4/5, j’avais presque envie de mettre 5 (si seulement les notations à virgule étaient possibles...). [edit : Ah ben si en fait j'ai mis 5 ahah, le fanboyisme remonte-moyenne peut-être, ou pas]
Alors là je tombe un peu sur le derrière, je ne comprends vraiment pas la côte de cette série ici-bas, série que je viens de dévorer quasiment sans coupure (31 tomes pour l’instant) et qui fait maintenant partie de mes plus hautes références.
A priori, Beck n’était pas vraiment un manga fait pour moi. Le rock, voire généralement la culture musicale chantée est assez éloignée de mes principales préoccupations (même si je ne déteste pas). Je ne parle même pas de ma haine viscérale du show business. Pourtant, Beck m’a passionné, et a même attiré ma curiosité sur le sujet dont il traite. Non pas que je m'intéresse réellement à ce style de musique en elle-même, mais plus à la philosophie et au coté idéologique du rock, chose qui transparaît clairement à travers Beck. On sent une volonté de l'auteur de montrer du doigt ce qu'est devenu une grande partie de la production musicale mondiale aujourd'hui, et l'esprit que véhicule ce manga constitue l'essence même de l'esprit rock de l'âge d'or, des années 70-90. Car oui, même pour ceux qui ne sont à la base que peu sensibles au thème de ce manga, l’hommage qui y est rendu au rock, à chaque fois plus fort au fil des volumes, ne peut que toucher.
Mais Beck, c’est aussi un parcours initiatique d’un jeune béotien en la matière, l’épopée dure et éprouvante –mais essentielle- d’une galerie de personnages incroyablement réussie sur le chemin de la reconnaissance, aux relations réalistes et bien pensée. Beck, c’est une succession de scènes éminemment mythiques, liées à sont genre. Pour les fous qui trouvent que l’histoire se dégrade au fil des premiers volumes, je leur conseille vivement d’aller jusqu’aux tomes 10-11, où ne pas s’en prendre plein la tête relève de l’inhumain.
La question est : Beck a-t-il des défauts ? Oui beaucoup ! (ah ah)
A commencer par le style graphique, qui fait pour le coup office de repousse-lecteur, tout du moins dans les débuts (je suis plutôt exigeant dans ce domaine en général). Il faut donc s’habituer aux codes graphiques particuliers de l’auteur (en ce qui concerne les bouches par exemple), pour ensuite prendre son pied sans réserve, car en outre la mise en scène et les cadrages sont souvent excellents. Du coté des tares on peut aussi citer le relatif manque de crédibilité de certains évènements en rapport avec les "méchants", surtout vers la dernière partie, sans oublier une narration inconstante (à mon goût) de l’auteur au fil de l’histoire. A titre personnel, j’ai aussi été un peu exaspéré par le personnage principal au début du manga, au boulétisme plus que palpable (enfin parfois c’est drôle quand même^_^), même si je sais que ça ne rend que plus savoureuse son ascension par la suite (bien qu’il reste lui même, c’est très important et cela confirme le réalisme cité plus haut du traitement des personnages sur pas mal d’aspects).
Voilà, mais après tout qu’est-ce donc que ces misérables défauts eu égard à l’âme et à la profonde aura qui émane de ce manga ? Mon esprit d’impartialité me pousse à voir cette oeuvre sous tous ces aspects même les moins agréables, mais dans des cas comme celui-ci je ne cache pas que m’en tamponne joyeusement le coquillard, et le mot est faible, les qualités transcendent le reste.
C’est BEAU, touchant, et militant. Un must.
Ps : Un petit mot sur l’anime, qui comme vous vous en doutez à son importance. Musicalement, j’avais très peur qu’entendre les morceaux du groupe ne désacralise leurs performances, dont l’inaccessibilité faisait la beauté. Et bien force est de constater que j’ai plutôt eu tort et que le pari a été plus que gagné, car l’ost est petite réussite dont certains morceaux, tel Moon On The Water, laissent littéralement par terre. De même, il est à noter que l’anime a amélioré globalement le design des personnages en occultant quelque peu la patte de l’auteur (Maho est magnifique), en ne gardant que le meilleur.
Pourtant, j'ai largement préféré la version papier pour diverses et nombreuses raisons : Déjà, la mise en scène reste plus forte, les scènes encore plus marquantes. L’auteur est (légèrement) plus doué que les producteurs de l’anime sur ce plan là à mon sens. Aussi, même si j’apprécie l’ost, je reste attaché au coté inaccessible et irréel des morceaux du groupe. Et enfin la raison la plus importante, l'histoire ne s'arrête pas en plein milieu. L’anime se stoppe grosso modo à un peu plus d’une dizaine de tomes (26 épisodes), et ne semble pas laisser présager une suite du fait du contenu de la seconde moitié du dernier épisode.
Ca reste un anime à tester pour les fans de la série, car il a aussi une sacrée bonne réputation.
