Quelle scène d’introduction ! Enorme ! Paul Pope m’avait déjà convaincu de son talent après seulement quelques pages, et une première scène d’action époustouflante. Que les choses soient claires : « année 100 » est avant tout une BD portée sur l’action et l’atmosphère oppressante ; l’intrigue passe au second plan, et est finalement assez basique.
Le background développé est très riche, et devrait ravir les amateurs de dystopies (mondes imaginaires anti-utopiques). Alors attention, cette richesse n’atteint pas les sommets d’œuvres telles que 1984, ce background sert uniquement à créer une ambiance sombre et oppressante, et surtout à donner à Batman un « super vilain » à sa mesure : un régime totalitaire, rien que ça !
Mais finalement, qui se cache derrière le masque de Batman ? Bruce Wayne ? Un fantôme ? Un adorateur qui a pris la relève ? Et surtout a-t-il une chance de réussir contre ce qui ressemble de plus en plus à une conspiration de niveau nationale ? Que de questions auxquelles je me garderai bien de répondre, bande de curieux !
Un mot sur le dessin : il ne fera sans doute pas l’unanimité, mais je le trouve rempli de qualités. Il est très dynamique, très moderne, et retranscrit parfaitement les scènes d’actions et les ruelles sales de Gotham City. Reste que la tête déformée de Batman m’a un peu dérangé sur certaines cases.
Un excellent Batman, qui tranche avec des œuvres plus classiques telles que Batman - Année 1 ou Batman - Un long Halloween. Un coup de cœur !
Il parait que « le sens de la vis » est une autobiographie de Manu Larcenet… c’est mon libraire qui m’a dit ça en me conseillant fortement cet ouvrage.
Après lecture, je reste assez sceptique sur la déclaration de mon libraire car si Manu (par l'intermédiaire de Ferri, le scénariste) raconte réellement une partie de sa vie, il le fait d’une manière trop humoristique et décalée pour qu’on y croit !
N’empêche, qu’est ce que j’ai vachement apprécié comme bd !
« Le sens de la vis » se présente comme un petit pavé sans mise en couleurs et coûte tout de même 15 euros.
Le lecteur est invité à suivre les commentaires entre Manu Larcenet et son « maître » représenté sous les traits d’un moine japonais sur les illustrations de l’auteur.
J’ai adoré le ton ironique de cette bd et la façon dont le moine semble complètement hors du sujet dans certaines séquences.
La lecture, à mon avis, est très agréable et la narration est très accrocheuse ! En tout cas, il m’a été impossible de me détacher du livre avant de savoir le dénouement !
Les illustrations de Manu Larcenet ressemblent beaucoup à celles qu’on peut apercevoir sur son blog, d’ailleurs, je ne serais pas étonné d’apprendre que certaines d’entre elles viennent de son site. Elles semblent constituées de gribouillis, elles représentent dans l’ensemble des personnages et des animaux dans des postures assez bizarres (Sur ce dernier point, j’ai souvent eu l’impression que certains commentaires du moine sur les dessins sortaient de moi !). Les séquences hors illustrations sont traitées comme une vraie bd où le lecteur pourra découvrir un trait simple et vivant comme il a l’habitude de contempler dans les autres séries à gros succès de Manu Larcenet.
En conclusion, j’ai a-do-ré « le sens de la vis ».
Peu importe si c’est une autobiographie ou non de Manu Larcenet, moi, j’ai énormément apprécié l’humour de cette bd et ses passages loufoques (notamment les réactions du moine).
Cet album semble n’être que le premier d’une série dont j’attends impatiemment la suite !
Salut à tous,
Voici un manga shonen très très sympa, léger, très léger mais il permet de passer une demi heure de lecture récréative pour chaque tome.
Bon 14 c'est un peu beaucoup, selon moi 9 ou 10 auraient largement suffit. Un genre de "Juliette je t'aime" version plus chaud et plus humoristique.
