C'est vraiment en fin d'album qu'on en apprend plus sur l'auteur et les origines de cette série. Mizuki a toujours été doué en dessin et il fut poussé dans cette voie par ses parents. Il apparaît comme très attaché aux traditions, c'est ce qui lui aurait donné matière à faire ce manga (au préalable un spectacle de marionnettes) avec tout le folklore japonais.
A travers ces courtes histoires on peut en découvrir plus sur ces légendes peuplées de créatures merveilleuses comme le kappa, étrange bestiole également évoqué dans L'eau céleste (Tensui). On suit surtout Kitaro le héros de l'histoire. C'est un enfant de parents morts-vivants. Il est lui-même né de la dépouille de sa pauvre mère, avant d'être rejoint dans sa jeune vie par une partie seulement du cadavre de son père. Une partie car son père qui était un beau squelette, n'est plus qu'un oeil doué de paroles. Donc si vous prenez l'histoire en cours et que vous voyez un enfant hideux avec la raie sur le côté accompagné non pas de Jiminy Cricket mais d'un oeil qu'il appelle Papa, il ne faut pas s'inquiéter, c'est normal. Du moins c'est sorti tout droit de l'imagination débordante de l'auteur. Kitaro a quand même quelques pouvoirs qui le distinguent du commun des enfants et font le sel de beaucoup d'histoires car il peut par exemple aider des villageois à lutter contre un démon.
Ce manga est plutôt vieux mais le dessin n'en souffre pas du tout, il est vraiment agréable et on ne soupçonne pas à la lecture que ce manga a été réalisé dans les années 1950-60.
De bonnes histoires globalement, le ton est plutôt enfantin que franchement effrayant ou horrifique, mais ce n'est pas pour autant risible ni mauvais comme certains mangas qu'on peut lire dans ce genre. Au bout de 12 tomes cela pourrait devenir rébarbatif, c'est aussi pourquoi avant d'en voir plus long je ne mets que 3 étoiles. Attendons de voir.
Voilà une série tout-à-fait originale et prometteuse !
En effet, “Adam au Chromaland” met en scène -avec pour l’instant un certain talent- des personnages extraits d’oeuvres d’art, pour la plupart archi-connues, pour le plus grand plaisir des passionnés d’arts plastiques, dont je suis. L’idée de départ est excellente : un monde parallèle dans lequel vivent les êtres imaginaires créés par des peintres et des sculpteurs tels que Picasso, Dali, Munch, Magritte, Van Gogh, et tant d’autres, sont menacés de disparition, et seul un humain peut les sauver de cette issue fatale.
Graphiquement, c’est un véritable plaisir pour les yeux, tous les “emprunts” à la peinture et à la sculpture sont mis en scène et animés de façon fidèle, on les reconnaît vraiment et cela confère à la lecture un côté ludique vraiment sympa.
En outre, le Chromaland lui-même, est un vrai régal, on se perd avec délices dans les planches qui lui sont consacrées. La mise en couleur, assez flashie mais sans outrance concourt elle aussi à cette réussite.
En revanche, j’ai été assez gênée par le traitement graphique du monde réel, très pauvre en détails, plus grossièrement exécuté. Peut-être est-ce voulu, afin de mieux marquer la distinction entre les deux univers, et aussi de contrebalancer l’exubérance du Chromaland, toujours est-il que ces planches-là ne m’ont pas paru aussi réussies.
Néanmoins, c’est dans l’ensemble un premier album inventif, dont j’attends déjà la suite avec une certaine impatience, et bien sûr mon coup de coeur du moment.
Juste un petit bémol : la couverture, que personnellement je trouve assez hideuse, et en particulier le lettrage du titre qui fait très “wordart” ; à cause d’elle, j’ai bien failli passer à côté de cet album, ce qui eut été dommage !
J'ai découvert le Spirit récemment avec cet album et j'ai un coup de coeur pour cette série. S'il n'y avait pas quelques moments un peu plats dans les histoires, j'aurais mis 5/5. En tout cas, je suis très impatient de lire les intégrales.
Tout d'abord, ce qui fait de Spirit une merveille, c'est le dessin merveilleux de Will Eisner. Tout comme Gotlib, Franquin ou Tezuka, ses planches sont de vraies oeuvres d'art. Il faut voir à quel point le dessin est dynamique et fluide. Les cases sont biens dessinées et ce dans les moindres détails. Le noir et blanc va parfaitement avec le style de Eisner et je n'ose pas voir ça en couleur. En fait, j'ai vu une histoire en couleur du Spirit dans un vieux Tintin (le magazine, pas la série) et c'était catastrophique ! Quoiqu'il en soit, Eisner est sans aucun doute l'un des grands dans le club des dessinateurs américains.
