Aventure, exotisme et aviation, voilà un cocktail réussi et ensoleillé qui m'a plutôt charmé. Nous suivons avec Tucker une vraie aventure à l'ancienne, une aventure façon film de Belmondo dont le héros partage d'ailleurs la même bouille. C'est frais, dynamique, simple et prenant à la fois.
Walther Taborda est au dessin. Egalement dessinateur de Big Bill est mort et Un Paradis distant, il change de style graphique à mes yeux pour Tucker. Son trait net, ses hachures, m'y rappellent un je ne sais quoi du graphisme d'Andreas que j'adore. S'y ajoutent quelques légers aspects sympathiquement désuets dont je ne sais s'ils sont voulus mais qui ajoutent à l'ambiance "aventure à l'ancienne" du récit.
J'apprécie moins son encrage qui devient plus gras par moment quand il veut différencier des personnages au premier plan d'autres à l'arrière, mais cela passe. Et je dois dire que la bouille de Bébel du héros me le rend tout de suite nettement plus attachant.
Régis Hautière est au scénario et on ne le présente plus quand il s'agit de raconter des histoires d'aviation (Au-delà des nuages, Le Dernier Envol, Dog fights). Il maîtrise son domaine et se fait plaisir tout en faisant plaisir aux lecteurs.
Acrobates aériens, fidèles mécanos, pilote baroudeur, jolie blonde, Amazonie, chercheurs d'or, pirates du ciel, indiens, rival américain, personnages attachants... Autant d'ingrédients qui forment une histoire pleine de fraicheur, d'action et de ce sens de l'aventure simple et exotique qui manque à beaucoup de BDs actuelles.
Une petite réussite qui ne se prend pas la tête et se lit avec un vrai plaisir.
C'est excellent !!!!
Bien dessiné, bourré d'humour, plein d'action, de rebondissements inattendus, de princesse oubliée, de méchants très méchants. Malgré le pavé (one volume édition), je n'ai pas pu le poser un instant.
Evidemment, cela s'adresse uniquement au lecteur sensible à l'heroic fantasy car très peu de réflexion derrière tout cela. Et d'ailleurs, c'est ce qui manque pour être culte.
Cet album aurait pu s'appeler "Ces petites choses qui nous cassent les couilles au quotidien, mais qui font le sel de la vie". C'est un peu comme ça qu'on pourrait le résumer.
Barranger nous emmène sur les chemins de la vie, sur celle des petites et grosses contrariétés, sur les aléas de la vie, mais aussi sur les traces d'un vieil homme qui aime bien faire des farces au crépuscule de sa vie. Le destin de Clémence est tellement émouvant qu'on ne peut, même malgré ce qu'elle fait à ses parents, réellement lui en vouloir.
C'est frais, c'est surprenant, c'est vraiment bon. Et le dessin de l'auteur est très agréable, malgré une orientation semi réaliste qui peut surprendre de prime abord. Attention aux personnages qui s'entrecroisent, ça peut dérouter pendant quelques minutes, mais franchement c'est un excellent one shot, qui vaut le détour, et l'achat.
Petite BD sympa, "Passages" est un objet rare puisque le tirage initial fut de 200 exemplaires.
Le scénario de Loïc Dauvillier est simple, mais efficace : croquer les passages devant ce vieil arbre et cet arrêt de bus. Je ne sais pas si cela a été fait sur la longueur d'une BD auparavant (celle-ci fait 32 pages), mais c'est frais.
Ce scénario basique permet de mettre en avant le talent d'un jeune auteur, Thibault Poursin, dont c'est la première réalisation à ma connaissance, et qui révèle un joli trait, à la fois aérien, millimétré mais pas minimaliste, que l'on pourrait d'ailleurs qualifier de mignon, sans connotation péjorative.
Cela donne un petit album sympa, certes vite lu, mais vers lequel on peut revenir pour passer un instant bien sympathique.
C’est bien simple, cette BD est superbe. Tout d’abord dans sa présentation, puisque Paquet, l’éditeur, a parfaitement soigné la présentation de cet album : Un grand format dont la couverture ne manque pas d’attirer l’œil et une belle tranche épaisse qui se repère facilement, une fois rangée dans ma bibliothèque.
L’histoire est elle prenante et touchante d’un bout à l’autre de la BD. Prenante car on rentre dans le vif du sujet dès le début en se demandant qui a tué Big Bill, et nombreux sont les gens à avoir souhaité sa mort. Touchante car on va vite comprendre que dans la petite ville de Rockwell Town, il ne fait pas bon avoir la peau noire.
