Les derniers avis (39355 avis)

Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Esprit du vent
Esprit du vent

Amateur occasionnel de western c'est en consultant la page des immanquables que je me suis décidé à faire l’achat de cette série. Bien m'en a pris, seul bémol la couverture dont la colorisation fait un peu datée. Pour le rest c'est que du bonn , du très bon même. Le dessin de Mr Manfredi est une vraie tuerie, son utilisation du noir et blanc est quasi parfaite, finesse du trait, précision des détails, maitrise des jeux d'ombre et de lumière, qu'ajouter de plus. Le scénario quand à lui sait faire preuve d'originalité dans un genre pourtant ultra codifié, notamment grâce au personnage principal avec ses pouvoirs de shaman, mais sans que ceux ci ne viennent faire basculer le récit vers un fantastique quelconque. J'invite les amateurs de westerns à se procurer cette série pour ma part je vais me mettre en quête des épisodes suivants ce tome un.

09/06/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Guernica
Guernica

Bruno Loth est un dessinateur que j'ai la chance de bien connaitre et ce qui le caractérise avant tout c'est sa profonde humanité. Cette humanité transparait dans chacune de ses œuvres, j'en veux pour preuve ce dernier opus ou une fois encore il traite son sujet au niveau des gens dans une trivialité qui n'est pas feinte mais au plus proche de la vie. Quoi de plus beau lorsque l'on sait le sujet traité, son trait aidé en cela par une sobre colorisation de son fils Corentin devient le contre point de la sauvagerie de la légion Condor et des forces italiennes que l'on oublie trop souvent (celle là même dont les descendants voterons pour de grands humanistes j'ai nommé Mrs Berlusconi et Salvini ). Ajoutons à l'ensemble un beau cahier graphique fort éclairant, un format à l'italienne élégant, voici une BD qui se doit d'être lue.

09/06/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série The Killmasters
The Killmasters

Fort sympathique ma foi cette petite histoire qui ne se prend pas le chou, c'est efficace, il n'y a pas de zombis assoiffés de chair humaine bien que la créature qui sorte du camion ne soit en rien fréquentable. Or donc, en Norvège en 1995 un groupe de métalleux "The Killmasters" rentre d'un concert à bord de son mini van. Devant roule un camion dont s'écoule du sang, le groupe décide alors de le suivre. Peu de temps après le dit camion est arrêté sur le bord de la route et nos musiciens décident d'aller y voir de plus près, c'est le moment que choisissent une bande de chasseurs pour arriver sur les lieux. L'un deux fort en colère ouvre la porte arrière du camion d’où s'échappe alors une monstruosité qui commence par sauter sur tout se qui bouge. Nos métalleux s'enfuit à bord de leur van et trouvent refuge dans un petit village que n'aurait pas désavoué Stephen King. Mai ét c'était couru d'avance la méchante bestiole les a suivit. Moi je trouve tout ça jubilatoire, d'abord les différents personnages des musiciens dont l'un d'entre eux amadoue les enfants de la famille chez qui ils ont trouvé refuge en lisant une mignonne petite histoire. La communauté des chasseurs avec leurs petits côtés red neck, tout ça roule c'est bien divertissant pas de prise de tête en vue. Le dessin est quand à lui nerveux avec une colorisation ou le rouge vient souligner la présence de la bête. Dans une suite à priori prévue j'aimerais que l'on revienne sur l'apparition de cette bête dont la venue est juste esquissée, quoiqu'il en soit j'attire votre attention sur les deux pages de gardes qui rendent à merveille ce que peut être l'énergie d'un roupr de métal en plein conccert.

09/06/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série El Gaucho
El Gaucho

L'association de ces deux grands noms de la BD ne pouvait donner que du bon. C'est ici le cas ce qui me fait dire qu'il existe malheureusement de nombreuse BD réalisées par de très grands dessinateurs qui au final auraient mérité un véritable scénariste, il arrive hélas trop souvent que ces talentueux dessinateurs s’exonèrent d'un scénariste pour je ne sais quelle malencontreuse raison et cela donne du joli dessin mais c'est bien tout. Mais je m'égare. Je n'ai pas grand chose à dire du dessin de Milo Manara sinon qu'il est toujours aussi beau, ici dans une version noir et blanc qui sublime son trait. Le scénario d'Hugo Pratt est bon très même, nous sommes embarqués ici dans une histoire rarement évoquée en BD, à savoir la conquête par les anglais des terres argentines en Amérique du Sud. Pour ma part je n'y connaissais rien, si ce n'est l'épisode de la guerre des Malouines, comme quoi tout n'était pas réglé entre ces deux peuples. L'histoire d'amour est bien amenée elle occulte parfois les évènements historiques sur lesquels j'aurais aimé plus de détails mais au final je ne boude pas mon plaisir. A lire.

