J'adore cette bd !
Tout d'abord le principe. Choisir un genre tel que l'heroic fantasy pour développer le thème du fanatisme religieux (qui rappelle malheureusement des fanatismes tout à fait réels et actuels...), c'est courageux et novateur. Cela prouve que l'heroic fantasy peut être plus qu'une pompe à fric pour éditeur peu scrupuleux. Comme Lupus, qui à mon sens donne des lettres de noblesse au support SF.
Mais au-delà du background, l'histoire de ce hors caste, raisonnable, plutôt athée, broyé par la logique infernale d'un pouvoir religieux fanatique, a tout pour émouvoir. Un peu comme si ce pauvre tanneur était hors du temps, étranger dans un monde tout acquis à la croyance dominante. Quel est son crime? Par un malheureux concours de circonstance, il peut prouver que la religion qui sert de base à sa civilisation n'est qu'une sinistre farce. Enfin, c'est une image, car il en faudrait plus que ça, à mon avis, pour ébranler une religion comptant plusieurs millions d'adeptes (voir l'histoire d'Adam et Eve, ou le saint suaire, j'en passe et des meilleures). Mais ce n'est pas important, l'ensemble est très bien traité, avec beaucoup de finesse, sans plaidoyer acerbe contre les religions en général.
Et puis le dessin est là pour servir parfaitement le propos, fluide, presque naïf, mais très travaillé. Beau, quoi !
Eh bien moi j'aime beaucoup ce que fait Fabcaro. J'avais déjà bien apprécié Le Steak Haché de Damoclès, pour son humour, son évocation décalée, ses petites faiblesses, mais aussi le dessin bien sympa de Fabcaro.
"Droit dans le mûr" se situe dans la même veine autobiographique. L'auteur y évoque, avec beaucoup d'humour, mais surtout un humour bon enfant, la crise de la trentaine, avec son cortège de petites défaites, de concessions à ses anciennes convictions, ses doutes, ses phobies même. Du glissement du tutoiement au vouvoiement quand on lui adresse la parole, des kilos superflus, de l'achat d'une maison, de la découverte de la vie active (ou du moins de l'obligation d'y rentrer à partir de 30 ans), l'auteur décline le sujet à l'infini, ou presque. Mais il ne se répète pas, traite tout ça avec un humour ravageur, et je dois bien l'avouer, même si ça a l'air d'un argument de VRP, je me suis entièrement reconnu dans certaines séquences, mais je ne vous dirai pas lesquelles.
Bref, un vrai coup de coeur pour cet auteur qui continue à tracer un sillon sympathique, et la confirmation d'un vrai talent à mon sens.
Voilà une belle surprise de fin d'année.
Siegfried est l'adaptation toute personnelle de l'opéra de Richard Wagner par Alex Alice. Il n'est pas évident de comprendre, puis de rendre compte de sa compréhension d'un opéra aussi long. Alex Alice semble avoir attendu le temps nécessaire à la bonne maturation pour nous livrer un album très réussi.
Coté scénario, nous baignons dans les légendes nordiques. Nous retrouvons donc les Nibelungs et Odin qui joue de la foudre. Toutes les pièces de l'histoire sont parfaitement apportées et introduites. Sans temps mort, même si certains passages plus introspectifs ou mélodramatiques ralentissent le rythme, nous ne sommes jamais en train de nous plaindre d'un quelconque défaut. Tout s'enchaine et s'emmêle logiquement. Le ton est juste. Alex Alice après avoir œuvré comme simple dessinateur sur la série Le Troisième Testament prend ici un très bon départ dans la catégorie scénariste ET dessinateur.
Coté dessin, j'ai longtemps hésité à dissocier le scénario et le dessin tant l'un semble ne pas survivre sans l'autre. Le scénario et les baisses de régime citées précédemment sont en fait compensés par la beauté du dessin dans ces instants. Le trait tirant régulièrement sur le cartoonesque, principalement dans les expressions des visages, est très juste. Les mouvements, les cadrages, les positions tout est d'excellente facture. Les couleurs dans les tons bleutés (cf la couverture !) rendent très bien l'ambiance de nuits enneigées des terres nordiques.
