan crée deux petits personnages chargés d'illustrer la dernière page du Dimanche-Illustré, supplément dominical au journal "Excelsior".
Ainsi naissent Zig et Puce...
Ils y font leurs débuts dans le n° 11 du 3 Mai 1925. Dans le n° 148 du 27 Décembre 1925, ces deux amis font la connaissance du pingouin Alfred ; lequel va leur devenir inséparable.
Enorme succès : les lecteurs écrivent en masse et réclament leur présence plus régulière ; ce qui sera fait dès le n° 202 du 9 Janvier 1927.
"Zig et Puce" ?... Au départ une succession de gags qui, au fur et à mesure, vont se transformer en récits plus denses, plus structurés.
Le graphisme ?... Simple, clair, lisible. Révolution dans la lecture : Saint-Ogan va introduire ce que l'on appellera le "phylactère" de manière plus constante. La "BD" d'alors était plutôt "narrative", avec le textuel sous l'image.
Le succès ?... La Grande Guerre est encore dans tous les esprits. Lire "Zig et Puce", s'est s'évader, rêver, vivre des aventures "exotiques" et -un peu- oublier la dure réalité de la vie d'alors. C'est aussi le début de ce qu'on nommera "les années folles". Des stars de l'époque vont "s'approprier" les personnages : Alfred deviendra la mascotte de Mistinguett, du président de la République, de Charles Lindbergh, ...
Une véritable "explosion" avec -pour l'époque- un énorme merchandising.
Zig et Puce, malgré leur retraite prise en 1956, sont encore dans beaucoup de mémoires -dont la mienne-. D'une certaine manière, je les ai retrouvés -d'une certaine façon- dans Quick et Flupke de Hergé.
C'est tout simple, l'humour bon enfant, les situations cocasses ne tireraient même plus un sourire au lectorat actuel ; mais cela a un charme fou. Et c'est pour cela que je les apprécie franchement bien.
Maus est une partie de la biographie de Vladek Spiegelman de confession juive et rescapé des atrocités de la seconde guerre mondiale. L’auteur, Art, fils de Vladek rend par la même occasion un touchant hommage à son père.
Beaucoup ayant déjà été écrit sur l’histoire, je vais me contenter de dire que en refermant ce récit (une très belle intégrale d’ailleurs) on comprend que celui-ci a pu susciter autant d’engouement et être récompensé par le Pulitzer. Il se dégage de cette œuvre un je ne sais quoi indéfinissable un peu comme si celui-ci avait une âme.
Au-delà de l’histoire, j’ai aimé la façon de traiter ce récit par l’utilisation de personnages animaliers qui tendent un peu à dédramatiser et qui amènent parfois le lecteur à sourire.
Je n’ai pas trop aimé le dessin et je trouve que l’histoire est un peu trop souvent entrecoupée par les dialogues de Art avec son père ce qui engendre quelques longueurs, mais cela n’est que détails.
En tout cas, l’achat et/ou la lecture est vivement conseillée.
J’ai une affection toute particulière pour "Blake et Mortimer" car je me rappelle que lorsque l’on me reprochait de ne pas lire (mes classiques), je disais à mes parents : "mais regardez un peu tout le texte qu’il y a là-dedans !"... et ça passait toujours avec un petit sourire.
En tout cas, pour l’époque, Jacobs était à la fois un dessinateur et un scénariste de grand talent bourré d’imagination et hormis "Le piège diabolique", j’aime beaucoup l’ensemble de la série.
J’ai aimé aussi la reprise des personnages par d’autres dessinateurs qui dans l’ensemble ont su préserver l’esprit général avec notamment de bons volumes, tels "L’affaire Francis Blake" ou "L’étrange rendez-vous". Même si "Les sarcophages du 6ème continent" sont pour moi ratés, j’ai toujours plaisir à replonger dans une nouvelle histoire en espérant toujours une bonne surprise.
Pour ceux que cela intéresse, je conseille vivement (si vous la trouvez encore…) l’édition spéciale du magazine Science et vie de 2003 intitulé "Blake et Mortimer face aux démons de la science", qui est vraiment très instructive et explique notamment comment Jacobs puisait toutes ses formidables idées.