Cette histoire est superbement mise en images, les cases sont grandes et colorées, on profite pleinement du dessin de Taborda dont j’ai vraiment adoré le style. Son coup de crayon met vraiment en valeur les personnages.
Une bien belle BD qui mériterait d’être un peu plus connue. C’est en tout cas mon coup de cœur du moment.
Tome 1
Antarès commence bien, très bien même. Les enjeux de cette nouvelle planète diffèrent de Bételgeuse, les préoccupations des personnages aussi, surtout celles de Kim, dont les angoisses sont dépeintes de manière convaincante, alors que le réalisme psychologique n’est pourtant pas le fort de Léo (les deux séries précédentes comportaient parfois quelques aberrations en la matière). Et puis surtout, Leo exploite toujours aussi bien cette fascination-répulsion de l’être humain face à l’inconnu et ses dangers. Cette planète recèle de dangers et cela s’avère palpitant.
Mon verdict est sans appel : ce premier tome est une très bonne mise en place. Indispensable.
A l'origine cette BD fut pour moi un vrai coup de coeur. Lorsque j'ai ouvert le premier album j'ai été fasciné dès les premières pages par les décors et les couleurs, ensuite je me suis laissé piéger par l'histoire fascinante : les mésaventures de Terriens qui colonisent la planète Aldébaran mais qui perdent tout contact avec la Terre et qui sont confrontés à un "animal" gigantesque et surprenant : la mantrisse. Cette mantrisse sera le pivot de l'histoire tout au long des 5 albums.
Léo parvient à créer un univers fantastique dans lequel la faune et la flore s'exposent sous nos yeux ébahis et chaque page nous réserve de nouvelles surprises. On découvre progressivement les différents protagonistes de cette histoire et on s'y attache rapidement, même si Marc m'agace un peu. C'est aussi l'occasion de découvrir le goût de Léo pour dessiner des femmes plantureuses qu’il effeuille à de nombreuses reprises.
L’intrigue autour de la mantrisse est très bien menée, des indices sont dévoilés petit à petit et maintiennent notre curiosité en éveil au final ; lorsque l’on achève le dernier tome on n’a qu’une hâte : aller acheter le deuxième cycle Bételgeuse.
Juste un petit bémol, je trouve que Léo ne parvient pas à bien restituer les sentiments sur les visages de ses personnages. Il est vrai qu’il prend le parti de faire des gros plans sur les visages et là les approximations ne pardonnent plus. Lorsque Kim feint la surprise on se demande si ce n’est pas de la peur qui apparaît sur son visage !
Sans ce reproche j’aurais mis un 5/5.
A ce jour, Tensai Family Company, sous-titré "Génies en tous genres", est un des mangas les plus intelligents que j'ai lu, dans le genre "divertissant".
Je précise bien qu'il s'agit d'abord d'un divertissement, essentiellement basé sur l'humour (quoique pas toujours, il y a des moments assez sombres), et c'est ainsi qu'il faut prendre cette histoire, aux personnages parfois totalement improbables, mais qui sait denteler dans la finesse des psychologies.
C'est là, sans doute, une des grandes forces de Tensai Family Company : le doigté avec lequel l'auteure développe les sentiments et les relations réciproques de personnages pourtant tous aussi extraordinaires les uns que les autres, mais qui, finalement et de ce fait, finissent par nous devenir familiers, proches, et parfaitement compréhensibles. En deux mots : terriblement humains.
Dans le registre, je dois avouer avoir adoré l'infect Katsuyuki du premier tome. Un parfait anti-héros, qui n'a cependant rien d'un monstre. Et voilà qui change agréablement à la fois des héros trop parfaits, et des anti-héros super tourmentés, aux faces sombres, morbides, et ainsi de suite. Rien de cela avec Katsuyuki. Qui n'est rien d'autre que lumineusement détestable. Mais tellement jouissif...
« Quant au dessin ? » me direz-vous. Il est lui aussi lumineux. Un beau dessin, pur et épuré, dans le droit fil de la "ligne claire" du manga, pour oser une comparaison.
Sa fraîcheur sert parfaitement l'histoire, sauf dans les moments sombres, qu'elle atténue peut-être involontairement.