En se penchant un peu plus sur le dessin, il est incroyable de s'apercevoir que les décors ne sont en fait jamais détaillés, mais que la technique utilisée donne une vraie impression de profondeur et de complexité. Un dessin dynamique, précis, magnifié par des couleurs contrastées et chatoyantes.
Un excellent premier tome.
"Adèle Blanc-Sec" est une bonne série sous forme de feuilleton de Tardi.
J'aime beaucoup la galerie de personnages loufoques, inquiétants et surtout pathétiques qui défile dans cette séroe (Dugommier, Dieuleveult, Caponi, Brindavoine, etc.). Certains reviennent ou meurent tout simplement. J'aime beaucoup l'atmosphère que dégage le scénario. Le dessin est magnifique. Tardi dessine magnifiquement Paris.
Malgré certaines baisses de régime (le tome 6 notamment), cette série est excellente. Je le conseille aux fans de feuilletons !
Après mure réflexion, je passe ma coté à 5 étoiles. C'est l'une de mes premières claques en bande dessinée et j'aime cet univers.
Si les avis positifs incitent à acquérir cette série, je dois bien avouer que j’ai été vraiment étonné de la qualité générale de ce qui nous est proposé.
Il est à noter que mon avis concerne l’édition intégrale des Editions Emmanuel Proust, regroupant les trois tomes initiaux ainsi qu’un important supplément.
La conception graphique est originale et ne ressemble en rien à ce que je connaissais des dessins du 9ème Art. C’est particulier et je pense que c’est, dans le cas présent, une "arme" à double tranchant. C’est tellement singulier que soit on accroche fortement ou assez pour entamer la lecture, soit on est rebuté et on abandonne l’idée d’achat. Il est donc conseiller de vérifier ses affinités, soit dans la galerie proposée dans ce site, soit sur le site des Editions Emmanuel Proust : www.epeditions.fr.
Les couleurs offrent un très bons rendus, compte tenu de la toile de fond utilisée : la seconde guerre mondiale.
Venons-en à l’atout principal de cette BD : son scénario. Sur ce point-là, chapeau bas à l’auteur qui nous offre une histoire passionnante d’espionnage au sein du parti nazi d’Adolf Hitler. C’est documenté et les trois parties du récit recouvrent l’ensemble de l’histoire de la seconde guerre mondiale, de la propagande et montée du parti nazi à la chute du troisième Reich, en passant par Yalta, la solution finale et d’autres opérations de cette époque. Sincèrement, pour qui s’intéresse à ces terribles événements, c’est un ouvrage excellent et le plaisir de lecture est réellement présent.
Enfin, et c’est aussi pour cela que j’attribue cette note à l’album, (en édition intégrale pour rappel) l’édition propose, à la clôture du récit, un dossier sur le personnage principal, un dossier que l’on peut qualifier de rappel historique des faits et des protagonistes, des informations sur les références bibliographiques, sur la filmographie, sur les documentaires et sur des sites internet. L’album se termine avec toute une série de planches graphiques supplémentaires.
Je trouve que l’auteur et la maison d’édition sont allés plus loin dans la conception de l’album et c’est ce genre d’ouvrage qui fait, selon moi, évoluer la BD. Allez, premier coup de coeur!
En résumé, compte tenu du prix demandé, nous ne sommes vraiment pas volés et si vous accrochez aux dessins et couleurs, si les histoires d’espionnage vous plaisent, foncez, et sans hésiter !
Un peu en dessous de la Rubrique-à-Brac (bien que plusieurs histoires sont des inédits de cette série) ou Cinémastock, mais quand même génial. On se marre du début à la fin devant ses histoires qui sont souvent des péchés de jeunesse. Où Gotlib va t-il chercher tout ça ? Il a vraiment une grande imagination comme on en fait plus. Un grand de la bande dessinée.
On ne peut juger cette bande dessinée sur ce premier volet.
On peut retenir le graphisme qui est de très bon goût. Pour ceux qui aiment les histoires sombres et pleines de mystère.
Le scénario est original et à la fois crédible.
Le début est un peu long mais au milieu du livre l'histoire s'emballe et on est vite dedans, surtout à la fin du tome, on à hâte de savoir la suite. Prometteur !
