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Couverture de la série RIP
RIP

Il me semblait bien en avoir entendu du bon à sa sortie mais le pas n'avait pas été franchi ... erreur réparée suite à un emprunt à la médiathèque. Alors qu'en est il ? ... et bin c'est du très bon :) une très bonne surprise !! Je ne reviendrai pas sur l'univers glauque (mais pas tant), la couverture résume très bien. Mais j'ai pris un réel plaisir à m'y plonger, 1ère chose qui frappe c'est le dessin qui sert parfaitement le récit, pas particulièrement grandiose mais lisible, des cases détaillées, des tronches bien rendues ... bref du tout bon, ensuite viennent les couleurs ... encore du tout bon, elles installent parfaitement l'ambiance (dans un autre univers très proche du style de Grégory Parnicione à titre de comparaison). Puis vient l'histoire : emmenés de suite par la voix off de notre antihéros on se laisse conduire dans ce petit "écosystème" avec ces personnages hauts en couleurs, le tout dans une narration impeccable. Je ne connaissais pas les auteurs mais je vais m'y intéresser au vu de cet excellent 1er contact. Un mot sur l'éditeur (que je connais très peu) un grand merci ^^ Et pour ceux qui comme moi ont apprécié leur lecture ... sachez que d'autres tomes sont prévus mais point de vue d'autres personnages rencontrés dans l'aventure, même univers mais mentalité différente et il reste quelques zones d'ombres ;) Et moi si la réalisation continue sur ce niveau, je suis preneur :) J'encourage la découverte de cette série fort prometteuse et ne saurais que la conseiller aux fans de l'univers Ankamien (côté doggy hein pas wakfu et consort)

11/06/2019 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série La Face crashée de Marine Le Pen
La Face crashée de Marine Le Pen

3.5 Un documentaire qui montre la vraie Marine Le Pen par les auteurs qui ont fait une BD similaire (que je n'ai pas lue) sur Sarkozy. Vu que Philippe Cohen est mort, les auteurs sont aidés par un journaliste du Point qui a couvert le FN durant des années et donc en connait un paquet sur ce parti. C'est raconté comme une fiction. Ça se passe durant le second tour des présidentielles de 2017 où Marine est présente (je rappelle que l'album est sorti avant que ça se réalise) et on suit Marine et son entourage durant la journée des élections où Le Pen est au coude à coude face à l'autre candidat du second tour qui n'est pas nommé. On aura aussi droit à un Jean-Marie Le Pen furieux qui avec l'aide des ennemis d'extrême-droite de Marine fera tout pour lui mettre des bâtons dans les roues. Les auteurs parlent de tout : la jeunesse de Marine, la relation avec son père, ses conseillers, les candidats encombrants, etc... J'ai trouvé ça intéressant vu que l'histoire de l’extrême-droite française est un sujet qui me passionne. Je connaissais déjà la plupart des anecdotes, mais c'est tellement bien raconté que ça ne m'a pas du tout dérangé. Les auteurs montrent aussi Marine Le Pen telle qu'elle est sans la diaboliser en faisant d'elle le nouvel Hitler qui va tuer tout le monde ce que j'ai apprécié parce que Marine est assez détestable à la base sans qu'on ai besoin d'en rajouter. Je trouve d'ailleurs qu'elle fait un peu pitié dans la scène lorsqu'elle raconte sa vie avant la politique vu que j'ai eu l'impression qu'elle aurait pu avoir un autre destin si elle n'avait pas eu un père si encombrant et si sa mère n'était pas partie précipitamment. C'est un bon ouvrage si on veut en apprendre plus sur les Le Pen et si on n'a pas envie de se taper un bouquin politique de plusieurs centaines de pages. Certes, comme tout album traitant d'actualité, certaines informations sont maintenant datées (Florian Philippot s'est fait virer du FN par exemple), mais cela reste un ouvrage que je recommande si on veut lire sur la vie de Marine Le Pen jusqu'aux Présidentielles de 2017.