L'histoire est simple, un étudiant crétin en échec scolaire se retrouve à la tête d'une pension de jeune fille très sexy que sa grand-mère lui a léguée....... je vous laisse imaginer la suite, plein de quiproquos et de gags à la japonaise, mais un excellent happy-end.
Bref, je le conseille à ceux qui veulent s'aérer l'esprit, très bien à lire dans le bus ou le métro.
Personnellement je pratique le handball depuis 11 ans et voilà que l'on s’intéresse enfin à ce beau sport. Les mangas ont fait pratiquement tout les sports : foot, baseball, basket, tennis... Mais il manquait une pièce à l'édifice : le handball.
Merci aux auteurs pour avoir pensé à nous, fans de hand et de mangas. De plus l'histoire est originale et marquée par de l'humour. On accroche vite à l'histoire.
Host Club ou comment passer des heures à se tordre de rire et à réveiller vos voisins...
Un manga qui réunit tous les stéréotypes du shojo, les exagérant jusqu'à l'outrance. Tous les personnages typiques des comédies romantiques y sont représentés, du beau gosse riche à millions qui fait tomber toutes les filles au bisho kawaii fan de lapins et de biscuits, en passant par l'otaku de service, imaginant des vies cachées et souffrances intérieures aux héros.
Sauf que...
Sauf que tout ça, c'est une pure parodie complètement assumée par l'auteur qui les met en scène.
Pour preuve, son héroïne est totalement en décalage avec ce petit monde déjanté, elle observe, blasée, leurs réactions devant "le monde des prolétaires". Intéressés par toutes les actions des pauvres, de ce qu'ils mangent à leurs manières de vivre, les héros restent fascinés par le café instantané, ne conçoivent même pas l'existence d'une piscine gonflable, (lorsqu'on la leur décrit, ils pensent à un canot) puisqu'ils peuvent prendre un jet privé et rejoindre leur plage privée.
Leur petit monde de richesses et d'exagération se heurte à celui de l'héroïne, qu'ils se mettent en tête de protéger et de faire profiter de leur monde. Fantasmant complètement le sien, "vive la pauvreté!", les héros évoluent tour et à tour et ont droit chacun à leur quart d'heure de gloire.
Après avoir lu des titres comme Hana Yori Dango, où le même genre de monde est mis en scène (confrontation entre les héros riches et l'héroïne pauvre) c'est une véritable bouffée de fraîcheur qu'on aspire à pleins poumons. S'écartant de l'habituelle figure de l'héroïne naïve voire bébête, Haruhi, loin d'être fascinée par cet environnement, se retrouve un peu obligée de les guider dans les supermarchés ou autres marchés du peuple.
Les dix premiers tomes exploitent complètement ce fil humoristique, approfondissant les personnages, ne les reléguant pas seulement à leur statut de stéréotypes stéréotypés au maximum. Une légère trame romantique vient d'apparaître, mais plus moteur d'autres scènes comiques que de guimauve puisque le héros concerné ne se rend même pas compte qu'il est attiré par Haruhi et se prend pour son père.
Un manga à lire et à relire pour découvrir des répliques plus tordantes les unes que les autres, voir le héros (pas si héros que ça) bouder dans son coin quand l'héroïne le remet en place sans le faire exprès (son innocence la poussant parfois à être blessante...) et aimer tous ces personnages (qu'on déteste habituellement tellement ils sont plats), qui reprennent de la profondeur (ou de la stupidité aberrante) pour notre plus grand plaisir.
J'adooooore "Nana" !!!!!!
C'est vraiment trop bien !! Félicitations à l'auteur ...
Je vous le conseille !!!
L'histoire est trop trop bien, et puis la qualité des images et des dessins est vraiment super !!!!
Bravo Ai Yazawa !!!
Pietrolino et son ami Simio, tels Don Quichotte et Sancho Panza, se mettent en marche malgré eux contre le destin.
Pietrolino aux mains magiques perd leur usage mais, grâce à son ami, arrive à rebondir et trouver une nouvelle voie pour faire ce qui lui plaît le plus au monde : faire rire, sourire, s'évader et procurer du bonheur à ceux qui le regardent.