Les scénarios, malgré quelques moments ennuyants, sont très bien, souvent originaux et surprenants. Par contre, je trouve que les histoires devraient être plus longues. Ça permettrait de faire des scénarios plus intéressants selon moi.
Autant le dire tout de suite, je mets 4/5 en sachant que c'est une note qui ne paraîtra sans doute justifiée qu'aux inconditionnels de Sattouf ; ceux qui n'aiment pas trop ou apprécient mais sans plus cet auteur ne seront vraisemblablement pas plus conquis par ce titre, et ceux qui ne connaissent pas du tout devraient commencer par autre chose. Mais pour un fan comme moi, ben, c'est d'la bonne.
Suite de strips sans rapport les uns aux autres et sans "chute", la série aurait pu s'appeler "La Vie secrète des cons" voire "La Vie secrète des gros connards incurables", non seulement parce qu'il n'y a pas que des jeunes dedans, mais aussi parce qu'à 2 ou 3 exceptions près, Sattouf n'a choisi de représenter que les moins reluisants de ses contemporains. Et si vous n'êtes pas particulièrement friand d'humour noir et méchant, vous n'apprécierez pas forcément cet enfilage de situations qui, pour reprendre une citation de John Waters, sont "tragiquement risibles et risiblement tragiques" ; bien qu'ils prêtent involontairement à rire, les personnages dépeints ici sont quand même un échantillon d'humanité assez désespérant et je conçois que certains lecteurs trouveront un peu vain de traquer ainsi les conversations les plus débiles et les individus les plus imbéciles comme si le seul but de l'auteur était de prouver que décidément, les jeunes d'aujourd'hui sont un ramassis de minables dégénérés irrécupérables. On pourra aussi reprocher à Sattouf de continuer un règlement de comptes entamé après avoir quitté la BD "sérieuse", sur le thème "Pour me venger de tous ces connards qui m'ont bien pourri ma scolarité, et de toutes les filles qui n'ont pas voulu coucher avec moi, je vais en mettre plein la gueule des jeunes de cité qui sont tous des barbares tarés et des femmes qui sont toutes des pouffiasses décérébrées", et trouver qu'il se répète un peu, après Pascal Brutal ou Les pauvres aventures de Jérémie. Et aussi que, faute d'une véritable histoire et d'authentiques gags, il est assez difficile de se plonger avec passion dans un album qui de toutes façons, n'a pas été écrit en tant qu'album de bandes dessinées, mais comme une succession de strips hebdomadaires. Oui je sais, ça fait beaucoup tout ça.
Mais derrière ce qui peut apparaître comme de la méchanceté gratuite, de la basse vengeance, voire du déballage stérile de platitudes, je trouve personnellement que La Vie secrète des jeunes, que j'avais déjà apprécié en strips dans Charlie et que j'ai été content de retrouver en recueil, est un exercice finalement assez salutaire de dénonciation de la connerie ambiante, d'autant plus réjouissant que la misanthropie de Sattouf n'est pas seulement portée par un évident besoin de revanche, mais par un grand sens de l'observation, un trait simple mais incisif, et surtout un talent certain pour la mise en scène et le dialogue, retranscrit avec une habileté "goossenssienne" dans sa traduction écrite de sons, d'intonations, de tics verbaux, et grâce auquel chaque strip semble plus "vivant", plus vrai que n'importe quelle BD à vocation réaliste voire documentaire (il faut l'honnête crudité d'un gars comme Sattouf pour résister à la tentation de mettre des phrases trop belles pour être vraies dans la bouche de ses anti-héros).
Bref, en cette période de Noël, un bien beau cadeau à mettre sous le sapin d'un fan de Sattouf.
Révision totale de mon avis. J'ai enfin lu la série en entier. :)
Cette histoire de familles est assez intéressante. Jodo nous livre ici un western aux allures violentes et sans aucune pitié. Le scénario, malgré un certain essoufflement dans le tome 3, tient le rail et nous entraine dans une spirale infernale où la cruauté gagne en profondeur, inversement proportionnelle à la montée en puissance de tragédie familliale. Les albums sont parsemés de rebondissements et on ressent chez Jodo une certaine idée de fatalisme dans cette série, notament avec la relation entre Bouncer et le bourrau Antoine. Bien que l'on ait une toute petite trace d'initiation, ce thème n'est pas celui qui tient le rôle principale dans cette saga mais, quand on parle des indiens il est difficile de passer outre surtout quand le scénariste est le sublimissime Jodorowsky.