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Abdallahi
Que c’est beau !!! J’en ai pris plein les yeux lors de la lecture de ces 2 tomes. On a l’impression de visiter une exposition de peintures sur l’Afrique faite de tableaux aux couleurs chaleureuses. C’est vraiment très réussi et vaut déjà le coup rien que pour cela. L’histoire, elle raconte le périple de René Caillé, l’un des premiers découvreurs de cette Afrique profonde et lui rend hommage à travers cette fiction documentaire. Toutefois je regrette un peu que le récit soit trop axé sur la manière dont le personnage principal essaie de cacher son identité et ses croyances pour pouvoir avancer et aboutir à l’un des objectifs qu’il s’est fixés, et pas assez sur le périple en lui-même. En tout cas, si c’est tout de même plaisant à lire, c’est surtout à admirer.
Horologiom
Le premier point fort de cette série est l'imagination architecturale dont a fait preuve l'auteur. La ville d'Horologiom est brillamment réalisée, les créatures (je dis créatures afin de ne pas trop en dévoiler) rivalisent d'ingéniosité. C'est un réel plaisir que de tourner les pages afin de découvrir de nouveaux bâtiments ou de nouvelles machines. Les couleurs sans être criardes sont bien gérées, gaies et contrastée. Les personnages sont bien proportionnés, les positions maîtrisées, aucune fausse note. Ah, certains trouveront le dessin sûrement un peu figé, mais moi, il m'a convaincu sans problème. L'histoire pour sa part n'est pas en reste. L'idée saugrenue de cette ville où chaque habitant dispose d'une clef afin de remonter son mécanisme est sympathique. Nous retrouvons derrière un sujet classique, entre la manipulation mentale, les dictatures politiques, la liberté de penser, l'exclusion par la différence. Mais cela a le mérite de l'attaquer par un biais nouveau. Le scénario est dynamique, bien ficelé, se lit sans peine, est clair, fluide. Les personnages sont vite présentés, chacun est à sa place. Le monde se découvre progressivement et les explications sont apportées au bon moment sans que l'on ait le temps de se poser les questions. D'un abord donc plutôt ethnique, l'univers et le scénario bascule rapidement dans une lutte de pouvoir politique, où la liberté de penser et mise à mal. Les différents groupuscules, les différents protagonistes se dévoilent et les intentions des uns et des autres restent subtilement cachés pendant bien des pages, nous hypnotisant et nous obligeant à lire sans traîner les pages parfaitement dessinées. De nouveaux personnages entrent en jeu pratiquement à chaque tome relançant ici notre intérêt. Nous nous apercevons avec joie que le monde inventé n'est pas seulement basé sur l'absurde de la politique anti animalité, mas bel et bien sur un jeu de pouvoir où chacun tire les ficelles dans l'ombre. D'une simple aventure a pays des marionnettes, nous nous retrouvons précipités au cœur d'un thriller policier où enquête, filature et coups tordus s'enchaînent à grande vitesse. Le dernier tome fait rentrer cette série dans les grands de la BD. Je comprends mieux l'engouement que cette BD a suscité à sa sortie dans mon entourage et pourquoi le nom d'Horologiom a toujours fait bonne impression. Toutes les questions que l'on se posaient trouvent enfin leur réponse et plus encore. L'histoire d'Horologiom et donc tous ses mystères nous est contée depuis sa création, et toutes les pièces qui nous ont été livrées depuis le début de l'histoire trouvent leur place naturellement. Ce qui m'apparaissait jusque là comme une histoire bien menée, sympathique, mais relativement classique prend ici une tournure bien au-delà. Bien malin qui aura trouvé le pourquoi du comment. J'aimerai en dire, plus, mais ce serait trahir une partie de cette surprise. Toujours est il que la fin, nous montre comment tous, lecteurs comme acteurs de cette BD avons été téléguidés, manipulés de manière incroyable ! Les rebondissements et les révélations vont bon train et vraiment cette BD s'achève sans jamais s'essouffler.