Deux choses sont importantes dans sa vie : l'amour et ses mains.
La perte de son amour est à la source même de la perte de ses mains, n'est-ce pas son amie qui l'a abandonné aux nazis ? Mais cet amour est aussi à l'origine de sa renaissance. En effet, c'est en découvrant la jeune fille qu'il renaît à la vie.
Mime à la tragique destinée, Pietrolino est un conteur, un fabricant de rêves dont la poésie est à l'image du dessin de Boiscommun. Les couleurs et la rondeur du dessin nous transportent dés la couverture dans un univers poétique et violent. Poétique de par l'atmosphère qui se dégage des planches et la personnalité de Pietrolino ; et violent de par le contexte historique, la destinée de Pietrolino et certains de ses mimes (il raconte la victoire des Français sur les nazis avec seulement ses mains, lui-même étant caché derrière un rideau rouge).
Jodorowsky signe là une histoire qui ne vous laissera pas insensible, peut-être est-ce dû à l'imaginaire et la poésie de celui qui l'a inspiré : le mime Marceau.
INTERVIEWS des auteurs publiés par les Humanoïdes Associés
" J’ai écrit ce texte pour le mime Marceau, il y a longtemps. Il était déjà âgé. Il était venu me voir chez moi. Je me souviens qu’il avait monté les quatre étages à pied. Quand je lui ai ouvert la porte, il a soulevé sa chemise, m’a montré sa musculature impeccable et m’a dit : « On va les enterrer tous ! ». C’était du pur Marceau… [...] Je lui ai écrit l’'histoire de l'’amour d'un vieil homme pour une jeune fille..."
Alejandro Jodorowsky
"[...] je me suis senti intimement lié au destin insolite des personnages dès la première lecture de ce texte. Ces quelques pages réunissaient tellement d´éléments qui sont les raisons mêmes qui me poussent à écrire ou dessiner des histoires [...] la passion, de l´Art ou d´une femme, violente et destructrice [...] l´amour, profond, altruiste et inconditionnel [...] l´amitié fidèle entre deux hommes [...] la poésie et le romantisme dans un contexte dur et sombre. J´ai lu ces quelques pages et j´ai été bouleversé."
Olivier G. Boiscommun
Les ouvrages collectifs chez la Boîte à Bulles sont souvent l'occasion de très beaux moments de lecture, avec parfois des découvertes à la clé.
"Transports sentimentaux" ne déroge pas à cette belle règle, puisqu'on nous propose 14 récits ayant donc pour thème les transports en commun, et les émotions qu'ils procurent ou dont ils sont le théâtre. Humour, amour, tendresse, sincérité sont au rendez-vous, parfois à l'heure, parfois en décalé, mais toujours là. J'ai aimé la quasi-totalité du recueil, cela m'a permis de relire avec plaisir des auteurs un peu perdus de vue, ou d'en découvrir d'autres, qui ont réussi à écrire et illustrer des histoires fortes, bien qu'un peu courtes parfois, et c'est vraiment un régal.
A lire dans le métro ou le bus, puis regarder les gens autour de soi.
C'est plus fort que moi : je n'ai pas encore fini le tome 1 (mais presque) que déjà me vient l'envie d'exprimer ici tout le bien que je pense de cette excellente série !
Le scénario est original et instructif : l'affrontement entre deux écoles, deux façons d'appréhender la médecine, deux civilisations en fait, s'incarne dans le face à face entre Taki, médecin traditionnel, au service du Shogun et Tezuka (tiens, ce nom me dit quelque chose) représentant de la modernité occidentale, et relayé par son fils Ryoann, également attiré par la gent féminine, ce qui nous vaut des scènes assez cocasses. En effet, l'histoire est traitée sur un ton proche de celui de la comédie, avec des passages plus graves. Il y a aussi quelques combats de Samouraï, histoire que les amateurs du genre y trouvent leur compte et aussi afin de mieux resituer le contexte historique et de servir le propos de Tezuka. Lequel ? Les trois !
