Les derniers avis (39357 avis)

Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Mon père ce poivrot
Mon père ce poivrot

Le titre ne me donnait absolument pas envie de lire cette bd. Cependant, on peut parfois être surpris par la tournure des événements. On va faire la connaissance de Lulu qui est effectivement un vrai poivrot dans le genre pilier de bar. On s'apercevra qu'il n'a pas eu une vie très facile puisqu'il a été abandonné dès sa naissance. Il termine sa vie tout seul abandonné par la femme qui l'aimait et par son fils qui fait du grabuge sur la ZAD près de Nantes. A vrai dire, au départ, l'auteur s'est inspiré pour sa fiction de souvenirs et d'anecdotes tirés de la vie de son propre père. Il a réussi à donner une véritable âme à son personnage principal. Pire encore, il a réussi à me tirer des larmes à la fin de ce récit assez poignant. Bref, c'est une incontestable réussite. Il s'agissait d'alerter sur le fait que l'alcoolisme est une vraie maladie qui tue à petit feu. L'auteur a voulu sensibiliser par rapport à ce problème en analysant les causes et également les conséquences. Au-delà de ces aspects, il rend un véritable hommage à son père qui était un gentil bonhomme mais en perdition. Une très belle bd. Cette fois-ci, on peut la consommer sans modération !

15/06/2019 (modifier)
Couverture de la série Dans la tête de Sherlock Holmes
Dans la tête de Sherlock Holmes

Que d’ingéniosité dans cette bd, quel fourmillement de détails, de minutie, à l’image de la tête bien remplie du célèbre détective de Baker Street. N’y allons pas par quatre chemins, je me suis amusé comme un gamin avec ce récit dont j’attends déjà avec impatience la suite et conclusion. On dirait presque un de ces livres animés dits « pop-up » pour les enfants, et après tout on en vient presque à se demander pourquoi cela n’a pas été fait avant étant donné la complexité de l’esprit labyrinthique de Sherlock Holmes. Il existe toutes sortes de livres d’animation, là bien qu’on reste évidemment dans le registre de la bd, la mise en page très éclatée, les compositions qui foisonnent d’indices disséminés par-ci par-là, mais de façon toujours bien rangée, bien « carrée » (on est dans la tête de Holmes après tout), cela en fait presque une bd au genre à part entière. Le style du dessin ainsi que le choix des couleurs possèdent un petit parfum de XIXème siècle qui achèvent se remarquable travail d’immersion dans l’époque victorienne. Au niveau du scénario, ma foi je vais sortir une phrase bateau mais c’est intriguant. Je ne sais pas s’il s’agit d’une adaptation de Conan Doyle ou d’une création originale mais cela se parcours bien même si j’ai trouvé parfois que c’était un peu long à mettre en place. Le dessin prend beaucoup de place il faut dire, donc que l’enquête puisse mettre un peu de temps à décoller, et qu’elle nécessite de s’étaler sur 2 albums, cela je peux le comprendre. Je ne suis pas spécialement féru du personnage mais j’aime bien : j’ai vu quelques films, lu quelques autres séries en bd, été forcé de lire Le Chien des Baskerville quand j’étais au collège, et j’en suis à la 3ème saison de la série télé Elementary. Mais je n’ai que rarement été aussi enthousiaste à la lecture/visionnage d’une histoire de Sherlock Holmes que celle-ci. Bravo les auteurs !

15/06/2019 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Sortilège de la femme-automate
Le Sortilège de la femme-automate