Après avoir achevé la lecture du sixième et dernier tome, et refermé cette oeuvre sur un dernier chapitre assez réjouissant, ainsi qu'une ultime planche qui laisse quelques questions en suspens (sur l'avenir de Yiling, plus particulièrement), je me suis finalement décidé de mettre un 5/5 à l'ensemble de la série.
"Culte!", voilà une expression que l'on devrait plutôt réserver à des séries possédant de la bouteille, qui ont influencé le secteur, et impressionné durablement les lecteurs (et auteurs...). Néanmoins, c'est en ayant bien mesuré la portée de ce qualificatif à la limite du divin, que j'en gratifie Tensai Family Company. En effet, bien qu'elle risque d'irriter un certain nombre de lecteurs (ce qui signifie d'abord qu'elle n'était pas faite pour eux), j'estime que cette série de Tomoko Ninomiya a tout le potentiel pour devenir culte.
Pour moi une des meilleures séries d'heroic fantasy, devant Lanfeust De Troy en tout cas, ne serait-ce que pour la qualité du dessin.
Le scénario est très bon (la série n'est pas terminée).
Le codex est super sympa.
Outre la quête, le démon est fantastique, marrant, sans que le côté amusant soit bébête.
Je pense que cette série détrônera Lanfeust De Troy
Foncez !
La B.D. De Jan Bucquoy est inspiré par l'inter connectivité du temps et de l'espace. C'est donc du fantastique mais non de la science fiction.
Daniël Jaunes, jeune inspecteur à la police judiciaire de Bruxelles est appelé à Dinant et nommé. Il se plaint qu'à Dinant il se passe rien mais dans le train il a eu une conversation avec une dame qui lui racontait le meurtre de son fils par la gestapo. Une étrange lettre arrive chez lui avec sa carte de parti de Rex de 1938. A ce moment il n'était pas encore né...
Les dessins de Tito sont originaux et le texte de Bucquoy est intéressant à plusieurs reprises.
Il n'hésite pas à faire une référence au réalisme magique avec le film "Malpertuis" au cinéma de Dinant. Cette B.C. a tout pour être une histoire originale. On peut se plaindre des connotations politiques injustes, les uniformes qui ne sont pas correctes mais le tout est quand même réaliste.
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Tucker
Aventure, exotisme et aviation, voilà un cocktail réussi et ensoleillé qui m'a plutôt charmé. Nous suivons avec Tucker une vraie aventure à l'ancienne, une aventure façon film de Belmondo dont le héros partage d'ailleurs la même bouille. C'est frais, dynamique, simple et prenant à la fois. Walther Taborda est au dessin. Egalement dessinateur de Big Bill est mort et Un Paradis distant, il change de style graphique à mes yeux pour Tucker. Son trait net, ses hachures, m'y rappellent un je ne sais quoi du graphisme d'Andreas que j'adore. S'y ajoutent quelques légers aspects sympathiquement désuets dont je ne sais s'ils sont voulus mais qui ajoutent à l'ambiance "aventure à l'ancienne" du récit. J'apprécie moins son encrage qui devient plus gras par moment quand il veut différencier des personnages au premier plan d'autres à l'arrière, mais cela passe. Et je dois dire que la bouille de Bébel du héros me le rend tout de suite nettement plus attachant. Régis Hautière est au scénario et on ne le présente plus quand il s'agit de raconter des histoires d'aviation (Au-delà des nuages, Le Dernier Envol, Dog fights). Il maîtrise son domaine et se fait plaisir tout en faisant plaisir aux lecteurs. Acrobates aériens, fidèles mécanos, pilote baroudeur, jolie blonde, Amazonie, chercheurs d'or, pirates du ciel, indiens, rival américain, personnages attachants... Autant d'ingrédients qui forment une histoire pleine de fraicheur, d'action et de ce sens de l'aventure simple et exotique qui manque à beaucoup de BDs actuelles. Une petite réussite qui ne se prend pas la tête et se lit avec un vrai plaisir.
Bone
C'est excellent !!!! Bien dessiné, bourré d'humour, plein d'action, de rebondissements inattendus, de princesse oubliée, de méchants très méchants. Malgré le pavé (one volume édition), je n'ai pas pu le poser un instant. Evidemment, cela s'adresse uniquement au lecteur sensible à l'heroic fantasy car très peu de réflexion derrière tout cela. Et d'ailleurs, c'est ce qui manque pour être culte.
