Les derniers avis (39339 avis)

Par Feynhec
Note: 4/5
Couverture de la série Roma
Roma

Une série intéressante, mélant à la fois histoire, mythologie, fantastique... Certes, peut être pas adaptée aux puristes de l'histoire romaine, mais le récit et le dessin tiennent assez bien en haleine le lecteur.

19/06/2018 (modifier)
Par Jérem
Note: 4/5
Couverture de la série Pourquoi j'ai tué Pierre
Pourquoi j'ai tué Pierre

Pourquoi j’ai tué Pierre est le récit autobiographique du scénariste Olivier Ka, victime d’un abus sexuel dans sa jeunesse par un prêtre pédophile. Véritable catharsis pour surmonter le mal-être profond de son auteur, l’album est également un témoignage bouleversant et d’une grande sincérité sur l’enfer qu’il a vécu. Olivier Ka se livre complètement et prend le parti de développer son enfance, son cadre familial, son rapport à la religion et surtout l’arrivée du prédateur Pierre dans sa vie. Il montre bien comment se dernier est rapidement devenu un ami de la famille, la manière dont il a gagné la confiance d’Olivier. La narration est fluide avec le choix d’un chapitrage clair et l’histoire est passionnante à suivre. Les dessins d’Alfred sont simples, sans artifice, et se mettent entièrement au service du récit. Pourquoi j’ai tué Pierre est un album particulièrement dur, qui a dû demander beaucoup de courage aux auteurs. Bravo à eux pour ce titre coup de poing !

19/06/2018 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
Couverture de la série Les Folles Nuits de Cryptée
Les Folles Nuits de Cryptée

Avec" Les folles nuits de Cryptée" Ardem a enfin les honneurs de la collection cartonnée des éditions "Dynamite". Il suit en cela le chemin d'Igor et Bocère avec La Pharmacienne à cette différence près que pour Ardem, il s'agit là d'une réédition. Dans son "encyclopédie de la bande dessinée érotique" (édition "la Musardine"), Henri Filippini souligne que "le nom d'Ardem apparaît la première fois avec la publication des "Folles nuits de Cryptée" dans la collection des "Marquis" des éditions Glénat", toute une époque ! Je possède un certain nombre de bd signées Ardem, comme "Vidéos privées", Chantages ou encore"Tournage amateur", pourtant, je suis assez étonné de la maitrise du scénario par Ardem (alias Alain Mounier) sur son premier album de près de 64 pages. Car, contrairement à de nombreuses bd dites pour adultes, il y a une histoire, certes ponctuée de scènes pornographiques souvent crues - fellations, sodomies, doubles pénétrations...tout y est- , illustrée par un dessin de qualité. Même les récitatifs sont légions dans cette bande dessinée ! D'ailleurs l'histoire débute comme un film de Francis Leroi ( réalisateur entres autres de "Je suis à prendre" avec Brigitte Lahaie en 1978 ) où se côtoient, dans un décor luxueux, Maître et valets, majordomes, et servantes. Bref, un album témoin d'une époque révolue, celle où les films pornographiques n'avaient pas encore débouché sur le "Gonzo". Avec cet opus, Ardem annonce sa marque de fabrique: soumission des femmes,un certain goût pour le chantage, le tout sur fonds d'histoire familiale. Lecture réservée à un public très averti, il va s'en dire.

18/06/2018 (modifier)
Couverture de la série Tous les albums de Topffer (Monsieur Jabot et autres histoires)
Tous les albums de Topffer (Monsieur Jabot et autres histoires)