Un bon moment de rigolade en compagnie d'un couple bien sympathique !
L'auteur nous montre les aspects comiques de la vie à la campagne avec ses voisins un peu trop encombrants, les commères du village, la mamie qui se mêle de tout... Le ton est enjoué et on se marre vraiment tout du long. Pour une pause détente en fin de journée il n'y a rien de mieux.
Une des meilleure BD humoristique du moment.
J’adore "Garfield".
L’humour (presque) toujours marrant (bon des fois c’est nul, mais c’est le problème dans les strips).
Le dessin simple, voire minimaliste ne me dérange pas du tout, les couleurs sont superbes. Il n’y a presque jamais de répétition. Les thèmes abordés sont toujours les mêmes, ce qui est superbe car à chaque fois il n’y a pas de répétitions (et pourtant il peut y en avoir). Ca fait comme Gaston Lagaffe, les idées qui font plusieurs gags (lisez mon avis sur Gaston Lagaffe).
Top.
Comment faire son choix dans la flopée de nouveautés dont la plupart me laissent dubitatif ? Je déambulais donc d’humeur taciturne entre les rayons de la librairie quand je suis tombé sur ce petit bijou. Au vu du dessin à l’ancienne, j’ai d’abord cru à une réédition pour les connaisseurs nostalgiques du truc, et je crains un court instant d’être déçu (je précise aussi que la BD était rangée à proximité des intégrales de Mandrake, les Pionniers de l’espérance et d'autres rééditions…). Mais avec des dessins aussi réussis et une mise en scène qui n’avait pas l’air de faire son âge ça me semblait de plus en plus improbable. Bref, je n’avais jamais entendu parler des livres relatant les aventures du capitaine Alatriste, qui possède maintenant sa BD depuis 2005, traduite en français en 2008, et qui mérite vraiment d’être lue.
Le scénario très réaliste raconte l’histoire d’un ancien soldat devenu spadassin, mais qui n’a rien perdu de son panache. Vraiment très bon. Le dessin comme je l’ai dit est classique, bien détaillé, avec des expressions très bien rendues, en noir et blanc, avec des ombres fortes. On aime ou pas, moi j’adore et je pense que cet album sera une belle découverte pour pas mal de monde. Y aura t il un deuxième tome ? Je l’espère vraiment. J’ai regardé vite fait sur le net, il semble qu’il n’y ait pas de suite en espagnol pour le moment.
Croqué avec une tendresse palpable et une grande finesse teintée d’humour dans des strips d’un format tout en longueur dans lesquels Kek parvient en quelques situations, grâce à une intelligence scénaristique exceptionnelle, à nous émouvoir et nous faire rire en même temps.
Très très bon album pour débuter cette nouvelle série. Ca restera à confirmer évidemment !!! Toutes les bases sont réunies pour en faire un best seller !!! Je me prononcerai plus dès la lecture du second tome en espérant avoir l'envie de monter la note...
Après lecture du second tome : il est dans la continuité du premier tome, très dense et vraiment intessant tant au niveau scénario qu'au niveau graphisme. Le premier diptyque est une réussite.
J'ai vraiment apprécié la profondeur des personnages et l'imagination du scénariste qui ne plagie pas trop d'autres séries et permet à celle ci de s'inscrire comme une bonne série et non une copie.
04/11/2010 : MAJ suite à la lecture de la seconde mission (T3 et T4)
Je maintiens la note à 4/5, cette série se maintient en qualité et semble même en avoir en réserve. Elle est devenue un classique SF
Comment se fait il que je sois passé à côté de ce bijou. Heureusement qu'il y a BDT et que j'y avais repéré cette série. Le dessin est somptueux, le scénario est original et efficace mais reste sobre dans sa construction. Difficile d'attendre la sortie du 3ème tome quand tant de questions restent sans réponse au bout de la lecture de ces 2 très bons tomes. Je recommande chaudement.
Après lecture du tome 3 : petite déception quand au scénario, j'en attendais beaucoup plus, fini l'originalité, une cloture classique et des attentes veines...
L'ensemble reste très bon mais je passe la note de 5 à 4.
Etonnante BD, le plaisir de lire est immense, la fin du tome est même frustrante car l'on souhaite connaître la suite... Il faudra patienter. La première impression est très positive, le dessin est minimaliste mais l'on s'en accommode, les personnages sont relevés et l'histoire bien en place. En effet le scénario est vif et subtil. En bref, un petit concentré de bonheur.
Après lecture du tome 2 :
Ce diptyque est un pur concentré de bonheur, le tome 2 est un cran en dessous du tome 1, peut être à cause du scénario qui aurait pu être finalement moins "asceptisé".
En tout cas, cette série est une réelle bonne surprise.
Comme Kaël j'ai pensé à Ségur dès que j'ai vu les dessins, et également un peu à Fructus, deux références en terme d'illustration.