On ne peut que recommander ce livre à tous ceux qui aiment les frontières du réel et du fantastique.
Enorme !!!!!
Luc Brunschwig se révèle être un scénariste hors norme.
J'adore sa production et cette nouvelle série m'a enflammé...
C'est dense, émouvant, dur... Psychologiquement, il y a du contenu.
Cerise sur le gâteau : le dessin est superbe avec une colorisation pastel du plus bel effet.
Vivement le tome 2, la note maximale est toute proche.
Béh c'est un bon début ça. L'histoire de cette jeune femme qui va reprendre, suite à la mort de son époux, le poumon de son village, à savoir le Magasin général, est touchante.
Touchante dans le dessin, Marie a un visage attendrissant, le genre d'expression qui donne envie de la prendre dans ses bras et dans la narration qui est fluide. J'ai été un peu dérangé par pas mal de mots qui étaient coupés d'une ligne à l'autre par un tiré mais c'est du détail.
L'ambiance du village est franchement réussie, il se passe un tas de petites choses qui, prisent séparément, seraient sans importance, voire futiles, mais une fois réunies elles sont le coeur et l'âme de cet album, elles lui donnent vie. Loisel et Tripp transforment des petits rien en une succession d'instant Kodak (comprendre des scènes où l'émotion est flagrante).
Un 1er tome qui se finit de manière frustrante, on veut vraiment savoir la suite. Aucun doute que si les auteurs continuent sur cette voix, cette série deviendra culte.
A lire sans modération !
- Suite à la lecture du second tome, je monte ma note. Tout ce que je trouvais bien est meilleur et j'ai encore plus envi de lire la suite. Cette Bd est une véritable réussite et il n'y a guère de doute que ma note finale soit "Culte" tellement je prends du plaisir à lire et relire Magasin General.
- Eh bien voilà, j'ai dévoré "Les Hommes". Tout ce confirme, tout prend forme. J'ai adoré, nul doute ce 1er cycle est culte. C'est une Bd sur la vie et elle lui est fidèle. Chapeau.
Moi aussi j'ai succombé au charme suave de cet album. Séduite d'abord par les teintes douces et chaudes des planches (auxquelles -soit-dit en passant- la couverture ne rend pas justice), et influencée par les avis qui précèdent le mien, je l'ai acheté et l'ai dégusté come un merveilleux cocktail d'exotisme, de douceur et de finesse. Ce 1er tome nous présente des persos attachants : Alim humble parmi les humbles, qui s'interroge et doute, sa fille, espiègle, et le grand-père, sorte de vieux sage malicieux et roublard. On attend la suite avec impatience !
Tome 2 :
Première chose : la couverture ce coup-ci est réussie :D Par contre, ce qui me dérange un peu, c’est qu’elle m’évoque irrésistiblement le monastère tibétain de Lhassa. C’est dommage, je trouve, d’introduire cet ancrage dans le monde réel, au milieu d’une histoire qui paraissait jusque là typiquement prendre pied dans une Terre de Légende (;) ) totalement imaginaire. Mais passons.
Le récit semble nous être raconté à posteriori, alors, ou bien il va y avoir un rebondissement dans les prochains tomes, ou alors il y a une anomalie ; mais je n’en dirai pas plus. A voir. Toujours est-il que ce tome est beaucoup plus violent que le précédent ; violence incarnée en la personne de Torq Djihid. Ce climat de terreur alterne avec des scènes bucoliques, pleines de fraîcheur. La menace qui pèse sur les trois fugitifs est de plus en plus palpable, au fil des pages, et cette alternance, loin de dissiper le malaise, ne fait qu’accentuer la précarité de leur situation. Tout ça est servi par un dessin encore plus beau que dans le premier tome, mis en valeur par une subtile palette de teintes chaudes ou froides, en camaïeu ou en jeux de contrastes, mais toujours harmonieuses. J’en suis même venue à oublier que c’était du numérique, c’est dire ! :D
Bref, un second tome très recommandable. En plus, l’édition originale comporte un cahier réunissant les esquisses préparatoires et le résultat final de la couverture de ce tome ainsi que de la deuxième version de celle du premier.