Je suis conscient que ma note est assez bancale. Mais pour cette série – qui pourrait évidemment prétendre à être culte, j’ai opté pour cette côte mal taillée. Comme pour beaucoup de séries pionnières du neuvième art, c’est par le biais d’un bel album des éditions Horay (qui agrémentent l’album d’une longue et instructive préface, la contextualisant et présentant le travail et la vie de Töpffer) que j’ai découvert l’œuvre de celui qui pourrait bien être l’inventeur, tout du moins le grand défricheur du médium Bande Dessinée. Car si au départ on peut hésiter à classer cela dans la catégorie BD, rapidement le doute s’estompe. Ce n’est pas que la succession d’images, mais bien une bande dessinée, pour le coup très moderne pour certains trucs (comme le mouvement saccadé d’un personnage sur une même « case » marqué par ses contours répétés comme des cercles concentriques, ou alors le découpage d’une « case », déconstruite comme on le fera à partir des années 1970). Si bien sûr on ne peut attendre d’un auteur du XIXème siècle d’être en phase avec un lectorat du XXIème, je dois dire que j’ai plutôt aimé la première histoire, celle de Monsieur Jabot, avec quelques passages bien vus et drôles (et surtout qui ne font pas du tout leur âge !). Sii cette histoire est ma préférée, plusieurs choses m’ont plu dans les suivantes, en particulier un humour de répétition dans l’histoire de Monsieur Crépin (dans laquelle au passage effleurent les idées pédagogiques de l’auteur, assez influencées par Rousseau). Pour les autres histoires, c’est un peu plus laborieux, et sans doute moins captivant (mais tout de même rudement moderne pour son époque !). Le dessin de Töpffer se rapproche des dessins de presse de l’époque, avec un trait fin et hésitant, proche aussi des gravures populaires en vogue dès la Révolution française. Mais cela passe plutôt bien. Par contre, le texte (jamais de bulles bien évidemment, mais un texte en appoint, en bas de « case », commentant l’action au style indirect le plus souvent) est très – trop ? – abondant. Et surtout, manuscrit et très petit (avec une reproduction parfois juste, un encrage léger : c’est parfois difficile à déchiffrer. Reste que l’œuvre de Töpffer est au moins à connaître pour tous ceux qui se passionnent pour le médium BD, son histoire. Et en plus, c’est tout à fait lisible, contrairement à ce que l’on pourrait craindre, pour des histoires qui vont bientôt avoir deux siècles ! Note réelle 3,5/5

18/06/2018 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Le Père des étoiles (Père ou Impairs)
Le Père des étoiles (Père ou Impairs)

Sans pourtant rien attendre de cette bd, j’ai été agréablement surpris puis conquis par ce couple père/fille plutôt singulier. Il est question ici de partage intergénérationnel par le jeu, un papa souhaitant immerger sa fille dans son monde de geek peuplé de super-héros, de star wars et autres Goldorak. Evidemment ce monde est peu compatible avec celui des princesses et autres barbies. L’auteur joue sur ce décalage pour amener des situations cocasses, tendres ou encore amusantes. La construction des strips me fait penser à ceux de Calvin et Hobbes où les objets inanimés prennent soudain vie dans l’imaginaire des protagonistes. Il y a un peu de running gag mais c’est suffisamment frais et varié que pour ne pas lasser. Quant au dessin, il est relativement dépouillé mais assez percutant dans le style. J’aime. Une belle découverte. A noter que cet album a été réédité en format à l’italienne et enrichit de 48 pages sous le titre plus explicite "le père des étoiles".

18/06/2018 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Rat et les animaux moches
Rat et les animaux moches