Le dessin, quant à lui, est exquis de précision et de finesse. Si j'osais je dirais qu'il a été ciselé au scalpel. Les visages sont gracieux, ce à quoi ne m'ont pas accoutumée les autres mangas que j'ai lus ; et les paysages, notamment, ont la beauté des estampes d'Hiroshige !
C'est le premier manga de Tezuka que je lis, et certainement pas le dernier !
MAJ
J'ai fini le tome 5, et je suis toujours autant passionnée par cette histoire. Tezuka mêle avec talent, le récit de la vie des personnages et la grande histoire, faite de complots politiques, de catastrophes diverses (tremblement de terre, choléra,...) confrontant le jeune samouraï et l'apprenti médecin à ces évènements afin d'illustrer leur caractère et de souligner leur évolution. C'est... passionnant, oui, je sais je me répète, mais c'est vraiment le qualificatif qui me paraît le mieux adapté à cette série.
J'évoquais Hiroshige dans mon premier avis, hé hé, il est en "guest-star" dans le tome 4, représenté -Ô génial clin d'oeil- en tant que personnage d'une de ses estampes :)
Que du bonheur ! vous disais-je ;)
MAJ
Parvenue à la fin du tome 8, je suis perplexe ; en effet, je ne vois vraiment pas comment il pourrait y avoir une suite à une telle fin. En tous cas, l'épilogue m'a profondément émue par la révélation de l'auteur quant à l'origine des personnages principaux.
Je ne peux conclure sur la série sans émettre un bémol : la traduction est exécrable, et la relecture probablement inexistante. Ainsi, lorsque le traducteur a hésité entre deux termes, hé bien il a laissé les deux ! par ailleurs, afin de mieux suggérer que les protagonistes se déplacent dans le sud du pays, il s'est sans doute dit "voyons,.... qu'est-ce qui pourrait sonner méridional ?" et du coup il n'a pas hésité à nous gratifier de "té !" "vé !" et autre "peuchère" que pour ma part je trouve tout-à-fait ridicules, étant donné le contexte. Voilà, mis à part ces défauts un peu voyants à mon goût, je ne peux nier avoir passer d'excellentes heures de lecture avec cette série.
Il s’agit du premier manga pour lequel je poste un avis, et je pense qu’on ne peut vraiment pas mieux commencer. J’ai avalé les 400 pages de l’intégrale en une tout petite soirée, sans lâcher un seul instant cet album, complètement immergé dans la lecture et coupé du monde extérieur.
Cette histoire qui nous permet de suivre un homme de 48 ans, Hiroshi, qui s’éloigne petit à petit de sa famille et qui, sans s’en rendre compte reproduit un schéma qu’il a déjà connu. Puis de retour dans sa ville d’enfance, il va se retrouver dans son corps d’enfant avec son esprit d’adulte, il va revivre l’année de ces 14 ans mais avec un angle de vue complètement différent.
Cette histoire est dès le début intéressante, intelligente mais elle est surtout parfaitement racontée. La narration est vraiment très fluide, ce qui fait que l’on dévore littéralement les planches et qu’on ne peut pas arrêter la lecture. Il y a également une forte dose émotionnelle qui passe et fait qu’on se retrouve souvent avec une sorte de boule dans la gorge. Les personnages ne sont pas en reste, attachants, réels, leur destin ne nous est donc pas indifférent. Au final, il s’agit d’une belle réflexion sur la famille que chacun verra selon son vécu : pour ma part, en tant que père d’une famille recomposée, j’ai été très touché et marqué par cette lecture.
Pour le dessin, je ne suis pas trop habitué au manga et à ce noir et blanc. Je trouve que la couleur permet de rendre de meilleure manière les différentes atmosphères mais au vu du scénario je pense finalement que le noir et blanc s’adapte très bien ici. Les décors sont souvent détaillés, précis et rendent parfaitement le Japon des années 60, les personnages quant à eux sont bien dessinés mais sans plus.