11/06/2019 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Raowl
Raowl

J’aime bien Tébo, son univers, sa manière décomplexée d’aborder la bd, son trait simple et percutant. Avec Raowl, pré-publié dans le mag Spirou, il entame une nouvelle série sous le signe de la fantasy humoristique. Il bouscule les codes pour mieux se les approprier et offrir quelque chose de frais et jubilatoire. L’histoire est simple mais l’inventivité de l’auteur la fait sortir de l’ordinaire. Il joue sur un ressort narratif éculé mais qui fonctionne à merveille : Raowl a la possibilité de changer de physionomie et de caractère en éternuant. Ainsi, de brute épaisse, il devient un roitelet propret (et vice versa). Evidemment, il ne contrôle pas ces changements (un peu comme Benoit Brisefer avec ses éternuements). Le duo contrasté formé par Raowl et la fillette en quête de son prince charmant fonctionne à merveille. Vivement la suite ! Bref, cool Raowl …

11/06/2019 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Kérosène
Kérosène

Alain Bujak et Piero Macola avaient déjà collaboré sur l’album Le Tirailleur, que j’avais beaucoup apprécié, et qui parlait déjà d’injustice sur le territoire français. Ils reviennent à la charge avec « Kérosène », reportage BD/photographique sur le Camp du Rond, camp manouche situé près de Mont-de-Marsan. L’ancienne équipe municipale a revendu le terrain sur lequel se trouve le camp à l’armée, et la nouvelle mairie décide de reloger les familles dans des nouvelles habitations modernes et confortables… une aubaine après avoir vécu pendant des années dans des conditions pour le moins insalubres… mais qu’en pensent les intéressés ? Et bien ils sont mitigés, partagés entre leurs traditions nomades et des valeurs plus modernes, ils se sentent exclus et déracinés… les mettre dans des maisons, certes, mais que vont en penser leurs nouveaux voisins ? Et quid de l’accès à l’éducation, au travail ? Le ton est très juste, très neutre, les différents témoignages nous en apprennent beaucoup sur cette population souvent incomprise. Le dessin magnifique de Piero Macola est cette fois estampillé de superbes photographies du camp et de ses habitants, ce qui humanise vraiment le récit. A noter qu’Amnesty International soutient cet album, au travers un logo sur la quatrième de couverture et une courte postface. Un documentaire passionnant, traitant d’un sujet très proche de chez nous géographiquement, et très actuel (l’intégration des « roms »).

10/06/2019 (modifier)
Couverture de la série Nymphéas noirs
Nymphéas noirs

Je ne suis pas forcément fan d’impressionnisme, et j’avais un peu zappé cet album à sa sortie, croyant n’y trouver qu’une biographie romancée de Claude Monet. Ayant eu l’occasion de l’emprunter, je peux désormais corriger cette erreur. En effet, Claude Monet n’est qu’un prétexte, un décor finalement éloigné du cœur du sujet. Nous avons en fait affaire à une enquête policière, menée sur un rythme un peu lent (je suis étonné par Duval, que je ne connaissais que comme scénariste de projets pétaradants, misant tout sur l'action!), mais dont la construction tient en haleine jusqu’au bout (enfin presque, car on devine les tenants et aboutissants quelque temps avant que l’énigme ne soit résolue - même si tout lecteur aura un moment d'émerveillement lorsqu'il comprendra qu'on l'a mené en bateau, et sera tenté par quelques retours en arrière pour voir ce qu'il aurait pu rater). Je n’ai pas lu le roman qui a inspiré cet album. Mais en tout cas la mécanique qui anime l’histoire est vraiment bien fichue, avec dès le départ la présentation intrigante des trois femmes, dont l’une d’elle, la vieille qui maugrée et annonce les événements, telle une pythie de mauvaise augure, s’invite régulièrement dans les temps calmes de l’intrigue, ajoutant par sa présence et ses dires du piment et questionnant le lecteur. C’est en tout cas un album réussi, qui se révèle au final moins original qu’attendu en cours de route, mais qui se laisse lire agréablement, et qui est assez prenant.