Cette course aprés la mort est diablement bien dessinée par le maître Boucq qui signe là une série de caractère avec des dessins qui, en plus d'être à l'image de la qualité graphique de celui qui tient le crayon, sont tout aussi agréable à regarder que peuvent l'être les décors naturels de Mesa Verde, Black Canyon et de l'Ouest américain en générale.
Ces 2 hommes, avec le Bouncer, font ce qu'ils savent faire à la perfection : une bande dessinée originale et de qualité.
J'ai été agréablement surpris par cette bd.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, sauf sur le fait que ça parlait d'une banlieue.
Mais "la mémoire dans les poches", ce n'est pas que ça. C'est aussi et surtout une histoire universelle, avec des personnages authentiques, attachants... Une histoire comme je les aime, quoi. L'aura de cette bd était telle que je pensais qu'elle était plus ancienne, et publiée chez un éditeur plus "grand public" que Futuropolis. Mais l'éditeur a vraiment eu le nez creux d'engager le scénariste pour relancer son catalogue, puisque lui-même réalise de petits bijoux. Des histoires authentiques, je l'ai dit, mais qui charrient de nombreuses émotions, et peut-être aussi des situations que beaucoup d'entre nous ont pu vivre. L'autre force du récit est sa construction ; une grande partie est racontée par un personnage lui-même entouré par plusieurs auditeurs. Une mise en abyme habilement dosée, avec une fin de premier volume qui laisse le lecteur complètement "la-mémoire-dans-les-poches-dépendant". La suite continue sur le même ton, ce mélange réussi entre sensibilité et sens du rythme imparable. Bien sûr, Brunschwig a su faire évoluer le cadre du récit, en nous emmenant notamment à Alger et plus précisément sur les talons de Laurent en quête de son père... Là encore la fin du second tome accroche bien le lecteur.
Côté graphisme, je découvre le style d'Etienne Le Roux, parent de ceux de Plessix et de Berlion, et j'aime beaucoup. Pas de reproche particulier à lui faire, si ce n'est un petit manque de constance sur certains visages.
Un classique.
Je découvre cette série avec le tome 5 "exfiltration Geisha" sorti récemment, et... je me suis procuré les quatre premiers dans la foulée !
C'est excellent ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas accroché comme ça dés la première lecture.
Amateur de science fiction et d'ambiances apocalyptiques, je suis comblé.
C'est tout un univers cohérent (mais Ô combien cauchemardesque) qu'a mis en image Vax, que je ne connaissais pas. Son trait est déjà très maîtrisé pour un nouveau dessinateur et on peut suivre son évolution au fil des tomes. Très dynamique, tout en mouvement, magnifiquement mis en couleur. Bref, un régal.
Les scénarii n'ont rien de compliqués mais sont terriblement efficaces!
Des "one-shot" tout en action, violence, speed bien géré avec rebondissements et surprises à la clé. Bravo Téhy.
Une vraie belle surprise, une héroïne racée.
Je pense que je vais bientôt craquer pour la "série mère".
"Star Wars - Dark Times". L'âge sombre...
Cette série trouve son introduction dans une des histoires du dernier tome de l’excellente collection Star Wars - Clone Wars (T10). Pour être précis, ça se passe juste après Episode III - La revanche des Siths, Anakin est maintenant Dark Vador et l’ordre 66 a anéanti l’ordre Jedi, la République n’est plus, c’est maintenant l’Empire qui impose sa volonté.
Hartley et Harrison dépeignent en parallèle d’un côté les états d’âmes introspectifs du -tout jeune- Vador, déjà résigné au côté obscur et à l’empereur mais conscient de sa trahison envers ce qu’il aspirait être et aux principes qu’il s’était juré de suivre ; et d’un autre côté le Jedi Dass Jennir (personnage déjà vu dans le fameux épisode introductif dont on peut très bien faire abstraction car ça ne gêne pas du tout la compréhension de l’histoire) qui essaie tant bien que mal de se rattraper aux branches pour sauver ce qui peut l’être. Lui aussi est très pensif et se remet souvent en cause face à ses agissements expéditifs assez discutables mais nécessaire.
Tout ça est vraiment bien tourné et bien traité malgré le fait que ce soit pessimiste et triste. Je ne suis pas toujours fan des récits introspectifs qui ont tendance à donner dans les phrases pompeuses et impersonnelles, ici ce n’est pas du tout le cas, ça sonne vraiment juste. Cette série apporte un vrai plus à cette période sombre de la saga où tout semble perdu.
Wheatley, ce n’est pas la première fois qu’il fait du Star Wars, et il maîtrise donc son sujet. Son trait est fin et précis dans un style réaliste tout du moins pour les personnages humains. Ses planches sont claires et détaillées, et le découpage est bien orchestré.
