Mon père ce poivrot

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Alcoolique, Lucien voudrait s’en sortir et changer, malgré les embûches de la vie. Son objectif, c’est son fils. Un hommage incroyable, tout autant qu'une sonnette d'alarme sur les désastres de l'alcool.


Alcoolisme Bretagne Douleurs intimes

Bretagne 1948, Maurice Louis est orphelin. Il grandit chez la famille Lefort, qui l’accueille et l’élève comme s'il était l'un de leurs propres enfants... qui refusent, eux, que les parents l’adoptent. Il apprend que, suite à une erreur administrative, il s’appelle Lucien Basset, dit « Lulu ». Plus tard, il quitte cette famille et part à la ville pour travailler. Aujourd’hui, Lucien est seul avec ses bouteilles. Sa seule femme est « la mère Lapicole », car son amour Louisette l’a quitté et a refait sa vie. Son fils Rémy ne lui parle plus depuis 3 ans. L’alcool a brisé sa famille. Lucien sait qu’il a été un mauvais mari, mais aussi un mauvais père à cause des ravages de l’alcool. Lucien ne parvient pas à exorciser ses démons d’enfance et sa quête d’identité. Un soir, malgré une énième soirée bien arrosée, Lucien voit un reportage aux informations. Il reconnait la voix et son fils sur l’écran… Il en est bouleversé. Désormais, il n’a qu’un souhait : le retrouver pour le sauver et l’empêcher de se mettre en danger en défendant cette ZAD. Mais voilà : pour mettre à bien ce projet et le retrouver, il faut arriver à ne plus boire et garder l’esprit lucide… Lucien part en quête de Louisette pour lui parler de ce projet et réclamer son aide. Les deux comparses se lancent alors dans cette aventure pour retrouver leur enfant. Destination Nantes, car les zadistes ont pris possession des lieux et font face aux forces de l’ordre. Lucien retrouve sur le « front » son fils, le leader du mouvement. Rémy s’étonne de voir son père. Il en profite pour régler ses comptes et lui reprocher leur passé familial. S’ensuivent des échanges musclés avec les CRS, jusqu’à un tir final…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Janvier 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Mon père ce poivrot © Bamboo 2019
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

15/06/2019 | Erik
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Stéphane Louis s’est inspiré de son père (en modifiant la réalité) pour brosser le portrait de ce vieux type alcoolique qui, dans un dernier élan de lucidité, va se lancer dans un road trip pour « sauver » son fils, activiste dans une ZAD assiégée par les gendarmes. La déchéance du « poivrot », n’est finalement pas trop expliquée (en tout cas c’est lacunaire), c’est un peu ce qui manque à cette histoire. De la même façon, j’ai trouvé que le passage dans la ZAD sur la fin manquait de crédibilité (comment un vieux bonhomme pas trop agile arrive à passer les barrages, à se retrouver au cœur des affrontements, etc.). Pour le reste, ça se laisse lire, on s’attache un peu à ce vieux bonhomme pris à la gorge par l’alcool, et qui retrouve une certaine dignité dans les derniers temps de sa vie. Une lecture d’emprunt, éventuellement. Note réelle 2,5/5.

04/02/2024 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Le titre ne me donnait absolument pas envie de lire cette bd. Cependant, on peut parfois être surpris par la tournure des événements. On va faire la connaissance de Lulu qui est effectivement un vrai poivrot dans le genre pilier de bar. On s'apercevra qu'il n'a pas eu une vie très facile puisqu'il a été abandonné dès sa naissance. Il termine sa vie tout seul abandonné par la femme qui l'aimait et par son fils qui fait du grabuge sur la ZAD près de Nantes. A vrai dire, au départ, l'auteur s'est inspiré pour sa fiction de souvenirs et d'anecdotes tirés de la vie de son propre père. Il a réussi à donner une véritable âme à son personnage principal. Pire encore, il a réussi à me tirer des larmes à la fin de ce récit assez poignant. Bref, c'est une incontestable réussite. Il s'agissait d'alerter sur le fait que l'alcoolisme est une vraie maladie qui tue à petit feu. L'auteur a voulu sensibiliser par rapport à ce problème en analysant les causes et également les conséquences. Au-delà de ces aspects, il rend un véritable hommage à son père qui était un gentil bonhomme mais en perdition. Une très belle bd. Cette fois-ci, on peut la consommer sans modération !

15/06/2019 (modifier)