Louis et Jean-Louis Le Hir m’avaient déjà enchanté avec leur adaptation du conte Hänsel et Gretel. Le duo papa-fils remet ça avec cette adaptation du conte de Perrault « Le petit Poucet ».
L’histoire se retrouve transposée à l'époque de Jeanne d'Arc, mais à part ça l’adaptation est relativement fidèle. Le message de fond, la morale du conte, est intacte, et l’histoire intemporelle se lit toujours avec plaisir.
Le dessin ajoute une certaine noirceur à l’ensemble (au sens figuré, mais aussi au sens propre, avec une couleur noire omniprésente sur de nombreuses planches). Certaines pleines pages m’ont vraiment décollé les rétines (je pense notamment à celle du pont en arche).
Un excellent moment de lecture.
J’avoue avoir eu du mal à entrer dans cet album, assez étrange et aride au départ. Mais, rapidement, je me suis fait à cet univers (c’est souvent comme ça pour moi avec les albums de Fred).
Le dessin – et aussi la colorisation – sont assez différents de ce que peut faire Fred ailleurs. Parfois au fusain ?, ou alors avec des pages comme trempées dans du café, toutes les nuances du marron, virant parfois au gris ou au noir, enrobent ces petites histoires, le dessin étant simple, et les décors ultra minimalistes – et de toute façon absolument pas réalistes.
C’est une succession d’histoires courtes (généralement de 2 pages chacune), autour d’un couple de bohémiens et de leur fils, promenant la petite roulotte contenant leur « petit cirque » (qu’on ne voit d’ailleurs quasiment jamais) : Léopold, renfrogné, et Carmen, sa compagne, qui tire la roulotte (leur fils ne sort que rarement de cette roulotte).
C’est un des premiers albums de Fred, mais on y trouve déjà certaines des caractéristiques qu’il développera dans ces publications postérieures. A savoir une part belle faite à la rêverie – certains passages relève même d’une forme de surréalisme. Mais aussi beaucoup d’absurde, de loufoque, et de l’humour noir (cruel même parfois) pour pimenter le tout.
C’est à feuilleter avant d’acheter, car cela ne plaira pas à tout le monde. Mais c’est un univers original, dans lequel l’entrée ne se fait pas facilement : mais c’est à découvrir, car Fred a une imagination débordante, et ses rêves ou ses cauchemars ne sont jamais neutres ou inintéressants.
En tout cas, moi, j’ai bien aimé cet album.
Note réelle 3,5/5.
3.5
Une bonne adaptation d'un roman que je n'ai jamais lu donc je ne peux pas faire de comparaison et je ne sais pas à quel point la bande dessinée est fidèle au roman original. Tout ce que je sais c'est que j'ai trouvé que c'est un très bon one-shot.
Certes, le récit est cliché et m'a paru sans grande surprise (surtout qu'on sait dès le départ ce qui va arriver), mais cela ne m'a pas dérangé car il est prenant et bien mené. La psychologie du personnage principal est bien développée et l'auteur montre bien son évolution mentale qui va le mener à commettre son geste irréparable. Dommage que le récit s’arrête soudainement parce que j'aurais aimé voir ce qui se passe ensuite, mais peut-être que le but du roman était de s’arrêter ici pour que les lecteurs jugent eux-mêmes si le geste du héros était le bon ou non.
Contrairement à certains lecteurs, je n'ai eu aucun problème en ce qui concerne le dessin d'Alfred.
Grand fan et collectionneur de BD, je regarde régulièrement les avis sur ce site et finalement une BD m'a donné envie de poster, de manière positive.
A la base un album que j'avais vu dans les bacs mais qui ne m'avais pas attiré, j'étais passé à côté.
A la lecture, que du plaisir, un dessin pas forcément conventionnel mais très efficace, un personnage plein d'humour et de génie policier, une intrigue bien ficelée, des rebondissements,...
Bref, sans doute la meilleure BD que j'ai lue cette année
Les bouclettes du titre, ce sont celles d’Anne Liger-Belair alias Gudule, une femme rebelle et attachante, écrivaine de métier, connue notamment pour sa participation au journal Harakiri dans les années 70. Et sous ces bouclettes, une âme originale et riche d’une vie foisonnante. Mais aussi une saleté de tumeur, infâme parasite cervical qui finira par avoir raison de la joie de vivre et de l’énergie de sa proie. Un gliome sournois, rebaptisé « Guillaume » par Gudule, à la fois par malice mais aussi comme pour mieux le domestiquer et l’affronter.