Il est de ces auteurs qu’on regrette de ne pas avoir découvert plus tôt. C’est mon cas en ce qui concerne Alexandre Kha, car son dernier album, adéquatement titré, m’est tombé dessus comme un sortilège, doublé d’un coup de cœur. L’auteur breton, qui n’est pas vraiment un nouveau venu dans la bande dessinée, a publié la majeure partie de sa production chez l’éditeur villeurbannais Tanibis. Côté dessin, la jolie ligne claire minimaliste en noir et blanc contribue pour beaucoup à l’étrangeté de cet univers à la fois familier et insolite, avec des personnages un peu désincarnés qui la plupart du temps ont l’air d’errer sans but précis. La simplicité du trait, évoquant un mix de Joost Swarte et Jason, dégage un charme intemporel. Il ne faudra pas chercher de réalisme dans le scénario, totalement fictionnel, mais soulevant des questions philosophiques autour de l’intelligence artificielle. Au lieu de livrer des réponses toutes faites, Alexandre Kha a préféré traiter la question de façon poétique. Sans négliger la réflexion, il laisse le champ large à l’imagination. Avec son androïde à la démarche lunaire prénommée Olympia, version féminisée du fameux automate joueur d’échecs du baron von Kempelen qui fascina l’Europe aux XVIIIe et XIXe siècles, et son double « humain » Lola, nous sommes transportés dans une zone intermédiaire. Dans cette banlieue industrielle oubliée et cernée de terrains vagues, les « outcasts », tels ces clones d’Iggy Pop et David Bowie, tentent de survivre, tandis que les freaks viennent s’exposer pour gagner leur croûte. Si cet univers délaissé apparaît anxiogène dans sa froideur urbaine et métallique, la plage environnante en fait la terre de tous les possibles, avec toutefois des restrictions physiques. Tel un point d’embarquement statique, on n’y voit presque aucun bateau, et il faut éviter les marais boueux qui menacent d’engloutir ceux qui le traversent… L’échappée pourra être belle, mais ne se fera que par le rêve… Olympia quant à elle, fascine tous ceux qui la croisent ou osent l’affronter aux échecs, toujours en vain. Aussi jolie qu’insaisissable, elle semble ne pas vouloir se résoudre à être la propriété de qui que ce soit et passe son temps libre à fuguer. Mais ce qui trouble le plus chez elle, ce sont peut-être ses grands yeux vides dont on croit parfois percevoir une force troublante… Après avoir rencontré Lola, au final moins humaine qu’il n’y paraît avec ses jambes en kit, le jeune Antoine va tenter de percer le secret de sa « jumelle » pour remporter la cagnotte promise à ceux qui gagneront contre elle. Victorieux, il n’échappera pas au sortilège d’Olympia, cette machine prétendument dépourvue de cœur et d’âme… Le dénouement amène dans nos boîtes crâniennes quelques questionnements à propos du transhumanisme : là où technologie et prothèses s’insinuent de plus en plus dans nos corps, tandis que certains s’efforcent de rendre les robots plus humains, par l’aspect et le comportement… Le moment où nous deviendrons des machines pensantes, et où nos créations pourront se passer de nous et nous remplaceront en tant qu’espèce dominante, est peut-être plus proche qu’on ne l’imagine… Cette très belle histoire, qui finit sur une décharge, n’est pas à jeter aux ordures, bien au contraire. A vrai dire, on n’a jamais vu la décharge aussi belle. Sous l’œil d’Alexandre Kha, elle est devenue « le Pays de Cocagne », le pays où naissent les rêves des androïdes de Philip K. Dick ! Encore un album qui se détache et vient s’ajouter aux meilleurs crus de 2019.

15/06/2019 (modifier)
Par Josq
Note: 4/5
Couverture de la série Marc Jaguar
Marc Jaguar

Avant Gil Jourdan, le fleuron de l'oeuvre de Tillieux, il y a eu ses ancêtres Félix et Marc Jaguar. Apparu dans la revue Heroïc-Albums, c'est dans Risque-Tout qu'il vit sa seule grande aventure complète, qui sera éditée et rééditée par la suite sous le titre Le Lac de l'homme-mort. Et pour tout admirateur de Gil Jourdan, ce one-shot est à découvrir impérativement. On y trouve tout ce qui fait l'art de Tillieux, à commencer par le duo classique de l'enquêteur aventureux et de son pendant comique. Les dialogues de Tillieux sont déjà craquants, nous garantissant un paquet d'échanges savoureux, qui confèrent à l'album cet arrière-goût si particulier, et inimitable. La scénario est plutôt bon, et même si on y trouve les coïncidences énormes propres à l'auteur (que l'humour aide à faire passer), ses différents éléments s'imbriquent très logiquement pour créer une atmosphère à la fois sérieuse, légère et dynamique. Le dessin de Tillieux, même s'il n'est pas encore poussé à sa pleine maturité, est déjà bon, assez rigoureux, et très efficace, donnant au récit l'énergie qu'il lui faut. On peut regretter que l'auteur soit encore un peu timide avec ses cases, hésitant trop souvent à en élargir le cadre pour mieux mettre en avant l'objet dessiné. Mais c'est un tout petit défaut au vu du génie qui est en train de s'affirmer dans cet album et qui éclatera dans la saga à venir qui le fera connaître et aimer par tous les bédéphiles.