Batman - Absolution
C’est vrai que ça fait bizarre, de voir Batman partir en croisade revancharde, loin de chez lui, à la recherche d’une terroriste en exil. Tout comme Ro je préfère les histoires se déroulant à Gotham. Reste que la fin de cette BD m’a beaucoup plu… J’aime beaucoup ce genre d’intrigue où le « héros » est aveuglé par sa rage et sa confiance, et découvre finalement que les choses ne sont pas aussi simples qu’il le pensait. J’ai trouvé le passage racontant la vie de la terroriste vraiment fort, apportant un 2ème point de vue intéressant sur ses actes… J’aime aussi beaucoup les pensées de Batman accompagnant ce passage… le fait qu’il n’arrive pas à accepter que le monde dans lequel il vit ne soit pas uniquement fait de blanc et de noir, de bien et de mal, et que même les pires criminels aient leurs raisons, leur convictions. Non déciment un bon épisode de Batman, dont je recommande la lecture à tous les fans batmanesques :)
Rising Stars
Une série qui aura su marquer les annales des comics. Le scénario donne dès les premières pages une impression de lenteur qui se démentit progressivement ; personnellement j'ai commencé à lire cette série lentement et puis je me suis vite rendu compte que je la dévorais sans en avoir eu la moindre sensation. L'histoire est relativement simple ; aussi est-il facile de se replonger dedans ; mais cependant assez complexe pour accrocher le BDphage que je suis. Il est à noter que cette série possède un fond de qualité suffisante pour intéresser les réalisateurs de séries télévisées (ceux qui regardent Heroes comprendront aisément l'inspiration à la limite du plagiat qu'a été "Rising Stars" pour les auteurs). En bref un très très bon moment que je recommande à tous ceux qui sont en quête de BD pas trop cérébrales mais avec un bon scénario.
Les Compagnons du Crépuscule
François Bourgeon fait partie de ces rares auteurs dont je peux acheter les yeux fermés une œuvre à laquelle il a activement participé, et je n’ai jamais été déçu. "Les compagnons du crépuscule" fait partie de ce qui se fait de mieux dans ce que l’on appelle le médiéval fantastique. Je trouve l’histoire captivante, tous les personnages dont les traits sont très expressifs, évoluent tout au long de l’œuvre jusqu’au bouquet final, les dessins sont magnifiques, notamment les décors et paysages. Vraiment une de mes BD préférées. A lire et à relire !
Le Vent dans les Saules
Si il est vrai que côté scénario, l’histoire n’est pas des plus passionnante au niveau des intrigues, celle-ci n’en est pas moins très rafraîchissante du moment où l’on arrive à se laisser porter dans cet univers. Si l’on ajoute à cela les superbes colorisations et magnifiques dessins très détaillés de Michel Plessix qui ne cessent pas de me surprendre lors des relectures puisque je découvre toujours un petit quelque chose de nouveau, on obtient une oeuvre reposante, très poétique et en un mot magnifique.
Pacush Blues
Pas mal du tout le postulat : un immense dépotoir qui est une sorte de reflet de notre propre société ! Une sorte de "melting pot", aussi, de personnages qui (sur)vivent dans cet univers fait d'ordures : des intellos, des prédateurs, l'homosexuel, une rate "prêtresse"... Drôle d'univers ainsi créé par Ptiluc. Bourrée d'humour, sa vision est vraiment cynique et acerbe. Mais aussi tendre et drôle. Comme noir et blanc, chaud et froid. C'est lucide, et surtout sans concessions. Vraiment original. Une découverte que cet univers rempli de muridés qui, souvent, m'ont fait penser à des gens que je connais. Une série "animalière" ?... Oui, mais des pareilles j'en redemande !... Vraiment bien !