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Batman - Année 100
Quelle scène d’introduction ! Enorme ! Paul Pope m’avait déjà convaincu de son talent après seulement quelques pages, et une première scène d’action époustouflante. Que les choses soient claires : « année 100 » est avant tout une BD portée sur l’action et l’atmosphère oppressante ; l’intrigue passe au second plan, et est finalement assez basique. Le background développé est très riche, et devrait ravir les amateurs de dystopies (mondes imaginaires anti-utopiques). Alors attention, cette richesse n’atteint pas les sommets d’œuvres telles que 1984, ce background sert uniquement à créer une ambiance sombre et oppressante, et surtout à donner à Batman un « super vilain » à sa mesure : un régime totalitaire, rien que ça ! Mais finalement, qui se cache derrière le masque de Batman ? Bruce Wayne ? Un fantôme ? Un adorateur qui a pris la relève ? Et surtout a-t-il une chance de réussir contre ce qui ressemble de plus en plus à une conspiration de niveau nationale ? Que de questions auxquelles je me garderai bien de répondre, bande de curieux ! Un mot sur le dessin : il ne fera sans doute pas l’unanimité, mais je le trouve rempli de qualités. Il est très dynamique, très moderne, et retranscrit parfaitement les scènes d’actions et les ruelles sales de Gotham City. Reste que la tête déformée de Batman m’a un peu dérangé sur certaines cases. Un excellent Batman, qui tranche avec des œuvres plus classiques telles que Batman - Année 1 ou Batman - Un long Halloween. Un coup de cœur !
Le Sens de la Vis
Il parait que « le sens de la vis » est une autobiographie de Manu Larcenet… c’est mon libraire qui m’a dit ça en me conseillant fortement cet ouvrage. Après lecture, je reste assez sceptique sur la déclaration de mon libraire car si Manu (par l'intermédiaire de Ferri, le scénariste) raconte réellement une partie de sa vie, il le fait d’une manière trop humoristique et décalée pour qu’on y croit ! N’empêche, qu’est ce que j’ai vachement apprécié comme bd ! « Le sens de la vis » se présente comme un petit pavé sans mise en couleurs et coûte tout de même 15 euros. Le lecteur est invité à suivre les commentaires entre Manu Larcenet et son « maître » représenté sous les traits d’un moine japonais sur les illustrations de l’auteur. J’ai adoré le ton ironique de cette bd et la façon dont le moine semble complètement hors du sujet dans certaines séquences. La lecture, à mon avis, est très agréable et la narration est très accrocheuse ! En tout cas, il m’a été impossible de me détacher du livre avant de savoir le dénouement ! Les illustrations de Manu Larcenet ressemblent beaucoup à celles qu’on peut apercevoir sur son blog, d’ailleurs, je ne serais pas étonné d’apprendre que certaines d’entre elles viennent de son site. Elles semblent constituées de gribouillis, elles représentent dans l’ensemble des personnages et des animaux dans des postures assez bizarres (Sur ce dernier point, j’ai souvent eu l’impression que certains commentaires du moine sur les dessins sortaient de moi !). Les séquences hors illustrations sont traitées comme une vraie bd où le lecteur pourra découvrir un trait simple et vivant comme il a l’habitude de contempler dans les autres séries à gros succès de Manu Larcenet. En conclusion, j’ai a-do-ré « le sens de la vis ». Peu importe si c’est une autobiographie ou non de Manu Larcenet, moi, j’ai énormément apprécié l’humour de cette bd et ses passages loufoques (notamment les réactions du moine). Cet album semble n’être que le premier d’une série dont j’attends impatiemment la suite !
Love Hina
Salut à tous, Voici un manga shonen très très sympa, léger, très léger mais il permet de passer une demi heure de lecture récréative pour chaque tome. Bon 14 c'est un peu beaucoup, selon moi 9 ou 10 auraient largement suffit. Un genre de "Juliette je t'aime" version plus chaud et plus humoristique. L'histoire est simple, un étudiant crétin en échec scolaire se retrouve à la tête d'une pension de jeune fille très sexy que sa grand-mère lui a léguée....... je vous laisse imaginer la suite, plein de quiproquos et de gags à la japonaise, mais un excellent happy-end. Bref, je le conseille à ceux qui veulent s'aérer l'esprit, très bien à lire dans le bus ou le métro.