Ce genre de dessins, on adhère ou pas. Personnellement, je trouve cette série superbe. Au niveau scénario, c'est bon, de grands thèmes contemporains sont retranscrits dans cet univers : présence de castes, voire de racisme...
Les personnages soumis à des règlements radicaux et sectaires, sont bruts de décoffrage à l'image de leur environnement. C'est une bd qui demande un peu de réflexion et qui ne doit pas être lue au premier degré.
Beaucoup de bonnes choses sont présentes dans l'histoire, il suffit de ne pas passer à côté...
Après la lecture des 4 tomes, je maintiens ma note même si on ressent une accélération dans le tome 4 afin de cloturer un peu rapidement la série certainement pour des raisons commerciales.
Voilà une BD hors du temps comme je les aime.
Contrairement à ce que beaucoup ont dit, ce sont les tomes 1 à 4 qui forment une première histoire complète. Mais la numérotation commençant à 0, ce sont donc en fait, les tomes 2 à 5…(Il faut suivre).
Le tome 0 est traditionnel dans la manière de compter japonaise, et ce tome correspond à une sorte d'introduction, de présentation du héros et de la mentalité zen et de l'esprit Budo qui hante l'intégralité de l'œuvre.
Tout au long de l'histoire souffle l'esprit du Bushido, aucune violence gratuite, simplement de l'honneur et la naïveté d'un samouraï un peu trop imbu de lui-même.
Le premier tome est donc plein de poésie où on nous réapprend le respect par un jeu de petites fables japonaises.
Il n'y a jamais de grande action mais pourtant jamais l'on ne s'ennuie.
Une ambiance médiévale japonaise sûrement très proche de la réalité. Pas de fantastique.
Les dessins quant à eux sont un peu ternes, le trait un peu maladroit, mais cela va parfaitement avec l'esprit de la BD qui se focalise plus sur l'esprit que sur le physique.
Une histoire à elle seule, mais un préambule afin de placer les luttes à venir.
Les tomes 1 à 4 (donc les 2ème, 3ème 4ème et 5ème tome de la série) forment donc une histoire complète.
Elle raconte la vie de Kogaratsu au service de son seigneur.
On y rencontre entre autre le conflit entre tradition de la voie du katana des samouraïs, et déjà l'apport de la modernité avec les pistolets, nous permet une fois encore de réfléchir sur la condition humaine, ses dérives et "ses progrès".
En même temps, si vous voulez juste lire une excellente BD pour vous divertir, vous pouvez aussi !
On sent bien toute la complexité de la culture japonaise de cette époque et la difficulté de Kogaratsu à trouver son chemin entre tradition et liberté...
Les traîtrises qui s'affichent, les alliés que l'on découvre, les jeux de pouvoirs sont magnifiquement maîtrisés par le scénariste.
Attention ! Le tome 4 clos de manière magistrale ce cycle. Vraiment, il faut le lire.
Ensuite, les albums alternent entre bon, très bon et excellentissime.
Le tome 5, est sûrement le moins intéressant depuis le début de la série. Relancer Kogaratsu après un premier cycle aussi fabuleux n'est pas aisé.
Ce tome est un one shot, il peut se lire indépendamment de tous les autres.
Mais je n'ai pas retrouvé l'esprit chevaleresque des précédents, l'honneur du Bushido est moins bien utilisé et présenté, on revient vers un héros conventionnel et une histoire que l'on aurait pu appliquer à beaucoup de mythologie.
Le tome 6
Aaaaaah ! Je retrouve l'esprit Bushido qui m'a fait aimer Kogaratsu !
L'honneur des samouraïs, l'honneur à la japonaise, le sens du devoir, le respect de ses maîtres... Tant de vertus de nos jours oubliées et que je regrette.
Cette BD par son ambiance nous transporte facilement dans ces années féodales du Japon, quand la transmission d'un dojo devenait une affaire d'état.
Les dessins entre technique européenne et japonaise avec un trait fin et précis, bien particulier permettent d'identifier la série Kogaratsu sans problème.
Un rythme savamment jaugé entre l'action et l'exécution, la sortie d'un sabre à la vitesse de l'éclair, plus suggéré que dessiné, les longues pauses, et les longs silences qui permettent aux hommes de réfléchir au de s'imposer uniquement par leur aura.
L'histoire prend ici une allure d'enquête policière dans laquelle le maître se joue des enfants et pour laquelle plusieurs dénouements et solutions sont possibles.
Le tome 7
Ici, ce n'est plus réellement le Bushido qui est mis en avant, mais nous partons à la découverte des Kamis, les Dieux japonais. Nous rentrons dans les luttes intestines entre temples, entre ceux qui sont proches des dieux, les Nichirens, et les autres, les Yamas Bushis, qui ne sont qu'une branche mineure des Nichirens.
Tout cela démarre bien mal, mais l'honneur et le Karma des personnages reprennent le dessus, offrant un final à la hauteur de la série Kogaratsu.
