Ouest terne

C’est une sorte d’anthologie, de regroupements d’œuvres mineures de l’auteur, conçues pour et publiées dans des revues, parfois scénarisées par d’autres (Giraud ou Durand), comme Ramaïoli le présente lui-même dans une préface en bande dessinée. De petites histoires plus ou moins longues dans l’univers western, comme une sorte de « book » que l’auteur pourrait présenter à d’éventuels lecteurs/éditeurs, à ses débuts, pour montrer ce dont il est capable. Histoires qui montrent son beau coup de crayon – même si certains détails (visages en particulier) sont parfois encore défaillants, et ses inspirations : Giraud bien sûr, dans une veine très « classique », mais aussi le western spaghetti (voir les nombreux gros plans – sur les visages en particulier – et « ralentis »). Je ne suis par contre pas fan de ses traits d’humour, qui le plus souvent tombent à plat : ce n’est pas dans cette direction qu’il va poursuivre, et c’est tant mieux ! La colorisation est parfois un peu décevante, ne rendant pas toujours les dessins très lisibles. C’est globalement inégal et pas forcément inoubliable, mais cela donne une idée du travail de cet auteur, dans un genre, le western, dans lequel il va ensuite publier des séries intéressantes. Je suis grand amateur de western – et apprécie beaucoup l’œuvre de Ramaïoli. Je ne regrette donc pas mon achat. Mais pour ceux qui ne rentrent pas dans ces deux catégories, je conseille quand même un feuilletage préalable avant d’envisager l’achat.

05/03/2019 (modifier)

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Cet album associe pour moi 2 qualités, celle de l'attrait du western qui m'est cher, et celle de mon intérêt pour Ramaïoli dont j'ai toujours suivi les différentes séries à plus ou moins longue échéance ou même parfois avortées après 1 seul album. Ici, sont rassemblés sous ce titre un peu étrange, 7 récits ayant pour cadre le western, qui sont parus dans Charlie Mensuel ou Circus, et dont certains scénarios sont signés Moebius ou Durand, ce dernier étant le partenaire de Ramaïoli sur 2 séries importantes. L'Ouest est traité de façon humoristique ou dramatique, ce sont des histoires plutôt classiques qui ont le mérite de montrer les différentes facettes d'un dessinateur qui s'est toujours investi à fond dans son art, et surtout cet album permet de mesurer l'évolution graphique de cet auteur, entre des débuts un peu gauches et un début de maturité très proche de ce qu'il faisait sur La Terre de la bombe ou même L'Indien Français. Il récupère lui aussi comme tous les dessinateurs de sa génération, les tics du western spaghetti, palpable dans ses enchaînements de plans, très inspirés des gros plans à la Sergio Leone, et j'avoue que le résultat me plait bien. C'est un peu une oeuvre de jeunesse, bien avant Zoulouland, qui possède un charme particulier ; bon je ne suis peut-être pas assez objectif étant fan du bonhomme, mais disons qu'on ne s'y ennuie pas. Vraie note : 3,5/5.

13/06/2014 (modifier)

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Note : 2.5/5 Cet album se compose d'histoires courtes de 3 à 10 pages. La première d'entre elles a été dessinée avant la première publication en magazine d'un Ramaïoli encore tout débutant. Une autre a été gracieusement scénarisée par Jean Giraud pour aider le jeune dessinateur à trouver un éditeur. Quant aux restantes, elles datent de différentes époques dans la carrière de l'auteur. Le dessin est donc changeant, allant du style soigné mais figé et doté de pas mal de défauts techniques du premier récit jusqu'à une autre histoire où Ramaïoli semble tenter, vainement, d'user d'un trait plus proche de celui de Moebius. La majorité des autres planches sont dans la veine de L'Indien Français, graphiquement correctes et plutôt jolies pour les décors mais régulièrement déficientes au niveau des visages des personnages. Quant aux scénarios, il s'agit d'histoires western sans surprise. L'auteur tente parfois la voie de l'humour mais ça tombe un peu à plat. Une autre histoire, plus sérieuse, pêche au niveau de la narration, certaines planches étant particulièrement embrouillées et pénibles à suivre. Ramaïoli présente également deux récits, sur la fin, qui traitent de faits historiques avec une dose de cynisme et un réalisme désabusé, abordant pour l'une Buffalo Bill et pour l'autre la condition des esclaves lors de la guerre de Sécession. J'ai lu cet album il y a deux heures à peine et je viens de le feuilleter de nouveau pour me rappeler le contenu de certains de ces récits, c'est dire s'ils ne m'ont pas marqué. Mais bon, elles m'auront diverti pendant le quart d'heure qu'aura duré leur lecture.

26/03/2010 (modifier)

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