15/06/2019 (modifier)
Couverture de la série Notre Amérique
Notre Amérique

J’ai vraiment bien aimé ces deux premiers albums d’une série dont je suivrai sans aucun doute la suite. Le dessin de Maël d’abord, en aquarelle, malgré (ou à cause de) certains défauts, est très chouette, dynamique, montrant la force et la fragilité des êtres. Et l’intrigue concoctée par Kris sait très bien allier grande et petite histoire, l’épique et le romanesque, l’intime et le grandiose. Il a aussi bien su jouer du contexte historique de la fin des « années folles », de cet « entre-deux guerres » plein d’envies et de craintes, d’illusions – le plus souvent perdues. Le premier album nous fait découvrir les personnages principaux – Kris prend le temps de peaufiner leur histoire et leur personnalité. Mais plante aussi le décor, dans une fin de première guerre mondiale qui a enterré tant d’hommes et d’espoir. Mais pas tous et toutes, car certains se nourrissent de cette boucherie pour tenter l’aventure révolutionnaire. Et Kris fait basculer tout ça, de façon fine, de l’Europe au Mexique, où se déroule l’action du tome suivant. Dans une ambiance western (proche parfois de « Il était une fois la Révolution ») l’aventure progresse, mais aussi la construction se complexifie, avec cette presque mise en abime, cette narration en flash-back, cette enquête menée au passé pour nous faire découvrir ce que nous croyions être le présent au départ. Il y a dans cette histoire beaucoup de romanesque, c’est presque une fresque hollywoodienne (en tout cas on imagine aisément une adaptation cinématographique de cette histoire), mais qui ne fait pas l’économie des idées, qui ne fait pas l’impasse sur les personnes, fussent-elles emportées par l’élan de l’histoire, ou de l’amour. Il y a en effet beaucoup de lyrisme dans cette aventure pour le moment très captivante.

15/06/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Ceux qui restent
Ceux qui restent

J'ai plutôt été touché par ceux qui restent alors que leurs enfants suivent n'importe quelle grosse peluche pour sauver des royaumes imaginaires. C'est l'envers du décors pour ressentir l'inquiétude des parents qui restent dans le monde réel et qui attendent un hypothétique retour. Il est vrai que la morale se tourne vers les enfants qui abandonnent les êtres chers pour suivre leurs lubbies et qui ne gagnent rien sur le long terme. J'ai été également assez surpris par cette originalité du thème. C'est traité avec sérieux sur le mode du thriller et non du conte pour enfants. On ne verra pas par exemple les aventures extraordinaires de l'enfant dans ces mondes féériques. Au final, c'est assez triste entre désarroi, inquiétude, angoisse et solitude. Mais bon, c'est une histoire touchante que je recommande pour le côté envers du conte de fée.

15/06/2019 (modifier)
Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Zaroff
Zaroff

Une bande dessinée dans la collection Signé est souvent gage de qualité et en l’occurrence, avec "Zaroff", le lecteur, que je suis , est une nouvelle fois comblé. J’avais repéré ce titre depuis quelques mois dans les prévisions de sorties, grâce à la superbe couverture qui cristallisait le crime, la moiteur d’une forêt vierge et un héros haut en couleur. A la lecture, je ne m’étais pas trompé. Certes Zaroff est le personnage ignoble et cynique que j’attendais, mais au-delà de la galerie des personnages présents, le rôle principal de ce récit reste à mes yeux cette île, je dirai presque cette île mystérieuse qui regorge de pièges, et d’une faune sauvage parfaitement mis en relief par François Miville-Deschênes, que j’avais découvert avec sa série Millénaire. Il faut avouer que son dessin est superbe et restitue l’atmosphère de cette forêt tropicale de manière magistrale. Passionné de cinéma, en particulier de la période 1927-1939, je connaissais l’existence du film de 1932 sur le comte Zaroff, et Sylvain Runberg s’en est habilement et intelligemment inspiré pour construire une chasse à l’homme qui tient en haleine sur près de 80 pages. Un dessin très soigné, un récit haletant, bref une bande dessinée que je recommande vivement

13/06/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Alexandrin ou l'art de faire des vers à pied
Alexandrin ou l'art de faire des vers à pied

La vie fait parfois curieusement les choses, il y a environ une heure je postais un avis sur une BD, Snotgirl où le langage SMS est roi. J'y disais toute ma nostalgie de ce temps où les élèves avaient encore la possibilité de découvrir des auteurs, des poètes qui ne sont plus à la mode aujourd'hui. J'ai trouvé cette BD très jolie et émouvante. Mine de rien elle nous dit beaucoup de choses sur notre monde moderne, fait de rapidité et d'instantanéité. Et oui la lecture n'est pas difficile, d'ailleurs pourquoi le croirait-on ? Parce qu'à un moment ou un autre, on aurait entendu un rimailleur tenter de jouer au poète, un professeur rebutant à l'école. J'invite le plus grand nombre à lire cette BD, elle prend tout son sens à l'heure actuelle, dégageant une certaine mélancolie mais sans tristesse. Elle prouve qu'avec quelques mots arrangés de belle manière l'on peut dire des choses importantes. Du dessin se dégage également une ambiance qui sur certaines planches incite à la rêverie.

