Les derniers avis (9353 avis)

Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mémoires de Viet kieu (Quitter Saïgon)
Mémoires de Viet kieu (Quitter Saïgon)

Je trouve cet album plus réussi que Un Automne à Hànôi, du même auteur. Il faut dire qu'il a plus d'épaisseur, plus de profondeur, et qu'il est mieux maîtrisé graphiquement, aussi. Clément Baloup a donc gagné pas mal de maturité dans son oeuvre, et il nous livre là un bien bel album. On capte plus aisément les saveurs du Vietnam, à l'occasion dur écit de ces trois protagonistes qui ont vécu l'ancien régime. le plus prenant ? Le récit de M. Nguyen, au milieu, qui a vécu l'enfer des camps de rééducation. On est vraiment là, à ses côtés, à souffrir le martyre pour débiter des inepties communistes sans fin. Le dessin et les couleurs de Clément Baloup sont très agréables, même si pas révolutionnaires, et nous permettent de passer un très bon moment de lecture.

30/12/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Un Automne à Hànôi
Un Automne à Hànôi

Un chouette petit album que voilà ! C'est d'abord un album à feuilleter, sans vergogne, car ses pages recèlent de jolis dessins, même s'ils manquent, à mon goût, d'ampleur. On aurait aimé que Clément Baloup se "lâche" un peu plus, qu'il croque avec moins de retenue les décors, les paysages. Ce n'est pas le carnet de croquis conclusif qui comblera ce manque, puisqu'on n'y trouve que des croquis de personnages. Cependant, force m'est de reconnaître que j'ai pris pas mal de plaisir à lire cette petite plongée dans le Hanoi contemporain, avec ses figures anonymes, ses histoires souvent justes, comme l'a souligné Ro, et ses belles pages. Seulement... Seulement c'est trop court. Les 40 pages se lisent en 10 minutes, même en prenant son temps. C'est court et c'est dommage. Mais c'est à lire !

30/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Gaston Lagaffe
Gaston Lagaffe

Que n'a-t-on écrit sur ce personnage, peut-être le plus grand anti-héros jamais imaginé dans la BD francophone !... Gaston ?... On le découvre dans l'hebdo Spirou n° 985 du 28 Février 1957. Mais possédant tous ces hebdos depuis le n° 1, je peux certifier que ses tous premiers pas -c'est le cas de le dire- sont visibles dans le n° 984 du 21 Février. En effet, dans le "blanc" qui entoure les cases d'autres séries, on constate la présence de "traces de pas" qui s'y promènent ; et ce sans explication aucune... Gaston ?... contrairement aux "vedettes" de l'époque, il n'est rien, n'a aucune qualification. Au début, il est vêtu d'un costume trop serré, ses cheveux sont gominés. Il joue le trouble-fête et ne sait donner aucune explication quant à sa présence dans Spirou. Mais rapidement, Franquin va le transformer : il l'habille d'un vieux Jean, d'un pull trop large, le chausse d'espadrilles. Ce n'est qu'en fin de cette année 1957 qu'il accède pourtant aux gags en une demi-planche. Sa fabuleuse saga démarre alors... Marrant : Franquin se fait aider -jusqu'en 1968 - par Jidéhem ; ce pour la partie "décors". Jidéhem?... C'est le pseudo de Jean de Mesmaecker ; lequel donnera son accord pour l'utilisation de son nom pour "Monsieur Demesmaecker" (celui dont les contrats ne seront jamais signés !). Gaston ?... Il sera engagé comme garçon de bureau. Son univers va alors se mettre en place. Et là, Franquin va créer une sacrée brochette de personnages. Outre Fantasio on découvrira Lebrac, M'oizelle Jeanne, Prunelle, Mr. Boulier, les secrétaires Yvonne, Suzanne, Sonia, l'agent Longtarin... Suivront Jules-de-chez-Smith-en-face, Labévue ; et -surtout- le chat et la mouette rieuse... sans oublier les nombreuses inventions farfelues de Gaston. Ces personnages deviendront ses "complices" de tous les instants. Et qu'est-ce que je me marrais, chaque Mercredi, à la lecture de "mon" Spirou. Gaston ?... Un rêveur, un poête, un inventeur aussi qui -pour moi- est un des personnages des plus originaux jamais créé. Le graphisme ?... Du Franquin ; c'est-à-dire inimitable : un trait vif, expressif, qui sert un humour intelligent, subtil et -surtout- inspiré. 5/5. Sans discussion.