Ouhhh la belle surprise que voilà ! Les auteurs de l'album Le Trop Grand Vide d'Alphonse Tabouret nous reviennent avec ce magnifique album très original qui m'a rappelé les beaux livres de conte de mon enfance. Avec "Rat et les animaux moches" nous suivons le destin de Rat qui, ne supportant plus de se faire jeter de toutes les maisons malgré les efforts faits pour se faire accepter, finit par fuir. Il cherche longtemps de ville en ville et finit par arriver dans un drôle d'endroit où se sont en fait réfugié toutes les créatures les plus étranges, moches et qui font peur. Araignée, Phasme, Scutigère, Bousier, Ver, pieuvre, Lamproie... Toutes ces créatures ont fui à cause du dégoût et de la peur qu'elles inspirent. Rat va donc s'installer avec toute cette ménagerie et commencer à réfléchir. Car si ici on les laisse tranquille, ce n'est pas non plus ce à quoi elles aspirent. Rat va donc chercher pour chacun une place où ils pourront être utile et appréciés pour leur qualité ou leur savoir-faire. C'est tout simplement magnifique, très poétique et on se laisse porter par cette histoire comme lorsque enfant, bien calé sous la couette, nous écoutions nos parents nous lire un belle histoire mais qui fait un peu peur quand même. Le dessin de Jérôme d'Aviau est juste parfait pour illustrer ce récit malin et intelligent de Sibylline. Tout le monde a le droit à sa place, et c'est dans le mélange et l'échange que se révèle le meilleur de chacun. Voilà un bestiaire savoureux, véritable petit conte philosophique emprunt de poésie à mettre dans toutes les mains !

18/06/2018 (modifier)
Par canarde
Note: 4/5
Couverture de la série Bonjour tristesse
Bonjour tristesse

J'avais lu le roman original, il y a peut-être 20 ans, mais le seul souvenir que j'en avais était une sorte d'ennui et de lenteur. C'est l'histoire d'une machination née du désœuvrement et du sentiment d'abandon d'une adolescente. Ici nous assistons au déroulement de cette belle mécanique. Il y a beaucoup de classe dans le dessin, peu de traits, peu de couleurs. L'architecture moderniste, simplifiée à l'extrême, dans un monde sans électroménager ni rien qui pourrait rappeler notre quotidien, joue très bien son rôle de décors pour drame à l'antique. C'est un huis-clos ouvert sur la mer. Le visage de la jeune héroïne avec sa coupe garçonne, et tous les autres visages aussi ne laissent transparaître que peu d'expression, seuls les dialogues expriment cet espèce de vide bourgeois dans lequel évoluent les personnages. Il n'ont pas grand chose à se dire, mais une sorte de reproche froid sourd de toutes les conversations. Cette adaptation était vraiment casse-gueule sur le papier mais je la trouve réussie, dans son genre. Tout ce qu'on pourrait lui reprocher serait à adresser à Sagan directement.

17/06/2018 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
Couverture de la série Moins qu'hier (plus que demain)
Moins qu'hier (plus que demain)

Dans la lignée de Zaï Zaï Zaï Zaï et Et si l'amour c'était aimer ? Fabcaro enchaine les albums à l'humour absurde. Cette fois il passe au format un gag par page au lieu de nous livrer une histoire complète. Mais le résultat est le même : des situations à la con, parfois banales, souvent grotesques mais toujours accompagnées de dialogues cinglants pour le plus grand bonheur de nos zygomatiques. Chaque page raconte une scène de couple : une dispute, un moment romantique, un rdv. Et en 1, 3 ou 6 cases, Fabcaro nous régale avec des dialogues aux petits oignons dont il a le secret. C'est drôle, mais que c'est drôle. Les pages où j'ai éclaté de rire sont nombreuses et celles où le gag est un peu moins bon m'ont quand même fait sourire. Il n'y a rien à jeter. Le Fabcaro de ses débuts était déjà pas mal, mais depuis quelques albums il s'impose pour moi comme une référence incontournable de la BD d'humour.

17/06/2018 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dans la combi de Thomas Pesquet
Dans la combi de Thomas Pesquet