Mélaka, quant à elle, s’est servi de son art comme un exutoire. C’est peu de temps après la mort de sa mère, avec qui elle entretenait un rapport fusionnel, que lui est venue l’idée, de façon tout à fait naturelle, d’écrire cette bande dessinée. Elle qui dit détester le premier degré, est parvenue à faire d’une expérience tragique et pénible un récit vivant, bourré d’humour et presque joyeux, mais qui n’en reste pas moins poignant. De la part de celle qui chapeaute aujourd’hui le Psykopat avec son fondateur de père, Paul Karali (alias Carali), on ne pouvait s’attendre à quelque chose de plombant. Et pourtant. Car cette femme extraordinaire, qui perd son compagnon Sylvain, emporté également par la maladie en début d’ouvrage, sera à son tour touchée par le cancer seulement trois mois après. On se pince pour croire qu’une telle injustice puisse ne pas sortir tout droit d’un mauvais mélo. C’est ce qui rend la chose unique, et le lecteur peu enclin au pathos ne s’en plaindra pas. L’excellente idée qu’a eue Mélaka, elle qui rêvait de produire un livre avec Gudule, a été de piocher dans les écrits de sa mère et de les insérer dans son récit après les avoir mis en dessin, comme si réellement l’ouvrage avait été écrit à quatre mains. Et pour plus de clarté, un judicieux code couleur permet de distinguer les deux auteures : sépia quand la narratrice est Gudule, bleu quand il s’agit de Mélaka. Il faut dire que les anecdotes de Gudule contribuent pour beaucoup à la légèreté du récit. Souvent cocasses, ces tranches de vie révèlent le côté gaffeuse d’une personnalité qui avait fini par s’en accommoder en riant d’elle-même. On découvre également un esprit libre et combattif qui voulait s’affranchir d’une éducation religieuse stricte et de tous les dogmes d’une manière générale. Et puis il y a aussi le dessin, dont la rondeur burlesque rappelle un certain Matt Groening, apporte une belle fraîcheur au récit.
« Sous les bouclettes » se révèle non seulement un vibrant hommage d’une fille à sa mère (« un cri d’amour, un cri d’adieu » dit Mélaka en préface), mais un témoignage généreux et bouleversant qui touchera tout le monde de près ou de loin. Sa portée est puissante, comparable sur le thème de la maladie à L'Ascension du Haut Mal de David B. Enfin, on ne saura refermer cette chronique sans citer Castor, le dernier grand amour de Gudule, qui aura accompagné cette dernière jusqu’à la fin, avec tendresse et dévouement. Celui qui fut son « ange gardien » - la rencontre se produit peu de temps après la mort de Sylvain -, lui aura évité la double peine de terminer ses jours dans un hôpital. Mélaka lui a d’ailleurs très légitimement dédié cet album, énorme coup de cœur il va sans dire.
Au fil de mes lectures je fais de plus en plus connaissance avec ce duo d'auteurs. Qu'on se le dise c'est du tout bon. Les scénarios sont tortueux à souhaits mais tout de même lisibles et nous entrainent dans les bas fonds de nos sociétés. Tueurs à gages, méchants vraiment méchants, ou plus exactement des personnages de vilains surtout très allumés, on se demande ce que foutent les hôpitaux psychiatriques aux USA. J'oubliais la gente féminine forcément accorte pour répondre aux exigences des jeunes mâles en quête de sensations.
Je ne suis pas dupe de toutes les ficelles employées mais curieusement ça fonctionne. Ce qui retient le plus mon attention, c'est surtout l'aspect psychologique du personnage principal pour qui l'on éprouverait presque de l'empathie. Après bien sûr il n'est pas question de cautionner ses errances où pour se calmer il va casser quelques tronches dans les rues...
Un scénario qui respecte les codes du genre et qui est très agréable à lire avec un dessin plutôt bon malgré le fait que parfois j'ai eu un peu de mal avec quelques traits un peu gras et épais à mon goût ainsi qu'une colorisation parfois "flashy".