09/06/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Zaroff
Zaroff

Quel bonheur anticipé quand il y a quelques temps j'ai vu que les éditions du Lombard s’apprêtait à publier "Zaroff". Pour moi ce nom faisait écho au film de 1932 de Irving Pichel et Ernest Schoedsack ( ce dernier plus connu pour avoir réalisé le premier "King Kong" ). Souvenir du cinéma de minuit.... A l'arrivée ce "Zaroff" se veut être une sorte de suite au film. Le général Zaroff ayant fui la Russie au moment de la révolution bolchevique est un homme cultivé qui cite Marc Aurèle. C'est également un homme passionné de chasse qui s'est construit un petit paradis sur une île au large du Venezuela ou il peut s'adonner à son sport favori. Sa forteresse est décorée de ses multiples trophées mais depuis quelques temps Zaroff apprécie de chasser une autre espèce, celle des bipèdes. Il y a peu il a tué le chef d'un des gangs irlandais de Boston. Son héritière Fiona Flanagazn ayant le sens de la famille, elle kidnappe la sœur de Zaroff et ses enfants et les place dans l'île au cœur de l'affrontement. Dans ce récit ce qui est particulièrement intéressant c'est l'inversion des rôles le chasseur devient chassé et le chassé devient chasseur, les protagonistes ne sont pas forcément ce qu'ils sont censés être, les uns et les autres se déchirant. Quand la nature s'en mêle peuplée de crocodiles, des jaguars qui rôdent et si en plus la tempête arrive tout concours à nous donner une histoire cruelle et violente ou chacun sort transformé de l'affrontement. A ce titre il faut rendre hommage au scénario de Sylvain Runberg que l'on ne présente plus. En ce qui concerne le dessin et la colorisation, là aussi c'est du tout bon avec François Miville-Deschênes déjà rencontré sur Millénaire et Reconquêtes. Sa représentation de la jungle et des animaux qui l'habite est tout simplement exceptionnelle. Et cette couverture ou le comte nous fixe avec cet air de cruauté et de grande classe. N'oublions pas la couleur qui joue un rôle d'importance dans le récit, ce fascinant parallèle entre la chevelure de Fiona et la robe de chambre du comte dans les sous-bois de la jungle est d'une grande pertinence. Personnellement j'ai bien du mal à rester objectif tant le travail de ces deux auteurs me plait, avec un petit zeste d'avantage au dessin de F. Miville-Deschênes. Forcément un coup de cœur et faites tourner.

09/06/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
Couverture de la série Le Voyage de Marcel Grob
Le Voyage de Marcel Grob

Ce n'est pas parce que je suis alsacien que j'ai aussi bien aimé le voyage de Marcel Grob. Sans doute suis-je beaucoup plus sensibilisé au fait de savoir que ma région l'Alsace a beaucoup souffert au cours des deux précédents siècles où elle fut littéralement ballotée entre l'Allemagne et la France. Du coup, la participation de soldats alsaciens à la Wehrmacht n'est pas si facile que cela à comprendre. Cela me tient à coeur car la question des Malgré-Nous n’a pas toujours été exposée et étudiée avec l’attention que mérite la situation subie par l’Alsace et la Moselle. Nous avons encore un de ses petits juges arrogants qui n'a rien compris à la guerre et qui ne porte que le mépris en lui. Nous apprendrons qu'il est à la fois juge et partie sans vouloir dévoiler la fin de cette oeuvre. Et c'est également tout le poids de l'Histoire qui pèse sur les frêles épaules de Marcel Grob qui a plus de 80 ans. L'ignoble chantage de l'ennemi de l'époque... C'est le récit poignant d'un jeune alsacien engagé de force dans la SS en Juin 1944 alors que les Alliés débarquaient sur les places normandes. On va donner le point de vue de l'autre côté de l'histoire officielle écrite par les gagnants de ce conflit. Bien entendu, on condamne fermement les actes de cruauté et de tuerie mais il s'agit de comprendre avant de juger au nom de l'Histoire. Cependant, une question me taraude : qu'aurions-nous fait à sa place si la vie de nos proches en dépendait ? Si j'étais né à Leidenstadt en 1920 ? C'est tout le drame des "Malgré-Nous" qui est mis en lumière sur ce pan méconnu de l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale. Le dessin en noir et blanc ou en sépia selon les époques colle vraiment à l'histoire. J'ai rien à redire pour une fois. Une oeuvre à apprécier car très bien écrite et au contenu très enrichissant. Une bd pour l'ouverture d'esprit et pour une certaine forme de tolérance face à l'Histoire. Il faut savoir la vérité avant de juger. Je reprends cet avis un an après afin de faire un petit ajout pour signaler que ce titre est le gagnant d'un concours parmi une large sélection de bd lors d'un concours lié au prix Cezam Grand-Est 2019. Cela fait toujours plaisir quand son favori remporte la compétition. C'est largement mérité.