Hand7
Personnellement je pratique le handball depuis 11 ans et voilà que l'on s’intéresse enfin à ce beau sport. Les mangas ont fait pratiquement tout les sports : foot, baseball, basket, tennis... Mais il manquait une pièce à l'édifice : le handball. Merci aux auteurs pour avoir pensé à nous, fans de hand et de mangas. De plus l'histoire est originale et marquée par de l'humour. On accroche vite à l'histoire.
Host Club - Le lycée de la séduction
Host Club ou comment passer des heures à se tordre de rire et à réveiller vos voisins... Un manga qui réunit tous les stéréotypes du shojo, les exagérant jusqu'à l'outrance. Tous les personnages typiques des comédies romantiques y sont représentés, du beau gosse riche à millions qui fait tomber toutes les filles au bisho kawaii fan de lapins et de biscuits, en passant par l'otaku de service, imaginant des vies cachées et souffrances intérieures aux héros. Sauf que... Sauf que tout ça, c'est une pure parodie complètement assumée par l'auteur qui les met en scène. Pour preuve, son héroïne est totalement en décalage avec ce petit monde déjanté, elle observe, blasée, leurs réactions devant "le monde des prolétaires". Intéressés par toutes les actions des pauvres, de ce qu'ils mangent à leurs manières de vivre, les héros restent fascinés par le café instantané, ne conçoivent même pas l'existence d'une piscine gonflable, (lorsqu'on la leur décrit, ils pensent à un canot) puisqu'ils peuvent prendre un jet privé et rejoindre leur plage privée. Leur petit monde de richesses et d'exagération se heurte à celui de l'héroïne, qu'ils se mettent en tête de protéger et de faire profiter de leur monde. Fantasmant complètement le sien, "vive la pauvreté!", les héros évoluent tour et à tour et ont droit chacun à leur quart d'heure de gloire. Après avoir lu des titres comme Hana Yori Dango, où le même genre de monde est mis en scène (confrontation entre les héros riches et l'héroïne pauvre) c'est une véritable bouffée de fraîcheur qu'on aspire à pleins poumons. S'écartant de l'habituelle figure de l'héroïne naïve voire bébête, Haruhi, loin d'être fascinée par cet environnement, se retrouve un peu obligée de les guider dans les supermarchés ou autres marchés du peuple. Les dix premiers tomes exploitent complètement ce fil humoristique, approfondissant les personnages, ne les reléguant pas seulement à leur statut de stéréotypes stéréotypés au maximum. Une légère trame romantique vient d'apparaître, mais plus moteur d'autres scènes comiques que de guimauve puisque le héros concerné ne se rend même pas compte qu'il est attiré par Haruhi et se prend pour son père. Un manga à lire et à relire pour découvrir des répliques plus tordantes les unes que les autres, voir le héros (pas si héros que ça) bouder dans son coin quand l'héroïne le remet en place sans le faire exprès (son innocence la poussant parfois à être blessante...) et aimer tous ces personnages (qu'on déteste habituellement tellement ils sont plats), qui reprennent de la profondeur (ou de la stupidité aberrante) pour notre plus grand plaisir.
Nana
J'adooooore "Nana" !!!!!! C'est vraiment trop bien !! Félicitations à l'auteur ... Je vous le conseille !!! L'histoire est trop trop bien, et puis la qualité des images et des dessins est vraiment super !!!! Bravo Ai Yazawa !!!