30/12/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Missy
Missy

Un titre qui sonne bien, une jolie couverture, un album séduisant... L'histoire est simple, c'est l'histoire tragique d'une femme admirée qui désire juste être aimée. Missy est cette femme, une femme à la fois simple et hors norme, une femme sensuelle et sensible qui saura vous émouvoir si vous lisez cet album. De par sa conception cette BD détonne et étonne, les dialogues sont réduits au strict minimum, c'est de part son illustration particulière que cette BD est racontée. Des dessins tout en rondeurs harmonieuses, des couleurs choisies avec soin selon les lieux: chaudes au cabaret, fades chez Missy, froides dans cette maudite salle de bain... Les personnages sont représentés sans visages mais sont très expressifs de par la gestuelle. Les gens n'ont pas de visages mais présentent tout de même une figure, dans cette BD paradoxalement la figure des uns et des autres et très visible, sans traits pour la masquer cette figure apparaît sans fard ni artifice, cette représentation qui semble simpliste s'avère en fait très vivante. Missy est une BD intéressante, au delà de l'audace graphique dont elle fait preuve, cette BD offre une jolie histoire pleines de forts sentiments. Missy est une femme intéressante au delà de ses formes généreuses, elle offre son coeur plein de purs sentiments. Un album à lire. JJJ

29/12/2006 (modifier)
Couverture de la série Les Seigneurs de Bagdad (Pride of Baghdad)
Les Seigneurs de Bagdad (Pride of Baghdad)

Voici une BD que je n'ai achetée que pour sa magnifique couverture (j'adore les félins). Une histoire simple : le monde et la cruauté des hommes vus à travers les yeux d'animaux retrouvant par hasard leur liberté. Une histoire tragique magnifiquement racontée et dessinée. Tout simplement magnifique. Le plus bel album cartonné à mes yeux de l'année 2006.

29/12/2006 (modifier)
Par pol
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Julius Corentin Acquefacques
Julius Corentin Acquefacques

Marc Antoine Mathieu est un génie, et je crois que son talent s’exprime pleinement à travers Julius Corentin Acquefacques. Cette série est incroyablement originale et son univers est vraiment unique. Je suis complètement fan du monde dans lequel se passe les aventures de Julius. Un monde victime de surpopulation extrême, avec ses embouteillages humains, ses appartements minuscules, le coup de l’ascenseur, le contrôle d’unité d’espace vitale… enfin tellement de détails irrésistibles et géniaux. J’aime aussi beaucoup les touches d’humour et les jeux de mots présents dans l’histoire. Et enfin que dire des « trouvailles » qui font le génie de MAM ? Ces inventions qu’on ne peut voir nulle part d’autre que dans une de ses BDs. L’anticase ? J’adore. Le processus ? Un truc de fou. Je vais aussi nuancer un peu cet enthousiasme car je trouve que dans les tomes 4 et 5 l’histoire n’est plus qu’un prétexte aux délires de l’auteur. Et ces tomes ne nous surprennent plus que par une invention de l’auteur, et non par leur humour ou leur scénario un peu léger malheureusement. Si le dessin un peu spécial vous rebute à vous lancer dans la lecture de cette série, n’hésitez plus, foncez !

28/12/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Métaphore du Papillon
La Métaphore du Papillon

Ma note est plutôt de 3,5/5. J'ai été fortement alerté par la diaspora grenobloise de BDThèque sur la qualité de cette série. Au bout de plusieurs mois de recherches compliquées (la série n'était plus disponible dans la plupart des librairies de mon secteur), j'ai pu réunir les trois tomes du premier cycle de cette série très intéressante. Et si l'on pouvait prévoir l'avenir grâce à de simples calculs mathématiques ? cette question, Coco Pernoud, le scénariste, n'est pas le premier à se la poser, comme en témoigne le cycle de science-fiction d'Isaac Asimov, Fondation. Un cycle ambitieux, qui a marqué de son empreinte l'histoire de la science-fiction. Si l'ambition de "La Métaphore du Papillon" est plus humble, son écriture n'en est pas moins intéressante. En effet Pernoud a bien verrouillé son histoire, qui est très efficace, très dynamique, comportant même quelques passages informatifs du meilleur effet. Le dessin de Toshy, qui n'est pas exceptionnel, n'en est pas moins efficace lui aussi. Oh, bien sûr, on peut ergoter un moment sur les proportions des membres, sur les visages un peu bâclés des personnages, il n'en reste pas moins que ce premier cycle ce lit sans déplaisir, amenant le lecteur à se poser des questions sur la façon dont les auteurs vont pouvoir retomber sur leurs pattes, mais aussi l'implication de telles possibilités, et c'est là tout le but de la série. La série ne marquera sans doute pas l'histoire du genre, même en BD, mais elle est tout de même d'un niveau plus qu'honorable.

