La Malédiction de Gustave Babel

Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 7 avis)

Argentine, 1925 : Gustave Babel, ex-tueur d’une mafia parisienne, capable de parler toutes les langues du monde, est abattu. Tandis qu’il agonise se déroule devant ses yeux le fil d’une existence hors du commun… Album faisant partie des Contes de la Pieuvre, à l'instar de Un destin de trouveur et Célestin et le cœur de Vendrezanne.


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale 1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Les Contes de la Pieuvre Paris Tueurs à gages

Juillet 1913 : La Pieuvre envoie Gustave Babel abattre un homme, mais quand il arrive, ce dernier est déjà mort. Décembre 1913 : nouveau contrat, mais cette fois, l’homme se suicide sous ses yeux. 1914 : infiltré dans les rangs de l’armée allemande, Babel voit sa cible disparaître sous des tirs d’artillerie. Profondément déstabilisé, il va devoir affronter visions et cauchemars qui le mèneront tout droit à un passé enfoui et à son pire ennemi : L’Hypnotiseur.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Janvier 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Malédiction de Gustave Babel © Delcourt 2017
Les notes
Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 7 avis)
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28/02/2017 | pol
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Par Benjie
Note: 4/5
L'avatar du posteur Benjie

Gustave Babel est mort… ou plutôt, Gustave Babel est quasiment mort. Ainsi commence cet album. Il a été exécuté d’une balle dans la poitrine. Alors que la vie le quitte lentement, il revoit son passé dans un long flash-back et cherche à comprendre d’où viennent ces cauchemars qui le hantent et le ramènent inlassablement à L’Hypnotiseur, son pire ennemi. Gustave Babel est un tueur à gages. Il travaille pour la Pieuvre, une entreprise mafieuse dont on apprendra finalement peu de choses. Mais Gustave Babel a failli... Ce thriller poétique se déroule dans un petit monde clôt avec le Paris du début du XXe comme décor et les poèmes de Baudelaire que Gustave Babel lit pour se réconforter. Pour son dessin, ses couleurs et son ambiance, c’est un album qui mérite qu’on prenne le temps de s’immerger dans l’histoire pour ne manquer aucun détail, aucun personnage secondaire, plus étonnants les uns que les autres.

05/09/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Deuxième album que je lis dans cet univers de la Pieuvre, et c’est encore une satisfaction. J’aime bien la façon dont Gess use des décors de ce Paris populaire revisité, de la fin du XIXème et du tout début du XXème siècle. L’omniprésence de la poésie de Baudelaire, en particulier des Fleurs du mal, colle très bien à l’ambiance – en plus de me plaire en elle-même. L’histoire se laisse lire agréablement. Le héros, un tueur à gages, est agonisant, et au milieu de quelques cauchemars, revoit son passé, que nous suivons avec lui. La narration est fluide, même si l’on ne nous apprend pas grand-chose de la Pieuvre (les autres opus complètent les informations à propos de cette organisation mafieuse, dont les dirigeants, complémentaires, ont des caractéristiques étonnantes). J’ajoute que j’ai bien aimé le dessin, et la colorisation : certaines planches sont vraiment très belles. C’est en tout cas un album recommandable.

15/04/2022 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Génial, grandiose Voila une œuvre protéiforme qui nous entraine bien au delà de ce qu'une lecture rapide pourrait laisser supposer, mettant en scène un assassin professionnel au service de La Pieuvre, organisation maffieuse qui sévit dans les bas fonds de Paris au début du XX ème siècle. Cet assassin se met un jour à rêver après qu'il ait raté un contrat, en fait la personne qu'il devait tuer est morte juste avant qu'il arrive. Dés lors des souvenirs de son enfance, de son embrigadement par la Pieuvre se mettent à refaire surface et nuisent fortement à ses missions. Dans une construction qui n'est qu'un très long flashback l'auteur Gess nous offre un personnage qui est bien plus qu'il n'y parait, celui ci évoluant sur le fil du rasoir entre réalité, par l’utilisation d'un Paris de début du XX ème siècle et l’onirisme, grâce aux rêves de Gustave. Celui ci n'est pas qu'un tueur froid, il possède un côté attachant, finalement très humain rehaussé par son amour pour la poésie de Baudelaire dont les extraits de poèmes émaille le récit. Pour ce qui est du dessin nous avons affaire là a du grand art avec un graphisme particulier qui sait créer des ambiances rehaussées par une colorisation au tons ternes mais bougrement efficace. Balançant entre thriller, poésie, étude de mœurs ce récit tendu ou nonchalant reste de bout en bout captivant, le tout dans une édition d'une grande richesse avec cette couverture en relief et son beau dos toilé. A lire d'urgence et à compléter par la lecture d'un autre ouvrage de l'auteur dans le même univers Un destin de trouveur.

09/06/2019 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Franchement déçu par cet album. Le titre m'intriguait, le dessin est pas mal et les avis positifs ici m'ont convaincu de lire cet album qui m'a vite ennuyé. Les scènes de cauchemars sont pas mal, mais le reste est inintéressant. Le rythme est tellement lent que parfois j'avais l'impression qu'il ne se passait rien et de plus le personnage de Gustave Babel n'est pas du tout charismatique et j'ai vite fini par en avoir rien à foutre de ce qui lui arrivait. En fait, j'ai lâché l'album en cours de lecture vers le milieu de l'album et je ne compte pas du tout la reprendre un jour. Je peux comprendre que cet album peu plaire, c'est juste pas un truc pour moi.