Rien à redire sur de couleurs de Pattison qui éblouissent par leur sobriété, ce qui n’est pas toujours le cas avec les comics de ce genre où les coloristes aiment en faire des tonnes.
Pour une surprise, voilà une excellente surprise...
Après Initiation, je ne pensais pas vraiment relire un manga d’Haruko Kashiwagi. Certes, Initiation est fort bien mené, l’histoire prenante, palpitante et angoissante. Mais, angoissante, elle l’était justement un peu trop à mon goût. Je n’avais, de plus, pas vraiment apprécié la fin, et surtout, sa communauté montagnarde ayant conservé les anciens usages me paraissait par trop un prétexte pour y développer une histoire de « sexe libre ». Enfin, le dessin de Kashiwagi, bien que doté d’une forte personnalité, n’est pas du style que je goûte le plus.
Cependant, lorsque le premier tome de Rivage est sorti, c’est bien par la couverture que j’ai été attiré. Ainsi d’ailleurs que par les couvertures suivantes, qui me rappelaient qu’une œuvre peut-être intéressante m’attendait ici. Cependant, je craignais, au vu des résumés disponibles, une histoire virant à l’horreur, avec jeune femme sacrifiée à des dieux vengeurs. Mais, finalement, toujours interpellé par les couvertures, j’ai décidé de franchir le pas. Et ce pas, franchement, je ne l’ai pas une seule seconde regretté.
Car les couvertures ne « mentaient » pas. En effet, centrées sur des visages (en gros plan ou en buste), ces couvertures nous rappellent que c’est l’humain, ses doutes, ses peurs, ses passions, ses angoisses, ses fêlures, ses failles et ses faiblesses, mais aussi ses besoins primaires ou moins primaires, que c’est l’humain donc qui se trouve au cœur de cette histoire. L’humain, d’abord et avant tout.
Une humanité qui ressort magnifiquement de cette histoire, qui mêle habilement enjeux passionnels et personnels, à travers la jeune Torago, qui croit retrouver en la naufragée sa sœur disparue en mer, et ce malgré les évidences, ou Kururi, époux de Torago, tenaillé par le doute. Une humanité que l’on trouve jusque dans la terrible Kuroo, « sage » du village et donc son chef, attachante malgré son dogmatisme, car préoccupée d’une seule question : comment sauver la communauté dont le sort lui incombe ? Et une même humanité, aussi et cependant, chez Manamé, l’énigmatique et sensuelle naufragée, uniquement préoccupée d’elle-même.
Mais ces enjeux personnels, ces conflits, somme toutes banals malgré le fin traitement qui leur est réservé, sont sublimés et avivés par l’enjeu collectif qui les dépasse tous, et exacerbe tensions et passions : le sort de l’île. L’enjeu tout à la fois le plus simple et le plus angoissant auquel puisse être confrontée une communauté : sa propre survie.
Un enjeu qui se résoudra par un dilemme cornélien, qui n’est pas sans rappeler par sa formulation même l’actualité tout aussi brûlante à laquelle est désormais confrontée l’humanité (mais est-ce d’ailleurs une simple coïncidence ?).
En bref, un magnifique manga, aussi bien par son parfum subtil, palpitant et captivant que par le flacon qui le contient. Et, puisque nous nous trouvons tout près des fêtes, un magnifique cadeau à faire (mais pour les grands plus que pour les petits).
"Blacksad" du polar à l’état pur...
Pour moi, les atouts principaux de cette série sont le dessin et la couleur de Guarnido, du grand art. Il émane de ses illustrations une ambiance Polar Noir encore jamais vu pour moi en BD. Le personnage principal a toutes les caractéristiques du héro tourmenté : c’est un détective privé teigneux, blasé, taciturne… qui cache un grand cœur. Tous les stéréotypes du policier charismatique à la Mike Hammer (série TV). Le fait d’animaliser les humains, apporte encore un plus intéressant ; mais attention, ce n’est pas du Disney, c’est beaucoup plus sombre et glauque. Les mimiques des personnages sont géniales, chaque race d’animaux reflète bien le caractère des protagonistes. Les scènes d’action sont efficaces et le cadrage est toujours aux petits oignons.
Côté scénario, Dìaz Canales, va crescendo ; chaque tome (one shot) surpasse le précédent. La première histoire est plus une mise en place du héros Blacksad, et le scénar est assez léger. Sur le second album, l’auteur s’attaque au racisme et au fascisme. Et dans le troisième, au maccartisme et à la guerre froide. Les dialogues sonnent toujours justes et sont parsemés d’humour.
Je pense sincèrement que cette série évolue dans le bon sens scénaristiquement, c’est pourquoi, je passe de 4 à 5 étoiles.