12/06/2019 (modifier)
Par Ju
Note: 4/5
Couverture de la série Cinq branches de coton noir
Cinq branches de coton noir

"Cinq branches de coton noir" est une bd conséquente, qui demande un peu de temps pour être lue, mais ça vaut le coup d'oeil. Nous avons ici droit à une histoire qui prend le temps de se construire. On ne va pas trop vite, tous les éléments se mettent en place petit à petit. On suit trois soldats noirs qui s'ennuient à mourir sur le front lors de la 2e guerre mondiale et, en parallèle, la soeur de l'un d'eux, qui va les lancer sur la piste d'un fabuleux mystère, retrouver le premier drapeau américain, tout cela sur fond de lutte contre les allemands et de lutte pour l'égalité entre noirs et blancs. J'ai trouvé l'histoire très bien menée, on se rend bien compte du racisme omniprésent sur le front (les officiers blancs qui méprisent les soldats noirs, seulement occupés à des tâches indignes, les soldats noirs interdits de spectacle, etc.). Le récit se lit très agréablement et de façon linéaire. L'horreur de la guerre est retranscrite de façon hyper réaliste, notamment grâce au dessin, magnifique, de Steve Cuzor. Les personnages tout comme les décors sont très réalistes, et vraiment beaux. Quant à la colorisation, très sombre, elle ne gâche rien. Au contraire, elle contribue à l'ambiance angoissante de la bande dessinée. J'ai vu dans les autres commentaires qu'il existe une version noir et blanc, et j'y jetterai un oeil si possible. Il y a moyen que le résultat soit très bon. Seul petit manque de réalisme à mon gout (et je vois que je ne suis pas le seul), l'officier SS à la fin, qui pête les plombs et est représenté comme un diable prêt à tout seulement pour conserver le drapeau, alors même que toute son armée est en déroute et qu'il devrait penser à sauver sa peau. Pour le coup, c'était un peu too much, mais li faut reconnaitre que l'on est aussi terrifié que les soldats sur le coup. En ce qui concerne la fin, elle m'a déçue sur le coup mais m'a plu une fois après avoir refermé le livre. Pour être plus clair, pour moi qui n'aime pas trop les fins tristes, la fin est assez rude. Mais elle me parait assez réaliste et conclut justement cet ouvrage, qui est assez remarquable.

12/06/2019 (modifier)
Couverture de la série Katanga
Katanga

La décolonisation, et celle du Congo belge en particulier, est déjà l’occasion pour un gros panier de crabes de s’agiter, avec moult barbouzes, intérêts de multinationales et trafics en tous genres. Lumumba, Mobutu s’apprêtent à jouer leur jeu (plus vicieux et durable pour le second). Bref, le décor regorge de saloperies potentielles. Les auteurs ont donc de la matière pour développer leur série. Ils ne font qu’ajouter quelques péripéties annexes, quelques personnages truculents (mercenaires dont un aux traits ressemblant à Lino Ventura, représentants de multinationales, ministres katangais, Charlie et sa sœur, etc, chacun jouant son air au milieu de la partition d’ensemble). Pour ce tome introductif, les principaux personnages sont bien lancés, ainsi que les intrigues parallèles (une chasse aux diamants s’ajoute aux classiques magouilles), sur fond d’insurrection et de situation encore mal établie. Le dessin de Vallée est bon et rend la lecture fluide. Le découpage est souvent cinématographique, proche parfois d’une autre série scénarisée par Nury, Tyler Cross : il y a du rythme et on ne s’ennuie pas. Amateurs de films d’aventure comme les années 70 nous en ont proposé pas mal, (dans lesquels Histoire, morale, aventure et massacres se mêlaient), cette série semble faite pour vous. C’est un album globalement réussi. Note réelle 3,5/5 ************************************************************************* MAJ après lecture du tome 2: Le deuxième tome reste dans la lignée du premier. C'est toujours très rythmé, efficace, avec des personnages, un déroulé et des cadrages très cinématographiques. Ambiance moite, coups fourrés à gogo, les ordures sont de sortie, et, même si la mortalité est très forte, on ne sait toujours pas qui va réussir à sortir de ce guêpier avec les diamants. Et l'arrière plan historique, sur fond de décolonisation et de trafics en tous genres, et très bien retranscrit, et sert à merveille de dynamiteur à ces aventures vraiment bien fichues. Pas forcément hyper originales, mais bien fichues. ****************************************** MAJ après lecture du tome 3: Eh bien voilà, les deux auteurs bouclent leur triptyque de belle manière, sans fausse note ni essoufflement de l'intrigue, c'est vraiment du bon boulot (comme l'avait déjà été leur précédente collaboration sur Il était une fois en France). Nury a très bien utilisé le décor historique, su y placer une belle bande de pourris, et son compère Vallée a un dessin très chouette et dynamique. Bref, c'est de la très bonne BD d'aventure, pas prise de tête mais pas idiote non plus (elle peut donner à réfléchir, sous la couche d'ironie qui domine), dont la lecture est fortement recommandée.

28/03/2017 (MAJ le 12/06/2019) (modifier)