Pour autant voilà un bon diptyque qui ne s'étale pas sur un trop grand nombre de tomes ce qui est fort heureux. Une lecture divertissante et pas prise de tête que je recommande.
Excellent ce diptyque, c'est grâce au prêt d'un ami que j'ai pu faire cette lecture, loué soit il car sans cela il y a bien peu de chances pour que je sois allé y jeter un œil. En effet le dessin n'est a priori pas ma tasse de thé, bien dommage car au final je m'y suis très bien fait et il colle bien à l'histoire, ce style semi réaliste permettant de mettre la distance nécessaire avec les faits racontés.
Pas manichéenne, l'histoire arrive plutôt finement à mêler plusieurs thèmes sans que ceux-ci soient racoleurs, l'on aurait facilement pu tomber dans le truc un peu bourrin parfois inhérent au genre d'histoire se déroulant en milieu carcéral.
La colorisation assez douce concourt à donner à l'ensemble une atmosphère finalement tranquille à mille lieues des évènements vécus par les personnages.
C'est donc quelque chose qu'il faut lire, vraiment très bien.
Une lecture rapide mais dans le bon sens du terme, c'est à dire que j'ai été tellement pris par l'histoire que je n'ai pas lâché l'affaire avant d'arriver à la fin. Du coup un peu plus tard j'ai tout relu cette fois en prenant mon temps et bien m'en a pris.
Une intrigue qui vous scotche d'entrée de jeu. Le démarrage nous l'avons déjà vu dans le Silence des agneaux comme le fait justement remarquer PAco, mais très vite le récit de ce prisonnier nous fait sortir des sentiers battus habituels. Bougrement efficace avec un personnage à la psychologie complexe, nul doute que ce thriller restera dans les mémoires. Pour moi il est du même tonneau que le "corps perdu" de Jef et W. Hill.
Le dessin n'est pas en reste, puissant avec des visages acérés et une colorisation idoine.
Faites tourner vous m'en direz des nouvelles, une future valeur sûre.
Majoration après la sortie du tome 3
Pfiou mes aïeux!! Mr De Metter sait mener sa barque, ce troisième tome est encore une fois excellent. Après dans le tome deux avoir fait une incursion dans le monde des bikers, oh combien plus efficace que dans Sons of Anarchy, nous voici dans la ruralité américaine ou une petite bourgade est la proie d'un serial killer. Toute la science scénaristique de C. De Metter est ici à l’œuvre pour nous concocter une intrigue fascinante avec un cliffhanger du feu de dieu . Si vous avez lu l'interview de cet auteur récemment mise en ligne sur notre site chéri, vous verrez quelles sont les influences du monsieur notamment en matière télévisuelles. Je retrouve avec grand plaisir un montage digne de "True detective" ou de "Mindhunter".
Je m'emballe mais c'est pour une cause juste et vraiment vous invite à plonger dans une histoire foutrement bien fichue avec un dessin ad hoc. Nul doute que si le dernier opus de cette saison 1 est du même tonneau je passerais ma note en culte. Jamais l'expression "A lire d'urgence" n'a autant pris tout son sens . Amateurs de séries policières de hautes tenues ruez vous sur la chose.
Majoration après sortie du tome 4.
Pfiou!! Pour avoir rencontré l'auteur à l'occasion je sais qu'il ne s'en offusquera pas si je dis que Christian De Metter est un putain de scénariste de policier/thriller. A l'occasion de la sortie de ce dernier tome de la série je me suis bien entendu refait la totale. Mais quel talent les gars les filles!. C'est ce qui s’appelle une montée en puissance comme on aimerait en voir plus souvent, et maitrisé je vous dis pas.
Au travers de l'histoire de ce flic infiltré ce sont tous les coups tordus de l'Amérique qui ressurgissent sous nos yeux, mais aussi celui d'un homme dont on ne sait si l'on doit le plaindre ou l'envoyer à la chaise, ce qu'il semble désirer plus que tout.
Une qualité d'écriture assez exceptionnelle, une construction aux petits oignons oscillant entre scènes plus calmes et un déchainement de violence. Dans un autre avis sur un tome précédent je disais lecture rapide encore une fois oui tellement ce récit est prenant. Pour autant une lecture sérieuse et attentive s'impose tant le récit est dense et touffu.