Tante Lydie et moi
Cet album aurait pu s'appeler "Ces petites choses qui nous cassent les couilles au quotidien, mais qui font le sel de la vie". C'est un peu comme ça qu'on pourrait le résumer. Barranger nous emmène sur les chemins de la vie, sur celle des petites et grosses contrariétés, sur les aléas de la vie, mais aussi sur les traces d'un vieil homme qui aime bien faire des farces au crépuscule de sa vie. Le destin de Clémence est tellement émouvant qu'on ne peut, même malgré ce qu'elle fait à ses parents, réellement lui en vouloir. C'est frais, c'est surprenant, c'est vraiment bon. Et le dessin de l'auteur est très agréable, malgré une orientation semi réaliste qui peut surprendre de prime abord. Attention aux personnages qui s'entrecroisent, ça peut dérouter pendant quelques minutes, mais franchement c'est un excellent one shot, qui vaut le détour, et l'achat.
Passages
Petite BD sympa, "Passages" est un objet rare puisque le tirage initial fut de 200 exemplaires. Le scénario de Loïc Dauvillier est simple, mais efficace : croquer les passages devant ce vieil arbre et cet arrêt de bus. Je ne sais pas si cela a été fait sur la longueur d'une BD auparavant (celle-ci fait 32 pages), mais c'est frais. Ce scénario basique permet de mettre en avant le talent d'un jeune auteur, Thibault Poursin, dont c'est la première réalisation à ma connaissance, et qui révèle un joli trait, à la fois aérien, millimétré mais pas minimaliste, que l'on pourrait d'ailleurs qualifier de mignon, sans connotation péjorative. Cela donne un petit album sympa, certes vite lu, mais vers lequel on peut revenir pour passer un instant bien sympathique.
Big Bill est mort
C’est bien simple, cette BD est superbe. Tout d’abord dans sa présentation, puisque Paquet, l’éditeur, a parfaitement soigné la présentation de cet album : Un grand format dont la couverture ne manque pas d’attirer l’œil et une belle tranche épaisse qui se repère facilement, une fois rangée dans ma bibliothèque. L’histoire est elle prenante et touchante d’un bout à l’autre de la BD. Prenante car on rentre dans le vif du sujet dès le début en se demandant qui a tué Big Bill, et nombreux sont les gens à avoir souhaité sa mort. Touchante car on va vite comprendre que dans la petite ville de Rockwell Town, il ne fait pas bon avoir la peau noire. Cette histoire est superbement mise en images, les cases sont grandes et colorées, on profite pleinement du dessin de Taborda dont j’ai vraiment adoré le style. Son coup de crayon met vraiment en valeur les personnages. Une bien belle BD qui mériterait d’être un peu plus connue. C’est en tout cas mon coup de cœur du moment.
Antarès
Tome 1 Antarès commence bien, très bien même. Les enjeux de cette nouvelle planète diffèrent de Bételgeuse, les préoccupations des personnages aussi, surtout celles de Kim, dont les angoisses sont dépeintes de manière convaincante, alors que le réalisme psychologique n’est pourtant pas le fort de Léo (les deux séries précédentes comportaient parfois quelques aberrations en la matière). Et puis surtout, Leo exploite toujours aussi bien cette fascination-répulsion de l’être humain face à l’inconnu et ses dangers. Cette planète recèle de dangers et cela s’avère palpitant. Mon verdict est sans appel : ce premier tome est une très bonne mise en place. Indispensable.
Aldébaran
A l'origine cette BD fut pour moi un vrai coup de coeur. Lorsque j'ai ouvert le premier album j'ai été fasciné dès les premières pages par les décors et les couleurs, ensuite je me suis laissé piéger par l'histoire fascinante : les mésaventures de Terriens qui colonisent la planète Aldébaran mais qui perdent tout contact avec la Terre et qui sont confrontés à un "animal" gigantesque et surprenant : la mantrisse. Cette mantrisse sera le pivot de l'histoire tout au long des 5 albums. Léo parvient à créer un univers fantastique dans lequel la faune et la flore s'exposent sous nos yeux ébahis et chaque page nous réserve de nouvelles surprises. On découvre progressivement les différents protagonistes de cette histoire et on s'y attache rapidement, même si Marc m'agace un peu. C'est aussi l'occasion de découvrir le goût de Léo pour dessiner des femmes plantureuses qu’il effeuille à de nombreuses reprises. L’intrigue autour de la mantrisse est très bien menée, des indices sont dévoilés petit à petit et maintiennent notre curiosité en éveil au final ; lorsque l’on achève le dernier tome on n’a qu’une hâte : aller acheter le deuxième cycle Bételgeuse. Juste un petit bémol, je trouve que Léo ne parvient pas à bien restituer les sentiments sur les visages de ses personnages. Il est vrai qu’il prend le parti de faire des gros plans sur les visages et là les approximations ne pardonnent plus. Lorsque Kim feint la surprise on se demande si ce n’est pas de la peur qui apparaît sur son visage ! Sans ce reproche j’aurais mis un 5/5.