Un bon album. Mais pas le meilleur.
Le tome 8
Kogaratsu a acquis de la sagesse et de l'expérience. Du jeune Samouraï fou de ses débuts, le voilà homme de confiance du Daymio ! Il a bien progressé, le bougre !
Le voilà dans une histoire, enquête policière au pays du soleil levant.
Il est surprenant de retrouver notre héros dans un tel contexte, et j'ai toujours un peu de mal à me faire à l'idée que les histoires ne sont plus maintenant centrées sur le Bushido et le respect des seigneurs et maîtres.
Mais l'histoire est bien ficelée : ambitions politiques, trahison et au final, toujours le Bushido et le code d'honneur qui reprennent le dessus.
Quelques phrases, quelques images toujours bien senties, avec cette philosophie de la vie que l'on retrouve dans toute la série.
J'aime cette ambiance, cette époque, cette éthique et ce respect.Le tome 9
De la même manière que le budoka recherchera toute sa vie la perfection du geste, la simplicité de l'attaque, ou de la défense. De la même manière que cette simplicité créera l'efficacité, Bosse a atteint son but.
Le scénario est d'une pureté incroyable, simplissime, direct, parfait.
Ce tome se lit vite, l'action est quasi inexistante, tout est dans la manière d'aborder les choses. Très peu de paroles.
Tout est dans le destin des gens, dans leur Karma, dans leurs convictions.
La force dégagée par ce scénario et par la mise en page de Michetz m'a laissé comme un imbécile. Depuis les quatre premiers tomes que je pensais impossibles à égaler, les deux auteurs de cette BD signent ici un chef d'œuvre à mes yeux.
Tout est beau, tout est en harmonie. La tradition, le respect, les croyances, les convictions, le bushido. Tout ce qui fait la force et la beauté de cette époque, de ces hommes.
Chacun s’accroche à son Karma, à sa voie qu’importe où cela le mène.
Kogaratsu fait plus que jamais preuve de maturité, peut-être les auteurs, depuis le premier tome, ont-ils aussi mûri, savaient-ils qu’un jour ils approcheraient la sagesse des maîtres ?
Félicitation.
Cet album est la preuve absolue qu’un scénario n’est pas qu’une succession de rebondissements tous plus improbables les uns que les autres, qu’un scénario n’est pas réussi parce qu’il est complexe à comprendre, changeant de chemin à chaque page.
Non, ici c’est tout le contraire à force de s’ancrer, de s’enraciner dans son Karma, le scénario atteint la plénitude des grands.
Une ode à la paix intérieure pour semer la paix extérieure.
Le tome 10
Un nouveau très bon tome de cette série.
Nous retrouvons tous les ingrédients qui font le succès et la beauté de cet univers.
Pour la première fois, Kogaratsu est chargé de protéger un Namban, un occidental.
Un peintre qui recherche le rouge ultime, la couleur parfaite entre le blanc et le noir.
La sagesse va à la perfection à Kogaratsu qui, par sa philosophie toute japonaise, va aller au conflit avec la philosophie occidentale.
Finalement, les deux cultures finiront par s'accepter, mais sans sympathiser, ni forcément se comprendre. Les deux univers, les deux cultures sont trop profondément différentes.
La beauté de l'ouvrage, avec en prime à la fin les esquisses réalisées par le peintre avec ses commentaires, nous donne une nouvelle vision de ce Namban qui a finit par atteindre son but.
Je ne dirais pas que cette histoire est faite de bruit et de fureur, mais plutôt au contraire de sagesse et de fureur. Ce qui caractérise parfaitement cette culture de la mort parfaite, de cette frappe unique qui contraste avec ces grands conflits armés entre les seigneurs japonais qui, comme dans toute guerre, envoyaient leurs fidèles se faire découper sans se soucier de leurs misérables vies...
Le tome 11
Premièrement, au niveau scénario, c'est dans la pure continuité des aventures de Kogaratsu. A tel point que cet album est la suite du tome n°5.
Le scénario, moins basé sur la philosophie que sur l'action se tient, bien qu'il reste assez simple et n'apporte rien de nouveau à la série. Alors que l'histoire commence sur une trahison, évidemment, l'honneur et les préceptes du Bushido, ne permettront peut-être pas de sauver sa vie, mais au moins de sauver son âme. Et là encore, le mélange prend facilement, le mélange entre les différents ingrédients donne une BD un peu hors du temps, en tout cas, bien différente de la majorité des productions actuelles.
On sent encore l'école classique. Pas de fantastique dans cet univers. Uniquement de la morale, de l'esprit, typique du Japon médiéval.
Par moments, certains pourront d'ailleurs sûrement trouver tout cela un peu mièvre.