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Alim le tanneur
J'adore cette bd ! Tout d'abord le principe. Choisir un genre tel que l'heroic fantasy pour développer le thème du fanatisme religieux (qui rappelle malheureusement des fanatismes tout à fait réels et actuels...), c'est courageux et novateur. Cela prouve que l'heroic fantasy peut être plus qu'une pompe à fric pour éditeur peu scrupuleux. Comme Lupus, qui à mon sens donne des lettres de noblesse au support SF. Mais au-delà du background, l'histoire de ce hors caste, raisonnable, plutôt athée, broyé par la logique infernale d'un pouvoir religieux fanatique, a tout pour émouvoir. Un peu comme si ce pauvre tanneur était hors du temps, étranger dans un monde tout acquis à la croyance dominante. Quel est son crime? Par un malheureux concours de circonstance, il peut prouver que la religion qui sert de base à sa civilisation n'est qu'une sinistre farce. Enfin, c'est une image, car il en faudrait plus que ça, à mon avis, pour ébranler une religion comptant plusieurs millions d'adeptes (voir l'histoire d'Adam et Eve, ou le saint suaire, j'en passe et des meilleures). Mais ce n'est pas important, l'ensemble est très bien traité, avec beaucoup de finesse, sans plaidoyer acerbe contre les religions en général. Et puis le dessin est là pour servir parfaitement le propos, fluide, presque naïf, mais très travaillé. Beau, quoi !
Droit dans le mûr
Eh bien moi j'aime beaucoup ce que fait Fabcaro. J'avais déjà bien apprécié Le Steak Haché de Damoclès, pour son humour, son évocation décalée, ses petites faiblesses, mais aussi le dessin bien sympa de Fabcaro. "Droit dans le mûr" se situe dans la même veine autobiographique. L'auteur y évoque, avec beaucoup d'humour, mais surtout un humour bon enfant, la crise de la trentaine, avec son cortège de petites défaites, de concessions à ses anciennes convictions, ses doutes, ses phobies même. Du glissement du tutoiement au vouvoiement quand on lui adresse la parole, des kilos superflus, de l'achat d'une maison, de la découverte de la vie active (ou du moins de l'obligation d'y rentrer à partir de 30 ans), l'auteur décline le sujet à l'infini, ou presque. Mais il ne se répète pas, traite tout ça avec un humour ravageur, et je dois bien l'avouer, même si ça a l'air d'un argument de VRP, je me suis entièrement reconnu dans certaines séquences, mais je ne vous dirai pas lesquelles. Bref, un vrai coup de coeur pour cet auteur qui continue à tracer un sillon sympathique, et la confirmation d'un vrai talent à mon sens.
Siegfried
Voilà une belle surprise de fin d'année. Siegfried est l'adaptation toute personnelle de l'opéra de Richard Wagner par Alex Alice. Il n'est pas évident de comprendre, puis de rendre compte de sa compréhension d'un opéra aussi long. Alex Alice semble avoir attendu le temps nécessaire à la bonne maturation pour nous livrer un album très réussi. Coté scénario, nous baignons dans les légendes nordiques. Nous retrouvons donc les Nibelungs et Odin qui joue de la foudre. Toutes les pièces de l'histoire sont parfaitement apportées et introduites. Sans temps mort, même si certains passages plus introspectifs ou mélodramatiques ralentissent le rythme, nous ne sommes jamais en train de nous plaindre d'un quelconque défaut. Tout s'enchaine et s'emmêle logiquement. Le ton est juste. Alex Alice après avoir œuvré comme simple dessinateur sur la série Le Troisième Testament prend ici un très bon départ dans la catégorie scénariste ET dessinateur. Coté dessin, j'ai longtemps hésité à dissocier le scénario et le dessin tant l'un semble ne pas survivre sans l'autre. Le scénario et les baisses de régime citées précédemment sont en fait compensés par la beauté du dessin dans ces instants. Le trait tirant régulièrement sur le cartoonesque, principalement dans les expressions des visages, est très juste. Les mouvements, les cadrages, les positions tout est d'excellente facture. Les couleurs dans les tons bleutés (cf la couverture !) rendent très bien l'ambiance de nuits enneigées des terres nordiques. En se penchant un peu plus sur le dessin, il est incroyable de s'apercevoir que les décors ne sont en fait jamais détaillés, mais que la technique utilisée donne une vraie impression de profondeur et de complexité. Un dessin dynamique, précis, magnifié par des couleurs contrastées et chatoyantes. Un excellent premier tome.