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Kitaro le repoussant
C'est vraiment en fin d'album qu'on en apprend plus sur l'auteur et les origines de cette série. Mizuki a toujours été doué en dessin et il fut poussé dans cette voie par ses parents. Il apparaît comme très attaché aux traditions, c'est ce qui lui aurait donné matière à faire ce manga (au préalable un spectacle de marionnettes) avec tout le folklore japonais. A travers ces courtes histoires on peut en découvrir plus sur ces légendes peuplées de créatures merveilleuses comme le kappa, étrange bestiole également évoqué dans L'eau céleste (Tensui). On suit surtout Kitaro le héros de l'histoire. C'est un enfant de parents morts-vivants. Il est lui-même né de la dépouille de sa pauvre mère, avant d'être rejoint dans sa jeune vie par une partie seulement du cadavre de son père. Une partie car son père qui était un beau squelette, n'est plus qu'un oeil doué de paroles. Donc si vous prenez l'histoire en cours et que vous voyez un enfant hideux avec la raie sur le côté accompagné non pas de Jiminy Cricket mais d'un oeil qu'il appelle Papa, il ne faut pas s'inquiéter, c'est normal. Du moins c'est sorti tout droit de l'imagination débordante de l'auteur. Kitaro a quand même quelques pouvoirs qui le distinguent du commun des enfants et font le sel de beaucoup d'histoires car il peut par exemple aider des villageois à lutter contre un démon. Ce manga est plutôt vieux mais le dessin n'en souffre pas du tout, il est vraiment agréable et on ne soupçonne pas à la lecture que ce manga a été réalisé dans les années 1950-60. De bonnes histoires globalement, le ton est plutôt enfantin que franchement effrayant ou horrifique, mais ce n'est pas pour autant risible ni mauvais comme certains mangas qu'on peut lire dans ce genre. Au bout de 12 tomes cela pourrait devenir rébarbatif, c'est aussi pourquoi avant d'en voir plus long je ne mets que 3 étoiles. Attendons de voir.
Adam au Chromaland
Voilà une série tout-à-fait originale et prometteuse ! En effet, “Adam au Chromaland” met en scène -avec pour l’instant un certain talent- des personnages extraits d’oeuvres d’art, pour la plupart archi-connues, pour le plus grand plaisir des passionnés d’arts plastiques, dont je suis. L’idée de départ est excellente : un monde parallèle dans lequel vivent les êtres imaginaires créés par des peintres et des sculpteurs tels que Picasso, Dali, Munch, Magritte, Van Gogh, et tant d’autres, sont menacés de disparition, et seul un humain peut les sauver de cette issue fatale. Graphiquement, c’est un véritable plaisir pour les yeux, tous les “emprunts” à la peinture et à la sculpture sont mis en scène et animés de façon fidèle, on les reconnaît vraiment et cela confère à la lecture un côté ludique vraiment sympa. En outre, le Chromaland lui-même, est un vrai régal, on se perd avec délices dans les planches qui lui sont consacrées. La mise en couleur, assez flashie mais sans outrance concourt elle aussi à cette réussite. En revanche, j’ai été assez gênée par le traitement graphique du monde réel, très pauvre en détails, plus grossièrement exécuté. Peut-être est-ce voulu, afin de mieux marquer la distinction entre les deux univers, et aussi de contrebalancer l’exubérance du Chromaland, toujours est-il que ces planches-là ne m’ont pas paru aussi réussies. Néanmoins, c’est dans l’ensemble un premier album inventif, dont j’attends déjà la suite avec une certaine impatience, et bien sûr mon coup de coeur du moment. Juste un petit bémol : la couverture, que personnellement je trouve assez hideuse, et en particulier le lettrage du titre qui fait très “wordart” ; à cause d’elle, j’ai bien failli passer à côté de cet album, ce qui eut été dommage !
Le Spirit (Vents d'Ouest)
J'ai découvert le Spirit récemment avec cet album et j'ai un coup de coeur pour cette série. S'il n'y avait pas quelques moments un peu plats dans les histoires, j'aurais mis 5/5. En tout cas, je suis très impatient de lire les intégrales. Tout d'abord, ce qui fait de Spirit une merveille, c'est le dessin merveilleux de Will Eisner. Tout comme Gotlib, Franquin ou Tezuka, ses planches sont de vraies oeuvres d'art. Il faut voir à quel point le dessin est dynamique et fluide. Les cases sont biens dessinées et ce dans les moindres détails. Le noir et blanc va parfaitement avec le style de Eisner et je n'ose pas voir ça en couleur. En fait, j'ai vu une histoire en couleur du Spirit dans un vieux Tintin (le magazine, pas la série) et c'était catastrophique ! Quoiqu'il en soit, Eisner est sans aucun doute l'un des grands dans le club des dessinateurs américains. Les scénarios, malgré quelques moments ennuyants, sont très bien, souvent originaux et surprenants. Par contre, je trouve que les histoires devraient être plus longues. Ça permettrait de faire des scénarios plus intéressants selon moi.