Tensai Family Company
A ce jour, Tensai Family Company, sous-titré "Génies en tous genres", est un des mangas les plus intelligents que j'ai lu, dans le genre "divertissant". Je précise bien qu'il s'agit d'abord d'un divertissement, essentiellement basé sur l'humour (quoique pas toujours, il y a des moments assez sombres), et c'est ainsi qu'il faut prendre cette histoire, aux personnages parfois totalement improbables, mais qui sait denteler dans la finesse des psychologies. C'est là, sans doute, une des grandes forces de Tensai Family Company : le doigté avec lequel l'auteure développe les sentiments et les relations réciproques de personnages pourtant tous aussi extraordinaires les uns que les autres, mais qui, finalement et de ce fait, finissent par nous devenir familiers, proches, et parfaitement compréhensibles. En deux mots : terriblement humains. Dans le registre, je dois avouer avoir adoré l'infect Katsuyuki du premier tome. Un parfait anti-héros, qui n'a cependant rien d'un monstre. Et voilà qui change agréablement à la fois des héros trop parfaits, et des anti-héros super tourmentés, aux faces sombres, morbides, et ainsi de suite. Rien de cela avec Katsuyuki. Qui n'est rien d'autre que lumineusement détestable. Mais tellement jouissif... « Quant au dessin ? » me direz-vous. Il est lui aussi lumineux. Un beau dessin, pur et épuré, dans le droit fil de la "ligne claire" du manga, pour oser une comparaison. Sa fraîcheur sert parfaitement l'histoire, sauf dans les moments sombres, qu'elle atténue peut-être involontairement. Après avoir achevé la lecture du sixième et dernier tome, et refermé cette oeuvre sur un dernier chapitre assez réjouissant, ainsi qu'une ultime planche qui laisse quelques questions en suspens (sur l'avenir de Yiling, plus particulièrement), je me suis finalement décidé de mettre un 5/5 à l'ensemble de la série. "Culte!", voilà une expression que l'on devrait plutôt réserver à des séries possédant de la bouteille, qui ont influencé le secteur, et impressionné durablement les lecteurs (et auteurs...). Néanmoins, c'est en ayant bien mesuré la portée de ce qualificatif à la limite du divin, que j'en gratifie Tensai Family Company. En effet, bien qu'elle risque d'irriter un certain nombre de lecteurs (ce qui signifie d'abord qu'elle n'était pas faite pour eux), j'estime que cette série de Tomoko Ninomiya a tout le potentiel pour devenir culte.
Les Forêts d'Opale
Pour moi une des meilleures séries d'heroic fantasy, devant Lanfeust De Troy en tout cas, ne serait-ce que pour la qualité du dessin. Le scénario est très bon (la série n'est pas terminée). Le codex est super sympa. Outre la quête, le démon est fantastique, marrant, sans que le côté amusant soit bébête. Je pense que cette série détrônera Lanfeust De Troy Foncez !
Jaunes
La B.D. De Jan Bucquoy est inspiré par l'inter connectivité du temps et de l'espace. C'est donc du fantastique mais non de la science fiction. Daniël Jaunes, jeune inspecteur à la police judiciaire de Bruxelles est appelé à Dinant et nommé. Il se plaint qu'à Dinant il se passe rien mais dans le train il a eu une conversation avec une dame qui lui racontait le meurtre de son fils par la gestapo. Une étrange lettre arrive chez lui avec sa carte de parti de Rex de 1938. A ce moment il n'était pas encore né... Les dessins de Tito sont originaux et le texte de Bucquoy est intéressant à plusieurs reprises. Il n'hésite pas à faire une référence au réalisme magique avec le film "Malpertuis" au cinéma de Dinant. Cette B.C. a tout pour être une histoire originale. On peut se plaindre des connotations politiques injustes, les uniformes qui ne sont pas correctes mais le tout est quand même réaliste.