Pour moi il est évident que la note se hisse au niveau de culte. Dans le genre en effet j'ai rarement lu mieux et aussi intense. En comparaison cinématographique je rapproche la chose d'une série comme "True Detective". Si cette série fait partie des immanquables ce n'est pas un hasard. A lire d'urgence.
Somptueuse BD que celle ci. En même temps ce n'est pas bien difficile avec Guillaume Sorel au dessin qui excelle dans le domaine du fantastique, pour preuve son "Ile des morts".
Cette BD possède tout pour me plaire, un dessin somptueux donc et une ambiance que Lovecraft n'aurait pas reniée. En quatrième de couverture quelques lignes tirées de l’œuvre du maître annoncent d'ailleurs la couleur. Une préface de Pierre Dubois replace dans son contexte le travail de G. Sorel. Ajoutez une postface de l'auteur accompagnée de plusieurs pages de croquis et l'objet ne demande plus qu'à être lu.
William, peintre qui se cherche, vit depuis la disparition de sa femme dans une maison isolée au bord de la plage d'un côté, de l'autre une forêt de contes de fées où poussent les fameuses Bluebells. Pour seules visites son ami et agent et Rosalie qui lui sert de modèle. Un jour William fait la rencontre d'une sirène pour qui il éprouve bientôt des sentiments mitigés. Est elle vraiment réelle ? Ou bien n’est ce qu'une illusion venue pour pallier à l'absence de sa femme disparue ?
Avec son dessin en couleurs directes G. Sorel instille une ambiance d’où nait très vite ce sentiment que le fantastique va surgir de manière subtile. Par petites touches celui ci vient insidieusement frapper à la porte de notre héros.
Certains pourraient ne voir là qu'une énième resucée du conte d'Andersen et de la mièvre version qu'en donna Disney. Ici point de gentilles bestioles chantantes mais plutôt des monstres avides et assoiffés de sang, William ne devra sa survie que grâce à l'intervention de l'une d'elles.
A mon sens peu d'auteurs auraient pu être à la hauteur pour dessiner cette histoire, ici point de mièvrerie mais une exploration assez fine du travail créatif, de la solitude et surtout de la perte d'un être cher. Ces thèmes ne sont pas pesants, le tout se liant dans une alchimie poétique qui est aussi une ode à la nature. Autre détail qui n'est pas pour me déplaire, une allusion au monde de Lovecraft avec une créature aquatique qui rappelle furieusement un certain Dagon.
Une belle BD pour tout amoureux du fantastique qui ne peut être pour moi qu'un coup de cœur.
C'est étonnant. Je n'apprécie vraiment pas la danse classique, la couverture et les planches de cette BD m'indiquent clairement qu'elle s'adresse à des adolescentes peut-être un peu midinettes, bref je m'attendais à une série que j'allais trouver médiocre ou du moins pour laquelle je ne serais vraiment pas le bon public. Et pourtant je l'ai trouvée très bien. Cela fait 2 fois d'affilée que cela m'arrive, la dernière fois étant avec En scène ! qui est exactement sur le même thème.
Car il faut dire que si la danse est bien au cœur de la thématique de cette série, c'est surtout une réflexion sur le parcours et les choix de vie d'une adolescente qui est abordée ici. Car nous parlons de deux sœurs qui, je crois, ont 11/12 ans et 13/14 ans. L'une est naturellement douée pour la danse, l'autre est aussi très bonne mais cela lui demande bien plus d'effort et elle ne peut pas aspirer aux mêmes ambitions. Du coup, elles vont se retrouver à devoir aborder leur avenir séparément, l'une forcée de se demander si oui ou non elle veut poursuivre la passion pour la danse qui l'a animée depuis des années, et l'autre contrainte d'aborder des études de danse prestigieuses mais en pensionnat et sans sa sœur.
Le dessin est de belle facture. J'ai eu un petit peu de mal à m'habituer à ses effets lumineux assez abondants, notamment les arrières-plans qui sont le plus souvent carrément saturés de lumière. Mais finalement on se fait au style et il se révèle plutôt agréable.
L'histoire est bien menée, intelligente et intéressante autant pour une éventuelle passionnée de danse que pour un lecture qui n'y connait quasiment rien.