Adèle Blanc-Sec
"Adèle Blanc-Sec" est une bonne série sous forme de feuilleton de Tardi. J'aime beaucoup la galerie de personnages loufoques, inquiétants et surtout pathétiques qui défile dans cette séroe (Dugommier, Dieuleveult, Caponi, Brindavoine, etc.). Certains reviennent ou meurent tout simplement. J'aime beaucoup l'atmosphère que dégage le scénario. Le dessin est magnifique. Tardi dessine magnifiquement Paris. Malgré certaines baisses de régime (le tome 6 notamment), cette série est excellente. Je le conseille aux fans de feuilletons ! Après mure réflexion, je passe ma coté à 5 étoiles. C'est l'une de mes premières claques en bande dessinée et j'aime cet univers.
Sir Arthur Benton
Si les avis positifs incitent à acquérir cette série, je dois bien avouer que j’ai été vraiment étonné de la qualité générale de ce qui nous est proposé. Il est à noter que mon avis concerne l’édition intégrale des Editions Emmanuel Proust, regroupant les trois tomes initiaux ainsi qu’un important supplément. La conception graphique est originale et ne ressemble en rien à ce que je connaissais des dessins du 9ème Art. C’est particulier et je pense que c’est, dans le cas présent, une "arme" à double tranchant. C’est tellement singulier que soit on accroche fortement ou assez pour entamer la lecture, soit on est rebuté et on abandonne l’idée d’achat. Il est donc conseiller de vérifier ses affinités, soit dans la galerie proposée dans ce site, soit sur le site des Editions Emmanuel Proust : www.epeditions.fr. Les couleurs offrent un très bons rendus, compte tenu de la toile de fond utilisée : la seconde guerre mondiale. Venons-en à l’atout principal de cette BD : son scénario. Sur ce point-là, chapeau bas à l’auteur qui nous offre une histoire passionnante d’espionnage au sein du parti nazi d’Adolf Hitler. C’est documenté et les trois parties du récit recouvrent l’ensemble de l’histoire de la seconde guerre mondiale, de la propagande et montée du parti nazi à la chute du troisième Reich, en passant par Yalta, la solution finale et d’autres opérations de cette époque. Sincèrement, pour qui s’intéresse à ces terribles événements, c’est un ouvrage excellent et le plaisir de lecture est réellement présent. Enfin, et c’est aussi pour cela que j’attribue cette note à l’album, (en édition intégrale pour rappel) l’édition propose, à la clôture du récit, un dossier sur le personnage principal, un dossier que l’on peut qualifier de rappel historique des faits et des protagonistes, des informations sur les références bibliographiques, sur la filmographie, sur les documentaires et sur des sites internet. L’album se termine avec toute une série de planches graphiques supplémentaires. Je trouve que l’auteur et la maison d’édition sont allés plus loin dans la conception de l’album et c’est ce genre d’ouvrage qui fait, selon moi, évoluer la BD. Allez, premier coup de coeur! En résumé, compte tenu du prix demandé, nous ne sommes vraiment pas volés et si vous accrochez aux dessins et couleurs, si les histoires d’espionnage vous plaisent, foncez, et sans hésiter !
Trucs-en-Vrac
Un peu en dessous de la Rubrique-à-Brac (bien que plusieurs histoires sont des inédits de cette série) ou Cinémastock, mais quand même génial. On se marre du début à la fin devant ses histoires qui sont souvent des péchés de jeunesse. Où Gotlib va t-il chercher tout ça ? Il a vraiment une grande imagination comme on en fait plus. Un grand de la bande dessinée.
Le Manoir des Murmures
On ne peut juger cette bande dessinée sur ce premier volet. On peut retenir le graphisme qui est de très bon goût. Pour ceux qui aiment les histoires sombres et pleines de mystère. Le scénario est original et à la fois crédible. Le début est un peu long mais au milieu du livre l'histoire s'emballe et on est vite dedans, surtout à la fin du tome, on à hâte de savoir la suite. Prometteur ! On ne peut que recommander ce livre à tous ceux qui aiment les frontières du réel et du fantastique.