Pietrolino
Pietrolino et son ami Simio, tels Don Quichotte et Sancho Panza, se mettent en marche malgré eux contre le destin. Pietrolino aux mains magiques perd leur usage mais, grâce à son ami, arrive à rebondir et trouver une nouvelle voie pour faire ce qui lui plaît le plus au monde : faire rire, sourire, s'évader et procurer du bonheur à ceux qui le regardent. Deux choses sont importantes dans sa vie : l'amour et ses mains. La perte de son amour est à la source même de la perte de ses mains, n'est-ce pas son amie qui l'a abandonné aux nazis ? Mais cet amour est aussi à l'origine de sa renaissance. En effet, c'est en découvrant la jeune fille qu'il renaît à la vie. Mime à la tragique destinée, Pietrolino est un conteur, un fabricant de rêves dont la poésie est à l'image du dessin de Boiscommun. Les couleurs et la rondeur du dessin nous transportent dés la couverture dans un univers poétique et violent. Poétique de par l'atmosphère qui se dégage des planches et la personnalité de Pietrolino ; et violent de par le contexte historique, la destinée de Pietrolino et certains de ses mimes (il raconte la victoire des Français sur les nazis avec seulement ses mains, lui-même étant caché derrière un rideau rouge). Jodorowsky signe là une histoire qui ne vous laissera pas insensible, peut-être est-ce dû à l'imaginaire et la poésie de celui qui l'a inspiré : le mime Marceau. INTERVIEWS des auteurs publiés par les Humanoïdes Associés " J’ai écrit ce texte pour le mime Marceau, il y a longtemps. Il était déjà âgé. Il était venu me voir chez moi. Je me souviens qu’il avait monté les quatre étages à pied. Quand je lui ai ouvert la porte, il a soulevé sa chemise, m’a montré sa musculature impeccable et m’a dit : « On va les enterrer tous ! ». C’était du pur Marceau… [...] Je lui ai écrit l’'histoire de l'’amour d'un vieil homme pour une jeune fille..." Alejandro Jodorowsky "[...] je me suis senti intimement lié au destin insolite des personnages dès la première lecture de ce texte. Ces quelques pages réunissaient tellement d´éléments qui sont les raisons mêmes qui me poussent à écrire ou dessiner des histoires [...] la passion, de l´Art ou d´une femme, violente et destructrice [...] l´amour, profond, altruiste et inconditionnel [...] l´amitié fidèle entre deux hommes [...] la poésie et le romantisme dans un contexte dur et sombre. J´ai lu ces quelques pages et j´ai été bouleversé." Olivier G. Boiscommun
Transports sentimentaux
Les ouvrages collectifs chez la Boîte à Bulles sont souvent l'occasion de très beaux moments de lecture, avec parfois des découvertes à la clé. "Transports sentimentaux" ne déroge pas à cette belle règle, puisqu'on nous propose 14 récits ayant donc pour thème les transports en commun, et les émotions qu'ils procurent ou dont ils sont le théâtre. Humour, amour, tendresse, sincérité sont au rendez-vous, parfois à l'heure, parfois en décalé, mais toujours là. J'ai aimé la quasi-totalité du recueil, cela m'a permis de relire avec plaisir des auteurs un peu perdus de vue, ou d'en découvrir d'autres, qui ont réussi à écrire et illustrer des histoires fortes, bien qu'un peu courtes parfois, et c'est vraiment un régal. A lire dans le métro ou le bus, puis regarder les gens autour de soi.