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Le Petit Poucet (Le Hir)
Louis et Jean-Louis Le Hir m’avaient déjà enchanté avec leur adaptation du conte Hänsel et Gretel. Le duo papa-fils remet ça avec cette adaptation du conte de Perrault « Le petit Poucet ». L’histoire se retrouve transposée à l'époque de Jeanne d'Arc, mais à part ça l’adaptation est relativement fidèle. Le message de fond, la morale du conte, est intacte, et l’histoire intemporelle se lit toujours avec plaisir. Le dessin ajoute une certaine noirceur à l’ensemble (au sens figuré, mais aussi au sens propre, avec une couleur noire omniprésente sur de nombreuses planches). Certaines pleines pages m’ont vraiment décollé les rétines (je pense notamment à celle du pont en arche). Un excellent moment de lecture.
Le Petit Cirque
J’avoue avoir eu du mal à entrer dans cet album, assez étrange et aride au départ. Mais, rapidement, je me suis fait à cet univers (c’est souvent comme ça pour moi avec les albums de Fred). Le dessin – et aussi la colorisation – sont assez différents de ce que peut faire Fred ailleurs. Parfois au fusain ?, ou alors avec des pages comme trempées dans du café, toutes les nuances du marron, virant parfois au gris ou au noir, enrobent ces petites histoires, le dessin étant simple, et les décors ultra minimalistes – et de toute façon absolument pas réalistes. C’est une succession d’histoires courtes (généralement de 2 pages chacune), autour d’un couple de bohémiens et de leur fils, promenant la petite roulotte contenant leur « petit cirque » (qu’on ne voit d’ailleurs quasiment jamais) : Léopold, renfrogné, et Carmen, sa compagne, qui tire la roulotte (leur fils ne sort que rarement de cette roulotte). C’est un des premiers albums de Fred, mais on y trouve déjà certaines des caractéristiques qu’il développera dans ces publications postérieures. A savoir une part belle faite à la rêverie – certains passages relève même d’une forme de surréalisme. Mais aussi beaucoup d’absurde, de loufoque, et de l’humour noir (cruel même parfois) pour pimenter le tout. C’est à feuilleter avant d’acheter, car cela ne plaira pas à tout le monde. Mais c’est un univers original, dans lequel l’entrée ne se fait pas facilement : mais c’est à découvrir, car Fred a une imagination débordante, et ses rêves ou ses cauchemars ne sont jamais neutres ou inintéressants. En tout cas, moi, j’ai bien aimé cet album. Note réelle 3,5/5.
Je mourrai pas gibier
3.5 Une bonne adaptation d'un roman que je n'ai jamais lu donc je ne peux pas faire de comparaison et je ne sais pas à quel point la bande dessinée est fidèle au roman original. Tout ce que je sais c'est que j'ai trouvé que c'est un très bon one-shot. Certes, le récit est cliché et m'a paru sans grande surprise (surtout qu'on sait dès le départ ce qui va arriver), mais cela ne m'a pas dérangé car il est prenant et bien mené. La psychologie du personnage principal est bien développée et l'auteur montre bien son évolution mentale qui va le mener à commettre son geste irréparable. Dommage que le récit s’arrête soudainement parce que j'aurais aimé voir ce qui se passe ensuite, mais peut-être que le but du roman était de s’arrêter ici pour que les lecteurs jugent eux-mêmes si le geste du héros était le bon ou non. Contrairement à certains lecteurs, je n'ai eu aucun problème en ce qui concerne le dessin d'Alfred.