La Vie secrète des jeunes
Autant le dire tout de suite, je mets 4/5 en sachant que c'est une note qui ne paraîtra sans doute justifiée qu'aux inconditionnels de Sattouf ; ceux qui n'aiment pas trop ou apprécient mais sans plus cet auteur ne seront vraisemblablement pas plus conquis par ce titre, et ceux qui ne connaissent pas du tout devraient commencer par autre chose. Mais pour un fan comme moi, ben, c'est d'la bonne. Suite de strips sans rapport les uns aux autres et sans "chute", la série aurait pu s'appeler "La Vie secrète des cons" voire "La Vie secrète des gros connards incurables", non seulement parce qu'il n'y a pas que des jeunes dedans, mais aussi parce qu'à 2 ou 3 exceptions près, Sattouf n'a choisi de représenter que les moins reluisants de ses contemporains. Et si vous n'êtes pas particulièrement friand d'humour noir et méchant, vous n'apprécierez pas forcément cet enfilage de situations qui, pour reprendre une citation de John Waters, sont "tragiquement risibles et risiblement tragiques" ; bien qu'ils prêtent involontairement à rire, les personnages dépeints ici sont quand même un échantillon d'humanité assez désespérant et je conçois que certains lecteurs trouveront un peu vain de traquer ainsi les conversations les plus débiles et les individus les plus imbéciles comme si le seul but de l'auteur était de prouver que décidément, les jeunes d'aujourd'hui sont un ramassis de minables dégénérés irrécupérables. On pourra aussi reprocher à Sattouf de continuer un règlement de comptes entamé après avoir quitté la BD "sérieuse", sur le thème "Pour me venger de tous ces connards qui m'ont bien pourri ma scolarité, et de toutes les filles qui n'ont pas voulu coucher avec moi, je vais en mettre plein la gueule des jeunes de cité qui sont tous des barbares tarés et des femmes qui sont toutes des pouffiasses décérébrées", et trouver qu'il se répète un peu, après Pascal Brutal ou Les pauvres aventures de Jérémie. Et aussi que, faute d'une véritable histoire et d'authentiques gags, il est assez difficile de se plonger avec passion dans un album qui de toutes façons, n'a pas été écrit en tant qu'album de bandes dessinées, mais comme une succession de strips hebdomadaires. Oui je sais, ça fait beaucoup tout ça. Mais derrière ce qui peut apparaître comme de la méchanceté gratuite, de la basse vengeance, voire du déballage stérile de platitudes, je trouve personnellement que La Vie secrète des jeunes, que j'avais déjà apprécié en strips dans Charlie et que j'ai été content de retrouver en recueil, est un exercice finalement assez salutaire de dénonciation de la connerie ambiante, d'autant plus réjouissant que la misanthropie de Sattouf n'est pas seulement portée par un évident besoin de revanche, mais par un grand sens de l'observation, un trait simple mais incisif, et surtout un talent certain pour la mise en scène et le dialogue, retranscrit avec une habileté "goossenssienne" dans sa traduction écrite de sons, d'intonations, de tics verbaux, et grâce auquel chaque strip semble plus "vivant", plus vrai que n'importe quelle BD à vocation réaliste voire documentaire (il faut l'honnête crudité d'un gars comme Sattouf pour résister à la tentation de mettre des phrases trop belles pour être vraies dans la bouche de ses anti-héros). Bref, en cette période de Noël, un bien beau cadeau à mettre sous le sapin d'un fan de Sattouf.
Bouncer
Révision totale de mon avis. J'ai enfin lu la série en entier. :) Cette histoire de familles est assez intéressante. Jodo nous livre ici un western aux allures violentes et sans aucune pitié. Le scénario, malgré un certain essoufflement dans le tome 3, tient le rail et nous entraine dans une spirale infernale où la cruauté gagne en profondeur, inversement proportionnelle à la montée en puissance de tragédie familliale. Les albums sont parsemés de rebondissements et on ressent chez Jodo une certaine idée de fatalisme dans cette série, notament avec la relation entre Bouncer et le bourrau Antoine. Bien que l'on ait une toute petite trace d'initiation, ce thème n'est pas celui qui tient le rôle principale dans cette saga mais, quand on parle des indiens il est difficile de passer outre surtout quand le scénariste est le sublimissime Jodorowsky. Cette course aprés la mort est diablement bien dessinée par le maître Boucq qui signe là une série de caractère avec des dessins qui, en plus d'être à l'image de la qualité graphique de celui qui tient le crayon, sont tout aussi agréable à regarder que peuvent l'être les décors naturels de Mesa Verde, Black Canyon et de l'Ouest américain en générale. Ces 2 hommes, avec le Bouncer, font ce qu'ils savent faire à la perfection : une bande dessinée originale et de qualité.