27/12/2006 (modifier)
Par Baywin
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Songes
Songes

Un trait unique en son genre, une couleur aux parfums anciens, et un univers steampunk original. La couverture est déjà le premier motif qui donne envie d'acheter et lire cet ouvrage. C'est déjà, à mon son sens, collector ! Quelle réussite ! Certains vont certainement déplorer le scénario... et pourtant. Quel génie ! On découvre mille et un clins d'oeil à travers les songes de notre belle Coraline : Tarzan, King Kong, Titanic, Blanche Neige, etc... etc... C'est justement à travers ces rêves que le scénariste nous emporte et pas étonnant que cela puisse être déroutant, voire léger. Mais c'est là où réside la force de ce premier tome, c'est qu'il attise notre envie de savoir ce qui se cache derrière cette boisson étrange... La dernière planche est prometteuse, le tome 2 va vous séduire encore plus !

26/12/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Bill Cosmos
Bill Cosmos

J'ai eu la grande chance de trouver le tome 1 (édition 1999) de Bill Cosmos. Ne sachant pas de quoi il s'agissait vraiment mais me basant sur l'excellente impression que m'avait fait Harry sauve la planète du même auteur, j'ai sauté sur la trop rare occasion. Et j'ai savouré mon bonheur car cette BD est vraiment excellente également. Bill Cosmos, c'est un soldat charismatique dont on devine les prouesses lors de la guerre même si l'on en voit que de jolis discours et quelques beaux ratés. Accompagné de son petit acolyte et faire-valoir, ils se retrouvent sans le sou à la fin de la guerre et doivent se débrouiller comme ils peuvent, se faisant lamentablement passer pour des pilotes d'essai ou fouillant les poubelles en quête de trouvailles, trouvailles qui vont les mener à devenir d'étonnants aventuriers de l'espace. Un mélange original de récit d'aventure rétro, de Les Pieds Nickelés, de Les Innommables, le tout largement saupoudré d'un véritable humour qui m'a vraiment fait rire à plusieurs reprises. Très agréable à lire, drôle, un peu délirant et original. Quant au dessin... L'achat de l'album pourrait se faire sur sa seule beauté. En quelques traits, Al Severin prouve qu'il a un talent digne des plus grands, Jijé, Franquin, Giraud, tous ceux dont on a l'impression qu'il suffit qu'ils prennent un stylo en main, trace quelques courbes et fassent soudainement apparaître une scène étonnante de vie et de maîtrise. Chaque planche de Bill Cosmos est superbe, jouant en outre sur son aspect "issu d'un comics imaginaire". Un excellent album : si vous avez la chance de le trouver, bondissez dessus immédiatement.

26/12/2006 (modifier)
Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série The Mood
The Mood

The Mood, nouvel album de la maison d'édition "des ronds dans l'O", ne peut pas passer inaperçu. Tout d'abord, le dessin de Lem (c'est son premier album) est formidable et m'a fait songer un petit peu à l'univers graphique de Christian Leger dans "Labienus " (édition théloma), qui malheureusement n'a pas eu beaucoup de retentissement. J'ai eu la chance, lors d'un festival de la bande dessinée à la Conciergerie à Paris, de voir les planches originales de Mood ( avec l'amabilité de François Boudet) et j'avoue que tout de suite, Lem nous fait entrer ou plutôt plonger, par son talent, dans l'atmosphère noire de cette bande dessinée. Ensuite le scénario d'Yves Leclercq, auteur de l'étonnant et controversé (enfin sur BDparadisio) Hurlevent (Casterman) paru en octobre dernier. Car le récit n'est pas un récit simple et linéaire mais un véritable puzzle, avec des flashes back et une enquête en cours menée par deux flics assez réussis, que le lecteur rassemble dans un Hollywood des années 50. Une sorte de roman à clefs où les noms et les situations renvoient à l'Age d'Or du cinéma américain (dont je suis en outre un grand fan). Car évidemment, on y croise sous d'autres noms Marylin Monroe mais aussi Lana Turner et sa fille Cheryl Crane (toutes deux impliquées dans le scandale du meurtre de Stompanato). J'ai même cru déceler à travers le sénateur Connely, un certain Kennedy, qui a fait carrière par la suite. Mais l'histoire illustre beaucoup plus le côté glauque et sordide d'Hollywood que celui des paillettes et de la comédie. A ce titre la scène entre Virginia Race et Joe Sylvano (alias Stompanoto) est particulièrement sordide voire insoutenable. Un regard froid et sombre sur Hollywood, ses frasques, ses moeurs, ses crimes et ses combines. Un polar noir, très noir, qui mérite certes une lecture soutenue ( voire une relecture) pour connaître les tenants et aboutissants de cette intrigue prévue en deux volumes. Une réussite, mon coup de coeur du moment. Note : 4,5/5

25/12/2006 (modifier)