Révélations
Grand fan et collectionneur de BD, je regarde régulièrement les avis sur ce site et finalement une BD m'a donné envie de poster, de manière positive. A la base un album que j'avais vu dans les bacs mais qui ne m'avais pas attiré, j'étais passé à côté. A la lecture, que du plaisir, un dessin pas forcément conventionnel mais très efficace, un personnage plein d'humour et de génie policier, une intrigue bien ficelée, des rebondissements,... Bref, sans doute la meilleure BD que j'ai lue cette année
Sous les bouclettes
Les bouclettes du titre, ce sont celles d’Anne Liger-Belair alias Gudule, une femme rebelle et attachante, écrivaine de métier, connue notamment pour sa participation au journal Harakiri dans les années 70. Et sous ces bouclettes, une âme originale et riche d’une vie foisonnante. Mais aussi une saleté de tumeur, infâme parasite cervical qui finira par avoir raison de la joie de vivre et de l’énergie de sa proie. Un gliome sournois, rebaptisé « Guillaume » par Gudule, à la fois par malice mais aussi comme pour mieux le domestiquer et l’affronter. Mélaka, quant à elle, s’est servi de son art comme un exutoire. C’est peu de temps après la mort de sa mère, avec qui elle entretenait un rapport fusionnel, que lui est venue l’idée, de façon tout à fait naturelle, d’écrire cette bande dessinée. Elle qui dit détester le premier degré, est parvenue à faire d’une expérience tragique et pénible un récit vivant, bourré d’humour et presque joyeux, mais qui n’en reste pas moins poignant. De la part de celle qui chapeaute aujourd’hui le Psykopat avec son fondateur de père, Paul Karali (alias Carali), on ne pouvait s’attendre à quelque chose de plombant. Et pourtant. Car cette femme extraordinaire, qui perd son compagnon Sylvain, emporté également par la maladie en début d’ouvrage, sera à son tour touchée par le cancer seulement trois mois après. On se pince pour croire qu’une telle injustice puisse ne pas sortir tout droit d’un mauvais mélo. C’est ce qui rend la chose unique, et le lecteur peu enclin au pathos ne s’en plaindra pas. L’excellente idée qu’a eue Mélaka, elle qui rêvait de produire un livre avec Gudule, a été de piocher dans les écrits de sa mère et de les insérer dans son récit après les avoir mis en dessin, comme si réellement l’ouvrage avait été écrit à quatre mains. Et pour plus de clarté, un judicieux code couleur permet de distinguer les deux auteures : sépia quand la narratrice est Gudule, bleu quand il s’agit de Mélaka. Il faut dire que les anecdotes de Gudule contribuent pour beaucoup à la légèreté du récit. Souvent cocasses, ces tranches de vie révèlent le côté gaffeuse d’une personnalité qui avait fini par s’en accommoder en riant d’elle-même. On découvre également un esprit libre et combattif qui voulait s’affranchir d’une éducation religieuse stricte et de tous les dogmes d’une manière générale. Et puis il y a aussi le dessin, dont la rondeur burlesque rappelle un certain Matt Groening, apporte une belle fraîcheur au récit. « Sous les bouclettes » se révèle non seulement un vibrant hommage d’une fille à sa mère (« un cri d’amour, un cri d’adieu » dit Mélaka en préface), mais un témoignage généreux et bouleversant qui touchera tout le monde de près ou de loin. Sa portée est puissante, comparable sur le thème de la maladie à L'Ascension du Haut Mal de David B. Enfin, on ne saura refermer cette chronique sans citer Castor, le dernier grand amour de Gudule, qui aura accompagné cette dernière jusqu’à la fin, avec tendresse et dévouement. Celui qui fut son « ange gardien » - la rencontre se produit peu de temps après la mort de Sylvain -, lui aura évité la double peine de terminer ses jours dans un hôpital. Mélaka lui a d’ailleurs très légitimement dédié cet album, énorme coup de cœur il va sans dire.
Incognito (Brubaker)
Au fil de mes lectures je fais de plus en plus connaissance avec ce duo d'auteurs. Qu'on se le dise c'est du tout bon. Les scénarios sont tortueux à souhaits mais tout de même lisibles et nous entrainent dans les bas fonds de nos sociétés. Tueurs à gages, méchants vraiment méchants, ou plus exactement des personnages de vilains surtout très allumés, on se demande ce que foutent les hôpitaux psychiatriques aux USA. J'oubliais la gente féminine forcément accorte pour répondre aux exigences des jeunes mâles en quête de sensations. Je ne suis pas dupe de toutes les ficelles employées mais curieusement ça fonctionne. Ce qui retient le plus mon attention, c'est surtout l'aspect psychologique du personnage principal pour qui l'on éprouverait presque de l'empathie. Après bien sûr il n'est pas question de cautionner ses errances où pour se calmer il va casser quelques tronches dans les rues... Un scénario qui respecte les codes du genre et qui est très agréable à lire avec un dessin plutôt bon malgré le fait que parfois j'ai eu un peu de mal avec quelques traits un peu gras et épais à mon goût ainsi qu'une colorisation parfois "flashy". Pour autant voilà un bon diptyque qui ne s'étale pas sur un trop grand nombre de tomes ce qui est fort heureux. Une lecture divertissante et pas prise de tête que je recommande.