La Mémoire dans les poches
J'ai été agréablement surpris par cette bd. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, sauf sur le fait que ça parlait d'une banlieue. Mais "la mémoire dans les poches", ce n'est pas que ça. C'est aussi et surtout une histoire universelle, avec des personnages authentiques, attachants... Une histoire comme je les aime, quoi. L'aura de cette bd était telle que je pensais qu'elle était plus ancienne, et publiée chez un éditeur plus "grand public" que Futuropolis. Mais l'éditeur a vraiment eu le nez creux d'engager le scénariste pour relancer son catalogue, puisque lui-même réalise de petits bijoux. Des histoires authentiques, je l'ai dit, mais qui charrient de nombreuses émotions, et peut-être aussi des situations que beaucoup d'entre nous ont pu vivre. L'autre force du récit est sa construction ; une grande partie est racontée par un personnage lui-même entouré par plusieurs auditeurs. Une mise en abyme habilement dosée, avec une fin de premier volume qui laisse le lecteur complètement "la-mémoire-dans-les-poches-dépendant". La suite continue sur le même ton, ce mélange réussi entre sensibilité et sens du rythme imparable. Bien sûr, Brunschwig a su faire évoluer le cadre du récit, en nous emmenant notamment à Alger et plus précisément sur les talons de Laurent en quête de son père... Là encore la fin du second tome accroche bien le lecteur. Côté graphisme, je découvre le style d'Etienne Le Roux, parent de ceux de Plessix et de Berlion, et j'aime beaucoup. Pas de reproche particulier à lui faire, si ce n'est un petit manque de constance sur certains visages. Un classique.
Yiu - Premières missions
Je découvre cette série avec le tome 5 "exfiltration Geisha" sorti récemment, et... je me suis procuré les quatre premiers dans la foulée ! C'est excellent ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas accroché comme ça dés la première lecture. Amateur de science fiction et d'ambiances apocalyptiques, je suis comblé. C'est tout un univers cohérent (mais Ô combien cauchemardesque) qu'a mis en image Vax, que je ne connaissais pas. Son trait est déjà très maîtrisé pour un nouveau dessinateur et on peut suivre son évolution au fil des tomes. Très dynamique, tout en mouvement, magnifiquement mis en couleur. Bref, un régal. Les scénarii n'ont rien de compliqués mais sont terriblement efficaces! Des "one-shot" tout en action, violence, speed bien géré avec rebondissements et surprises à la clé. Bravo Téhy. Une vraie belle surprise, une héroïne racée. Je pense que je vais bientôt craquer pour la "série mère".
Star Wars - Dark Times
"Star Wars - Dark Times". L'âge sombre... Cette série trouve son introduction dans une des histoires du dernier tome de l’excellente collection Star Wars - Clone Wars (T10). Pour être précis, ça se passe juste après Episode III - La revanche des Siths, Anakin est maintenant Dark Vador et l’ordre 66 a anéanti l’ordre Jedi, la République n’est plus, c’est maintenant l’Empire qui impose sa volonté. Hartley et Harrison dépeignent en parallèle d’un côté les états d’âmes introspectifs du -tout jeune- Vador, déjà résigné au côté obscur et à l’empereur mais conscient de sa trahison envers ce qu’il aspirait être et aux principes qu’il s’était juré de suivre ; et d’un autre côté le Jedi Dass Jennir (personnage déjà vu dans le fameux épisode introductif dont on peut très bien faire abstraction car ça ne gêne pas du tout la compréhension de l’histoire) qui essaie tant bien que mal de se rattraper aux branches pour sauver ce qui peut l’être. Lui aussi est très pensif et se remet souvent en cause face à ses agissements expéditifs assez discutables mais nécessaire. Tout ça est vraiment bien tourné et bien traité malgré le fait que ce soit pessimiste et triste. Je ne suis pas toujours fan des récits introspectifs qui ont tendance à donner dans les phrases pompeuses et impersonnelles, ici ce n’est pas du tout le cas, ça sonne vraiment juste. Cette série apporte un vrai plus à cette période sombre de la saga où tout semble perdu. Wheatley, ce n’est pas la première fois qu’il fait du Star Wars, et il maîtrise donc son sujet. Son trait est fin et précis dans un style réaliste tout du moins pour les personnages humains. Ses planches sont claires et détaillées, et le découpage est bien orchestré. Rien à redire sur de couleurs de Pattison qui éblouissent par leur sobriété, ce qui n’est pas toujours le cas avec les comics de ce genre où les coloristes aiment en faire des tonnes.