Désolé ! Mon post est long, mais, pour cette série qui est chère à mon cœur, j'aurais eu du mal à en parler dans un ensemble trop complexe pour être limité à la description uniforme d'une série magique
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Beck
4/5, j’avais presque envie de mettre 5 (si seulement les notations à virgule étaient possibles...). [edit : Ah ben si en fait j'ai mis 5 ahah, le fanboyisme remonte-moyenne peut-être, ou pas] Alors là je tombe un peu sur le derrière, je ne comprends vraiment pas la côte de cette série ici-bas, série que je viens de dévorer quasiment sans coupure (31 tomes pour l’instant) et qui fait maintenant partie de mes plus hautes références. A priori, Beck n’était pas vraiment un manga fait pour moi. Le rock, voire généralement la culture musicale chantée est assez éloignée de mes principales préoccupations (même si je ne déteste pas). Je ne parle même pas de ma haine viscérale du show business. Pourtant, Beck m’a passionné, et a même attiré ma curiosité sur le sujet dont il traite. Non pas que je m'intéresse réellement à ce style de musique en elle-même, mais plus à la philosophie et au coté idéologique du rock, chose qui transparaît clairement à travers Beck. On sent une volonté de l'auteur de montrer du doigt ce qu'est devenu une grande partie de la production musicale mondiale aujourd'hui, et l'esprit que véhicule ce manga constitue l'essence même de l'esprit rock de l'âge d'or, des années 70-90. Car oui, même pour ceux qui ne sont à la base que peu sensibles au thème de ce manga, l’hommage qui y est rendu au rock, à chaque fois plus fort au fil des volumes, ne peut que toucher. Mais Beck, c’est aussi un parcours initiatique d’un jeune béotien en la matière, l’épopée dure et éprouvante –mais essentielle- d’une galerie de personnages incroyablement réussie sur le chemin de la reconnaissance, aux relations réalistes et bien pensée. Beck, c’est une succession de scènes éminemment mythiques, liées à sont genre. Pour les fous qui trouvent que l’histoire se dégrade au fil des premiers volumes, je leur conseille vivement d’aller jusqu’aux tomes 10-11, où ne pas s’en prendre plein la tête relève de l’inhumain. La question est : Beck a-t-il des défauts ? Oui beaucoup ! (ah ah) A commencer par le style graphique, qui fait pour le coup office de repousse-lecteur, tout du moins dans les débuts (je suis plutôt exigeant dans ce domaine en général). Il faut donc s’habituer aux codes graphiques particuliers de l’auteur (en ce qui concerne les bouches par exemple), pour ensuite prendre son pied sans réserve, car en outre la mise en scène et les cadrages sont souvent excellents. Du coté des tares on peut aussi citer le relatif manque de crédibilité de certains évènements en rapport avec les "méchants", surtout vers la dernière partie, sans oublier une narration inconstante (à mon goût) de l’auteur au fil de l’histoire. A titre personnel, j’ai aussi été un peu exaspéré par le personnage principal au début du manga, au boulétisme plus que palpable (enfin parfois c’est drôle quand même^_^), même si je sais que ça ne rend que plus savoureuse son ascension par la suite (bien qu’il reste lui même, c’est très important et cela confirme le réalisme cité plus haut du traitement des personnages sur pas mal d’aspects). Voilà, mais après tout qu’est-ce donc que ces misérables défauts eu égard à l’âme et à la profonde aura qui émane de ce manga ? Mon esprit d’impartialité me pousse à voir cette oeuvre sous tous ces aspects même les moins agréables, mais dans des cas comme celui-ci je ne cache pas que m’en tamponne joyeusement le coquillard, et le mot est faible, les qualités transcendent le reste. C’est BEAU, touchant, et militant. Un must. Ps : Un petit mot sur l’anime, qui comme vous vous en doutez à son importance. Musicalement, j’avais très peur qu’entendre les morceaux du groupe ne désacralise leurs performances, dont l’inaccessibilité faisait la beauté. Et bien force est de constater que j’ai plutôt eu tort et que le pari a été plus que gagné, car l’ost est petite réussite dont certains morceaux, tel Moon On The Water, laissent littéralement par terre. De même, il est à noter que l’anime a amélioré globalement le design des personnages en occultant quelque peu la patte de l’auteur (Maho est magnifique), en ne gardant que le meilleur. Pourtant, j'ai largement préféré la version papier pour diverses et nombreuses raisons : Déjà, la mise en scène reste plus forte, les scènes encore plus marquantes. L’auteur est (légèrement) plus doué que les producteurs de l’anime sur ce plan là à mon sens. Aussi, même si j’apprécie l’ost, je reste attaché au coté inaccessible et irréel des morceaux du groupe. Et enfin la raison la plus importante, l'histoire ne s'arrête pas en plein milieu. L’anime se stoppe grosso modo à un peu plus d’une dizaine de tomes (26 épisodes), et ne semble pas laisser présager une suite du fait du contenu de la seconde moitié du dernier épisode. Ca reste un anime à tester pour les fans de la série, car il a aussi une sacrée bonne réputation.