10/06/2019 (modifier)
Couverture de la série Fariboles sidérales
Fariboles sidérales

Voilà un album qui n’est pas courant ! En effet, je ne suis que le deuxième à l’aviser sur ce site (alors qu’il est quand même paru il y a une trentaine d’années !). Et j’ai mis beaucoup de temps à me le procurer, sa rencontre étant franchement très aléatoire ! Et pourtant, il vaut vraiment la peine de le chercher, car il est plein de qualités. Je ne trouve pas forcément la couverture moche, comme Ro, mais c’est surtout qu’elle est peu représentative du contenu. Le dessin est un peu influencé par Moebius – comme certaines chutes le sont par Bilal (voir Mémoires d'outre-espace, dont les histoires ont été écrites au même moment), ce qui est normal, les trois auteurs naviguant dans les mêmes eaux, aux Humanos ou dans Métal Hurlant. Ce dessin est vraiment très chouette, clair, précis, un bon Noir et Blanc –qui ne s’embarrasse pas forcément de détails fouillés). Si les histoires – plus ou moins longues – regroupées dans cet album sont formellement indépendantes, elles peuvent au final constituer un ensemble, une certaine cohérence dans l’univers décrit apparaissant (avec une lutte entre robots et humains – au détriment de ces derniers). Ambiance SF original, qui ne joue pas d’une surenchère inutile : simple et efficace. D’autant que la sauce est relevée par des traits d’humour (comme pour l’album de Bilal cité plus haut donc). C’est clairement un ensemble que les amateurs de SF aimeront. Si vous tombez dessus, n’hésitez pas à acheter cet album injustement méconnu. Note réelle 3,5/5.

10/06/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Quitter Brest
Quitter Brest

Briac, quel peintre!! Lecteurs de cet avis soyez certain que celui ci ne sera pas d'une objectivité redoutable, et oui il se trouve que je connais ce Mr Briac, invité d'honneur ayant fait l'affiche d'un petit festival cher à mon cœur. D'autres rencontres avec ce colosse Brestois, un ou deux whiskies, de l'humour potache et surtout des bandes dessinées utilisant une technique de couleurs du feu de Dieu, il n'en fallait pas plus pour me faire aimer ce type et son travail. "Quitter Brest" donc. Ce titre est un hybride, en effet il s'agit d'un album qui regroupe une histoire de Briac et deux nouvelles illustrées par le même de l'auteur Yvon Coquil. quel que soit le titre choisit il se dégage de l'ensemble un je ne sais quoi de nostalgique sur une autre époque, non pas pour dire c'était mieux avant mais pour y trouver des réminiscences du temps d'avant, se rappeler des moments des gens, des rencontres improbables. Comme le dit son ami Arnaud Le Gouëfflec en fin d'album, Briac est un être entier qui peint dans l'urgence aux heures ou les autres dorment. Des cases qui n'ont ni fin ni début sans échappatoire et c'est normal puisque Briac est le peintre de Brest, qu'il n'en sort pas, comme ses "héros" plongé dedans jusqu'au cou. Chose amusante qui peut illustrer ce propos, il n'est pas rare de le voir à la fin d'une journée de dédicaces les mains maculées de son mélange d'encre et d'acrylique, jusqu'au cou vous dis je. C'est le cas pour la première histoire qui voit à Brest en 1966 un universitaire qui profite d'une conférence à laquelle personne ne vient pour revoir la ville ou il n'est pas revenu depuis l'enterrement de ses grands parents, tués pendant les bombardements. Devant la gare reconstruite il se souvient de ce jour de 1935 ou il croisa une femme au charme dévastateur. Deuxième histoire d'après Yvon Coquil, intitulé" Pari Brest", non non il n'y a pas de faute, est illustré de main de maitre tantôt de manière lumineuse, tantôt plus sombre. Enfin des deux mêmes auteurs "Les Hespérides", récit désanchanté mais d'une grande force encore une fois magnifié par le trait de Briac. Est il vraiment utile d'aller plus loin ? C'est beau, c'est fort, déchirant, triste nostalgique..c'est beau..ad lib.