Rivage
Pour une surprise, voilà une excellente surprise... Après Initiation, je ne pensais pas vraiment relire un manga d’Haruko Kashiwagi. Certes, Initiation est fort bien mené, l’histoire prenante, palpitante et angoissante. Mais, angoissante, elle l’était justement un peu trop à mon goût. Je n’avais, de plus, pas vraiment apprécié la fin, et surtout, sa communauté montagnarde ayant conservé les anciens usages me paraissait par trop un prétexte pour y développer une histoire de « sexe libre ». Enfin, le dessin de Kashiwagi, bien que doté d’une forte personnalité, n’est pas du style que je goûte le plus. Cependant, lorsque le premier tome de Rivage est sorti, c’est bien par la couverture que j’ai été attiré. Ainsi d’ailleurs que par les couvertures suivantes, qui me rappelaient qu’une œuvre peut-être intéressante m’attendait ici. Cependant, je craignais, au vu des résumés disponibles, une histoire virant à l’horreur, avec jeune femme sacrifiée à des dieux vengeurs. Mais, finalement, toujours interpellé par les couvertures, j’ai décidé de franchir le pas. Et ce pas, franchement, je ne l’ai pas une seule seconde regretté. Car les couvertures ne « mentaient » pas. En effet, centrées sur des visages (en gros plan ou en buste), ces couvertures nous rappellent que c’est l’humain, ses doutes, ses peurs, ses passions, ses angoisses, ses fêlures, ses failles et ses faiblesses, mais aussi ses besoins primaires ou moins primaires, que c’est l’humain donc qui se trouve au cœur de cette histoire. L’humain, d’abord et avant tout. Une humanité qui ressort magnifiquement de cette histoire, qui mêle habilement enjeux passionnels et personnels, à travers la jeune Torago, qui croit retrouver en la naufragée sa sœur disparue en mer, et ce malgré les évidences, ou Kururi, époux de Torago, tenaillé par le doute. Une humanité que l’on trouve jusque dans la terrible Kuroo, « sage » du village et donc son chef, attachante malgré son dogmatisme, car préoccupée d’une seule question : comment sauver la communauté dont le sort lui incombe ? Et une même humanité, aussi et cependant, chez Manamé, l’énigmatique et sensuelle naufragée, uniquement préoccupée d’elle-même. Mais ces enjeux personnels, ces conflits, somme toutes banals malgré le fin traitement qui leur est réservé, sont sublimés et avivés par l’enjeu collectif qui les dépasse tous, et exacerbe tensions et passions : le sort de l’île. L’enjeu tout à la fois le plus simple et le plus angoissant auquel puisse être confrontée une communauté : sa propre survie. Un enjeu qui se résoudra par un dilemme cornélien, qui n’est pas sans rappeler par sa formulation même l’actualité tout aussi brûlante à laquelle est désormais confrontée l’humanité (mais est-ce d’ailleurs une simple coïncidence ?). En bref, un magnifique manga, aussi bien par son parfum subtil, palpitant et captivant que par le flacon qui le contient. Et, puisque nous nous trouvons tout près des fêtes, un magnifique cadeau à faire (mais pour les grands plus que pour les petits).
Blacksad
"Blacksad" du polar à l’état pur... Pour moi, les atouts principaux de cette série sont le dessin et la couleur de Guarnido, du grand art. Il émane de ses illustrations une ambiance Polar Noir encore jamais vu pour moi en BD. Le personnage principal a toutes les caractéristiques du héro tourmenté : c’est un détective privé teigneux, blasé, taciturne… qui cache un grand cœur. Tous les stéréotypes du policier charismatique à la Mike Hammer (série TV). Le fait d’animaliser les humains, apporte encore un plus intéressant ; mais attention, ce n’est pas du Disney, c’est beaucoup plus sombre et glauque. Les mimiques des personnages sont géniales, chaque race d’animaux reflète bien le caractère des protagonistes. Les scènes d’action sont efficaces et le cadrage est toujours aux petits oignons. Côté scénario, Dìaz Canales, va crescendo ; chaque tome (one shot) surpasse le précédent. La première histoire est plus une mise en place du héros Blacksad, et le scénar est assez léger. Sur le second album, l’auteur s’attaque au racisme et au fascisme. Et dans le troisième, au maccartisme et à la guerre froide. Les dialogues sonnent toujours justes et sont parsemés d’humour. Je pense sincèrement que cette série évolue dans le bon sens scénaristiquement, c’est pourquoi, je passe de 4 à 5 étoiles.