Zig et Puce
1925... A la demande de Henry de Weindel et Camille Ducray, responsables d'éditions, Alain Saint-Ogan crée deux petits personnages chargés d'illustrer la dernière page du Dimanche-Illustré, supplément dominical au journal "Excelsior". Ainsi naissent Zig et Puce... Ils y font leurs débuts dans le n° 11 du 3 Mai 1925. Dans le n° 148 du 27 Décembre 1925, ces deux amis font la connaissance du pingouin Alfred ; lequel va leur devenir inséparable. Enorme succès : les lecteurs écrivent en masse et réclament leur présence plus régulière ; ce qui sera fait dès le n° 202 du 9 Janvier 1927. "Zig et Puce" ?... Au départ une succession de gags qui, au fur et à mesure, vont se transformer en récits plus denses, plus structurés. Le graphisme ?... Simple, clair, lisible. Révolution dans la lecture : Saint-Ogan va introduire ce que l'on appellera le "phylactère" de manière plus constante. La "BD" d'alors était plutôt "narrative", avec le textuel sous l'image. Le succès ?... La Grande Guerre est encore dans tous les esprits. Lire "Zig et Puce", s'est s'évader, rêver, vivre des aventures "exotiques" et -un peu- oublier la dure réalité de la vie d'alors. C'est aussi le début de ce qu'on nommera "les années folles". Des stars de l'époque vont "s'approprier" les personnages : Alfred deviendra la mascotte de Mistinguett, du président de la République, de Charles Lindbergh, ... Une véritable "explosion" avec -pour l'époque- un énorme merchandising. Zig et Puce, malgré leur retraite prise en 1956, sont encore dans beaucoup de mémoires -dont la mienne-. D'une certaine manière, je les ai retrouvés -d'une certaine façon- dans Quick et Flupke de Hergé. C'est tout simple, l'humour bon enfant, les situations cocasses ne tireraient même plus un sourire au lectorat actuel ; mais cela a un charme fou. Et c'est pour cela que je les apprécie franchement bien.
Maus
Maus est une partie de la biographie de Vladek Spiegelman de confession juive et rescapé des atrocités de la seconde guerre mondiale. L’auteur, Art, fils de Vladek rend par la même occasion un touchant hommage à son père. Beaucoup ayant déjà été écrit sur l’histoire, je vais me contenter de dire que en refermant ce récit (une très belle intégrale d’ailleurs) on comprend que celui-ci a pu susciter autant d’engouement et être récompensé par le Pulitzer. Il se dégage de cette œuvre un je ne sais quoi indéfinissable un peu comme si celui-ci avait une âme. Au-delà de l’histoire, j’ai aimé la façon de traiter ce récit par l’utilisation de personnages animaliers qui tendent un peu à dédramatiser et qui amènent parfois le lecteur à sourire. Je n’ai pas trop aimé le dessin et je trouve que l’histoire est un peu trop souvent entrecoupée par les dialogues de Art avec son père ce qui engendre quelques longueurs, mais cela n’est que détails. En tout cas, l’achat et/ou la lecture est vivement conseillée.
Blake et Mortimer
J’ai une affection toute particulière pour "Blake et Mortimer" car je me rappelle que lorsque l’on me reprochait de ne pas lire (mes classiques), je disais à mes parents : "mais regardez un peu tout le texte qu’il y a là-dedans !"... et ça passait toujours avec un petit sourire. En tout cas, pour l’époque, Jacobs était à la fois un dessinateur et un scénariste de grand talent bourré d’imagination et hormis "Le piège diabolique", j’aime beaucoup l’ensemble de la série. J’ai aimé aussi la reprise des personnages par d’autres dessinateurs qui dans l’ensemble ont su préserver l’esprit général avec notamment de bons volumes, tels "L’affaire Francis Blake" ou "L’étrange rendez-vous". Même si "Les sarcophages du 6ème continent" sont pour moi ratés, j’ai toujours plaisir à replonger dans une nouvelle histoire en espérant toujours une bonne surprise. Pour ceux que cela intéresse, je conseille vivement (si vous la trouvez encore…) l’édition spéciale du magazine Science et vie de 2003 intitulé "Blake et Mortimer face aux démons de la science", qui est vraiment très instructive et explique notamment comment Jacobs puisait toutes ses formidables idées.