Paco les mains rouges
Excellent ce diptyque, c'est grâce au prêt d'un ami que j'ai pu faire cette lecture, loué soit il car sans cela il y a bien peu de chances pour que je sois allé y jeter un œil. En effet le dessin n'est a priori pas ma tasse de thé, bien dommage car au final je m'y suis très bien fait et il colle bien à l'histoire, ce style semi réaliste permettant de mettre la distance nécessaire avec les faits racontés. Pas manichéenne, l'histoire arrive plutôt finement à mêler plusieurs thèmes sans que ceux-ci soient racoleurs, l'on aurait facilement pu tomber dans le truc un peu bourrin parfois inhérent au genre d'histoire se déroulant en milieu carcéral. La colorisation assez douce concourt à donner à l'ensemble une atmosphère finalement tranquille à mille lieues des évènements vécus par les personnages. C'est donc quelque chose qu'il faut lire, vraiment très bien.
Nobody - saison 1
Une lecture rapide mais dans le bon sens du terme, c'est à dire que j'ai été tellement pris par l'histoire que je n'ai pas lâché l'affaire avant d'arriver à la fin. Du coup un peu plus tard j'ai tout relu cette fois en prenant mon temps et bien m'en a pris. Une intrigue qui vous scotche d'entrée de jeu. Le démarrage nous l'avons déjà vu dans le Silence des agneaux comme le fait justement remarquer PAco, mais très vite le récit de ce prisonnier nous fait sortir des sentiers battus habituels. Bougrement efficace avec un personnage à la psychologie complexe, nul doute que ce thriller restera dans les mémoires. Pour moi il est du même tonneau que le "corps perdu" de Jef et W. Hill. Le dessin n'est pas en reste, puissant avec des visages acérés et une colorisation idoine. Faites tourner vous m'en direz des nouvelles, une future valeur sûre. Majoration après la sortie du tome 3 Pfiou mes aïeux!! Mr De Metter sait mener sa barque, ce troisième tome est encore une fois excellent. Après dans le tome deux avoir fait une incursion dans le monde des bikers, oh combien plus efficace que dans Sons of Anarchy, nous voici dans la ruralité américaine ou une petite bourgade est la proie d'un serial killer. Toute la science scénaristique de C. De Metter est ici à l’œuvre pour nous concocter une intrigue fascinante avec un cliffhanger du feu de dieu . Si vous avez lu l'interview de cet auteur récemment mise en ligne sur notre site chéri, vous verrez quelles sont les influences du monsieur notamment en matière télévisuelles. Je retrouve avec grand plaisir un montage digne de "True detective" ou de "Mindhunter". Je m'emballe mais c'est pour une cause juste et vraiment vous invite à plonger dans une histoire foutrement bien fichue avec un dessin ad hoc. Nul doute que si le dernier opus de cette saison 1 est du même tonneau je passerais ma note en culte. Jamais l'expression "A lire d'urgence" n'a autant pris tout son sens . Amateurs de séries policières de hautes tenues ruez vous sur la chose. Majoration après sortie du tome 4. Pfiou!! Pour avoir rencontré l'auteur à l'occasion je sais qu'il ne s'en offusquera pas si je dis que Christian De Metter est un putain de scénariste de policier/thriller. A l'occasion de la sortie de ce dernier tome de la série je me suis bien entendu refait la totale. Mais quel talent les gars les filles!. C'est ce qui s’appelle une montée en puissance comme on aimerait en voir plus souvent, et maitrisé je vous dis pas. Au travers de l'histoire de ce flic infiltré ce sont tous les coups tordus de l'Amérique qui ressurgissent sous nos yeux, mais aussi celui d'un homme dont on ne sait si l'on doit le plaindre ou l'envoyer à la chaise, ce qu'il semble désirer plus que tout. Une qualité d'écriture assez exceptionnelle, une construction aux petits oignons oscillant entre scènes plus calmes et un déchainement de violence. Dans un autre avis sur un tome précédent je disais lecture rapide encore une fois oui tellement ce récit est prenant. Pour autant une lecture sérieuse et attentive s'impose tant le récit est dense et touffu. Pour moi il est évident que la note se hisse au niveau de culte. Dans le genre en effet j'ai rarement lu mieux et aussi intense. En comparaison cinématographique je rapproche la chose d'une série comme "True Detective". Si cette série fait partie des immanquables ce n'est pas un hasard. A lire d'urgence.