L'Arbre au soleil
C'est plus fort que moi : je n'ai pas encore fini le tome 1 (mais presque) que déjà me vient l'envie d'exprimer ici tout le bien que je pense de cette excellente série ! Le scénario est original et instructif : l'affrontement entre deux écoles, deux façons d'appréhender la médecine, deux civilisations en fait, s'incarne dans le face à face entre Taki, médecin traditionnel, au service du Shogun et Tezuka (tiens, ce nom me dit quelque chose) représentant de la modernité occidentale, et relayé par son fils Ryoann, également attiré par la gent féminine, ce qui nous vaut des scènes assez cocasses. En effet, l'histoire est traitée sur un ton proche de celui de la comédie, avec des passages plus graves. Il y a aussi quelques combats de Samouraï, histoire que les amateurs du genre y trouvent leur compte et aussi afin de mieux resituer le contexte historique et de servir le propos de Tezuka. Lequel ? Les trois ! Le dessin, quant à lui, est exquis de précision et de finesse. Si j'osais je dirais qu'il a été ciselé au scalpel. Les visages sont gracieux, ce à quoi ne m'ont pas accoutumée les autres mangas que j'ai lus ; et les paysages, notamment, ont la beauté des estampes d'Hiroshige ! C'est le premier manga de Tezuka que je lis, et certainement pas le dernier ! MAJ J'ai fini le tome 5, et je suis toujours autant passionnée par cette histoire. Tezuka mêle avec talent, le récit de la vie des personnages et la grande histoire, faite de complots politiques, de catastrophes diverses (tremblement de terre, choléra,...) confrontant le jeune samouraï et l'apprenti médecin à ces évènements afin d'illustrer leur caractère et de souligner leur évolution. C'est... passionnant, oui, je sais je me répète, mais c'est vraiment le qualificatif qui me paraît le mieux adapté à cette série. J'évoquais Hiroshige dans mon premier avis, hé hé, il est en "guest-star" dans le tome 4, représenté -Ô génial clin d'oeil- en tant que personnage d'une de ses estampes :) Que du bonheur ! vous disais-je ;) MAJ Parvenue à la fin du tome 8, je suis perplexe ; en effet, je ne vois vraiment pas comment il pourrait y avoir une suite à une telle fin. En tous cas, l'épilogue m'a profondément émue par la révélation de l'auteur quant à l'origine des personnages principaux. Je ne peux conclure sur la série sans émettre un bémol : la traduction est exécrable, et la relecture probablement inexistante. Ainsi, lorsque le traducteur a hésité entre deux termes, hé bien il a laissé les deux ! par ailleurs, afin de mieux suggérer que les protagonistes se déplacent dans le sud du pays, il s'est sans doute dit "voyons,.... qu'est-ce qui pourrait sonner méridional ?" et du coup il n'a pas hésité à nous gratifier de "té !" "vé !" et autre "peuchère" que pour ma part je trouve tout-à-fait ridicules, étant donné le contexte. Voilà, mis à part ces défauts un peu voyants à mon goût, je ne peux nier avoir passer d'excellentes heures de lecture avec cette série.
Quartier lointain
Il s’agit du premier manga pour lequel je poste un avis, et je pense qu’on ne peut vraiment pas mieux commencer. J’ai avalé les 400 pages de l’intégrale en une tout petite soirée, sans lâcher un seul instant cet album, complètement immergé dans la lecture et coupé du monde extérieur. Cette histoire qui nous permet de suivre un homme de 48 ans, Hiroshi, qui s’éloigne petit à petit de sa famille et qui, sans s’en rendre compte reproduit un schéma qu’il a déjà connu. Puis de retour dans sa ville d’enfance, il va se retrouver dans son corps d’enfant avec son esprit d’adulte, il va revivre l’année de ces 14 ans mais avec un angle de vue complètement différent. Cette histoire est dès le début intéressante, intelligente mais elle est surtout parfaitement racontée. La narration est vraiment très fluide, ce qui fait que l’on dévore littéralement les planches et qu’on ne peut pas arrêter la lecture. Il y a également une forte dose émotionnelle qui passe et fait qu’on se retrouve souvent avec une sorte de boule dans la gorge. Les personnages ne sont pas en reste, attachants, réels, leur destin ne nous est donc pas indifférent. Au final, il s’agit d’une belle réflexion sur la famille que chacun verra selon son vécu : pour ma part, en tant que père d’une famille recomposée, j’ai été très touché et marqué par cette lecture. Pour le dessin, je ne suis pas trop habitué au manga et à ce noir et blanc. Je trouve que la couleur permet de rendre de meilleure manière les différentes atmosphères mais au vu du scénario je pense finalement que le noir et blanc s’adapte très bien ici. Les décors sont souvent détaillés, précis et rendent parfaitement le Japon des années 60, les personnages quant à eux sont bien dessinés mais sans plus. Un gros coup de cœur indispensable !