Le Retour à la terre
Un bon moment de rigolade en compagnie d'un couple bien sympathique ! L'auteur nous montre les aspects comiques de la vie à la campagne avec ses voisins un peu trop encombrants, les commères du village, la mamie qui se mêle de tout... Le ton est enjoué et on se marre vraiment tout du long. Pour une pause détente en fin de journée il n'y a rien de mieux. Une des meilleure BD humoristique du moment.
Garfield
J’adore "Garfield". L’humour (presque) toujours marrant (bon des fois c’est nul, mais c’est le problème dans les strips). Le dessin simple, voire minimaliste ne me dérange pas du tout, les couleurs sont superbes. Il n’y a presque jamais de répétition. Les thèmes abordés sont toujours les mêmes, ce qui est superbe car à chaque fois il n’y a pas de répétitions (et pourtant il peut y en avoir). Ca fait comme Gaston Lagaffe, les idées qui font plusieurs gags (lisez mon avis sur Gaston Lagaffe). Top.
Le capitaine Alatriste
Comment faire son choix dans la flopée de nouveautés dont la plupart me laissent dubitatif ? Je déambulais donc d’humeur taciturne entre les rayons de la librairie quand je suis tombé sur ce petit bijou. Au vu du dessin à l’ancienne, j’ai d’abord cru à une réédition pour les connaisseurs nostalgiques du truc, et je crains un court instant d’être déçu (je précise aussi que la BD était rangée à proximité des intégrales de Mandrake, les Pionniers de l’espérance et d'autres rééditions…). Mais avec des dessins aussi réussis et une mise en scène qui n’avait pas l’air de faire son âge ça me semblait de plus en plus improbable. Bref, je n’avais jamais entendu parler des livres relatant les aventures du capitaine Alatriste, qui possède maintenant sa BD depuis 2005, traduite en français en 2008, et qui mérite vraiment d’être lue. Le scénario très réaliste raconte l’histoire d’un ancien soldat devenu spadassin, mais qui n’a rien perdu de son panache. Vraiment très bon. Le dessin comme je l’ai dit est classique, bien détaillé, avec des expressions très bien rendues, en noir et blanc, avec des ombres fortes. On aime ou pas, moi j’adore et je pense que cet album sera une belle découverte pour pas mal de monde. Y aura t il un deuxième tome ? Je l’espère vraiment. J’ai regardé vite fait sur le net, il semble qu’il n’y ait pas de suite en espagnol pour le moment.
Mon chat et moi
Croqué avec une tendresse palpable et une grande finesse teintée d’humour dans des strips d’un format tout en longueur dans lesquels Kek parvient en quelques situations, grâce à une intelligence scénaristique exceptionnelle, à nous émouvoir et nous faire rire en même temps.
Orbital
Très très bon album pour débuter cette nouvelle série. Ca restera à confirmer évidemment !!! Toutes les bases sont réunies pour en faire un best seller !!! Je me prononcerai plus dès la lecture du second tome en espérant avoir l'envie de monter la note... Après lecture du second tome : il est dans la continuité du premier tome, très dense et vraiment intessant tant au niveau scénario qu'au niveau graphisme. Le premier diptyque est une réussite. J'ai vraiment apprécié la profondeur des personnages et l'imagination du scénariste qui ne plagie pas trop d'autres séries et permet à celle ci de s'inscrire comme une bonne série et non une copie. 04/11/2010 : MAJ suite à la lecture de la seconde mission (T3 et T4) Je maintiens la note à 4/5, cette série se maintient en qualité et semble même en avoir en réserve. Elle est devenue un classique SF
L'Auberge du Bout du Monde
Comment se fait il que je sois passé à côté de ce bijou. Heureusement qu'il y a BDT et que j'y avais repéré cette série. Le dessin est somptueux, le scénario est original et efficace mais reste sobre dans sa construction. Difficile d'attendre la sortie du 3ème tome quand tant de questions restent sans réponse au bout de la lecture de ces 2 très bons tomes. Je recommande chaudement. Après lecture du tome 3 : petite déception quand au scénario, j'en attendais beaucoup plus, fini l'originalité, une cloture classique et des attentes veines... L'ensemble reste très bon mais je passe la note de 5 à 4.
Biotope
Etonnante BD, le plaisir de lire est immense, la fin du tome est même frustrante car l'on souhaite connaître la suite... Il faudra patienter. La première impression est très positive, le dessin est minimaliste mais l'on s'en accommode, les personnages sont relevés et l'histoire bien en place. En effet le scénario est vif et subtil. En bref, un petit concentré de bonheur. Après lecture du tome 2 : Ce diptyque est un pur concentré de bonheur, le tome 2 est un cran en dessous du tome 1, peut être à cause du scénario qui aurait pu être finalement moins "asceptisé". En tout cas, cette série est une réelle bonne surprise.