La Mémoire dans les poches
Enorme !!!!! Luc Brunschwig se révèle être un scénariste hors norme. J'adore sa production et cette nouvelle série m'a enflammé... C'est dense, émouvant, dur... Psychologiquement, il y a du contenu. Cerise sur le gâteau : le dessin est superbe avec une colorisation pastel du plus bel effet. Vivement le tome 2, la note maximale est toute proche.
Magasin général
Béh c'est un bon début ça. L'histoire de cette jeune femme qui va reprendre, suite à la mort de son époux, le poumon de son village, à savoir le Magasin général, est touchante. Touchante dans le dessin, Marie a un visage attendrissant, le genre d'expression qui donne envie de la prendre dans ses bras et dans la narration qui est fluide. J'ai été un peu dérangé par pas mal de mots qui étaient coupés d'une ligne à l'autre par un tiré mais c'est du détail. L'ambiance du village est franchement réussie, il se passe un tas de petites choses qui, prisent séparément, seraient sans importance, voire futiles, mais une fois réunies elles sont le coeur et l'âme de cet album, elles lui donnent vie. Loisel et Tripp transforment des petits rien en une succession d'instant Kodak (comprendre des scènes où l'émotion est flagrante). Un 1er tome qui se finit de manière frustrante, on veut vraiment savoir la suite. Aucun doute que si les auteurs continuent sur cette voix, cette série deviendra culte. A lire sans modération ! - Suite à la lecture du second tome, je monte ma note. Tout ce que je trouvais bien est meilleur et j'ai encore plus envi de lire la suite. Cette Bd est une véritable réussite et il n'y a guère de doute que ma note finale soit "Culte" tellement je prends du plaisir à lire et relire Magasin General. - Eh bien voilà, j'ai dévoré "Les Hommes". Tout ce confirme, tout prend forme. J'ai adoré, nul doute ce 1er cycle est culte. C'est une Bd sur la vie et elle lui est fidèle. Chapeau.
Alim le tanneur
Moi aussi j'ai succombé au charme suave de cet album. Séduite d'abord par les teintes douces et chaudes des planches (auxquelles -soit-dit en passant- la couverture ne rend pas justice), et influencée par les avis qui précèdent le mien, je l'ai acheté et l'ai dégusté come un merveilleux cocktail d'exotisme, de douceur et de finesse. Ce 1er tome nous présente des persos attachants : Alim humble parmi les humbles, qui s'interroge et doute, sa fille, espiègle, et le grand-père, sorte de vieux sage malicieux et roublard. On attend la suite avec impatience ! Tome 2 : Première chose : la couverture ce coup-ci est réussie :D Par contre, ce qui me dérange un peu, c’est qu’elle m’évoque irrésistiblement le monastère tibétain de Lhassa. C’est dommage, je trouve, d’introduire cet ancrage dans le monde réel, au milieu d’une histoire qui paraissait jusque là typiquement prendre pied dans une Terre de Légende (;) ) totalement imaginaire. Mais passons. Le récit semble nous être raconté à posteriori, alors, ou bien il va y avoir un rebondissement dans les prochains tomes, ou alors il y a une anomalie ; mais je n’en dirai pas plus. A voir. Toujours est-il que ce tome est beaucoup plus violent que le précédent ; violence incarnée en la personne de Torq Djihid. Ce climat de terreur alterne avec des scènes bucoliques, pleines de fraîcheur. La menace qui pèse sur les trois fugitifs est de plus en plus palpable, au fil des pages, et cette alternance, loin de dissiper le malaise, ne fait qu’accentuer la précarité de leur situation. Tout ça est servi par un dessin encore plus beau que dans le premier tome, mis en valeur par une subtile palette de teintes chaudes ou froides, en camaïeu ou en jeux de contrastes, mais toujours harmonieuses. J’en suis même venue à oublier que c’était du numérique, c’est dire ! :D Bref, un second tome très recommandable. En plus, l’édition originale comporte un cahier réunissant les esquisses préparatoires et le résultat final de la couverture de ce tome ainsi que de la deuxième version de celle du premier.