28/07/2017 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5
L'avatar du posteur Blue Boy

Après avoir longtemps dessiné pour les autres, en particulier Serge Lehman avec qui il publia récemment L'Esprit du 11 janvier, Gess s’est investi dans un projet solo. Et le résultat est plutôt probant, même s’il faut bien l’admettre, on peut rencontrer quelque difficulté à rentrer dans l’histoire que l’on pourrait qualifier de thriller fantastico-surréaliste. Cette fameuse malédiction qui poursuit Gustave Babel, en pleine crise existentielle, c’est ce passé d’une vie qu’il n’a pas choisie qui le rattrape, celle d’un tueur à gages indifférent à son propre destin. Babel, poète érudit amateur d’art et dont le métier est à l’opposé total de ce qu’il est au fond de lui, va se trouver confronté, après une succession d’événements où les personnes qu’il doit tuer meurent peu avant son arrivée, à des visions cauchemardesques qui semblent faire référence à son passé occulté et à un mystérieux hypnotiseur affublé du masque de la mort. Conçue comme une aventure, « La Malédiction de Gustave Babel » a pour cadre principal les bas-fonds d’un Paris ancien sous l’emprise de la pègre. Mais les visions récurrentes du héros en font un objet plus hybride où la poésie vient adoucir l’atmosphère violente liée aux fréquentations « professionnelles » de Babel. Pris dans les tentacules de la Pieuvre, ce dernier ressent un grand besoin de délivrance qui ira croissant dès les premières visions qui viennent l’assaillir. Dès qu’il se sent tourmenté, il lit Baudelaire, dont les poèmes agissent sur son âme tel un baume apaisant et l’élèvent vers des éthers de pureté. Fidèle à son trait réaliste et nerveux, Gess nous offre de belles séquences oniriques. La mise en page reste efficace et la colorisation discrète, souvent aux limites de la monochromie. Le scénario est un brin touffu et tend parfois à perdre le lecteur, mais reste suffisamment captivant pour que celui-ci daigne s’y accrocher. Et pour les amateurs de beaux tirages, le travail d’édition est très soigné avec dos toilé et couverture en relief. Certaines pages comportent de fausses taches d’humidité, donnant l’impression que l’objet sort d’une épave de navire au fond des mers, accentuant la part de rêve…

15/05/2017 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
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Voilà un auteur que je suis depuis pas mal de temps et qui ne finit pas de me surprendre. Avec ce nouvel album Gess nous offre un écrin magnifique pour une histoire envoutante. Gustave Babel nous raconte en effet la vie d'un tueur à gage au service de la Pieuvre, organisation mafieuse parisienne de la fin XIXe début XXe qui a le don de parler toutes les langues ; pratique quand on est assassin d'un pays à l'autre ! Sans rien dévoiler, l'album s'ouvre sur la mort de Gustave, et c'est toute son histoire qui va se décanter petit à petit. Lui qui était devenu ce qu'il était en ayant perdu la mémoire, nous donne au compte goutte au fil des différents chapitres tous les éléments qui vont recomposer petit à petit son histoire. C'est ce récit mais surtout l'ambiance qu'a su donner Gess pour donner vie à une tripotée de personnages aux surnoms tous plus éloquents les uns que les autres qui m'a conquis. L'originalité de ce ton volontairement mélancolique colle parfaitement à cet assassin hors norme qui se retrouve pour la première fois confronté à l'échec (ses cibles meurent avant que lui ne les tue) ; tout cela va précipiter sa chute mais lui permettre de retrouver son intégrité et sa mémoire. Le dessin et la mise en couleur de Gess concourent parfaitement à l'ambiance qu'il a imaginé pour ce récit et donnent à l'ensemble une cohérence que j'ai trouvé des plus réussie et qui je l'espère donnera naissance à d'autres albums dans cet univers de la Pieuvre.

13/03/2017 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
L'avatar du posteur pol

L'objet est épais, le dos toilé et la couverture légèrement en relief : l'écrin est de toute beauté. A l'intérieur on fait connaissance avec Gustave Babel, qui a le don de parler toutes les langues, génial comme pouvoir, je veux le même. Bon sauf que lui, il a mis ce don au service de la Pieuvre, une mafia parisienne, qui lui commandite régulièrement des assassinats dans des pays étrangers. Ah oui, notre homme est tueur à gages. Et quand il reçoit à son tour une balle fatale, c'est le moment où rejaillissent les souvenirs de toute une vie. Son existence dérape à partir du moment où il ne peut pas remplir son contrat puisque sa cible meurt avant qu'il l'assassine. C'est pour lui le début de nombreux cauchemars. On a un récit qui mélange 2 genres différents. D'un coté, un polar avec des règlements de compte, des voyous, des prostituées. De l'autre un conte onirique où on cite de la poésie, où Gustave revoit sa vie sous forme de rêves, enfin plutôt de cauchemars. Si c'est assez original comme récit, si graphiquement Gess a fait un super travail sur les ambiances, j'avoue que l'ensemble m'a moyennement convaincu. Les doutes de notre héros, son introspection au plus profond de lui même, toutes les séquences de cauchemars, rien de tout ça ne m'a emballé. Le rythme est volontairement lent, et j'ai trouvé pas mal de longueurs au fil des différents chapitres. Dommage.

28/02/2017 (modifier)