Les Ames d'Hélios
Comme Kaël j'ai pensé à Ségur dès que j'ai vu les dessins, et également un peu à Fructus, deux références en terme d'illustration. Ce genre de dessins, on adhère ou pas. Personnellement, je trouve cette série superbe. Au niveau scénario, c'est bon, de grands thèmes contemporains sont retranscrits dans cet univers : présence de castes, voire de racisme... Les personnages soumis à des règlements radicaux et sectaires, sont bruts de décoffrage à l'image de leur environnement. C'est une bd qui demande un peu de réflexion et qui ne doit pas être lue au premier degré. Beaucoup de bonnes choses sont présentes dans l'histoire, il suffit de ne pas passer à côté... Après la lecture des 4 tomes, je maintiens ma note même si on ressent une accélération dans le tome 4 afin de cloturer un peu rapidement la série certainement pour des raisons commerciales.
Kogaratsu
Voilà une BD hors du temps comme je les aime. Contrairement à ce que beaucoup ont dit, ce sont les tomes 1 à 4 qui forment une première histoire complète. Mais la numérotation commençant à 0, ce sont donc en fait, les tomes 2 à 5…(Il faut suivre). Le tome 0 est traditionnel dans la manière de compter japonaise, et ce tome correspond à une sorte d'introduction, de présentation du héros et de la mentalité zen et de l'esprit Budo qui hante l'intégralité de l'œuvre. Tout au long de l'histoire souffle l'esprit du Bushido, aucune violence gratuite, simplement de l'honneur et la naïveté d'un samouraï un peu trop imbu de lui-même. Le premier tome est donc plein de poésie où on nous réapprend le respect par un jeu de petites fables japonaises. Il n'y a jamais de grande action mais pourtant jamais l'on ne s'ennuie. Une ambiance médiévale japonaise sûrement très proche de la réalité. Pas de fantastique. Les dessins quant à eux sont un peu ternes, le trait un peu maladroit, mais cela va parfaitement avec l'esprit de la BD qui se focalise plus sur l'esprit que sur le physique. Une histoire à elle seule, mais un préambule afin de placer les luttes à venir. Les tomes 1 à 4 (donc les 2ème, 3ème 4ème et 5ème tome de la série) forment donc une histoire complète. Elle raconte la vie de Kogaratsu au service de son seigneur. On y rencontre entre autre le conflit entre tradition de la voie du katana des samouraïs, et déjà l'apport de la modernité avec les pistolets, nous permet une fois encore de réfléchir sur la condition humaine, ses dérives et "ses progrès". En même temps, si vous voulez juste lire une excellente BD pour vous divertir, vous pouvez aussi ! On sent bien toute la complexité de la culture japonaise de cette époque et la difficulté de Kogaratsu à trouver son chemin entre tradition et liberté... Les traîtrises qui s'affichent, les alliés que l'on découvre, les jeux de pouvoirs sont magnifiquement maîtrisés par le scénariste. Attention ! Le tome 4 clos de manière magistrale ce cycle. Vraiment, il faut le lire. Ensuite, les albums alternent entre bon, très bon et excellentissime. Le tome 5, est sûrement le moins intéressant depuis le début de la série. Relancer Kogaratsu après un premier cycle aussi fabuleux n'est pas aisé. Ce tome est un one shot, il peut se lire indépendamment de tous les autres. Mais je n'ai pas retrouvé l'esprit chevaleresque des précédents, l'honneur du Bushido est moins bien utilisé et présenté, on revient vers un héros conventionnel et une histoire que l'on aurait pu appliquer à beaucoup de mythologie. Le tome 6 Aaaaaah ! Je retrouve l'esprit Bushido qui m'a fait aimer Kogaratsu ! L'honneur des samouraïs, l'honneur à la japonaise, le sens du devoir, le respect de ses maîtres... Tant de vertus de nos jours oubliées et que je regrette. Cette BD par son ambiance nous transporte facilement dans ces années féodales du Japon, quand la transmission d'un dojo devenait une affaire d'état. Les dessins entre technique européenne et japonaise avec un trait fin et précis, bien particulier permettent d'identifier la série Kogaratsu sans problème. Un rythme savamment jaugé entre l'action et l'exécution, la sortie d'un sabre à la vitesse de l'éclair, plus suggéré que dessiné, les longues pauses, et les longs silences qui permettent aux hommes de réfléchir au de s'imposer uniquement par leur aura. L'histoire prend ici une allure d'enquête policière dans laquelle le maître se joue des enfants et pour laquelle plusieurs dénouements et solutions sont possibles. Le tome 7 Ici, ce n'est plus réellement le Bushido qui est mis en avant, mais nous partons à la découverte des Kamis, les Dieux japonais. Nous rentrons dans les luttes intestines entre temples, entre ceux qui sont proches des dieux, les Nichirens, et les autres, les Yamas Bushis, qui ne sont qu'une branche mineure des Nichirens. Tout cela démarre bien mal, mais l'honneur et le Karma des personnages reprennent