Avec cet album aussi instructif que drôle et bien raconté, Marion Montaigne nous permet de découvrir de l'intérieur, avec beaucoup d'humour et plein de détails aussi intéressants que savoureux, la carrière d'astronaute de Thomas Pesquet. Devenir astronaute a toujours été mon rêve de gosse, et je continue à le voir comme un but ultime si j'avais un jour la chance d'y parvenir (on en sait jamais, hein ?). Mais d'une part Thomas Pesquet nous apprend que ce n'est pas franchement de la chance mais surtout énormément de travail et de dévouement. Mais aussi et surtout il casse grandement le mythe. Car autant il y a du grandiose dans ce que vit un astronaute, autant c'est aussi visiblement souvent... dégradant. Car l'homme n'est naturellement pas fait, physiquement parlant, pour aller dans l'espace. Et du coup, la préparation, l'entrainement et le résultat une fois dans l'espace sont... nettement moins romantiques qu'on peut les imaginer ou que les films américains nous les dépeignent. J'ai appris énormément de choses à la lecture de cet album. Le parcours long et difficile pour avoir l'honneur d'être choisi pour une mission spatiale. Les anecdotes et traditions parfois étranges et amusantes des agences spatiales de tous les pays. Ce que les astronautes doivent endurer pour de vrai et que leurs interviews souriantes ne nous montrent pas. Et moi qui croyais m'y connaitre pas si mal en matière de missions spatiales, j'en ai découvert des aspects qui ont changé la vision que j'en avais. Par exemple, j'étais surpris d'apprendre les heures de préparation nécessaires avant de pouvoir réaliser une sortie EVA. Je n'en savais rien. Je pensais qu'il suffisait d'enfiler la combinaison et de passer par le sas. Et pourtant, quand Marion Montaigne et Thomas Pesquet nous expliquent pourquoi c'est si compliqué, ça parait évident et logique quand on y réfléchit. Et des informations aussi intéressantes et surprenantes, cet album en est rempli. En plus de cela, Marion Montaigne est une véritable professionnelle de l'humour. Elle parsème son récit d'une multitude de gags percutants, bien vus et très drôles. Elle a parfaitement assimilé les informations transmises par Thomas Pesquet et a su à chaque fois les présenter sous un regard truculent et bien trouvé. Cela ne dénature pas le côté instructif du récit tout en apportant en permanence une légèreté et un côté décalé qui font qu'on s'instruit avec un grand sourire et même pas mal de vrais bons rires. C'est un excellent album que je conseille sans hésiter !

13/06/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Retour sur Aldébaran
Retour sur Aldébaran

Ce retour sur Aldébaran n’a pas été aussi déplaisant que cela. Il faut savoir que les quatre séries sur les mondes d’Aldébaran constituent l’une des épopées de science-fiction les plus abouties de ces deux dernières décennies. Notre héroïne Kim a 26 ans mais elle a vécu déjà pas mal d’aventures. Et puis, il y a la dernière à savoir Manon qui fait partie des survivants ayant fait un bond de 100 ans dans le temps pour rejoindre l’époque de Kim. Elles ont incontestablement des points communs car ce sont des femmes fortes et très courageuses qui font honneur au genre. Certes, ce premier tome est centré sur la rencontre de ces deux femmes semblables mais aux situations différentes puisque Kim est par exemple une mère de famille qui sera d’ailleurs victime d’un odieux attentat mené par une clique de religieux fanatiques et intolérants racistes. Oui au droit de s’accoupler avec des extra-terrestres ! Le rythme est lent mais l’auteur a pris la peine de prendre son temps pour un album dans un format plus long qu’à l’accoutumé. J’ai beaucoup apprécié cette mise en place malgré quelques petites maladresses dont on ne tiendra pas rigueur car le plaisir est bien là pour les fans de la série. Le retour sur le monde d’origine de Kim était attendu depuis bien longtemps. Et puis, il y a une véritable relance de l’intrigue avec ce mystérieux cube ouvrant sur des mondes inconnus et le tout sur une coopération entre le peuple terrien et extraterrestre. La dimension diplomatique ne sera pas oubliée également. On pense nécessairement à des liens avec l’actualité existante. Globalement, je trouve que c’est un très bon démarrage pour la suite des aventures avec une bonne idée de départ que la réunion de nos deux héroïnes. Gageons qu’elles vont faire des ravages ! Un nouveau cycle qui promet plein d’action et de mystère ! Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5

13/06/2018 (modifier)