10/06/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
Couverture de la série Open Bar
Open Bar

Fabcaro est sans doute actuellement le seul auteur de la bd humoristique dont les œuvres me font vraiment rire. C'est un peu triste devant autant de diversité d'auteurs mais c'est comme cela en ce qui me concerne. Alors une question se pose : qu'est-ce qu'il a de différents des autres pour pouvoir me toucher à ce point ? Je pourrais répondre le talent mais cela serait sans doute perçu comme une offense pour les autres. La réponse est probablement une raison plus subjective. Open Bar est dans la droite ligne de Zaï Zaï Zaï Zaï qui est actuellement son plus grand succès assez inattendu bien que mérité. Fabcaro arrive à aborder certains sujets de la société actuelle en distillant une certaine critique au-delà des chutes plutôt marrantes. Il y a pèle-mêle les retards récurrents de la SNCF, les écrivains qui font des fautes d’orthographe perçu comme de l'art par certains commentateurs assez crétins, les politiciens qui servent de la langue de bois en parlant des français comme s'ils les connaissaient, la radicalisation islamiste qui commencerait si on ne prête pas un crayon à la maternelle traduisant un sentiment d'exclusion, le manque de flexibilité sur le marché du travail, la dramatisation à outrance de l'information ou encore les actualités de la première chaîne sur des événements badins d'un village, les présentatrices météo véritables top model, les délais d'attente téléphonique au hot line des fournisseurs d'accès à internet lors d'une panne de connexion etc... Bref, autant de sujet de notre quotidien qui nous parlent vraiment. Il y a toujours de l'absurde mais beaucoup de vrais dans les réflexions qui en découlent. C'est open bar et c'est toujours un régal !

09/06/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série La Malédiction de Gustave Babel
La Malédiction de Gustave Babel

Génial, grandiose Voila une œuvre protéiforme qui nous entraine bien au delà de ce qu'une lecture rapide pourrait laisser supposer, mettant en scène un assassin professionnel au service de La Pieuvre, organisation maffieuse qui sévit dans les bas fonds de Paris au début du XX ème siècle. Cet assassin se met un jour à rêver après qu'il ait raté un contrat, en fait la personne qu'il devait tuer est morte juste avant qu'il arrive. Dés lors des souvenirs de son enfance, de son embrigadement par la Pieuvre se mettent à refaire surface et nuisent fortement à ses missions. Dans une construction qui n'est qu'un très long flashback l'auteur Gess nous offre un personnage qui est bien plus qu'il n'y parait, celui ci évoluant sur le fil du rasoir entre réalité, par l’utilisation d'un Paris de début du XX ème siècle et l’onirisme, grâce aux rêves de Gustave. Celui ci n'est pas qu'un tueur froid, il possède un côté attachant, finalement très humain rehaussé par son amour pour la poésie de Baudelaire dont les extraits de poèmes émaille le récit. Pour ce qui est du dessin nous avons affaire là a du grand art avec un graphisme particulier qui sait créer des ambiances rehaussées par une colorisation au tons ternes mais bougrement efficace. Balançant entre thriller, poésie, étude de mœurs ce récit tendu ou nonchalant reste de bout en bout captivant, le tout dans une édition d'une grande richesse avec cette couverture en relief et son beau dos toilé. A lire d'urgence et à compléter par la lecture d'un autre ouvrage de l'auteur dans le même univers Un destin de trouveur.

09/06/2019 (modifier)
Par BlueBlood
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Effaceur
L'Effaceur

Bon, soyons clair et concis : Après avoir tenté l'expérience avec le premier tome, que j'ai dévoré pratiquement d'une traite, je n'ai pas hésité à lire les quatre autres tomes. Comme celui de la série Pierre Tombal, le surprenant fossoyeur et gardien de son cher cimetière, j'apprécie cet humour noir. Je suis déçu que cette série, présentant et suivant cet attachant tueur, ait été arrêtée. Avec les avancées technologiques, médicales et les réseaux sociaux d'aujourd'hui + les prototypes en cours de développement, il y a là une belle matière pour imaginer et dessiner un beau lot de gags tout neufs et diablement accrocheurs. Je trouve que cette série bien méconnue, à tort d'ailleurs, mérite une très bonne place sur le podium des classiques. Néanmoins, je comprends que cet humour ne plaise pas à tout le monde, tant il est si particulier. Il est vrai qu'un nombre certain de gags de cette série sont prévisibles, tant le ton décalé spécial s'y prête, mais cela n'enlève en rien le charme qui compose cette série. Le mot de la fin : Comme vous devez vous en douter à ce niveau-là, je recommande bien évidemment la lecture de cette série.

09/06/2019 (modifier)