Bluebells wood
Somptueuse BD que celle ci. En même temps ce n'est pas bien difficile avec Guillaume Sorel au dessin qui excelle dans le domaine du fantastique, pour preuve son "Ile des morts". Cette BD possède tout pour me plaire, un dessin somptueux donc et une ambiance que Lovecraft n'aurait pas reniée. En quatrième de couverture quelques lignes tirées de l’œuvre du maître annoncent d'ailleurs la couleur. Une préface de Pierre Dubois replace dans son contexte le travail de G. Sorel. Ajoutez une postface de l'auteur accompagnée de plusieurs pages de croquis et l'objet ne demande plus qu'à être lu. William, peintre qui se cherche, vit depuis la disparition de sa femme dans une maison isolée au bord de la plage d'un côté, de l'autre une forêt de contes de fées où poussent les fameuses Bluebells. Pour seules visites son ami et agent et Rosalie qui lui sert de modèle. Un jour William fait la rencontre d'une sirène pour qui il éprouve bientôt des sentiments mitigés. Est elle vraiment réelle ? Ou bien n’est ce qu'une illusion venue pour pallier à l'absence de sa femme disparue ? Avec son dessin en couleurs directes G. Sorel instille une ambiance d’où nait très vite ce sentiment que le fantastique va surgir de manière subtile. Par petites touches celui ci vient insidieusement frapper à la porte de notre héros. Certains pourraient ne voir là qu'une énième resucée du conte d'Andersen et de la mièvre version qu'en donna Disney. Ici point de gentilles bestioles chantantes mais plutôt des monstres avides et assoiffés de sang, William ne devra sa survie que grâce à l'intervention de l'une d'elles. A mon sens peu d'auteurs auraient pu être à la hauteur pour dessiner cette histoire, ici point de mièvrerie mais une exploration assez fine du travail créatif, de la solitude et surtout de la perte d'un être cher. Ces thèmes ne sont pas pesants, le tout se liant dans une alchimie poétique qui est aussi une ode à la nature. Autre détail qui n'est pas pour me déplaire, une allusion au monde de Lovecraft avec une créature aquatique qui rappelle furieusement un certain Dagon. Une belle BD pour tout amoureux du fantastique qui ne peut être pour moi qu'un coup de cœur.
Emma et Capucine
C'est étonnant. Je n'apprécie vraiment pas la danse classique, la couverture et les planches de cette BD m'indiquent clairement qu'elle s'adresse à des adolescentes peut-être un peu midinettes, bref je m'attendais à une série que j'allais trouver médiocre ou du moins pour laquelle je ne serais vraiment pas le bon public. Et pourtant je l'ai trouvée très bien. Cela fait 2 fois d'affilée que cela m'arrive, la dernière fois étant avec En scène ! qui est exactement sur le même thème. Car il faut dire que si la danse est bien au cœur de la thématique de cette série, c'est surtout une réflexion sur le parcours et les choix de vie d'une adolescente qui est abordée ici. Car nous parlons de deux sœurs qui, je crois, ont 11/12 ans et 13/14 ans. L'une est naturellement douée pour la danse, l'autre est aussi très bonne mais cela lui demande bien plus d'effort et elle ne peut pas aspirer aux mêmes ambitions. Du coup, elles vont se retrouver à devoir aborder leur avenir séparément, l'une forcée de se demander si oui ou non elle veut poursuivre la passion pour la danse qui l'a animée depuis des années, et l'autre contrainte d'aborder des études de danse prestigieuses mais en pensionnat et sans sa sœur. Le dessin est de belle facture. J'ai eu un petit peu de mal à m'habituer à ses effets lumineux assez abondants, notamment les arrières-plans qui sont le plus souvent carrément saturés de lumière. Mais finalement on se fait au style et il se révèle plutôt agréable. L'histoire est bien menée, intelligente et intéressante autant pour une éventuelle passionnée de danse que pour un lecture qui n'y connait quasiment rien.