le dessus, offrant un final à la hauteur de la série Kogaratsu. Un bon album. Mais pas le meilleur. Le tome 8 Kogaratsu a acquis de la sagesse et de l'expérience. Du jeune Samouraï fou de ses débuts, le voilà homme de confiance du Daymio ! Il a bien progressé, le bougre ! Le voilà dans une histoire, enquête policière au pays du soleil levant. Il est surprenant de retrouver notre héros dans un tel contexte, et j'ai toujours un peu de mal à me faire à l'idée que les histoires ne sont plus maintenant centrées sur le Bushido et le respect des seigneurs et maîtres. Mais l'histoire est bien ficelée : ambitions politiques, trahison et au final, toujours le Bushido et le code d'honneur qui reprennent le dessus. Quelques phrases, quelques images toujours bien senties, avec cette philosophie de la vie que l'on retrouve dans toute la série. J'aime cette ambiance, cette époque, cette éthique et ce respect. Le tome 9 De la même manière que le budoka recherchera toute sa vie la perfection du geste, la simplicité de l'attaque, ou de la défense. De la même manière que cette simplicité créera l'efficacité, Bosse a atteint son but. Le scénario est d'une pureté incroyable, simplissime, direct, parfait. Ce tome se lit vite, l'action est quasi inexistante, tout est dans la manière d'aborder les choses. Très peu de paroles. Tout est dans le destin des gens, dans leur Karma, dans leurs convictions. La force dégagée par ce scénario et par la mise en page de Michetz m'a laissé comme un imbécile. Depuis les quatre premiers tomes que je pensais impossibles à égaler, les deux auteurs de cette BD signent ici un chef d'œuvre à mes yeux. Tout est beau, tout est en harmonie. La tradition, le respect, les croyances, les convictions, le bushido. Tout ce qui fait la force et la beauté de cette époque, de ces hommes. Chacun s’accroche à son Karma, à sa voie qu’importe où cela le mène. Kogaratsu fait plus que jamais preuve de maturité, peut-être les auteurs, depuis le premier tome, ont-ils aussi mûri, savaient-ils qu’un jour ils approcheraient la sagesse des maîtres ? Félicitation. Cet album est la preuve absolue qu’un scénario n’est pas qu’une succession de rebondissements tous plus improbables les uns que les autres, qu’un scénario n’est pas réussi parce qu’il est complexe à comprendre, changeant de chemin à chaque page. Non, ici c’est tout le contraire à force de s’ancrer, de s’enraciner dans son Karma, le scénario atteint la plénitude des grands. Une ode à la paix intérieure pour semer la paix extérieure. Le tome 10 Un nouveau très bon tome de cette série. Nous retrouvons tous les ingrédients qui font le succès et la beauté de cet univers. Pour la première fois, Kogaratsu est chargé de protéger un Namban, un occidental. Un peintre qui recherche le rouge ultime, la couleur parfaite entre le blanc et le noir. La sagesse va à la perfection à Kogaratsu qui, par sa philosophie toute japonaise, va aller au conflit avec la philosophie occidentale. Finalement, les deux cultures finiront par s'accepter, mais sans sympathiser, ni forcément se comprendre. Les deux univers, les deux cultures sont trop profondément différentes. La beauté de l'ouvrage, avec en prime à la fin les esquisses réalisées par le peintre avec ses commentaires, nous donne une nouvelle vision de ce Namban qui a finit par atteindre son but. Je ne dirais pas que cette histoire est faite de bruit et de fureur, mais plutôt au contraire de sagesse et de fureur. Ce qui caractérise parfaitement cette culture de la mort parfaite, de cette frappe unique qui contraste avec ces grands conflits armés entre les seigneurs japonais qui, comme dans toute guerre, envoyaient leurs fidèles se faire découper sans se soucier de leurs misérables vies... Le tome 11 Premièrement, au niveau scénario, c'est dans la pure continuité des aventures de Kogaratsu. A tel point que cet album est la suite du tome n°5. Le scénario, moins basé sur la philosophie que sur l'action se tient, bien qu'il reste assez simple et n'apporte rien de nouveau à la série. Alors que l'histoire commence sur une trahison, évidemment, l'honneur et les préceptes du Bushido, ne permettront peut-être pas de sauver sa vie, mais au moins de sauver son âme. Et là encore, le mélange prend facilement, le mélange entre les différents ingrédients donne une BD un peu hors du temps, en tout cas, bien différente de la majorité des productions actuelles. On sent encore l'école classique. Pas de fantastique dans cet univers. Uniquement de la morale, de l'esprit, typique du Japon médiéval. Par moments, certains pourront d'ailleurs sûrement trouver tout cela un peu mièvre. Désolé ! Mon post est long, mais, pour cette série qui est chère à mon cœur, j'aurais eu du mal à en parler dans un ensemble trop complexe pour être limité à la description uniforme d'une série magique