09/06/2019 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Slots
Slots

Ah Vegas ! La cité des anges... enfin ça c'est la légende, parce qu'avec "Slots" on est loin des cieux éclatants et mirifiques, mais plutôt du côté des boîtes de strip, des casinos tenus par des verreux et des losers inéffables. Stanley Dance en est l'archétype parfait, lui qui a toujours mené sa vie comme bon lui semblait, ce qui l'a conduit à fuir L.A., lui qui avait pourtant tout pour réussir. Mais faire tout ce que bon vous semble vous emmène rarement dans des sentiers tranquilles, surtout quand on évolue dans ce genre d'arène. Et les arènes il a connu, lui l'ancien boxeur aux combats arrangés... Et même s'il s'en est sorti vivant, et libre, ça lui aura couté cher ! Pourtant le voilà de retour, en quête de rédemption pour une dernier coup qui se jouera à pile ou face... Dan Panosian nous envoie avec cet album un bel upercut bien senti et bien placé qui fait mouche ! Le scénario est bien monté, huilé parfaitement en s'appuyant sur une brochette de personnages tout droit tirés d'un bon vieux Tarantino, et ça envoie du lourd ! Graphiquement, c'est tout aussi efficace et son trait, son découpage et sa colorisation très cinématographiques emportent une narration des plus cinglante pour notre plus grand bonheur. Un très bon one shot !

08/06/2019 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Guernica
Guernica

Assez fan du travail de Bruno Loth et amateur de l’œuvre de Picasso, voilà un album qui sur le papier avait tout pour me plaire. Ajoutez à cela un petit format à l’italienne que j'affectionne tout particulièrement et décidément me voilà comblé ! "Guernica" nous raconte donc dans le détail le bombardement et le massacre de cette ville du pays basque espagnole qui en découla, et en parallèle la genèse de cette oeuvre éponyme de Picasso. D'un côté nous découvrons cette Espagne en pleine guerre civile où les républicains sont obligés de se replier vers Bilbao suite à l'avancée des forces de Franco et la vie plutôt tranquille de Guernica, de l'autre, nous suivons un Picasso en manque d'inspiration suite à la commande de la délégation espagnole pour l'exposition universelle de Paris de 1937. C'est sur ce chemin douloureux que Guernica va cimenter d'une part l'ignominie allemande et celle de Franco et le génie de Picasso qui a travers la toile immense et percutante qu'il produisit révéla à la face du monde l'horreur de ce bombardement. Le trait réaliste mais sobre de Bruno Loth mis en couleur par son fils Corentin restituent parfaitement l'horreur de cet événement et la colère qui sera à l'origine de la toile de Picasso et son génie pour nous la restituer. C'est simple, efficace, sans fioriture, comme une balle qu'on aurait pas vu venir mais qui vous couche un môme sur le pavé sans autre procès. Le travail préparatoire d'enquête de l'auteur qui nous est restitué en fin d'ouvrage est lui aussi très intéressant ; moi qui ne suis pas spécialement fan des cahiers additionnels de fin d'ouvrage, j'ai trouvé celui-ci parfait ; pas trop long, bien illustré et pertinent dans le discours. Un album très réussi qui mériterait d'être lu par le plus grand nombre en ces temps où on bombarde et trucide allègrement les populations de-ci de-là sans vergogne aux prétextes les plus abscons...

08/06/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série La Rivière à l'envers
La Rivière à l'envers

J'ai bien aimé la rivière à l'envers bien que cette œuvre s'adresse surtout à la jeunesse. Il y a tout d'abord une belle mise en scène qui nous permet d'entrer directement dans la quête de notre héros, un épicier qui va rencontrer une belle voyageuse à la recherche d'une rivière un peu magique. On est dans la grande lignée des aventures d'autrefois avec ce côté sans doute assez puéril. Il y aura de bonnes trouvailles comme cet forêt de l'oubli ou cette prairie remplie de fleurs au parfum étrange. J'ai beaucoup aimé le graphisme qui met en valeur les magnifiques paysages de cette contrée imaginaire. Bref, on passera un agréable moment de lecture un peu exotique.

08/06/2019 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Speak
Speak

Adaptation d'un roman que je ne connaissais pas. C'est une oeuvre assez dur vu qu'il montre la vie d'une adolescente qui s'est fait violer et le pire s'est que le récit est basé sur la vie de l'écrivaine qui a écrit le roman ! Donc si vous n'aimez pas les histoires tristes, passez votre chemin parce que plusieurs scènes sont très dur émotionnellement tant l’héroïne souffre de son traumatisme et de l'incompréhension de son entourage. Comme l'auteure du roman a basé le récit sur ce qu'elle a vécu le récit sonne 'vrai'. Les personnages et leurs réactions sont crédibles et le ton est juste aussi. Le scénario réussit à parler de sujets graves sans tomber dans un truc larmoyant chiant. La dessinatrice a bien adapté le roman parce qu'à la lecture je n'ai pas ressenti que c'était une adaptation. Le dessin est dynamique et expressif. Bref, si on n'a pas de problème à lire une BD qui parle d'un sujet grave, c'est à lire.

08/06/2019 (modifier)